Bienvenue sur www.Préparation-Physique.info
La communauté des sportifs francophones
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
- Bienvenue sur www.Preparation-Physique.info - La communauté des sportifs fancophones -
Réforme du ministère

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Bienvenue sur www.Préparation-Physique.info Index du Forum -> Discussion
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 10:46 am    Sujet du message: Réforme du ministère Répondre en citant

Bonjour à tous

La réforme expliquée par Bernard LAPORTE au cours d'une réunion au CREPS de Chatenay Malabry, le 17 décembre 2008.

"Mesdames, Messieurs,

C’est avec un très grand plaisir que je m’exprime aujourd’hui devant vous. Cette journée revêt une importance particulière pour notre ministère : elle scelle la naissance d’un nouveau paysage pour les
10 ou 20 années à venir. En vous réunissant autour de moi dans ce bel établissement « Jeunesse & Sports » de Châtenay-Malabry, mon objectif est de vous présenter les principes de cette réforme que nous allons porter ensemble dans les prochains mois.

Disons-le tout de suite, j’aurais très bien pu décider de ne rien réformer du tout. C’était de loin la décision la plus confortable ! Mais dans quelques années, lorsque j’aurai quitté ces fonctions et que je dresserai le bilan de mon action, je me dirai très certainement que j’ai laissé passer une occasion unique d’adapter mon ministère à l’évolution du sport en ce début de 21ème siècle.

Un peu plus d’un an à la tête du secrétariat d’Etat m’a convaincu de faire le choix de cette réforme. Je parle de choix, parce qu’il s’agit bien d’un choix politique. C’est ma conception des responsabilités qui m’ont été confiées par le Président de la République et le Premier ministre. Et
c’est sans aucun doute la vôtre.

Je sais que vous appréhendez cette rencontre autant que vous l’attendez.
Cette attente est sûrement teintée d’optimisme, parce que chacun d’entre vous perçoit bien la nécessité de faire évoluer notre organisation. L’immobilisme n’a jamais été le mode de conduite de notre ministère ; un ministère chargé des sports se doit évidemment d’aller de l’avant… « plus vite, plus haut, plus fort » !

Mais votre attente est aussi – je le sais – teintée d’inquiétude. La réforme, une réforme d’ampleur comme celle dont nous allons parler, peut signifier une remise en cause du travail que l’on a accompli avec engagement et souvent avec succès. Elle peut aussi signifier, pour les cadres
supérieurs de notre administration que vous êtes, des situations humaines difficiles à gérer, parfois à titre personnel. Je n’ignore pas vos inquiétudes. Je les comprends.

Cette rencontre, aujourd’hui, n’a pas pour ambition de vous rassurer en vous livrant un discours politiquement correct. Je ne suis pas vraiment connu pour ça… Non, cette rencontre a plutôt pour but de vous faire partager mon ambition et ma confiance parce que c’est vous qui allez être les principaux acteurs du changement !

Je vais donc vous présenter les grands axes de la réforme du ministère : ses objectifs et les principales décisions qui en découlent. Je répondrai ensuite à certaines de vos interrogations. Dans un second temps, mes directeurs d’administration, Bertrand Jarrige, Yann Dyèvre, que vous
connaissez déjà, et François Carayon, qui vient de nous rejoindre, vous expliqueront de manière plus détaillée le contenu de cette réforme qui a une importance capitale à mes yeux.

Venons-en maintenant au cœur de notre sujet : quels sont les principaux objectifs de la réforme ?

A - Notre réforme s’inscrit d’abord dans le cadre plus large de la réforme de l’Etat voulue par le Président de la République.

Pendant la dernière campagne présidentielle, le Président Sarkozy a tenu alors un langage de vérité. Oui, avouons que notre pays est lourdement endetté et ce sont nos enfants qui commencent à en payer le prix. Avouons aussi que notre pays s’est montré au cours des dernières décennies beaucoup moins réformateur que la plupart de ses voisins.
Ce langage de vérité n’a pas effrayé nos concitoyens qui ont bien compris que l’on ne pouvait plus reculer, quelles que soient les difficultés à venir.

Le Gouvernement a donc lancé la démarche de révision générale des politiques publiques, dès 2007. Et cette fameuse RGPP a concerné, comme
vous le savez, tous les ministères.

C’est bien dans ce cadre général que nous réalisons la réforme du ministère. Et comme tous nos collègues ministres, Roselyne Bachelot et moi-même l’assumons pleinement et avec conviction. J’entends parfois dire que nous serions obligés de sacrifier ce que nous avons de meilleur au sein du ministère à une sorte de dieu ou de monstre « RGPP ». C’est mal comprendre la situation. Nous ne subissons pas la RGPP, ni la réforme d’une manière générale. Nous en sommes les acteurs. Nous la
mettons en œuvre parce que c’est le choix des Français tel qu’il s’est exprimé sans aucune ambiguïté et aussi parce que c’est une nécessité.

B - Mais la réforme générale de l’Etat n’est pas, loin de là, la seule raison de réformer. Nous nous devons de réformer parce que nous faisons le constat de certaines insuffisances et que nous fixons des objectifs à la fois clairs et ambitieux en termes de performance, de gouvernance et d’efficacité de notre système.

1) Mon premier objectif, c’est la performance. Pour moi cela signifie 3 choses complémentaires :

1. Se fixer de grandes ambitions,
2. Se donner les moyens de réussir,
3. Avoir une véritable culture de résultats.

Je vais revenir sur ces différents aspects. L’ambition d’abord. Nous avons tous, à titre individuel, de l’ambition dans notre travail. Nos athlètes
ont de l’ambition lorsqu’ils disputent une compétition. L’objectif d’Amaury Levaut n’est pas de terminer 8ème mais de gagner. Celui de Steeve Guénot n’est évidemment pas d’être éliminé au 1er tour. Je souhaite que nous ayons de grandes ambitions collectives, que nous cherchions à faire toujours un peu mieux et nous ne soyons pas résignés à faire chaque fois un peu moins bien. Nous disposons des outils d’analyse pertinents pour savoir où porter nos ambitions : lorsque j’ai parlé de 40 médailles comme objectif pour l’équipe de France à Pékin au printemps 2008, on se
souvient des railleries !... La France a pourtant décroché 40 médailles très précisément ! Nous devions viser cette barre haute même si ce bilan comporte trop peu d’or et trop peu de médailles féminines. Un autre exemple. Il y a 6 mois lorsque la France a pris la présidence française de l’Union européenne, on m’a dit : « Monsieur le ministre, l’Europe, c’est très compliqué. Si nous voulons obtenir l’accord des 27, il faut avoir des ambitions très mesurées. Nous pouvons par exemple nous entendre sur les bienfaits du sport sur la santé et sur la reconnaissance de l’impact économique du sport. J’ai répondu, c’est très bien, faisons-le mais moi, je veux profiter de cette présidence pour évoquer les véritables problèmes du sport européen : la spécificité du sport, la place de nos jeunes
joueurs dans les clubs professionnels, le dialogue entre le mouvement sportif international et les institutions européennes ». Tout le monde m’a prédit l’échec, la catastrophe. Et nous avons obtenu un véritable succès il y a 15 jours à Biarritz. J’avais raison de placer la barre haute. Pour les prochains Jeux Olympiques, je ne vais pas vous proposer un objectif irréaliste : de terminer par exemple devant les Chinois et les Américains.
Mais ma conviction, c’est non seulement que nous pouvons maintenir notre rang, mais que nous avons la capacité d’aller au-delà ! Je veux donc qu’à l’horizon 2012-2016, la France soit l’une des cinq premières nations sportives au monde. C’est mon objectif ; je souhaite que ce soit à présent le vôtre.

Mais, l’ambition ne suffit pas. Si nous voulons atteindre des objectifs ambitieux, nous devons nous en donner les moyens et pour cela il n’y a pas d’autres choix que d’améliorer profondément un système qui a vécu et l’orienter dans une direction précise : celle de la « culture de la performance ». La performance ne se décrète pas une fois pour toutes. Elle se mesure, elle s’évalue régulièrement. Alors, sommes-nous encore performants à l’approche de 2009 ? A Pékin, nous avons observé l’émergence de nouvelles nations – des pays de l’Est, des pays
asiatiques, constaté des performances exceptionnelles du côté de nations leaders telle la Chine ou les Etats-Unis, bien sûr, mais aussi de nations comme la Grande-Bretagne, qui étaient jusqu’alors derrière nous. Il faut le reconnaître, la France, dans ce contexte de concurrence internationale accrue, a vocation à régresser, à continuer olympiade après olympiade à perdre un ou plusieurs rangs. La réforme du sport de haut niveau que je vous propose de mettre en œuvre repose sur la performance ou l’excellence si vous préférez. Elle comporte 3 volets complémentaires :

1 - Nous devons instaurer une culture de la performance en passant d’un pilotage administratif à une véritable politique de management ;
2 - Nous devons créer ou moderniser nos infrastructures d’excellence ;
3 - Nous devons définir un nouveau parcours d’excellence pour les sportifs de haut niveau.

Je reviens sur ces points et, pour commencer, par le pilotage du haut niveau : Il est indispensable de faire évoluer la relation entre l’Etat et les fédérations sportives, en passant d’une logique de moyens à une approche centrée sur le projet fédéral et la détermination en commun
d’objectifs et d’indicateurs. Désormais, c’est l’expertise qui sera au centre du dispositif, tant au niveau de l’élaboration de la stratégie que de l’évaluation des projets fédéraux, de l’accompagnement des fédérations ou de la diffusion de cette culture de l’excellence. Bertrand JARRIGE vous
présentera, tout à l’heure, les répercussions de cette nouvelle approche sur les conditions d’attribution de moyens humains et financiers aux fédérations.

Abordons à présent de manière détaillée la place de nos opérateurs en matière de haut niveau : Mon prédécesseur, Jean-François Lamour a lancé un grand programme de rénovation des infrastructures de l’INSEP. C’est une première étape très importante. Malgré le coup du sort du 11
novembre dernier qui nous a tous attristés, les travaux avancent bien et nous aurons bientôt un outil moderne. J’ai souhaité lancer un nouveau défi avec la création d’un « Campus de l’Excellence Sportive Française ». J’ai aussi employé le terme de « Harvard du sport », c’est bien sûr une image. Mon objectif est que l’INSEP devienne la référence au niveau international. Cette évolution passe par la transformation de l’INSEP en « Grand Etablissement », au sens du code de l’éducation, dont notre ministère conservera la tutelle exclusive. Parallèlement, la gouvernance de l’établissement sera élargie, afin d’y faire entrer le mouvement sportif et des personnalités qualifiées représentatives de la diversité des acteurs du sport de haut niveau. Ce nouveau « Campus de l’excellence sportive française » doit aussi devenir la « tête de réseau » du sport français de haut niveau. Il va notamment jouer un rôle central pour la diffusion de la culture d’excellence sportive au profit des sportifs et de leur encadrement, quel que soit leur lieu d’entraînement et de formation. Ce sera là une des missions principales du « département du
coaching » que j’ai voulu créer en son sein. Cet INSEP du futur, ce « Campus de l’excellence sportive française » exercera donc cinq
métiers :

1. Entraîner et accompagner les sportifs de haut niveau au sein d’un Centre d’entraînement ;
2. Former et connaître : avec la création ou le développement de formations de haut niveau ;
3. Soutenir l’encadrement des équipes de France avec la création d’un pôle d’expertise et de compétences ;
4. Accompagner les fédérations dans la traduction des priorités ministérielles en termes d’excellence sportive ;
5. Animer le réseau national du sport haut niveau.

Mais nous ne devons pas nous appuyer sur le seul INSEP. Le réseau des CREPS a tout son rôle à jouer. Mais nous devons l’orienter lui aussi vers l’excellence, en faire un réseau moderne. Pour atteindre ces objectifs, un resserrement du réseau est devenu inéluctable. J’irai même plus loin,
plus qu’un resserrement, c’est une redéfinition complète de notre réseau d’établissements qui est à mettre en œuvre. A l’avenir, nous parlerons plus de CREPS… concept daté. Nous disposerons de Campus territoriaux
qui constitueront un véritable réseau national. L’action de chacun d’entre eux ne s’arrêtera pas aux limites de son site, ni même à celles de sa région d’implantation. Quelles seront les conséquences de cette réforme pour les deux principales missions confiées aux établissements ?

• Pour le haut niveau, la priorité sera donnée à l’accueil des pôles France, qui constituent un enjeu national,
• l’offre publique de formation, jusqu’à présent omniprésente dans le secteur des diplômes conduisant aux métiers du sport, devra quant à elle se recentrer sur le secteur monopolistique (activités en environnement spécifique) et les domaines où l’offre alternative, associative ou
marchande, est encore insuffisante. Il importe que les fédérations se positionnent par rapport à cette évolution et saisissent les opportunités qui pourraient se présenter.

L’ensemble de cette réforme du haut niveau sera mis en place en 2009, sachant que la grande majorité des mesures seront effectives dès la fin du 1er semestre. Lorsque je parlais de performance, j’évoquais trois aspects complémentaires : se fixer de grandes ambitions, se donner les moyens de réussir, enfin mettre en place une culture de résultats. Une culture de résultats, qu’est-ce que cela signifie ? L’excellence ne se décrète pas une fois pour toute. Elle doit se mesurer régulièrement et toujours se mériter. Je ne veux pas d’un système où les financements et les moyens, en particuliers humains sont figés pour des décennies. Sinon l’excellence finit par devenir la routine. Je souhaite donc que les politiques fédérales soient évaluées régulièrement. Je souhaite également
que les résultats de nos établissements soient régulièrement analysés. Je souhaite enfin que les moyens soient, pour une part, liés aux résultats, qu’il s’agisse de soutien financier (conventions d’objectifs, subvention de fonctionnement à nos établissements) ou de nos agents (en particulier des
CTS). Entendons-nous bien. Il faut aussi de la stabilité et de la continuité pour travailler. Je ne vais pas, en lisant l’Equipe le lundi matin et en constatant que telle équipe de France a terminé 5ème alors que
nous espérions qu’elle serait championne, retirer des cadres d’Etat et X % de la convention d’objectifs. Mais nous devrons à l’avenir nous fixer des objectifs et des rendez-vous périodiques.

Je viens de parler assez longuement de mon premier objectif : la performance. Mon deuxième objectif est l’amélioration de la gouvernance dans le sport. C’est un sujet qui suscite beaucoup de passions et de débats. Tout d’abord, je voudrais répondre à des propos que j’entends parfois sur la place de l’Etat dans la future gouvernance du sport. Je sais que vous y êtes très attachés ainsi qu’à ses missions. Que l’on ne se méprenne pas : l’Etat ne renoncera pas à son rôle comme certains souhaiteraient qu’il le fasse. Il me paraît clair que nous ne sommes plus dans un temps où l’Etat, à l’échelon central ou local, était omnipotent. Le contexte a changé au cours des dernières décennies. Le président de la République l’a dit très clairement à de nombreuses reprises, pendant la campagne électorale et depuis son élection, l’Etat n’a plus vocation à se mêler de tout et, de toutes façons, n’en a pas plus les moyens. Il
ne doit continuer à agir que dans les domaines où il est le plus légitime et le plus efficace. Lorsque nous accordons une priorité au sport de haut niveau et aux fédérations, c’est bien parce que nous estimons que le ministère a encore un rôle essentiel à jouer. L’Etat est légitime lorsqu’il offre à nos meilleurs sportifs des installations telles que celles de l’INSEP et qu’il met à disposition des cadres techniques au sein des fédérations. Tout simplement parce que la plupart des fédérations ne disposerait pas, à elles seules, des ressources financières lui permettant de préparer au mieux leur élite. L’amélioration de la gouvernance du sport passe aussi par une meilleure association de nos partenaires, notamment le mouvement sportif et les collectivités territoriales, à nos actions. C’est
bien l’objectif que je poursuis lorsque je veux associer étroitement le mouvement sportif à la définition de la stratégie du sport de haut niveau français. C’est aussi celui que je poursuis lorsque je propose au mouvement sportif de participer aux instances du futur INSEP.

L’amélioration de la gouvernance du sport, c’est aussi l’amélioration de son fonctionnement interne. Comme vous le savez, j’ai déjà indiqué au cours des derniers mois que je voulais inciter à une meilleure gouvernance au sein du mouvement sportif. Le mouvement sportif est d’essence associative ; il en a tous les atouts. Il bénéficie de la force de ses bénévoles et de leur compétence technique. Mais comme l’ensemble du secteur associatif, il doit continuer à se structurer parce qu’on ne peut plus gérer de nos jours une structure associative comme on le faisait il y a trente ans. Le mouvement sportif doit ouvrir plus encore qu’il ne le fait ses instances dirigeantes à la diversité des pratiquants et des bénévoles. Des progrès significatifs ont déjà été accomplis pour une meilleure
représentation des femmes. C’est encore très insuffisant ; il ne faudra pas en rester là.

La représentation de ce que l’on appelle pudiquement les minorités visibles est aussi très insuffisante dans beaucoup de sports. Il suffit de regarder l’effectif de nos équipes de France et la composition des plus hautes instances fédérales pour comprendre le problème. Il en est de même des générations de 30 ou 40 ans. Bien sûr, on nous rétorquera qu’à cet âge-là la disponibilité pour occuper des responsabilités de plus en plus grandes est faible. Mais est-il normal que certains très bons athlètes,
parfois de grands champions, doivent attendre la soixantaine pour accéder aux responsabilités ? Nos voisins anglais ont su faire confiance à un Sébastian Coe ou un Clyde Woodward, ont-ils eu tort ? Nous nous devons d’être actifs en ce domaine. Il existe une charte de la diversité en entreprise (j’ai rencontré récemment Claude Bébéar à ce sujet). Et bien, j’ai décidé, pour ma part, d’instaurer une Charte de la parité et de la diversité dans le monde du sport. Cela constitue, selon moi, l’une des
conditions du dynamisme et de la compétitivité de nos fédérations.
J’ai également proposé de limiter le nombre de mandats des présidents de fédérations (2 ou 3 mandats successifs). Cette proposition a suscité beaucoup d’émoi, mais elle est – je le crois – nécessaire et je suis convaincu qu’elle finira par obtenir l’adhésion de tous. Si la gouvernance au sein du mouvement sportif doit évoluer, pour son bien, la gouvernance au sein du ministère aussi. Notre organisation, notamment au niveau central, n’a pas toujours été aussi opérationnelle qu’il l’aurait fallu. Puisque la plupart des directeurs d’établissements se trouvent
parmi nous ce matin, reconnaissons nos incohérences. Etait-il raisonnable de confier le copilotage des établissements à trois directions centrales à la fois : la DRHACG pour tel sujet, la DS pour tel autre et l’ex-DVAEF pour le dernier ? Résultat, vous avez rarement eu des réponses totalement
satisfaisantes à vos questions et nous n’avons eu aucune vision globale de l’activité et du fonctionnement. Sur ce plan, la démarche « RGPP » nous a amenés à simplifier et rendre plus efficace notre organisation.
Je crois que l’amélioration de la gouvernance, dans ses différents aspects, doit constituer un objectif prioritaire dans les prochaines années.

3) J’en viens à présent à mon troisième objectif : l’efficacité de nos actions
Je l’ai dit en introduction, la volonté politique forte du Gouvernement est de réduire le coût de fonctionnement de l’Etat tout simplement parce qu’il n’est plus supportable, mais aussi et surtout parce que la logique actuelle de saupoudrage et de dispersion nuit fortement à l’efficacité de nos
actions. Notre ministère ne pourra rester efficace que s’il se concentre sur les domaines où il est le plus légitime et le plus efficace et s’il cible mieux ses interventions. Quelques exemples. J’ai évoqué le réseau de nos CREPS. Il a progressivement été étendu, probablement à l’excès. Il en
résulte une dispersion de ses missions. Les CREPS poursuivent des objectifs nationaux, en matière de haut niveau et de formation notamment ; ils poursuivent aussi des objectifs régionaux dans les
mêmes domaines. On veut parfois leur faire jouer un rôle en matière d’aménagement du territoire. Je ne crois pas qu’ils puissent tout faire à la fois. En outre, nous savons tous - les directeurs d’établissements les premiers - que cette extension du réseau a rendu impossibles la rénovation et la modernisation de l’ensemble des CREPS. Il faudrait
près de 200 millions d’euros pour faire face au besoin immédiat en autorisations d’engagements. Et si nous voulions vraiment remettre tous nos établissements à niveau, ce montant devrait être infiniment supérieur. Le résultat, vous le connaissez, les travaux sont reportés d’année en année ; le simple entretien de l’existant est difficile à assurer.
C’est l’une des raisons qui m’ont conduit à resserrer le réseau d’établissements, comme vous le savez, et de conserver 14 CREPS pour en faire des futurs campus territoriaux. Les CREPS de Bordeaux-Talence, de Toulouse, de Bourges, de Montpellier, de Dijon, de Strasbourg, de Reims, des Pays-de-la-Loire, de Nancy, de Wattignies, de Chatenay-Malabry, de Provence-Alpes-Côte-D’azur, de Pointe-à-Pitre et de la Réunion verront ainsi leurs missions, leurs moyens et les compétences
renforcés. Oui, je veux des établissements modernes et bien équipés. Au cours du 1er semestre 2009, je vais demander à la direction des sports, en liaison avec les différents établissements, d’établir un programme de travaux prioritaires dans un délai de 3 ans. Lorsque je resserre le réseau, ce n’est pas dans le seul but de faire des économies, c’est aussi et surtout pour retrouver des marges de manœuvre pour en faire un outil adapté aux exigences du sport actuel.

Une deuxième catégorie de 4 CREPS, avec Dinard, Poitiers, Voiron (sachant que le site de Valon-Pont d’Arc fait partie de la première catégorie) et Vichy, qui font l’objet d’une évaluation et dont la
forme, les caractéristiques et l’ampleur de l’engagement de l’Etat restent encore à définir, dans le dialogue et la responsabilité.

La dernière catégorie de CREPS a trait à ceux qui feront l’objet d’une restructuration dès 2009. Il s’agit des CREPS de Mâcon, d’Houlgate, d’Ajaccio, de Chalain (sachant que le site de Prémanon fait
partie de la première catégorie), d’Amiens et de Limoges. La restructuration des sites donnera lieu à l’invention d’un nouveau type de partenariat avec les collectivités territoriales. Il faut noter que tous
les agents des établissements concernés bénéficieront d’un suivi personnalisé en vue de reclassement au sein du ministère ou de leur reconversion. J’y reviendrai.

Autre exemple de la nécessité d’être plus efficaces dans nos actions, de mieux employer les ressources dont nous disposons. J’ai parlé tout à l’heure de transformer la relation que l’Etat entretient avec les fédérations sportives, en passant d’une logique de moyens à une politique d’objectifs. Ce qui est vrai pour le secteur sport de notre ministère devra l’être pour l’ensemble de notre périmètre. Ainsi, concernant notre politique de subvention aux associations, j’ai demandé que l’on passe d’une
logique de subventions aux structures à une logique de financement par projet. Ce choix passera par la définition claire de priorités. Il nous faudra :
- inscrire encore davantage les soutiens dans la durée ;
- mieux articuler la dimension nationale et la déclinaison locale des soutiens ;
- afficher plus nettement nos objectifs (autour par exemple de la cohésion sociale ou de l’engagement bénévole) ;
- et enfin, améliorer le contrôle des associations (normalisation, mutualisation, intervention en amont) et recourir plus systématiquement encore à l’évaluation et à l’audit.

Cet état d’esprit tourné vers le meilleur emploi de nos moyens concerne beaucoup d’autres domaines : financiers, la politique de subventions du CNDS qu’il s’agisse d’équipements ou d’aide aux associations, humaines, notre liste d’athlètes de haut niveau, les cadres d’Etat au sein des
fédérations. Performance, amélioration de la gouvernance et efficacité accrue de nos actions, voilà les trois objectifs prioritaires que je poursuis à travers cette grande réforme du ministère.

Avant de conclure cette intervention, je voudrais m’adresser à vous qui êtes les cadres supérieurs du ministère et mes principaux relais sur le terrain. Je suis conscient que toutes les réformes sont difficiles à assimiler : la réforme des structures du ministère, la réforme du haut niveau, la réorganisation des services déconcentrés, qui dépasse de loin
le cadre de notre seul ministère. Je veux d’abord vous dire que je serai attentif à votre cas personnel dans les prochains mois. Je veux aussi que vous rassuriez les agents des services déconcentrés et des établissements concernés par la réforme, en particulier sur les 6 sites qui seront restructurés en 2009. Le secteur « jeunesse, sport, vie
associative » est un petit département ministériel, à taille humaine. Je m’assurerai personnellement du bon reclassement de tous les agents concernés, quel que soit leur statut.

Je prends devant vous 4 engagements :

1/ Le premier sera de rechercher par la discussion avec les collectivités territoriales concernées toutes les possibilités de maintien - total ou partiel - d’activités sur les sites permettant à des personnels de continuer à y travailler. Un certain nombre de collectivités locales ont d’ores et déjà
été contactées.

2/ Le deuxième engagement sera de veiller à ce que les personnels fonctionnaires issus des corps propres du ministère de la jeunesse et des sports puissent retrouver une affectation satisfaisante, soit au sein d’autres établissements, soit en intégrant les services territoriaux. Ils bénéficieront d’une priorité lors du prochain mouvement d’affectation.

3/ Le troisième engagement concerne les personnels administratifs gérés pour leur carrière par le Ministère de l’Education nationale, l’Etat fera en sorte que ces fonctionnaires puissent trouver des postes les mieux adaptés. Pour cela, nous mobiliserons les directions régionales et nous nous inscrirons dans le calendrier des mouvements d’affectation du ministère de l’Education nationale.

4/ Enfin, le quatrième engagement sera de mettre en oeuvre une gestion personnalisée des situations les plus complexes (en particulier les personnes contractuelles). Cette approche individualisée sera
fondée sur la mobilisation de toutes les compétences centrales et territoriales de notre administration (en bénéficiant du champ vaste de notre ministère : santé, social, jeunesse et sports) et de l’utilisation
la plus large des outils législatifs et réglementaires disponibles. Je vais mettre en place dans les premiers jours de janvier une cellule nationale d’appui et je vais demander aux préfets de constituer des cellules au sein des directions régionales pour un suivi individualisé. Nous avons parfaitement réussi dans cette difficile tâche à l’INSEP en 2007 et 2008, il n’y a aucune raison que nous n’y parvenions pas pour les sites qui vont être restructurés.

Pour conclure, vous allez avoir une présentation beaucoup plus détaillée des différents volets de la réforme du ministère. Si je n’ai qu’un message à vous délivrer ce matin, c’est un message de confiance car je sais que nous allons travailler pour l’avenir de notre ministère"
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones


Dernière édition par Jean-Marc BERTRAND le Mer Fév 06, 2013 12:34 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
jb888
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 21 Aoû 2006
Messages: 241
Localisation: Marseille

MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 9:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Eh ben voila un programme pour le sport de haut niveau qui a au moins le mérite d'exister.... restructuration du haut niveau et confirmation des nouvelles missions des creps qui ne sont pas certainement pas morts.....

On peut toujours être critique sur la politique proposée mais certainement pas dire que le ministère est mort, il est bien vivant..... et les missions redeviennent celles qui auraient du être les nôtres depuis longtemps...

Si le Ministère réoriente ses missions sur le haut niveau tel que présentées, je signe tout de suite des deux mains....

Maintenant j'ai une pensée pour les collègues des Creps qui seront fermés, mais en tant que fonctionnaire, ils seront reclassés sans trop de problème comparativement aux grandes industries qui ferment à tour de bras et dont le chômage est la seule issue....
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Lecoureur
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 18 Aoû 2006
Messages: 268
Localisation: Lille

MessagePosté le: Lun Jan 05, 2009 3:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bof

Moi, sous couvert d'un discours "politiquement correct", avec des propos "enrobés" et "cajoleurs", je vois surtout le fond : fermeture d'établissements, disparition de postes, suppression de missions, etc. En gros, on comprend qu'il a été nommé pour dilapider le ministère et c'est ni plus ni moins ce qu'il est en train de faire. Après, on peut trouver ça bien...

Donc, bof....

A+
_________________
Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mar Jan 06, 2009 8:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici ce qu'en pense Alain LORET Dans un article publié par le FIGARO le 31 décembre 2008

"Le «syndrome Poulidor» est-il de retour en France ?



Alain Loret : «La France n'a plus les moyens de ses ambitions sportives

INTERVIEW - Alain Loret, directeur de la faculté des sciences du sport de Rouen se charge de rétablir la vérité sur les résultats médiocres du sport français. Décapant

Combien de Français sont capables de citer le nom de leur compatriote médaillé olympique en skeet ? De dire dans quelle discipline Guillaume Florent a glané le bronze à Pékin ? Pas beaucoup assurément. Et pourtant, autorités et médias n'ont eu de cesse de célébrer cette campagne olympique. «De survaloriser symboliquement les vaincus, comme dans les années 1960», peste Alain Loret. Le directeur de la faculté des sciences du sport de Rouen se charge de rétablir la vérité. Décapant…

LE FIGARO. - Vous affirmez que le syndrome Poulidor, qui glorifie les perdants, est de retour.
Alain LORET. - Le gouvernement français a valorisé outre mesure des résultats olympiques qui n'étaient pas bons. Ils ne justifiaient en aucun cas cette descente triomphale des Champs-Élysées qui devrait être réservée aux vainqueurs. Quand on analyse de plus près les 40 médailles françaises de Pékin, on s'aperçoit que 7 seulement sont en or pour une régression très significative. À Atlanta, en 1996, la France était la 5e nation mondiale. Quatre ans plus tard, à Sydney, elle était en 6e position, puis 7e en 2004 et enfin 10e cette année. La France a décroché dans la majorité des disciplines et si cette régression se poursuit, après avoir lutté à Pékin avec l'Ukraine et la Jamaïque au classement des nations, elle va batailler avec le Kenya et la Biélorussie dans quatre ans à Londres.

Pourquoi, alors, une telle valorisation ?
Cette parade était un simulacre visant à masquer une réalité qui ne satisfait personne, du mouvement sportif jusqu'au président de la République. C'est également pour ne pas exhiber cette carence que Nicolas Sarkozy a reçu à l'Élysée tous les médaillés et non les seuls champions olympiques…

Depuis, le secrétaire d'État chargé des Sports a reconnu ce déclin.

C'est la première fois depuis longtemps qu'un membre du gouvernement reconnaît officiellement notre déficit olympique. C'est une avancée dans la prise de conscience de notre manque de compétitivité.

Cette régression peut-elle être conjurée d'ici aux Jeux de Londres ?
Je ne pense pas que nous soyons capables d'abattre un tel travail d'ici à 2012. Si une nouvelle politique se met vraiment en place avec la volonté de reconstruire le modèle sportif français du haut niveau - qui date de 1958… -, on peut espérer que d'ici à 2016, ou plus sûrement 2020, la France retrouve un bon rang. Mais je suis pessimiste car les moyens ne sont pas à la hauteur des objectifs affirmés. Ce n'est pas avec le budget que l'État consacre au haut niveau que nous allons retrouver notre rang de 1996. La France n'a plus les moyens de ses ambitions sportives et olympiques.

C'est pour cela que Bernard Laporte en appelle au privé pour mener à bien la réforme.
À l'évidence, le modèle ­français doit évoluer vers de nouvelles formes de partenariat entre le public et le privé. Voire ren­verser la donne, quitte à aller jusqu'à la privatisation. Ce serait, en tout cas, la façon la plus rapide d'injecter de nouvelles ressources financières et matérielles.

Le public français se rend-il compte de ce déclin ?
La question à se poser est : qu'est-ce qu'attend le public ? Toutes les recherches que nous menons à l'université de Rouen montrent clairement qu'il n'attend pas des champions. Parce qu'il y en a à la pelle et que, par conséquent, ils ne font plus rêver. Non, le public attend des héros.

Qu'est-ce qu'un héros ?
Un champion avec une très forte charge symbolique. Citons, entre autres, Anquetil, Killy, Tabarly, Noah, Zidane… Aujourd'hui, objectivement, la France n'en a pas et ça va vite devenir intenable au plan télévisuel, donc économique. On aurait pu avoir Laure Manaudou. Mais du fait de ses dérives, elle n'est plus en capacité de faire rêver les foyers. On aurait pu penser à l'équipe de France de handball. Mais, une fois encore, la Fédération ­fran­çaise n'a pas su valoriser son titre olympique. Ce manque de ­savoir-faire est récurrent chez nos ­fédérations. Ainsi qui se ­rappelle que l'équipe de France de basket a été médaillée d'argent à ­Sydney ? Pratiquement per­sonne.

Alain Bernard et Amaury Leveaux ne sont pas des héros ?
Pour Leveaux, il est trop tôt pour le dire. Alain Bernard, lui, a commis l'erreur d'entrer dans le moule de ces athlètes d'État à vocation militaire. Depuis qu'il est apparu dans le quotidien L'Équipe en uniforme de gendarme, il a flingué sa carrière en termes de ­communication et de marketing. On est à des années-lumière de l'héroïsme sportif ! Aux Jeux d'hiver de Turin, en 2006, huit des neuf médaillés français étaient des militaires. Ce modèle, développé à Cuba ou en RDA pendant la guerre froide, n'est conservé aujourd'hui qu'en France et en Corée du Nord. C'est aberrant…

À lire : «Le Sport de la République», Éditions du Temps.

Nous avons un modèle sportif comparable à celui de la Corée du Nord... Rolling Eyes
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
jandcven
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 05 Aoû 2006
Messages: 285
Localisation: Orange

MessagePosté le: Mer Jan 07, 2009 8:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que le discours d'A. Loret va en surprendre plus d'un, mais il est éminemment juste.
Quant à l'entraîneur (avec quels succès!) ministre, il n'y a pas que des bêtises dans ce qu'il dit.
politique d'objectifs: bravo ou enfin.
ambigüité des copilotages dans les ministères: il en a fallu du temps pour réagir...
limitation des mandats: ça me va, mais il faut donner l'exemple n'est-ce pas messieurs les politiques!!!
charte de la diversité: qu'est ce qu'on y met dedans?
Enfin, CREPS trop étendu? alors là pardon. S'ils sont en piteux état, c'est tout simplement parce que l'état ne s'est jamais donné les moyens et que ça continue. Il y a besoin d'un réseau dense pour faire du bon boulot. Tout cela ne peut avoir du sens, que lorsqu'on se donne les moyens de ses ambitions et une fois de plus, on va assister à de belles paroles, mais avec des crédits dérisoires et en tout cas pas au niveau des ambitions affichées.
Alors on botte en touche (pardi) avec le mécenat public. Et ce n'est: ni la crise, ni la rentabilité en retour, ( n'est ce pas A. Loret ), qui va attirer celui-ci.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Innocent XIII
Grand habitué
Grand habitué


Inscrit le: 09 Aoû 2006
Messages: 117

MessagePosté le: Dim Jan 25, 2009 10:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut réduire les CREPS pour se concentrer sur l'élite !
A quand la réduction des clubs, tant dans le top 14 que dans la ligue 1 ?
Là, cela serait utile. Un seul club français dans la phase finale de la H cup, un seul en ligue des champions... Attendons de voir la suite qui risque de ne pas être bien longue.
Des internationaux fatigués et blessés par manque de récupération...
Encore un chantier à ouvrir.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Bienvenue sur www.Préparation-Physique.info Index du Forum -> Discussion Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Jean-Marc.Bertrand@Preparation-Physique.info