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[Serge]

Suite à une intervention de LECOUREUR dans la rubrique"sport de combat"je souhaiterai réagir à ses propos.
Je suis d'accord avec lui, lorsqu'il affirme qu'il y a un réel décalage entre les études STAPS et une certaine réalité du terrain.
De même je partage son avis quand au décalage qu'il peut exister entre nos enseignements et ceux des Anglo-saxons.
Mais à mon sens, la simple dénonciation ne suffit pas.
En effet, il faut comprendre que l'EPS vit une sorte de complexe d'infériorité. Reconnue comme matière à part entière depuis 1981, elle souffre de sa situation. Elle met donc un point d'honneur "à être plus royaliste que le roi" en développant un vocabulaire didactique des plus compliqué. Souffrant aussi du complexe "gros muscles et petit cerveau", elle intègre dans son cursus des matières dont on se demande ce qu'elles viennent faire.
Ainsi, elle n'échappe pas aux "tares" des autres enseignements, c'est à dire un réel décalage avec le monde du travail.
Une façon de travailler et d'apprendre qui tient plus de l'accumulation des connaissances, avec des similitudes troublantes avec les concours tels qu'ils se pratiquaient en Chine il y a deux mille ans!!
Par contre, il existe dans le cadre des Diplômes Universitaires, de réelles possibilités d'acquérir des connaissances.
DU "sport et santé" ou "sport et nutrition " à Paris 13, par exemple. Dans le premier cité, j'ai appris à "strapper" une entorse de cheville.
Je pense que les études en STAPS doivent être le premier pas pour chercher... C'est là leur principale utilité.

[Michel ROTA]

Bonjour,

Mon contexte de STAPS date de 1986 où je sortais avec une licence filière "haute performance" à Lille et je rentrais dans une maîtrise "enseignement et entraînement en milieu sportif" à Montpellier ... les STAPS... on ne les connaissait pas du tout, et sur le marché du travail, à part être Capécien (40 postes à cette époque ...!) ou postuler pour un poste de moniteur d'EPS dans une municipalité (avec l'obligation de passer un BE... après quatre années d'étude, je trouvais cela lourd). Bref, j'ai cherché à valoriser ce que je savais faire et ai appris à faire au travers ces années : entraîner, manager développer ...
Depuis, j'ai eu l'opportunité de créer quelques sociétés et je "crie" lors de mes interventions en UFR STAPS que les STAPS n'ont pas à rougir de leur formation et surtout rien à envier (ne surtout pas passer ces BE!) à quiconque dans le milieu de la préparation physique. Pas de démagogie, certains BE sont excellents (regardez en natation, en football, en hand ball, ...), c'est normal, la filière d'entraînement du Ministère JS&VA les y conduit. Dans le cadre de l'animation et du loisir vous avez une carte à jouer ! Dans le milieu privé marchand évidemment !

Bon courage.
Michel Rota

www.seiss.org

[Thierry TSAGALOS]

Bien sur personne n'a à rougir car le diplôme est aussi un sésame permettant de travailler. Après, beaucoup d'autres paramètres rentrent en compte.
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Cordialement


Thierry

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