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ATHLETISME - Evolution des perf en France entre 1998 - 2008

 
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Auteur Message
Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Jeu Jan 29, 2009 12:06 pm    Sujet du message: ATHLETISME - Evolution des perf en France entre 1998 - 2008 Répondre en citant

Bonjour

Voici le résultat d'un comparatif, réalisé par le service statistique de la fédération, de l'évolution du niveau de la 50eme performance française, par disciplines, entre 1998 et 2008, chez les garçons. On note une diminution dans TOUTES les disciplines, sans exception...

On remarquera plus particulièrement les + 7 secondes sur 3000m et + 20 secondes sur 5000m, ainsi que les - 3,50m au marteau, - 2m au disque et - 50cm au poids. Tout aussi remarquable : -550 points au décathlon et + 5 minutes au 20km marche.

Qu'en pensez-vous ?

1998 2008
100 m 10"69 10"71
200 m 21"62 21"68
400 m 48"31 48"56
800 m 1'50"91 1'51"43
1500 m 3'47"06 3'49"07
5000 m 14'24"42 14'43"37
10000 m 30'06"47 30'18"
Marathon 2h26'11" 2h28'59"
110 m H. 14"68 14"81
400 m H. 53"50 53"83
3000 m st. 9'06"06 9'13"10
Hauteur 2,08 2,01
Perche 5,00 4,90
Longueur 7,27 7,24
Triple saut 14,92 14,76
Poids 14,89 14,42
Disque 46,99 45,96
Marteau 55,76 52,24
Javelot 62,57 61,22
Décathlon 6496 5944
20 Km M. 1h38'02"0 1h43'57"

@ bientôt
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Jeu Jan 29, 2009 12:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tu apportes de l'o à mon moulin, merci jean-marc !!! tant d'argent dépensé pour quel résultat ????....

A+
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Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort !
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jandcven
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MessagePosté le: Ven Jan 30, 2009 12:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pourrait-on aussi évoquer un début de résultat de la lutte entreprise contre le dopage Question
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Luc GRENIER
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MessagePosté le: Mer Fév 04, 2009 1:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Je me permets de donner mon avis sur ces statistiques peu valorisantes pour l'athlétisme hexagonal.
Tout d'abord, je tiens à dire que je prête généralement peu d'intérêt aux statistiques que les manipulateurs utilisent trop souvent pour alimenter les discours qui renforcent leur pouvoir.
Cela étant dit je pense que cette fois-ci l'évolution est significative.

Quelles sont les instances qui s'intéressent au niveau de la 50ème performance française ?
La fédération ? Je ne pense pas car les indicateurs retenus par cette dernière pour évaluer la santé de l'athlétisme français sont autres (médailles aux JO, nombre de licenciés...)
Les Ligues ? Peut être certaines d'entre elles à la marge. Mais celles-ci sont également obligées de faire des choix et les suivis qui peuvent être proposés pour ce niveau de pratique me semblent être des comprimés d'aspirine pour soigner un cancer !!!
Les partenaires des instances fédérales ? Certainement pas ! Les partenaires institutionnels et privés peuvent-ils communiquer sur un lanceur de poids à 14,50 m ?

L'athlétisme est-il ce qu'il est car la société est ce qu'elle est. L'évolution de la société (sédentarité, centres d'intérêts différents,...) serait donc la cause de la baisse des performances entre 1998 et 2008 ?
Bien entendu il ne faut pas nier que la structure sociale a une influence sur la pratique sportive mais je ne suis pas un partisan du déterminisme aveugle et de l'impuissance des politiques sportives.

Je pense pour ma part qu'une volonté "politique" peut permettre de faire évoluer favorablement la situation.
Si l'Etat et les collectivités territoriales incitaient les instances fédérales à s'occuper de la 50ème performance française au lieu du sport santé et du sport loisir nous pourrions certainement faire un autre constat !
Bien entendu je sais très bien que cela n'est pas d'actualité et ne sera peut être plus jamais d'actualité !
L'Etat s'intéresse encore au sport de haut niveau et à mon sens cela ne durera pas.
Il parait selon certains auteurs que les pouvoirs publiques devraient suivre la volonté et les pratiques du peuple et ne plus s'occuper du sport de performance.
Pour moi cela a un nom : populisme.
Je pense au contraire que l'Etat à un rôle ; celui de proposer un sport permettant de développer "l'intelligence motrice".

Je ne pense donc pas que ce soit la lutte contre le dopage qui soit à l'origine de la régression des résultats. C'est un problème de politique publique et fédérale.
Oui également fédérale. Car à mon sens, les instances fédérales confondent bien souvent la fin et les moyens. Développer l'intelligence motrice à travers la performance est pour moi une finalité qui peut ne pas être la seule mais qui doit toujours être présente.
La FFA doit également essayer de prendre en compte l'athlétisme dans sa globalité. Elle doit être au service des clubs mais de tous les clubs et non pas seulement de quelques grands clubs qui sont parfois au service d'eux-mêmes ou d'un certain pouvoir avant d'être au service des athlètes.

Par ailleurs, il me semble que nous devons, nous éducateurs et entraîneurs avoir une autre approche de la pratique athlétique et développer la motivation intrinsèque chez les athlètes.
En effet, si les jeunes athlètes pratiquent l'activité pour l'activité, il me semble qu'ils continueront à pratiquer en senior malgré les contraintes de la vie d'adulte.

Il me semble également important de se préoccuper des entraîneurs ; de leur formation mais également de leurs motivations et de la transmission des compétences. Un entraîneur qui n'entraîne plus c'est automatiquement un vécu perdu pour l'athlétisme.

Bien entendu il faudrait également parler d'entraînement car il y a beaucoup à dire.

En fait, les causes sont multiples et il faudrait plus qu'un forum pour pouvoir les aborder !

Entraîner est la meilleure réponse à apporter !

Sportivement.

LG
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Mer Fév 04, 2009 10:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Tout d'abord, je salue l'arrivée sur www.preparation-physique.info de Luc Grenier, qui, en plus d'être un excellent entraîneur, est un excellent ami.

Je rejoins pleinement cette idée de "motivation intrinsèque" des athlètes. C'est à dire que l'athlète doit cherche à développer sa propre performance avant de chercher à se comparer aux autres.

Je pense qu'un débat interessant peut voir le jour sur ce sujet car je crois savoir que "jandcven" n'est pas d'accord avec cette conception des choses. Pour lui en effet, je crois avoir compris que le sport est avant tout une bagarre pour la place et qu'il est important que naissent des rivalités pour créer une émulation. J'ai juste "jandcven" ?

Pour le reste, je pense en revanche que l'Etat va au contraire se recentrer quasi exclusivement sur le haut niveau qui représente la vitrine médiatique du pays lors des grands évènements internationaux. A mon idée, la liste des sportifs HN va passer de 15.000 à 5000, mais les moyens pour accompagner ces 5000 vont être décuplés. Nous verrons si cela porte ses fruits ou non. Quoi qu'on en pense, on ne peut nier que dans certaines disciplines de l'athlé, il était jusqu'alors assez facile d'obtenir le statut haut niveau avec une performance en réalité plutôt modeste. Qu'en penses-tu Luc ?

@ bientôt
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Dernière édition par Jean-Marc BERTRAND le Mar Jan 11, 2011 5:25 pm; édité 1 fois
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Luc GRENIER
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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 12:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Il est intéressant de lire l'ouvrage suivant : Le sport de la République.
L'auteur est Alain LORET (qui intervient Samedi prochain aux états généraux du sport à Chalon sur Saône).
En voici un extrait : "On l'a oublié, mais le sport fit partie de ces administrations profondément réformées par le pouvoir gaulliste. L'option prise entérina la création d'un sport olympique d'Etat. De cette vision très singulière est née une opinion qui postule qu'en France l'organisation du sport de haut niveau relève d'abord des pouvoirs publics. Il s'agit d'une interprétation dépassée qui devra évoluer sous la contrainte des mutations économiques et sociales que subit aujourd'hui le sport mondial"
Bien entendu Jean-Marc a raison lorsqu'il dit que demain les moyens de l'Etat vont se concentrer sur le sport de haut niveau.
Pourtant je pense qu'à long terme la tendance va s'inverser. Après avoir été récupéré par l'Etat le sport de haut niveau sera récupéré par l'économie. Lorsque le sport étatique aura atteint son apogée ce sera la fin d'un cycle et le début d'un autre. Bien entendu tout cela n'est qu'anticipation mais j'ai le sentiment que certaines personnes aimeraient accélérer le processus et seront de bon conseil...
La spéculation ne fonctionne pas qu’en économie !

Concernant le statut d'athlète de haut niveau il faut noter que 400 athlètes étaient présents sur liste de haut niveau (France jeunes, France seniors et Elite) en 2008
Comment ces athlètes s'y sont-ils retrouvés ?
Ont-ils fait une demande pour y figurer ?
Absolument pas !
L'inscription sur liste de haut niveau est presque automatique et le seul critère retenu est le niveau sportif (qui n'est tout de même pas négligeable pour l'ensemble des disciplines - minima ou participation à un championnat européen ou mondial).
Pour ma part je pense que l'on peut, en particulier en junior, faire de bonnes (voire de très bonnes) performances sans pour autant vouloir s'engager dans un dispositif de haut niveau contraignant.
Il me semble qu'être sur liste de haut niveau relève du contrat et qu'un contrat doit être signé par deux parties (l'athlète et l'Etat). Bref ! Ne doivent être athlètes de haut niveau que ceux qui le veulent et qui sont motivés par une pratique de haut niveau.
Vous allez me dire qu'il faut forcer la main aux athlètes à fort potentiel physique. Par expérience, je ne pense pas. Certains potentiels resteront à jamais des potentiels ! L'athlétisme de haut niveau n'est pas qu'un problème physique.
De plus, pourquoi ne serait-il pas envisageable de faire des performances de très haut niveau sans être sur liste de haut niveau ?

Je pense donc que le nombre d'athlètes sur liste de haut niveau doit diminuer pour que les athlètes puissent bénéficier d'une aide sérieuse mais attention aux critères retenus et aux athlètes motivés qui seront peut être laissés sur la touche. On ne peut prévoir entièrement le devenir d'un athlète car les facteurs de la performance peuvent parfois se compenser de façon étonnante

Par ailleurs, que vont devenir les 600 athlètes de la liste espoirs ?
Encore une fois cette liste nécessite un toilettage mais elle est également un outil de suivi de la jeune sous-couche.

Tous les niveaux de pratique me semblent avoir de l'importance.
Si l'Etat concentre ses faibles moyens sur le top niveau et qu'aucune politique sportive ne prend en charge les autres niveaux de pratique ce ne sera, je pense, qu'une évolution qui annoncera la mort de l'athlétisme que vivait les clubs en 1998.
Bien entendu d'autres sports ont montré que l'on pouvait avoir de très bons résultats lors des JO sans pour autant avoir une pratique de masse importante. Je suis cependant persuadé que la pratique de masse a un intérêt intrinsèque.
J'ose espérer que le problème, de l'athlétisme que nous vivons au quotidien dans les clubs, n'est pas que financier et s'il l'est que nos instances dirigeantes comprendront l'urgence d'aider (l’aide n’est d’ailleurs pas forcement financière) le 50ème lanceur de poids français sans avoir de retour en terme d'image. Développer l'intelligence motrice est pour moi une mission de service public.

Sportivement.

LG
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jandcven
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MessagePosté le: Ven Fév 06, 2009 11:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Puissant et profond débat lançé par le sieur Luc Grenier.
J'espère qu'A. Loret aura beaucoup de monde à sa conférence samedi à Chalon. J'apprécie ses écrits et m'en suis fait plusieurs fois écho ici.
Permettez-moi aussi de souscrire à l'idée que l'intelligence motrice est une mission de service public, les deux items étant pris au sens le plus large d'ailleurs.
Sur d'autres thèmes, il est bien évident qu'entraîner est la meilleure réponse à apporter. De même que la théorie est nécessaire, mais que comme je l'ai aussi écrit par ailleurs, si elle n'est pas confrontée au terrain, elle n'est rien. Alors, que chacun apporte sa petite pierre pour faire évoluer les choses et peut-être qu'un jour, comme l'effet de l'érosion, cette action continue se manifestera.
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jandcven
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MessagePosté le: Sam Fév 07, 2009 12:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour répondre à Jean-Marc, c'est vrai que je valorise d'avantage la médaille que la performance exceptionnelle: parce que cette dernière nécessite toujours un ensemble de conditions particulières; parce que la première nécessite une planification plus rigoureuse, une implication plus soutenue, en un mot un projet. Il faut être prèt le jour "J".
Et puis, je l'avoue, la lutte d'homme à homme à la télé ou sur le stade, me passionne plus que "l'extra-terrestre", sauf peut-etre pour Usain Bolt, (il est beau!).
Cela n'enlève rien à la motivation intrinsèque de l'individu qui doit être primordiale. Je ne crois pas qu'il y ait eu beaucoup d'athlètes de haut niveau sans celle-ci.
Cela n'empèche pas, d'avoir comme objectif, pour chaque athlète de developper sa propre performance, pour tendre vers ses limites et essayer d'aller au bout de lui-même, dans la compétition ou même le loisir (cf: Diagana sur le marathon ou Jalabert sur l'iron man).
Dans le championnat, on va davantage retrouver l'intelligence motrice évoquée plus haut, que dans la course au record du meeting avec lièvre et métronome.
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jb888
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MessagePosté le: Sam Fév 07, 2009 11:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de m'éclairer, qu'est ce que vous entendez pas intelligence motrice???

Et de plus elle doit être d'utilité publique!!!


Cela veut dire que les fédérations sportives actuelles quelque soit la pratique, ne mettent pas en oeuvre une forme d'intelligence motrice ?

L'absence de résultats de l'athlétisme est lié a l'absence d'une intelligence motrice..... faudra m'expliquer...

Merci
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Luc GRENIER
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MessagePosté le: Sam Fév 07, 2009 7:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Je pense bien entendu qu'il est important que l'athlète réalise sa meilleure performance lors de l'objectif majeur de la saison (championnats de France pour certains et JO pour d'autres...). Les notions de projet et de planification ont évidemment beaucoup d'intérêt.
Cependant réaliser sa meilleure performance lors de l'objectif prioritaire ne veut pas dire se concentrer sur la victoire ou le rapport à l'autre.
Etre dernier en réalisant sa meilleure performance me semble aussi intéressant (voire plus) qu'être premier en étant très loin de ses performances habituelles.
En athlétisme le championnat va cependant introduire l'aspect stratégique et modifier de façon importante le rapport à la performance ; surtout en demi-fond et fond. C'est d'ailleurs pourquoi les athlètes de meeting et les athlètes de championnat ne sont parfois pas les mêmes. La performance à réaliser n'est pas la même. Lors d'un championnat le coureur de demi-fond devra être plus performant dans la vitesse de fond de course.
La logique interne de l'athlétisme en fait à la fois une activité de compétition (adversité) et une activité de performance. Je ne vais certainement pas nier cette évidence et il est clair que l'adversité peut avoir une influence sur la performance chiffrée. Pourtant cette dernière est le résultat de l'action de l'athlète alors que le classement est dépendant de l'action de l'athlète mais également de celle des autres. Il me semble donc que l'entraîneur doit être attentif de ne pas faire croire à l'athlète que le classement en championnat n'est dû qu'à lui. Cette position de l'entraîneur développe très rapidement un sentiment d'impuissance chez l'athlète.
Donc plus précisément au lieu de parler de performance j'aime mieux évoquer le résultat de l'action car on sait que la performance a elle aussi une composante externe et elle peut également être différente en fonction du but à atteindre (les coureurs de demi-fond lors d’un championnat).
La motivation intrinsèque me parait être une notion qui dépasse cette analyse.
En effet, je pense que l'on peut pratiquer et être intéressé par une discipline athlétique sans pour autant être centré sur la performance ou la concurrence. On doit certainement pouvoir dissocier l'activité et son résultat en termes de comportement du résultat chiffré de l'activité. Il y a ainsi des lanceurs (pour parler de ce que je connais le mieux) qui systématiquement, à l'entraînement, ont besoin de connaitre la longueur de leurs jets et d'autres qui arrivent à se concentrer sur le geste et surtout sur le but à atteindre (la construction de la trajectoire de l'engin) sans se préoccuper de la performance réalisée.
Les premiers sont très difficiles à entraîner car ils ne s’intéressent absolument pas de la construction qualitative de l’action. Je pense que ces athlètes n'ont pas développé une réelle motivation intrinsèque. Ce n'est pas l'activité qu'ils aiment mais son résultat chiffré.
A mon avis ces athlètes arrêteront rapidement lorsque les résultats ne seront plus à la hauteur de leurs espérances. Ils pratiquent une discipline mais auraient très bien pu en pratiquer une autre.
Lorsque l'athlète est attentif aux consignes et qu'il pose des questions sur l'activité je pense que c'est réellement un indice de motivation intrinsèque.
Attention ! Si cela peut servir de fondation et permettre une implication à long terme ce n'est pas pour autant suffisant pour produire la meilleure performance car l'entraînement construit un comportement et la compétition valide le comportement par une performance chiffrée dans un contexte particulier.
L'échec scolaire a bien souvent comme origine un manque de motivation intrinsèque de l'élève. Ce dernier n'est pas une boite noire que l'on rempli et le professeur (comme l'entraîneur) a pour mission de faire aimer, pour elle-même, la matière qu'il enseigne avant de donner des notes ou de mettre les élèves en concurrence. L’action et la résolution de problèmes sont des outils intéressants

L'intelligence motrice est pour moi à différencier de l'intelligence conceptuelle (logico-mathématique). La première est relative à l'activité du corps et l'autre à l'activité de "l'esprit".
Notre société s'intéresse beaucoup au développement de l'intelligence conceptuelle (l'enseignement fait la part belle aux disciplines intellectuelles mais peu aux activités manuelles ou à l'EPS).
Les professeurs d'EPS sont souvent mis sur le banc de touche de l'enseignement car ne se préoccupant pas du développement de l'intelligence mais du corps.
Pour moi ceci est dû à une méconnaissance de ce qu'est l'EPS et de son objet : l'intelligence et les compétences motrices.
Il n'y a pas que l'EPS qui s'occupe de l'intelligence motrice ; le sport concourt également à son développement.
Si le sport et l'EPS n'ont pas les mêmes finalités, ils utilisent pour moi le même moyen. Le sport développe les savoir-faire au service d'une performance.
C'est pourquoi il me semble que le développement du sport de tout niveau est une mission de service public.
Ainsi, L’activité sportive n'est pas qu'un système d'éviction, un principe moderne d'eugénisme ou de darwinisme social mais également une modalité de construction motrice de l'individu.
Le rôle de l'entraîneur d'athlétisme est de développer la motricité athlétique. C'est à dire accompagner l'athlète afin qu'il passe d'une motricité habituelle à une motricité athlétique.
Cette construction ne se fait pas en réfléchissant sur l'activité mais en agissant contrairement à ce que les cognitivistes et les intellectuels de tout bord voudraient nous faire croire. Les cours d'EPS ou les athlètes sont assis sur un banc à réfléchir à l'activité n'ont jamais permis de développer la motricité.
Il y a une noblesse à entraîner et cette noblesse est due à ce que l'entraîneur s'intéresse au développement de l'intelligence motrice.
Le "travail" de l'entraîneur d'athlétisme n'est donc pas seulement de s'intéresser aux filières énergétiques mais également de permettre à l'athlète d'apprendre des savoirs moteurs et de résoudre des problèmes relatifs à sa motricité. La résolution de problèmes n'intéresse pas simplement le professeur de mathématique, elle intéresse également l'entraîneur !
Je vous conseil un article d’Alain PIRON (ancien DTN athlétisme) paru dans la revue EPS N°329 en 2008 – Question à Alain PIRON, apprentissage moteur et intelligence motrice.

Ceci dit il est évident que les fédérations ont contribué au développement de l’intelligence motrice c’est pourquoi il faut absolument que l’Etat (et plus largement les pouvoirs publics) continue à aider financièrement et en personnels les fédérations, les Ligues et les clubs pour leur permettre de développer autre chose que le haut niveau et le sport loisir.
Les fédérations orientent leur activité vers ce que privilégient les politiques publiques. L’élément incitateur est l’argent.
Si l’Etat et les collectivités territoriales viennent à avoir une politique forte en vers la 50ème performance française il me parait évident que le niveau va progresser !
De plus, donner le sport à l’économie sans implication de l’Etat serait certainement sacrifier ce qui n’est pas économiquement rentable. Le niveau de pratique relatif à la 50ème performance française n’est pas rentable et pourrait bientôt ne plus exister qu’à la marge.

Sportivement.

LG
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MessagePosté le: Lun Fév 09, 2009 11:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Finalement j'arrive à comprendre pourquoi la fédération d'athlétisme n'a pas de bons résultats.....

C'est la seule à disserter sur l'intelligence motrice (pour mémoire, je crois savoir que chaque entraineur, chaque prof d'EPS développent dans la mesure du possible cette notion, donc rien de nouveau) et à s'intéresser à la performance du 50 français....


Citation:
Etre dernier en réalisant sa meilleure performance me semble aussi intéressant (voire plus) qu'être premier en étant très loin de ses performances habituelles.
*

Ceci peut effectivement expliquer pas mal de chose, en ce qui me concerne, je préfère être premier avec une performance moyenne, que dernier avec ma meilleure performance.
Dans le premier cas je peux encore progresser sur la performance tout en conservant ma place, dans l'autre cas, je ne peux que me satisfaire de ma place et de mon résultat, et tout au plus régresser sur la performance mais pas sur la place ........

Citation:

Les premiers sont très difficiles à entraîner car ils ne s’intéressent absolument pas de la construction qualitative de l’action. Je pense que ces athlètes n'ont pas développé une réelle motivation intrinsèque. Ce n'est pas l'activité qu'ils aiment mais son résultat chiffré.


Je pense néanmoins que les seconds, qui apportent un soin particulier à la construction de leur trajectoire, s'ils sont faciles à entrainer, ne resteront pas longtemps dans le giron de l'athlétisme si la performance mesurée n'est pas au rendez vous....

Citation:
C'est pourquoi il me semble que le développement du sport de tout niveau est une mission de service public.


Quand on fait de l'entrainement de haut niveau, par contre je ne pense que l'on face essentiellement de l'intelligence motrice.... bien au contraire

Par contre quand l'État encourage la pratique sportive de santé, de prévention, de loisir, il est certainement plus dans une logique d'intelligence motrice. Faire du sport pour la prévention des risques quotidiens de blessure, dans le développement des d'habiletés motrices générales, dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires, la lutte l'obesité, contre les antidépresseurs, l'aide aux troisièmes ages par du travail de coordination, d'équilibre, de maintien, de prévention........

Citation:
Si l’Etat et les collectivités territoriales viennent à avoir une politique forte en vers la 50ème performance française il me parait évident que le niveau va progresser !


Quel intérêt ?? il faudrait peut être s'intéresser aux 10 premiers français qui eux se trouvent à la 50 places mondiales..... les résultats seraient certainement plus efficaces......
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Luc GRENIER
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MessagePosté le: Mer Fév 11, 2009 12:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,
Bonjour jb888,

L'athlétisme français se portera certainement beaucoup mieux maintenant que je ne suis plus CTS !!!

Il est effectivement possible que passer une demi-journée aux assises nationales des lancers à réfléchir sur les conditions d'accès à haut niveau et en conclure que ce qui est le plus important est de faire 140 kg en développé-couché en cadet (performance réalisée par Yves NIARE) permettra à la France d'avoir plusieurs lanceurs de poids à haut niveau dans les années à venir !
Discours bien plus intéressant que de parler d'intelligence motrice !

Comme beaucoup d'entraîneurs, je n'ai entraîné toute ma vie que des athlètes qui se situaient entre la 200ème et la 20ème performance française. Que des athlètes qui ne servent à rien !

Pour moi la place en compétition n'a aucune importance et je n'ai aucune honte à dire que ce que propose la société en matière de pratique sportive ne m'intéresse en partie pas.

Notre monde est tellement passionné par la médiatisation, le spectacle, l'argent... qu'il oublie de faire de la place à ce qui ne lui correspond pas ou plus.
Encore une fois je pense que tous les niveaux de pratique ont le même intérêt et doivent être aidés.
L'aide ne doit bien entendu pas être la même mais pourquoi sacrifier entièrement la pratique de tout un groupe d'athlètes ?
Je suis un utopiste et je le revendique.

Pour ce qui est du chapitre sur la motivation intrinsèque. Je maintiens que les athlètes qui s'intéressent à la construction de la performance finissent par réaliser de bonnes performances et à durer dans la pratique.

Concernant le sport santé, je n'ai rien contre et je trouve normal que les pouvoirs publics mettent de l'argent pour préserver la santé des citoyens mais pourquoi cela doit-il concerner la fédération française d'athlétisme ? Sauf arriver à me prouver que motricité athlétique et santé sont synonymes.
Pourquoi « athlé-santé » ? Pourquoi la fédération est-elle obligée de préciser qu'il s'agit d'athlétisme ?
De plus je pense que l'objectif n'est pas altruiste. C'est un moyen de récupérer des licenciés et de développer un marché.
Ont pourrait penser que le 50ème performer français puisse en profiter mais je ne pense pas car c'est un marché qui fonctionne en circuit fermé.
Quels sont les contenus de la formation "coach athlé santé" ?

Je m'excuse pour tout le mal que j’ai fait à l'athlétisme français !

Sportivement.

LG
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jb888
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MessagePosté le: Mer Fév 11, 2009 2:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Encore une fois je pense que tous les niveaux de pratique ont le même intérêt et doivent être aidés.


Il n' a jamais été dit le contraire, sauf que si on veut faire du haut niveau et avoir des résultats, il faut forcement resserrer le groupe et s'intéresser à ceux qui ont une chance d'y arriver.
Cela ne veut pas dire que les autres on doit les laisser de coté, bien au contraire, mais on ne rentre plus dans une logique d'entrainement pour une performance recherchée mais une logique d'entrainement pour leur propre performance ( et la il est tout a fait louable et plaisant d'entrainer un athlète juste pour le plaisir de le voir progresser indépendamment de sa performance)....

C'est bien pour cela que les fédérations développent leur champs d'action et ne s'intéressent pas uniquement a l'élite..... d'où naissance du sport loisir, du sport santé, du sport détente, du sport dans sa globalité et pour toutes les niveaux...


Citation:
Concernant le sport santé, je n'ai rien contre et je trouve normal que les pouvoirs publics mettent de l'argent pour préserver la santé des citoyens mais pourquoi cela doit-il concerner la fédération française d'athlétisme ?


Parce que la fédération, par délégation de service public, se doit d'intervenir également sur ce champ là. Je ne vois pas en quoi il y incompatibilité en cela. La mission de service public des fédérations ne se limitent pas au développement du haut niveau, mais a toucher tous les public pour tous les niveaux ( restent à définir comment...)

Citation:
Sauf arriver à me prouver que motricité athlétique et santé sont synonymes


Les maladies cardio vasculaires peuvent être traitées, en complément, par de l'endurance de course, la prévention de ces mêmes maladies passent également par une culture sportive de l'endurance et de la condition physique en général, la fédération d'athlétisme a bien un savoir faire dans ce domaine qu'elle peut mettre au service des citoyens, on est bien, dans ce cadre la, sur de la motricité athlétique adapté à de la prévention et/ou de la santé..... (il y a bien sur plein d'autres exemples)


Citation:
De plus je pense que l'objectif n'est pas altruiste. C'est un moyen de récupérer des licenciés et de développer un marché.


Et alors, si tout le monde s'y retrouve dans ce marché, rien d'illogique, il faut bien que la fédération vive.....


Citation:
Je m'excuse pour tout le mal que j’ai fait à l'athlétisme français



Mes propos sur les piteux résultats de l'athlétisme Français ne te sont absolument pas ciblés. Donc il est un peu ridicule de s'excuser ou de jouer sur ce terrain la, même sous couvert de l'ironie. Tu as certainement bien œuvrer en tant que CTS et était reconnu en tant que tel....
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Luc GRENIER
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MessagePosté le: Mer Fév 11, 2009 11:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

J'interprète le sens de la délégation de pouvoir attribuée à la FFA (en direction de la santé) ainsi : la fédération a pour mission de préserver la santé de l'athlète lors de la pratique athlétique et non la fédération a pour mission de faire pratiquer l'athlétisme pour préserver la santé.
Son objet pour moi est l'athlétisme et non la santé.

Il est possible que les statuts de la FFA fassent état d'une mission prophylactique (je n'en suis d'ailleurs pas certain) mais si je regarde ce qu'a été l'objet de la délégation aux fédérations lors de l'élaboration de la loi du 16/07/84 je relève ceci : "La procédure de délégation consiste pour l'Etat à désigner parmi les fédérations agréées (qui participent à l'exécution d'une mission de service public), celle qui jouera un rôle moteur et privilégié au profit d'un sport donné. Il existe, en effet, certaines missions spécifiques dans l'organisation du sport qui ne peuvent être partagées. Ces prérogatives sont ainsi dévolues par l'Etat aux seules fédérations délégataires".

Pour qu’on ne me taxe pas d’instruire le dossier à charge voici les deux articles du code du sport qui me semblent les plus proches de ce qui pourrait justifier de s’occuper de la santé comme objet de la FFA :
Article L131-7
Afin de favoriser l'accès aux activités sportives sous toutes leurs formes, les fédérations sportives et les associations de jeunesse et d'éducation populaire agréées par le ministre chargé de la jeunesse peuvent mettre en place des règles de pratiques adaptées et ne mettant pas en danger la sécurité des pratiquants.
Article L131-9
Les fédérations sportives agréées participent à la mise en œuvre des missions de service public relatives au développement et à la démocratisation des activités physiques et sportives.
Mais même ces articles ne me permettent pas de changer ma position sur les prérogatives de la FFA.

Par ailleurs toute gesticulation n’est pas pour moi source de développement de la motricité athlétique.
Cette dernière il me semble doit respecter certains principes.
L’athlétisme ne se résume pas à la préparation physique et au développement musculaire.

Enfin je ne nie pas la nécessité de trouver de l’argent pour la pratique de l’athlétisme par contre je ne vois pas l’intérêt de trouver de l’argent pour alimenter le système de recherche d’argent. Il y a des choses à faire et je ne vais pas dire que toute recherche d’argent est systématiquement néfaste mais n’oublions pas que l’on dispose d’une énergie limitée à mettre au service d’un but précis : le développement de l’athlétisme.

J’en termine ici mes échanges et je vous donne rendez-vous sur le stade pour de plus longues discussions.

Sportivement.

LG
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 10:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Heureusement que ce n'est pas le code du sport qui définit les politiques sportives des fédérations, cela poserait quelque problème......d'ailleurs ce n'est pas sa vocation.....

a bientôt sur les stades
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 11:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Nous avions là une discussion fort passionnante et très interessante entre deux experts. Je trouve cela dommage qu'elle s'arrete ainsi, c'est pourquoi je prends un peu de temps pour apporter ma contribution au débat en espérant d'une part enrichir le dialogue et d'autre part recueillir vos avis.

Finalement, toute la question revient à savoir quel sont les thèmes sur lesquels les fédérations doivent centrer leurs actions et s'investir. Pour l'un (Luc) il semble que la santé (notamment celle des mamans ou des seniors puisque c'est là le public cible de la stratégie d'action de la FFA) ne corresponde pas aux missions prioritaires d'une fédération sportive dont l'objet est bien de développer LA discipline. Pour l'autre (JB888), la fédé disposant d'une délégation de service public, doit à ce titre inscire son plan pluriannuel de développement dans les priorités ministérielles dont la santé fait partie (cf. les directives 2008 et 2009).

Mon opinion sur la question est la suivante : il est vrai que par essence et par nature, le thème d'intervention de la FFA est l'athlétisme et non la santé. Développer l'athlétisme, à mon idée, ce n'est pas mettre en place des séances de fitness pour les mamans (je connais par exemple des clubs dans le sud où l'éducateur rémunéré passe presqu'autant de temps à animer des séances de gym avec élastiques et des bracelets lestés, sur tapis de sol, pour les mamans des licenciés qu'a entraîner les jeunes de l'école de sport...).

Il me semble en revanche important de se préoccuper des seniors (j'entends la tranche d'âge, pas la catégorie), des retraités, des vétérans, des plus de 65 ans, qui doivent pouvoir trouver dans un club d'athlé un encadrement qualifié et compétent pour pratiquer en toute sécurité la course sur route, les cross, les semi., les marathons, les 10km, les course en montagne, etc. C'est en ce sens que l'on préserve la santé des personnes malgré l'avance en âge tout en pratiquant véritablement de l'athlétisme (et non du step, du fitness, de l'aérobic, etc.).

Cela necessite de mettre en place des modules de formation à l'attention des éducateurs sur la gestion des risques cardiovasculaires, sur la mise en place de contenus adaptés pour des organismes vieillissants, etc.

Qu'en penses-vous ?

@ bientôt
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 2:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'adhère pleinement à cette évolution de la fédération, .

On a un savoir faire réel que l'on peut mettre au service du public. Et pas uniquement les retraités. Inscrire les mamans dans une dynamique d'attitude, d'habitude et de culture sportive, par le biais des activités athlétiques ne me semblent pas incohérent, pendant que leur petit font de l'intelligence motrice a l'école d'athlétisme.....

Je n'ai jamais parler de cours de fitness ou LIA, bien au contraire, notre savoir faire sur plusieurs disciplines athlétiques nous permet d'apporter des réponses adaptées et spécifiques.
Faire de la condition physique ou du renforcement musculaire en s'appuyant sur les activités athlétiques ne correspond pas à de la gesticulation comme le laisser sous entendre Luc. Et encore moins a du steps ou du LIA....
Faire de la motricité athlétique de course peut répondre à de nombreuses sollicitations aussi bien préventives que de loisirs.....
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 3:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et la marche nordique, dans quelle catègorie la situez-vous ?
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 3:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour JB888 et merci de ta réponse

Me concernant, j'ai du mal à admettre et comprendre cette conception des choses, voici pourquoi :

A mon idée, si une fédération est susceptible d'animer des séances de gym pour les mamans, ce n'est certainement pas la fédération d'athlétisme qui a, me semble t-il, bien d'autres préoccupations. Cela est plutôt du ressort de la fédé EPMM par exemple (éducation physique dans un monde moderne) ou la GV (gym volontaire) ou bien encore la RS (retraite sportive), là on est d'accord !

Jusqu'à présent, c'est bien une fédération d'athlétisme, unidisciplinaire et olympique, et non une fédération omnisport qui s'appelerait "la fédération de préparation physique généralisée" Il me semble en outre que pour la gym d'entretien des mamans, il y a les salles de remise en forme dont certaines font d'ailleurs ça très bien Wink

Attention : je ne dis pas pour autant qu'un club d'athlétisme ne doit pas avoir une section loisir, ludique, a visée non compétitive, pour les familles et les mamans. Au contraire, je trouve que cela favorise le brassage intergénérationnel et la convivialité. Je dis simplement que de la à en faire "une priorité" fédérale, à l'afficher comme un "programme de développement pour la prochaine olympiade (2009-2012) qui va "manger" une grosse partie de l'enveloppe nationale (campagne promotionnelle avec impressions de plaquettes, de fascicules, d'affiches, etc.), il y a un gouffre qu'il ne me semble ni judicieux ni opportun de franchir.

Telle est du moins mon opinion du moment sur la question, mais je suis prêt à entendre et écouter d'autres arguments Very Happy

Comme par exemple celui qui consiste à dire que cet axe de développement est susceptible d'apporter un apport de licences complémentaires, ou encore le fait que pendant que la maman fait de la gym a côté, elle laisse son enfant à l'école de sport et ça arrange tout le monde. Ce n'est pas faux aussi. de toute façon, rien n'est jamis tout blanc ou tout noir, et il convient déviter les analyses (souvent stériles) purement manichéennes Very Happy

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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 4:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Puis-je me permettre d'évoquer une expérience vécue? Rien d'extraordinaire, toute simple, la vie quoi...
Cela fait plusieurs années que nous accueillons, principalement les mamans en effet, en même temps que nos jeunes catégories dites précompétitives. Après un démarrage laborieux, nous avons aujourd'hui, un bon groupe de mamans qui ont repris une activité physique grâce à cela.
1- on a créé chez elle un déclic
2- on a fourni une opportunité
3- on fidélise des enfants à l'activité athlétique
Sommes-nous vraiment à côté de la plaque?
Certaines ont pratiqué le volley, d'autres le baskett, d'autres enfin l'athlétisme à petit et moyen niveau, elles ont retrouvé après leur maternité le plaisir de l'effort physique et le moyen d'améliorer leur forme (et leurs formes..., lol).
Quand nous faisons de la PPG, est-ce que je fais du steps? je ne sais pas, peut-être.
Nous avons un certain nombre d'exercices communs, pour moi, je fais de la PPG. Celle-ci est utile à tous.
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 4:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Jandcven

Merci pour ce témoignage et cette expérience qui sont très instructifs. On voit bien, à travers cette illustration, combien le fait de mettre en place une section loisir/santé peut s'avérer bénéfique pour les personnes. Cela confirme ma première impression, à savoir que c'est un travail utile et necessaire à développer sur le territoire pour la population. Mais est-ce bien l'objet de la fédération d'athlétisme que de "donner un déclic" (pour reprendre les termes usités) aux mamans ?

Voici l'objet de la fédération EPMM " Accessible et socialisante, la Fédération a pour ambition de mettre à la disposition de tous une offre d'activités physiques adaptées et variées. Grâce à cette diversité, la Fédération travaille à l'éveil physique, renforce les relations parents-enfants, favorise la forme et le bien-être pour les adultes, préserve le capital santé et permet le mieux-être et l'autonomie, La diversité des activités fédérales (gymnastique d'entretien, activités sportives et ludiques ou encore activités de pleine nature) est un véritable support pour la promotion de l'activité physique".

Autre exemple concernant la fédé de gym volontaire : "La Fédération Française d'Education Physique et de Gymnastique Volontaire propose des séances d'activités physiques variées, en salle et en extérieur, accessibles à tous les âges de la vie. La Gymnastique volontaire est une pratique éducative, de proximité et en groupe d'activités physiques diversifiées organisées en séances. Elle sert d'accompagnement pour entretenir, améliorer, dynamiser la santé, le bien-être et la qualité perçue de la vie. C'est une pratique non compétitive".

Je crois que là on est cette fois totalement en phase. Ces fédérations (de même que celle de retraite sportive) disposent d'une délégation pour mener à bien cette mission, elle sont donc déjà aidées par l'Etat, aussi bien en terme de subventions de fonctionnement, qu'en terme de mise à disposition de personnel technique et pédagogique.

Maintenant, je reviens sur l'argument qui consiste à dire qu'on fidélise les enfants. Voila effectivement quelque chose d'interessant. Par ailleurs, je viens d'aller jeter un coup d'oeil rapide sur la fiche "athlé santé" du site offciel de la fédé (voir http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=3129) Ca m'a l'air assez bien pensé et construit. Je découvre surtour que cette démarche à pour but (si on sait lire entre les lignes Wink ) de pereniser les emplois d'éducateurs (c'était d'ailleurs l'argument de JB888 je crois ?). Cette acception là me semble imortante à prendre en considération. Si c'est là la contre partie pour pouvoir conserver les salariés dans les clubs, pourquoi pas.

@ bientôt
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 7:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi réduire l'activité des mamans uniquement à de la gym d'entretien ou de remise en forme.... on peut leur apporter également une culture athlétique que je sache..

Il y a plein de clubs qui s'ouvrent, association des coureurs de., jogging club de.., mutuelle de.., qui sous couvert de plein de fédérations affinitaires ou délégataires ( donc Jean marc en a cité quelques unes) récupèrent ce public et proposent en autre, des activités de course sur route, de loisirs route, de maintien de la forme par la course....

Bref plein de mamans qui ce sont fait refouler des clubs d'athlétisme ( car on gère que la compétition) et qui font de l'ATHLETISME dans d'autres structures.. A méditer... ( les trois quarts des coureurs sur route, ne sont pas des licenciés athlétisme, et pourtant c'est bien de l'athlétisme que je sache..)

Et en plus les trois quarts du temps, ce sont des BEES athlétisme qui viennent alimenter le cours et les entrainements auprès de ces fédérations... la fédération perd des licenciés et des brevets d'État, elle va certainement en regagner en faisant exclusivement du haut niveau!!!!!!!.....

Donc la fédération d'athlétisme fait de l'athlétisme uniquement pour ses compétiteurs et laisse faire l'athlétisme pour, les mamans, le troisième âge, aux autres fédérations, pourquoi pas? Si la fédération d'athlétisme disparait sous couvert que les résultats de haut niveau ne suivent pas ou qu'elle n'a pas su se développer en modifiant et en réorientant son offre, il ne faudra pas se plaindre....


Se faire encadrer par un vrai professionnel de l'athlétisme pour perdre du poids, en proposant des séances d'endurance ciblées, spécifiques et réfléchies, me parait plus opportun que d'aller dans une salle de remise en forme ou on vous propose de perdre du poids en faisant trois fois 20 minutes d'ergocycle ou vélo elliptique ou 5 minutes de power plate ...

Je préfère me faire suivre par un BEES athlétisme pour m'aider grâce à un travail d'endurance spécifique à lutter contre la prévention de maladie cardio vasculaire, que par un diplômé fédéral de l'EPMM, ou qu'un CQP de l'EPMM ou de la Gym Volontaire.......


Cherchez les vrais professionnels aux résultats obtenus!!!!


Dernière édition par jb888 le Ven Fév 13, 2009 8:25 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2009 1:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Pour info : je viens de recevoir le dernier athlé mag dans lequel Bernard ANSALEM présente, sur 4 pages, les orientations prioritaires de la fédé pour la prochaine olympiade.

Je constate qu'il est fait mention du sport santé, sans pour autant l'afficher parmi les "actions phares".

Au vu des arguments développés ci-dessus par JB888, et de ma conception des missions d'une fédération sportive unisport olympique, cela me convient parfaitement Very Happy

@ bientôt
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MessagePosté le: Lun Fév 23, 2009 5:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bien d'accord avec ce qui est dit.
Pouquoi, laisser aux autres ce que l'on sait faire mieux qu'eux?
Pourquoi se priver de compléments de ressources si l'on peut légitimement y prétendre?
Pourquoi laisser faire aux joggers du dimanche de l'athlétisme sans le savoir, alors qu'ils peuvent bénéficier à moindre coût et moindre risque d'un encadrement professionnel?
Je donne volontiers quitus à la Fédé pour une acception de ses missions les plus larges possible.
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