Bienvenue sur www.Préparation-Physique.info
La communauté des sportifs francophones
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
- Bienvenue sur www.Preparation-Physique.info - La communauté des sportifs fancophones -
Ethique et football
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 5, 6, 7 ... 13, 14, 15  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Bienvenue sur www.Préparation-Physique.info Index du Forum -> Discussion
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Jeu Aoû 26, 2010 6:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"..Carl Lewis était dopé???.."

Ah si tu avais vu ses dents....Trêve de plaisanteries, oui il était dôpé, et sa fédération le savait... Rolling Eyes

Mais ne sont reconnus dôpés que ceux qui se font attraper!!! Ben Johnson en sait quelque chose... Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Ven Aoû 27, 2010 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin... Laughing


Article publié par Euractiv.com

L’UE devrait ouvrir une enquête sur l’usage de drogues dans le milieu du football [en]
Publié: 23 août 2010

Un groupement d’eurodéputés a demandé à la Commission européenne d’établir une base de données afin de rassembler des informations relatives aux drogues utilisées par les joueurs de football durant leurs carrières et d’évaluer les causes des maladies liées au football, comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie mortelle.


http://www.euractiv.com/fr/sports/l-ue-devrait-ouvrir-une-enquete-sur-l-usage-de-drogues-dans-le-milieu-du-football-news-497073

Pour ceux qui lisent en Anglais.

Cool
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Lecoureur
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 18 Aoû 2006
Messages: 268
Localisation: Lille

MessagePosté le: Dim Aoû 29, 2010 10:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou à tous

Oui, Carl lewis était couvert par le comité olympique US pendant de nombreuses années. Je crois que c'était 8 contrôles positifs au total sur toute sa carrière qui sont passés aux oubliettes...

++
_________________
Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Sep 08, 2010 9:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par le FIGARO.FR



Le football français est en grand danger



Par Guillaume Errard


Les clubs professionnels espèrent, avec l'acquisition de l'orgnanisation de l'Euro 2016, générer un maximum d'argent avec la construction de nouveau stade (ici le prochain stade de l'Olympique lyonnais, OL Land).
Les clubs professionnels espèrent, avec l'acquisition de l'orgnanisation de l'Euro 2016, générer un maximum d'argent avec la construction de nouveau stade (ici le prochain stade de l'Olympique lyonnais, OL Land).
Trop dépendant des recettes liées aux droits télévisés, le modèle économique du football français est sérieusement décrié. De nouvelles recettes liées à la construction ou à la rénovation de stades pour l'organisation de l'Euro 2016 sont attendues.

Le football français traverse une grave crise. Ce n'est pas un scoop, mais l'annonce du déficit record de 180 millions d'euros des clubs professionnels, dont 140 millions pour la Ligue 1, confirme qu'il est grand temps pour les clubs professionnels de se retrousser les manches. Le déficit ne pouvant être comblé par les seuls droits télé, qui représentent entre 50% et 80% des revenus des clubs professionnels français, l'objectif est de générer des recettes différemment.

Sponsoring, billetterie, produits dérivés sont autant de relais de croissance pour lesquels la France est très en retard par rapport à ses voisins européens. « Le modèle italien est télédépendant, celui des clubs espagnols fonctionne avec la cotisation des socios, celui des clubs anglais est très équilibré entre droits télévisés et billetterie, comme celui des clubs allemands qui s'en rapproche, affirme Vincent Chaudel, expert du département sport d'Ineum Consulting. Les clubs français, quant à eux, ont historiquement porté leurs efforts sur l'aspect sportif et notamment l'achat ou la vente de joueurs. Or, la base de tout modèle économique en football est de disposer d'un grand stade qui permet de générer d'autres recettes ».

En attendant l'Euro 2016

Plusieurs clubs avancent sur ce dossier en vue notamment de l'organisation de l'Euro 2016. 1,7 milliard d'euros sont investis dans la construction de quatre stades (Lille, Lyon, Nice et Bordeaux) et la rénovation de huit autres (Paris, Lens, Toulouse, Saint-Etienne, Nancy, Saint-Denis, Strasbourg et Marseille). 61% de cette somme sera financé par le secteur privé. Selon une étude publiée par le specialiste du sponsoring et marketing sportifs, Sportfive, ces rénovations génèreront 183 millions d'euros de recettes additionnelles annuelles pour les clubs professionnels français. «Contrairement à 1998 où les deux tiers du montant total avait été investi dans le Stade de France, pour l'euro 2016, la somme sera investie dans plusieurs stades de Ligue 1. Ce qui ne veut pas dire qu'il faudra attendre 2016 pour constater le retour sur investissement de cet événement, mais sans doute deux ou trois ans», explique Vincent Chaudel.

En attendant de pouvoir augmenter leurs recettes, les clubs français en sont réduits à souhaiter un meilleur encadrement des dépenses des clubs espagnols, anglais ou italiens. D'où cette idée de fair-play financier, qui sera mis en place dans deux ans. Ils espèrent également que l'Etat allègera leurs charges fiscales. En vain. Les clubs français devront par exemple se passer de l'exonération de 30% due aux droits à l'image collectifs.

« Une situation alarmante »

Moins de recettes, et donc, si ce fair-play financier sera mis en application, moins de dépenses pour le football français. Notre modèle économique est-il en danger ? «Je ne pense pas, mais il traverse une période difficile. D'ailleurs, le football français est en train d'adapter son modèle économique, mais le processus se met lentement en place, car, contrairement à leurs voisins européens, la plupart des clubs français ne sont pas propriétaires de leur stade et doivent encore faire face à certaines oppositions au niveau local», poursuit-il. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue du Football Professionnel, d'ordinaire optimiste, lâche pourtant : «La situation est alarmante. Et ce, même si le résultat net négatif du football français est à rapprocher des pertes individuelles de certains clubs anglais ou espagnols, à elles seules supérieures à notre déficit, et que l'endettement des clubs français de 140 millions d'euros est à comparer aux trois milliards de dettes cumulées des clubs espagnols ou aux quatre milliards du football anglais».

L'Allemagne en exemple

Il est entendu que le football est avant tout un spectacle. Et que pour offrir le meilleur spectacle un club doit d'une part conserver ses meilleurs joueurs et d'autres part en acquérir de nouveaux tout aussi bons. Mais ce modèle n'est viable que si l'équipe en question acquiert des titres, européens notamment. Or, aucun club français n'a gagné de coupe d'Europe depuis Marseille et le PSG dans les années 90... «L'exemple de Tottenham montre que l'on peut générer beaucoup d'argent sans être européen fréquemment. Encore une fois, la problématique «stade» est primordiale. En Angleterre, elle a été parfaitement bien résolue. Ce qui n'empêche pas que certains clubs anglais ont subi de plein fouet la crise. Il ne m'étonnerait pas que le football allemand vienne concurrencer plus sérieusement le football anglais d'ici deux ou trois ans. Il génère plus de recettes commerciales et rassemble plus de monde dans les stades. Reste les droits télévisés », souligne Vincent Chaudel.

Quoi qu'il en soit, il serait temps que les clubs français songent à mettre en place un nouveau modèle économique, moins dépendant des droits télévisés, qui pourraient eux aussi baisser avec le possible retrait d'Orange, et plus lié à d'autres recettes faisant du stade un véritable lieu de vie. « Il n'y a pas de solution miracle, conclut un expert. Il faut avancer progressivement sur chaque dossier (stades, fair-play financier, sponsoring, fiscalité...)». L'organisation de l'Euro 2016 avec l'aménagement de nouveaux stades sera en cela un véritable tournant.




Même le FIGARO le dit... Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Sep 08, 2010 9:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par France Soir.


Le footballeur, un produit en crise


Maxime Mianat (avec N. O.)


[i]Le dernier jour d’ouverture du marché des transferts, ce mardi, constitue une ultime chance pour beaucoup de joueurs de trouver un contrat à la hauteur de leurs espérances, souvent élevées.

La fin de carrière de Jérôme Rothen, 32 ans, n’a rien d’un conte de fées. Mis à l’écart par le PSG, le milieu international français fait chasuble à part, en équipe réserve, dans l’attente d’un départ. Aura-t-il trouvé chaussure à son pied lorsque minuit sonnera, ce soir, pour signaler la fin du marché des transferts ? On lui prête un contact avec Auxerre. Une chance, tant on ne prête plus grand-chose aux footballeurs depuis la dernière Coupe du monde et le lamentable spectacle des millionnaires grévistes de Knysna. Joint par nos soins, le Parisien « ne veut pas parler de sa situation », préférant la discrétion. Sa condition de footballeur précaire reste confortable, avec un salaire de 180.000 € mensuels. C’est parce qu’il refuse de revoir ses exigences à la baisse que Rothen est actuellement sur le carreau. Sa situation est partagée par d’autres.

En 2009-2010, les clubs professionnels ont perdu 180 millions d’euros, un record, et ce déficit les oblige désormais à demander à leurs salariés des efforts financiers importants. « On va avoir trois années extrêmement difficiles », expliquait au début du mois Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, qui mise beaucoup sur l’Euro 2016 et la rénovation du parc des stades pour augmenter les recettes du football français. « En 2014, avec la mise en œuvre des nouveaux stades, la billetterie pourrait passer de 15 à 25 % des recettes », espérait-il.

Les experts jugent cette estimation raisonnable. L’un d’entre eux, qui souhaite rester anonyme, en fait même « l’axe prioritaire de développement de la Ligue », mais aussi de clubs français dont « l’équilibre économique est impacté sur le marché des transferts ». La Ligue 1 a besoin de vendre pour survivre et continuer à se vendre à l’antenne, surtout depuis la montée en grade du rugby, sport positif en termes d’image. Celle des footballeurs, brouillée, est au plus bas. Le grand public leur reproche de gagner trop d’argent. A vrai dire, ce n’est pas tant le salaire des grands joueurs, ceux qui font remporter les matches, qui pose problème, mais davantage celui des joueurs moyens ou remplaçants. Xavier Gravelaine, souvent contesté dans les clubs où il est passé au cours de sa tumultueuse carrière, n’a pas hésité à faire « des sacrifices » pour retrouver une équipe. Son entretien est assez édifiant et pourrait en faire réfléchir certains.
200 joueurs pro au chômage

En achetant Yoann Gourcuff pour 22 millions (plus diverses primes), Lyon s’est offert le plus gros transfert de ce mercato d’été mais également un joueur attractif, cinquième sportif préféré des Français selon L’Equipe Magazine. L’OM, en misant finalement sur Loïc Rémy pour 15,5 millions et André-Pierre Gignac pour 16 millions, s’est renforcé avec deux jeunes attaquants épargnés par la critique. Afin de conclure ces transactions, Marseille a dû toutefois alléger sa masse salariale, poussant ainsi dehors le latéral Laurent Bonnart, trop gourmand. Le joueur est actuellement au chômage, comme près de deux cents de ses collègues, dont l’international François Clerc. Ce dernier n’a pas souhaité revoir son salaire à la baisse – contrairement à son coéquipier Cris – pour prolonger son contrat à l’OL. Le signe que les temps sont durs pour tout le monde.

Curieusement, beaucoup de footballeurs au chômage s’efforcent de rester discrets sur leur situation, de peur, sans doute, d’écorner leur image. Ainsi, Ousmane Dabo « préfère attendre d’avoir trouvé un club pour parler à la presse ». Clerc, lui, « ne ressent pas le besoin de communiquer, nous a expliqué son agent, Frédéric Guerra, car on sait qu’il va trouver un point de chute ». Les chômeurs du ballon rond bénéficient d’un mois supplémentaire pour trouver un club. Un luxe rare, si l’on ose dire, en cette période de sinistrose.

A suivre... Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Mer Sep 08, 2010 10:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

1 mois supplémentaire de chômage ? Tient donc, c'est quoi cette dérogation inacceptable ? Shocked

@ bientôt
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Sep 08, 2010 6:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un mois d'indemnisation supplémentaire, plutôt d'un mois de plus avant la clôture des transferts, pour leur permettre de trouver un employeur.
Même les joueurs de foot ont les préoccupations de "monsieur tout le monde"... Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Sam Oct 09, 2010 7:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par BAKCHICHINFO.COM

Les nouveaux parrains du foot français


par Xavier Monnier


Les cartes du football français ont changé de main, le pouvoir aussi. Nicolas de Tavernost est le nouvel homme fort de la Ligue 1. Et, dès 2012, Canal + sera seul en piste pour les droits télé.

La France regarde définitivement vers l’Est. Sur le chemin de la qualification de l’Euro 2012, la Biélorussie, la Bosnie, la Roumanie, l’Albanie, en passant par le Luxembourg.

Adieu Knysna, les mutins de l’an 2010, qui ont fait rire le monde entier pendant la Coupe du monde de football, et les railleries et l’absence de résultats de Domenech. Le foot français entre dans une nouvelle ère, plus Blanc que Blanc. Avec un nouveau sélectionneur pour le onze tricolore, adoubé par la presse, l’Équipe en tête. De jolis sourires de joueurs qui en appellent au respect et à l’humilité. Des présidents de clubs (Nicolas de Tavernost de Bordeaux ou Jean-Michel Aulas de Lyon) louangeurs. Et des consultants télé, de Christophe Dugarry (Canal + et l’Équipe) à Bixente Lizarazu (TF1, RTL et l’Équipe), unanimes sur l’avenir radieux des Bleus en particulier et du foot français en général. À noter que tous deux sont d’anciens partenaires en équipe de France du coach…


Sain cartel où règne un doux parfum de Belle Époque. Au premier rang des nouveaux décideurs du ballon rond hexagonal, M6. Depuis le rachat des Girondins de Bordeaux, en 1999, le boss de la chaîne, Nicolas de Tavernost a patiemment oeuvré. Pour devenir, dix ans plus tard, « le véritable parrain du foot français », peste un dirigeant d’un grand club rival. « Dassier à l’OM, Villeneuve au PSG. Les proprios des clubs pensent que le football, c’est de la com, décrit l’un d’eux. C’est pourquoi ils nomment d’anciens mecs de télé au poste de président. » Pas Tavernost. Qui déploie simplement ses réseaux. Et sait choisir ses hommes. Dont l’immaculé Laurent Blanc.

Quand la Fédération décide de recruter son poulain, consultant sur M6 puis coach de Bordeaux, Tavernost les fait passer à la caisse : 1,5 million d’euros d’indemnités versées au club. Malgré la perte du titre de champion de France, de la Coupe de la Ligue et une piteuse sixième place en championnat en 2010, la cote du Blanc cévenol n’a pas été dévaluée… Pas plus que sa réputation n’a été entachée.

Employeur, à l’occasion, du président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, lobbyiste chevronné, Tavernost a imposé sa marque dans le paysage footballistique français. Jusqu’à remporter la bataille de la retransmission des matchs de l’équipe de France. À domicile pour TF1, à l’extérieur pour M6. Un camouflet pour la Fédération française de foot, partenaire historique de la Une, qui avait annoncé, à grands renforts de com, l’exclusivité nouée avec la première chaîne. La FFF a dû passer à la caisse : près de 3 millions d’euros à rembourser à TF1. Sans moufter contre M6. Du grand art.

Et son club, déficitaire, a pu se remplumer sur le dos de Jean-Michel Aulas, puissant président de l’Olympique Lyonnais. Le transfert du talentueux Yoann Gourcuff de l’Atlantique vers le Rhône a suffi : 22 millions d’euros, et 4,5 millions à venir. « Une escroquerie, juge un spécialiste. Aucun joueur du championnat de France ne vaut ce prix. » Mais Lyon, empêtré dans les errements sportifs, a cédé. Pas les Bordelais, qui sont restés inflexibles sur le prix…

« Le principal danger qui guette actuellement Tavernost est de se consacrer plus au foot qu’à la télé », estime un hiérarque de l’audiovisuel. D’autant que les finances du foot français ont un avenir rouge sang. En cause, la jolie ardoise de 180 millions d’euros pour l’ensemble des clubs professionnels pour l’exercice 2009-2010. Habituelle soupape des finances du foot, le marché des transferts, qui s’est achevé le 31 août, n’a pas permis de renflouer les caisses puisqu’aucune transaction retentissante vers l’étranger n’a été signée.

Et, à l’horizon, pointe l’angoisse de 2012, année du prochain appel d’offres pour l’attribution des droits télé, principale manne de clubs déjà exsangues. Pas moins de 668 millions d’euros annuels pour l’heure, versés par Orange et Canal +. Or l’opérateur de télécoms a décidé de sortir de la course. Délestée de toute concurrence, pas sûr que la chaîne cryptée soit encline à subventionner le foot français. Du moins, pas avec un si gros chèque. « En pleine période électorale, des consignes pourraient toujours être données, glisse une éminence télévisuelle. Mais Canal + sera de toute façon en position de force. » Tavernost et les siens sauront à qui s’adresser.



Le sujet est toujours aussi riche...

Surveillez vos impôts locaux, surtout si vous êtes dans une ville qui veut accueillir une des rencontres de l'Euro à venir...(quand , je ne sais pas)
Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
jandcven
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 05 Aoû 2006
Messages: 285
Localisation: Orange

MessagePosté le: Lun Oct 11, 2010 3:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

OUI, mais grâce à cela, nous avons le très grand plaisir de supporter Rolling Eyes l'inénarrable: Thierry Rolland Evil or Very Mad
Heureusement, on peut encore couper le son de la télé...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Lun Oct 11, 2010 9:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ou mieux: ne pas regarder le foot, sauf si tu as des pizzas et de la bière... Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Oct 13, 2010 1:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un article sur les "bienfaits" de la FIFA.

Article publié par RUE89

La Fifa a fait son beurre sur le dos des Sud-Africains
Par Carole Vann | Infosud/Tribune des droits humains | 13/10/2010 |
(De Genève) Avec 2,1 milliards d'euros de pertes, le Mondial 2010 a été un gouffre pour l'Afrique du Sud. En revanche, la Fédération internationale de football (Fifa), sise à Zurich, se porte comme un charme.

Source d'immenses espoirs sur le continent africain, le Mondial de foot a fait grimper le tourisme en Afrique du Sud de 25% en juin par rapport à la même période l'année précédente. Parmi les améliorations notables, le pays a été doté d'infrastructures publiques de transport et d'énergie. Et pourtant…

Principales conclusions du rapport d'Oseo.Début septembre, l'œuvre suisse d'entraide ouvrière (Oseo) a publié un rapport accablant sur les conséquences sociales et économiques de cet événement inédit sur sol africain.

Selon l'étude, les coûts pour le gouvernement sud-africain s'élèvent à 4,1 milliards d'euros au lieu des 241 millions prévus ! Les projections initiales prévoyaient que le pays, en raison principalement de rentrées fiscales supplémentaires, bénéficie d'un gain de 526 millions.

En réalité, le Mondial a entraîné une perte nette de 2,1 milliards.

Les bénéfices de la Fifa

Le rapport assure en revanche que la Fifa a enregistré un gain de plus de 2,2 milliards d'euros, soit une hausse de 50% de ses bénéfices par rapport à la Coupe de 2006 en Allemagne.

La somme est confirmée par le département médias de la Fifa, même si la fédération précise dans son mail que ce chiffre recouvre l'ensemble des recettes budgétisées pour la période 2007-2010. Comparé à la période financière 2003-2006, le revenu réalisé a effectivement doublé.

Selon la Fifa, celui-ci est réalisé grâce à la commercialisation de droits TV et marketing. Un domaine dans lequel la Fifa refuse de partager. Détenant les droits sur les marques officielles, elle a ainsi imposé des règles mercantiles draconiennes, à commencer par des zones de restriction d'un kilomètre autour des stades accueillant les matches. Les marchands ambulants sud-africains étant les grands perdants de l'opération.

Il nous a été impossible d'obtenir un interlocuteur nominatif auprès de la Fifa pour répondre à nos questions. Toutefois, le mail reçu explique que les recettes générées ne servent pas seulement à financer les compétitions, mais aussi à soutenir les six confédérations et les 208 membres de l'organisation.

« La Fifa est une association à but non lucratif, donc toutes les recettes − sauf quelques réserves nécessaires − sont réinvesties dans le football.

Plus de 75% des revenus sont directement investis dans des projets de développement et d'organisation des compétitions… »

Le rapport de l'Oseo relève également que la Fifa a obtenu du gouvernement sud-africain que ses gains, ainsi que ceux de ses partenaires, soient exemptés d'impôt.

Réponse de la Fifa :

« Les exonérations d'impôt concernent essentiellement les importations et exportations de matériel, surtout en ce qui concerne la couverture de l'événement auprès de millions de spectateurs dans le monde.

Au final, c'est le pays hôte qui en bénéficie en termes d'image, donc de tourisme et d'opportunités commerciales. »

Des stades trop coûteux

Seulement, la réalité montre que la Fifa et le gouvernement ne tiennent pas leurs promesses faites sur le long terme à la population, corrige Cédric Wermuth, collaborateur de l'Oseo.

« Il y a, en effet, de nouvelles infrastructures, mais elles sont copiées sur les pays riches et les communes n'ont pas les moyens de les entretenir.

Par exemple, parmi les dix stades construits ou agrandis en vue du Mondial, on sait qu'au moins trois d'entre eux ne pourront pas être utilisés car trop coûteux.

Ces stades ont d'ailleurs été construits suite aux pressions de la Fifa et en dépit des objections de la Fédération sud-africaine de football et des ligues de football et de cricket. »

Autre constat malheureux du rapport : contrairement aux projections officielles, le Mondial n'a pas généré de nouvelles places de travail.

Fin juillet, le taux d'occupation a même diminué de 4,9% en un an. Dans le secteur de la construction, 111 000 emplois ont disparu entre juin 2009 et juin 2010. La construction d'infrastructures, et en particulier de stades, a abouti, selon des estimations de l'ONU, à ce qu'environ 20 000 personnes soient expulsées de leur logement.

En revanche, les cinq plus grandes sociétés de construction du pays ont vu leurs bénéfices augmenter de 80 millions en 2004 à 1 milliard en 2009.

Cédric Wermuth affirme :

« Beaucoup d'emplois ont été créés au début des constructions en 2006 et 2007. Mais ces places ont disparu dès le Mondial terminé.

Aujourd'hui, les municipalités sont fauchées et doivent opérer des coupes budgétaires. »

Un Mondial profitable à la population

Les 4 milliards de francs investis en vue du Mondial auraient pu être affectés à d'autres priorités, déclare l'Oseo, rappelant que 40% de la population sud-africaine (7,5 millions de personnes) est sans emploi, que 8,4 millions de personnes vivent dans des bidonvilles et que des logements sont nécessaires pour au moins 12 millions de personnes.

Cédric Wermuth affirme :

« La Fifa exige une exemption totale de tout impôt direct ou indirect lors du prochain Mondial, arguant qu'elle paie déjà des impôts en Suisse, c'est pourtant faux.

La Fifa est considérée comme une “organisation d'utilité publique” donc exemptée de tout impôt fédéral direct. Le parlement a refusé, en juin de cette année, d'abolir ce privilège. »

Le même scénario que celui du dernier Mondial risque de se répéter au Brésil, lors de la prochaine Coupe du monde, en 2014, s'inquiète-t-il.

« La Fifa doit user de son influence pour faire en sorte que le Mondial ne profite pas uniquement à elle-même et aux entreprises de la construction, mais aussi aux habitants du pays organisateur. »


En partenariat avec La Tribune des droits humains
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Oct 13, 2010 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui se faisaient du soucis pour notre ancien sélectionneur national.
Revenons un peu aux origines. Il avait un CDI comme employé au sein de la Fédération Française de Football, et un CDD comme Sélectionneur National.
Or, la FFF l'a licencié en invoquant une faute grave. Mais elle l'a licencié de ses deux postes...Erreur grossière...Elle sera sans doute condamnée... Elle ne le souhaite pas: elle va donc négocier...
L'indemnité pour le silence sera substantielle...Rien ne sera perdu sauf l'honneur bien sur. Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mar Oct 19, 2010 4:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Des liens entre le crime organisé et le foot? C'est surprenant... Wink
Et pourtant...

Les hooligans serbes auraient été payés pour faire interrompre le match Italie-Serbie
Article publié par LEMONDE.FR

Deux chefs de bandes criminelles serbes ont payé plus de 200 000 euros aux supporteurs qui ont provoqué, mardi à Gênes, l'arrêt du match de qualification à l'Euro-2012 entre l'Italie et la Serbie à la suite de violences en tribunes, rapporte samedi la presse serbe.



"Plus de 200 000 euros ont été versés à plus de soixante hooligans pour l'organisation, le voyage, les équipements et la provocation des désordres ayant eu pour conséquence la non tenue du match (mardi soir) à Gênes", affirme le quotidien Politika, citant une source proche de l'enquête. Selon la même source, l'enquête s'oriente vers deux chefs en fuite de la mafia locale, un trafiquant de cocaïne accusé aussi de blanchiment d'argent, et un autre dont l'"organisation criminelle" est soupçonnée de nombreux meurtres, de cambriolages et de comportement agressif.

CRÉER LE CHAOS

Il est probable que les deux "ont financé les désordres parce qu'ils sont intéressés à ce qu'un chaos soit créé au sein de l'Etat" serbe, a expliqué cette source ayant requis l'anonymat. La police enquête aussi sur de possibles liens entre l'action des supporteurs et de certaines personnes insatisfaites de la situation au sein de la Fédération serbe de football, mais la source de Politika estime cette hypothèse moins probable.


Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
jandcven
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 05 Aoû 2006
Messages: 285
Localisation: Orange

MessagePosté le: Mar Oct 19, 2010 4:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon Serge, tu disais de regarder autre chose que le foot ?
Tu n'avais pas tort... le rugby par exemple, la natation ou l'athlé.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Ven Oct 29, 2010 11:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'escalade continue....



A l'issue de la défaite Caennaise face à Lille (4-1) en Coupe de la Ligue, voici les propos qu' a tenu Franck Dumas l'entraineur de Caen à l'encontre de l'arbitre:


"Les arbitres font leur métier. Bien ou mal. Ils ont été exceptionnels dans le bon sens du terme. C'est la première fois que je vois un devin qui siffle des fautes avant qu'elles n'arrivent. J'ai eu peur que les joueurs ne pètent les plombs, ça ne s'est pas passé comme ça. Si c'est moi qui suis sur le terrain, je pète un plomb. J'en rigole grâce à mon président. Il m'a calmé. Oui, c'est une frustration. Les arbitres ont du mal à faire la différence entre contact et agressivité. Je n'ai pas vu les images sur le penalty et je ne sais pas s'il y a faute sur l'expulsion.Il y a quelque temps, j'aurais tué les petits poussins."



Une expression utilisée par l'entraîneur de Caen pour définir les hommes en noir... ou jaune.

Bah, quelques rencontres dans les gradins comme sanction et hop la vie continue...
N'essayez pas dans la "vraie vie" vous risqueriez gros... Mais pas au foot!! Rolling Eyes
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un lien: Le football et ses dérives racistes et antisémites...
La discrimination n'est pas reconnue...

http://www.euractiv.com/fr/sports/rapport-la-discrimination-dans-les-sports-n-est-pas-reconnue-news-499449

Crying or Very sad
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 10:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le football est même contagieux... On peut avoir voulu la révolution en Mai 1968 et intégrer l'équipe des consultants de Canal plus...
Lisez plutôt.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/cohn-bendit-je-veux-bien-etre-conseiller-d-un-ministre-des-sports-01-11-2010-1256860_52.php

Crying or Very sad
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Nov 17, 2010 5:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un excellent article sur le foot bizness publié par BAKCHICH INFO.COM

Prenez le temps de le lire, vous ferez le tour de la question, des primes de match aux stades, des petites aux grandes affaires...


Le foot-bizness et ses agents vont bien, merci


Odieux des stades / mardi 16 novembre par Le footballologue de horsjeu.net


Faisant office de videurs, les sociétés de marketing sportif se présentent comme des opérateurs indispensables car seuls capables d’assurer le lien entre club, joueur et sponsors.

Choqué par les mutins de Knysna, le football français se modernise en accueillant CARE, HAL9000 version 2010, programmé pour « maintenir, perpétuer et réparer notre ’monde’, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-même et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie. » (Un monde vulnérable. Pour une théorie du CARE, Joan Tronto, La Découverte, 2009.)

Et, « en soutien à la vie », il y a le spectacle sportif…

Englobant l’ensemble des services dits d’aide à la personne, l’économie du CARE, mélange de sollicitude et de responsabilisation, se pose en alternative acceptable par les marchés à l’inadmissible Welfare State et sa fabrique d’assistés.

Après avoir subtilement démembré le corps social en promouvant l’individualisme consumériste, il s’agit de recoudre avec une tendresse toute maternelle l’épiderme en confiant les sutures à des experts de la gestion des carrières, des stades ou encore des droits audiovisuels.

Life management programs *

Déficitaires à hauteur de 180 millions d’euros en 2009, les budgets hors-transferts des clubs de Ligue 1 reposent à 45% sur les recettes de billetterie, le merchandising ou le sponsoring, le reste relevant des droits audiovisuels.

Ainsi, le joueur est un actif économique dont la valeur spéculative permet d’équilibrer les budgets. De la stabilité des joueurs dépendent les résultats tant sportifs que financiers et l’envolée des salaires depuis les années 90 révèle l’affrontement entre clubs et agents. Une commission de 10 à 15% sur les transferts et de 15 à 20% sur les contrats publicitaires, aucune formation, un CAP Vente facultatif pour l’agent d’image, la « profession » recense près de 150 acteurs – dont une cinquantaine ne serait pas en règles – soit autant de menaces sur les bilans comptables.

A titre d’exemple, l’odyssée de RLD à la tête de l’OM résume les difficultés de maîtriser les joueurs. Echaudé par Courbis et ses mises en examen, Bouchet parti faire carrière dans le marketing sportif (actuel DG de Sportfive), RLD récupère un agent, Diouf, dont il se méfie dès le transfert Drogba. (1) Mandaté par la présidence, Acariès acquiesce et fournit les moyens d’intervention en « inventant » Karim Aklil d’un coup de licence magique de son ami Didier Girard (2). Après le départ éclair de Ziani chapeauté par Aklil l’an dernier, la direction parisienne réitère avec le départ éclair de Niang, un temps mené par Bernès mais passé depuis janvier 2009 chez…Aklil : l’OM vend une valeur vieillissante pour deux spéculatives, Anigo renoue avec le défenseur du « milieu », Jean-Christophe Cano (agent de Gignac), tout en constatant avec Rémy que Aulas gère bien mieux son cheptel. En effet, Frédéric Guerra, ancien patron d’une entreprise de BTP lyonnais, est depuis 2001 l’agent des principales rosettes de l’OL et accompagne tous les « produits OL », de Sydney Govou à Loïc Rémy en passant par Benzema ou Belfoldil (3).

De plus, le directeur sportif marseillais peut également observer les stratégies marketing mises en place autour de Yohann Gourcuff par Didier Poulmaire, agent Jones au service de la matrice McKinsey, et Philippe Sauze, nouveau directeur général de l’OL. Avocat spécialisé dans la gestion de carrières sportives, initiateur du culte Manaudou, Didier Poulmaire entend « marketer » le joueur sur ses performances (et non sur son physique) et ne tarifer que si « affinités. » (4)

Hormis la menace que représente l’agent de Bousquet pour le partenariat HorsJeu-MycoApaisyl, il résulte de ces plans com’ que le joueur doit « véhiculer de vraies valeurs » et que Gourcuff incarne technique, état d’esprit, intégrité et surtout, « la joie. » (5) Certes, Aulas tempête et relativise l’impératif BMW mais la fonction marketing du joueur n’en reste pas moins définie et de menace, l’agent devient désormais partenaire du club, relais d’une stabilité profitable à tous.

L’association Sporsora, lobby sportif regroupant une « centaine d’acteurs de l’écosystème du sport » au rang desquels les sociétés de marketing sportif telles que IMG ou Sportfive, a d’ailleurs publié un rapport réclamant la « professionnalisation » du métier d’agent par la mise en place d’une formation et la redéfinition du métier. (6) Ainsi, l’agent polyvalent laisse place au chef d’une équipe coordonnant le volet « transfert » (10% de commission) ou « marketing » (10 à 15% de commission.)

De son côté, Arnaud Lagardère envisage de prendre 15 à 20% sur chaque contrat négocié par Sportifve tandis que Didier Poulmaire en appelle à la défiscalisation du mécénat ou encore des contrats de reconversion. Proposition d’une loi sur la réglementation de la profession d’agent ou sur le statut du sportif de spectacle, quelque soit l’orientation prise il s’agit bien de nettoyer la profession pour mieux l’intégrer à un système globalisé.

Illustrant l’intérêt d’un tel système maîtrisé, le mercato 2010 rappelle que « nos emplettes sont nos emplois » après l’orgie de 2009 due au DIC et aux 668 millions de droits TV. En effet, la Ligue 1 a joué sur la variable d’ajustement afin d’équilibrer les comptes et il est notable que les gros transferts, tous intra Ligue1, aient permis à Nice, Toulouse et Bordeaux de renflouer leur trésorerie.


Dans la partouze, seuls sont tolérés les jeunes actifs quand passifs, mous du gland et autres grabataires sont expédiés vers l’étranger, les sommes générées par le spectacle restant dans l’entre soi des oligarques. Faisant office de videurs, les sociétés de marketing sportif se présentent comme des opérateurs indispensables car seuls capables d’assurer le lien entre club, joueur et sponsors, de « maintenir, perpétuer et réparer notre ’monde’, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. »
Les maçons du cœur

CARE version marketing sportif participe également à la construction de « notre » monde. Bavant sur les monolithes voisins, bijoux technologiques et moteurs de croissance, les primates français constataient leur manque de liquidités ajouté à l’indifférence voire l’hostilité des pouvoirs publics. Constatant les divergences, le CARE s’occupe de réunir les deux partenaires à coups de lobbying de l’Institut de la Gestion Déléguée, d’études de IMG ou Sporsora, voire du rapport Augier (7.)

Objectif clairement défini : obtenir l’assouplissement de la législation française en matière de partenariat public-privé (PPP.) En effet, la personne publique ne peut passer commande auprès d’un partenaire privé qu’à des conditions drastiques notamment liées à la complexité, l’urgence de l’ouvrage à réaliser ainsi que de son intérêt pour la collectivité.

Autant dire que la construction de Grands Stades à utilisation essentiellement footballistique n’a que peu à voir avec ces conditions et se succèdent pressions, rapport de la commission pour la libération de la croissance, procédures dérogatoires voire ordonnances, pour arriver aux lois de 2007, 2008 et 2009 qui permettent l’inauguration de chantiers rendus urgents par le providentiel Euro 2016, cadeau de Michel Platini à la France. Ainsi, la personne publique, incapable de diriger les opérations, commande un projet « clés en main » à un consortium privé en s’engageant à rembourser l’ouvrage par le versement d’un loyer pendant 30 ans, à l’issue desquels elle en devient propriétaire.

Par ce contrat, le public perd la gestion du service d’intérêt général (le consortium gère et tire les bénéfices d’exploitation durant les 30 années), tout pouvoir d’inflexion sur la réalisation et l’évolution de l’édifice (le consortium dispose de sa propre équipe d’architectes ainsi que des plans) mais s’engage à financer les infrastructures de transports nécessaire à sa valorisation. De ce fait, le spectateur paie l’usage, le contribuable la location et l’accès…et le citoyen se félicite de ne pas avoir creusé la dette publique. Décidément à la mode en ces temps de crise économique, le PPP s’est notamment répandu via le Grenelle de l’environnement, devenu depuis Cercle de Grenelle, « lieu de rencontre entre entreprises privées et publiques », et a fait l’objet de plusieurs études critiques au Canada soulevant la question du devenir des anciens équipements, la limitation de l’investissement public sur 30 ans, le faible impact sur les PME-PMI locales et, surtout, sur le coût supérieur de ces partenariats comparé à un financement public direct (8.)

Nationaliser les risques…

Ainsi, le grand stade de Lille pourrait être un cas d’école. En effet, la LMCU s’est fourvoyée dans des emprunts toxiques et Martine Aubry attaque Dexia pour mensonge par omission. De plus, la maire de Lille semble regretter le recours au PPP car les cabinets d’audit ont la fâcheuse pratique d’intégrer le coût du grand stade dans la colonne endettement malgré le PPP. Sur les 12 stades de l’Euro, la majorité fait dans le PPP au motif de l’urgence et/ou de l’intérêt général, portant au rang de dogme économique le fait de nationaliser les risques et de privatiser les profits.

A cela, on peut ajouter les baux emphytéotiques alloués aux clubs (Paris « donne » le Parc des Princes à Colony Capital sous cette forme moyennant travaux d’une soixantaine de millions.)

Précurseur, le Stade de France, construit sur le modèle de la concession (donc de l’entretien) sur 30 ans, devrait bénéficier d’un ravalement d’un montant de 10 millions ainsi que d’un projet de revalorisation des alentours financés… par l’Etat.

Plus discret, le stade de Lyon s’enorgueillit d’être financé par le groupe OL mais bénéficie d’un aménagement des transports par les pouvoirs publics d’un montant de 180 millions d’euros rendu possible par une loi de 2009 qualifiant le projet… d’ »intérêt général. »

Des lois votées entre 2007 et 2009 sous la pression d’un lobby (Institut de la Gestion Déléguée), un EURO 2016 tombé du siège pour une économie du football qui exige ce type d’ouvrage…et une dette publique au bal masqué. Bienveillant, le CARE appliqué par les sociétés de marketing sportif au football français se veut décisif dans la mise à disposition de financements publics au service d’entreprise privées et déjà des voix réclament le passage de la taxe sur le spectacle sportif de 12 à 5.5%. Le prix de services de qualité…(9)


Thierry Roland retrouve l’équipe de France sur M6 et Dassier réclame des « professionnels » à la tête de la FFF. En effet, Escalettes, idiot du village, s’est cru apte à négocier directement les droits audiovisuels de l’équipe de France avec TF1 sans solliciter les services de Sportfive ou autre. Crime de crédules envisageant de se passer d’intermédiaires (et d’économiser sur les marges) là où les fédérations bosniaque, luxembourgeoise et roumaine sont confortablement prises en charge par Sportfive. Aussi, les matchs de ces fédérations sont-ils vendus à M6 pour punir TF1 et la FFF de leur outrecuidance. (10)

Sportfive ? L’œuvre de Jean-Claude Darmon, qui depuis les années 70 a « inventé son métier » en ouvrant la porte des stades aux annonceurs publicitaires et autres diffuseurs audiovisuels. Rapidement, la production et la revente d’images devient la principale manne financière du sport spectacle et, en 2001, Darmon fusionne avec Sport + et UFA Sports (RTL-Bertelsmann) avant d’être racheté par le fond de pensions américain Advent International en 2004 pour 560 millions d’euros.

Restructurée et recentrée sur sa branche allemande, valorisée par le mondial 2006, ne reste plus alors au private equity américain qu’à vendre la société au prix fort à Lagardère en 2007, soit…865 millions d’euros. Tandis qu’en 2003, RLD reprend Kirch Sport (ancien leader du marché en grosses difficultés) pour le rebaptiser Infront et en confier la direction à Philippe Blatter (neveu du président de la FIFA, ancien du cabinet McKinsey), Tony Starck en finit avec les armes et s’invente marchand de rêve. (11)

Avec un gâteau estimé à 70 milliards d’euros dont 60% générés aux Etats-Unis et le reste essentiellement en Europe, une croissance de 6 à 8% depuis 2000 (étude de Booz Allen Hamilton), le marketing sportif attise les convoitises. Outre le développement des paris sportifs qui implique la diffusion toujours plus grande des compétitions, la production et la vente des images de spectacle sportif génère l’essentiel des retombées du sport-spectacle et permet la multiplication quasi infinie des intermédiaires.

Ainsi, la dernière coupe du monde a-t-elle vu la FIFA mandater Match Hospitality AG (filiale de Infront dirigée donc par le fils Blatter) pour la commercialisation de l’ensemble des images sous forme de licence, Sportfive s’adjugeant celle pour le continent européen. (12)

Autre exemple, la Ligue 1 emploie Hotspot Broadcasting afin de produire des images qu’elle revend à…Canal + via Sportfive (13), en attendant un éventuel rachat de Orange Sport qui permettrait à la Ligue de financer son produit artificiellement.

Ainsi découpée, l’activité laisse place à nombre d’intermédiaires capables de travailler en bonne intelligence afin de se partager « un des rares marchés encore en croissance » dixit Arnaud Lagardère (ndlr : autour de 5% l’an). Du reste, la rondelle montée en rétro fusée, Iron Man envisage la gestion des droits média et marketing, l’hospitalité (accueil VIP dans les stades, organisation de séminaires,…), le « stadium consulting » (aide à la gestion de grands stades) et le « client servicing » (gestion de carrière) comme piliers de Lagardère Unlimited, programmé pour devenir leader mondial à l’horizon 2015. Si l’Editeur souhaite pérenniser sa petite entreprise, voilà où il faut envoyer son CV.

Escalettes, Le Graët, France 98, Blanc, Domenech, Knysna, Evra, Henry…sont des lunes pointées par le singe tandis que l’autre main rédige lois et contrats. A l’image de ses voisins, le football français bascule sur la civière du CARE et remet son destin entre les mains des experts du marketing sportif. Subtilement démembré par le boucher de Tchouang-Tseu, le corps social s’en remet à des entreprises faisant du lien commerce tant dans les domaines du sport spectacle que de la santé, de l’environnement, du travail, de l’éducation,…et HAL9000 de prévenir : « Les communications avec la Terre risquent d’être interrompues… »



Si dans votre coin il y a le projet d'un stade en construction: surveillez vos impôts locaux (taxe d'habitation)!!! Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Jeu Nov 18, 2010 12:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

M'en parle pas : +25% à Montpel Oo Confused
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Jeu Nov 18, 2010 7:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Maintenant parlons dopage... Cool


http://dopage.over-blog.org/article-dopage-dans-le-football-61223192.html

Article publié par le journal LE POINT ( LePoint.fr 18.11.2010) et mis en ligne sur le blog (lien au dessus).

Dopage dans le football


Pour la première fois, un livre s'attaque au dopage dans le foot. Interview de son auteur, le docteur Jean-Pierre de Mondenard.



Le Point : Vous dites que le foot est forcément exposé aux transfusions sanguines, à l'EPO et autres hormones, pourtant, il y a très peu d'affaires qui sortent...



Jean-Pierre de Mondenard : Le foot est le dernier de la classe dans la lutte antidopage. Un coureur cycliste a 1 chance sur 10 d'être contrôlé, un footballeur 1 sur 2.000. La lutte antidopage est efficace lorsque vous avez 10 % des compétiteurs contrôlés, dans le football, on en est 0,05. Et l'on s'est réjoui en 2010, année de la Coupe du monde, de n'avoir eu aucun contrôle positif... Il a fallu attendre 1978, soit treize ans après le cyclisme, pour voir le premier contrôle dans le football français. Le monde du ballon rond prétend que ce sport est trop technique pour que le dopage ait une quelconque utilité. Faux. Aujourd'hui, dans le foot, comme dans les autres sports, ce sont la condition physique et les qualités athlétiques qui priment. Il faut, comme on dit dans le milieu, "un gros moteur" pour percer. Et le dopage est très efficace pour améliorer les capacités physiques. Il aide à enchaîner plus rapidement un dribble, à augmenter la puissance d'un tir du pied ou de la tête, à courir plus vite dans les couloirs, à sauter plus haut dans la surface de réparation. Dans les vestiaires, on parle de "produits de récupération", jamais de "dopage". On se cache derrière les mots. Le paradoxe, c'est que quasiment tous les joueurs disent ouvertement s'injecter des vitamines juste avant une rencontre ou même à la mi-temps, alors que, pour le coup, il est médicalement démontré que l'effet est quasiment nul sur le match en cours. En revanche, les dopants qui seraient inefficaces dans le foot le sont partout ailleurs ! Difficile à croire...


Quels sont les produits dopants utilisés par les footballeurs ?

Dans le foot comme dans le cyclisme, il y a une culture de la piqûre. À la grande époque de l'OM, sous Tapie, il y avait dans les vestiaires un tableau noir sur lequel était écrit : "Ce soir, piqûre pour tout le monde." Et Éric Cantona avait ajouté : "sauf pour Cantona". Dans le foot, on trouve surtout des anabolisants, des stimulants, des transporteurs d'oxygène qui permettent de courir sans être essoufflé et surtout de tenir le dernier quart d'heure. Après, tout dépend du poste que l'on occupe sur le terrain. Un attaquant va prendre un stimulant de type éphédrine pour augmenter sa puissance de démarrage. Le goal, du cannabis pour se désinhiber. Les produits les plus utilisés sont l'hormone de croissance - parce qu'elle disparaît très vite après injection - et le Synacthène, un activateur indécelable qui, en stimulant les glandes surrénales, produit des hormones naturelles.

L'évolution de la morphologie, qui trahit souvent le dopage, est moins facile à repérer chez les footballeurs avec leur short et leur maillot amples. Cela dit, le dopage ne transforme pas forcément quelqu'un physiquement. Si vous prenez judicieusement des anabolisants en modulant votre alimentation, on n'y verra que du feu. Et puis il y a les autotransfusions indétectables, et l'EPO, qui, depuis qu'elle est utilisée en microdoses, est redevenue invisible au contrôle. De plus, il y a aussi de nombreux produits ergogéniques, dopants authentiques, tels que le Néoton (créatine injectable) et l'Actovegin (sang de veau) destinés à soigner la performance et qui ne sont pas prohibés.



Le foot a-t-il ses docteurs Mabuse ?

Des préparateurs physiques et des médecins participent au dopage. Quand les contrôles se sont durcis dans le cyclisme, certains sont allés voir du côté du foot où il y avait aussi plus d'argent. En 1998, en Italie, le laboratoire antidopage officiel a été fermé durant six mois parce qu'on s'est aperçu qu'il falsifiait les analyses de certains joueurs pour les blanchir. Le procès de la Juventus, où jouaient à l'époque Deschamps et Zidane, a révélé l'ampleur du dopage dans certains grands clubs de foot. Lors des perquisitions, les carabiniers ont retrouvé 281 médicaments différents prescrits dans un but de performance. Une pharmacie hallucinante qui équivaut à celle de l'hôpital d'une ville moyenne. Bref, les footballeurs professionnels sont traités comme de grands malades ! À moins de considérer la compétition comme une maladie professionnelle... Il faudrait que les contrôles antidopage dans le foot soient enfin gérés par des organismes indépendants. Pour en finir avec l'image falsifiée d'un sport épargné par le dopage.



La suite est toujours à venir... Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Ven Nov 19, 2010 9:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

En même temps, si on contrôlait 10% des footballeurs de la planète comme il le préconise, c'est plusieurs milliards d'euro qu'il faudrait débourser, alors soyons réaliste et concentrons nous déjà sur les grands évènements internationaux et planétaires.

@ bientôt
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
jandcven
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 05 Aoû 2006
Messages: 285
Localisation: Orange

MessagePosté le: Ven Nov 19, 2010 8:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pour cela que le mondial Africain a été nickel-chrome...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Sam Nov 20, 2010 2:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin nickel, je n'en suis pas si sur. La FIFA s'en est mis plein les poches, mais les Sud Africains restent avec des stades dont ils auront du mal à assurer la maintenance, et un résultat plus que mitigé en ce qui concerne le secteur hôtelier...
Pour en revenir au dopage, Jean Pierre de Mondenard a le mérite de lancer un pavé: le dopage dans le foot existe, et on continue à le nier.
Je suppose que vous connaissez cette association Italienne "les veuves du Calcio". elle regroupe les femmes de joueurs qui ont évolué en première et seconde division dans le championnat transalpin et qui sont morts.
Avec des épidémie de scléroses latérales amyotrophiques (SLA)
Pour un petit rappel relisez les informations en page une du sujet.
Par contre ce que je remarque dans l'article, c'est qu'il est plus aisé de passer à travers les mailles du filet en football qu'en vélo.
L'affreux n'est pas celui auquel on peux penser à première vue. Rolling Eyes
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 9:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Spéciale dédicace pour ceux qui soutiennent le football (amateur)

Article publié par RUE89


Le foot en France, c'est prendre aux pauvres pour donner aux riches



Par Nicolas Kssis-Martov


(Note : Cet article est un édito de So Foot).

A l'heure où la France d'en bas descend dans la rue, probablement en vain, pour défendre ses retraites, le football français n'échappe pas à la règle : « En haut les couilles en or, en bas les nouilles encore », comme le scandent joliment les manifestants.

Pire même : montré du doigt depuis le fiasco des Bleus en Afrique du Sud, le vilain foot amateur et ses notables balzaciens vont plus que jamais raquer. Passer à la caisse. Et le gouvernement est, indirectement mais volontairement, dans le coup.
Baisse drastique des subventions au sport amateur

Récemment, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, a ainsi dévoilé devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale les prochaines lignes de crédits pour la « mission sport » -elle laisse Rama Yade assurer la promo de son livre pendant qu'elle s'occupe des choses sérieuses. Pour résumer : une baisse « coup de massue » de 14,4% (qui accompagne de toute façon une chute des subventions directes aux fédérations de plus de 10%).

Dans un même élan, le CNDS (Centre national pour le développement du sport), qui ponctionne la Française des Jeux et autres droits télé pour financer le sport de masse (il constitue la principale manne d'argent directement déversée par l'Etat sur le sport amateur), se voit soutirer près de 150 millions d'euros sur cinq ans afin de financer les futurs stades de l'Euro 2016 (sur un budget annuel de 288 millions en 2010).

En Robin des Bois moderne qui braque les riches pour donner aux pauvres pour refiler aux très riches, notre ministre chasseuse de caïds de vestiaires justifie en partie le tour de passe-passe en invoquant l'augmentation des ressources à venir grâce à une probable hausse de la taxe sur les paris sportifs en ligne. La survie du sport associatif et amateur dépendant de « l'addiction » des geeks du foot, elle est belle l'histoire.

Et ce n'est pas tout : de nouvelles lois « structurelles », comme la réforme territoriale et la RGPP (Révision générale des politiques publiques), vont profondément et durablement entamer les moyens des petits clubs locaux.
Besoin de fonds ? Cherchez des sponsors !

En effet, les collectivités territoriales, historiquement premier soutien desdits petits FC et autres AS de province et de cités, y voient leurs ressources drastiquement réduites. Et comme dans n'importe quel ménage, les coupes franches s'appliqueront d'abord sur les loisirs, autrement dit, ici, le sport, qui devra forcément céder la priorité aux transports, à l'éducation ou à la formation professionnelle. Finis, par exemple, les financements croisés pour les installations sportives (en gros oubliez le synthétique nouvelle génération co-financé par le département et conseil régional).

C'est d'autant plus absurde qu'on demande dans le même temps aux associations sportives de régler la question sociale, d'occuper les jeunes futurs casseurs, de servir quasiment de crèches voire -et avec l'accompagnement éducatif- de remplacer les profs d'EPS.

Pour les remercier, on remet des prix, on lance des fondations. Et Rama Yade et consœurs les encouragent désormais à se tourner vers le sponsoring pour trouver des fonds. La bonne blague. Autant dire que les dirigeants bénévoles des quartiers vont devoir apprendre à recompter leurs sous et soudoyer la boulangerie du coin pour qu'elle augmente sa contribution au-delà des traditionnels coupe-vent de début de saison.
Vers des déserts géographiques ?

Cela dit, même les clubs pros vont finir par sentir passer le vent du boulet. Ainsi, par exemple, l'En Avant Guingamp a vu fondre les aides d'un conseil général des Côtes d'Armor confronté notamment à l'accroissement des charges sociales qui lui incombent désormais (RSA, etc.). Où l'on risque de voir les déserts géographiques du foot pro (et en particulier pour les centres de formation) se dessiner en fonction de ce qu'il subsistera de richesses aux collectivités.

Nicolas Anelka s'est interrogé récemment à haute voix sur le mystère de l'impôt. Imagine-t-il que son premier stade est apparu un beau matin de rosée, que son premier maillot a atterri de la hotte du Père Noël et que son centre de formation ne fonctionnait qu'avec des braves altruistes se dévouant à sa réussite de futur millionnaire de Premier League ?

Tout le monde ne pourra pas ensuite apporter à son club de Trappes un sponsor aussi classe et dépensier que Canal+. Finalement, au lieu de réviser la politesse ou de s'époumoner à chanter la Marseillaise, nos pros en bleu gagneraient, en patriotisme et en civisme, à apprendre ce que leur foot de riche doit à nos impôts. Et ils comprendraient sûrement mieux le vrai sens du mot « grève ».



Jean Marc, l'augmentation des impôts sur Montpellier, c'est le foot pro, avec ses stades... Mais aussi les statues!!! Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 1:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A oui, quelle affaire ces statues : ériger un monument en souvenir d'un homme qui a fait exécuter des milliers et des miliiers d'individus... Autant il convient de respecter Frêche le bâtisseur, autant parfois certains dérapage sont difficilement pardonnables Wink

@ bientôt
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Nov 24, 2010 10:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si vous aimez le foot... Wink


Article publié par RUE89

« Dopage dans le football » : qui a tué Ronaldo (le Brésilien) ?

Par Jean-Pierre de Mondenard | 24/11/2010



Beaucoup de choses ont été dites sur Ronaldo Luis Nazário de Lima, joueur prodige brésilien aux multiples blessures improbables… Dans son livre à paraître jeudi, « Dopage dans le football », Jean-Pierre de Mondenard, médecin spécialiste du dopage, s'intéresse à la face cachée du foot. Nous en publions les bonnes feuilles.

La couverture de "Dopage dans le football" de Jean-Pierre de Mondenard
Qui a tué Ronaldo ?

Certes, Ronaldo Luiz Nazário de Lima, dit Ronaldo, est toujours vivant. Mais le footballeur s'apprête à terminer sa carrière en queue-de-poisson [début octobre, l'actuel attaquant des Corinthians, qui est retourné au Brésil, a annoncé à la télévision de son pays, TV Globo, qu'il raccrocherait les crampons à la fin de l'année 2011. Il envisage de devenir un jour président des Corinthians], victime d'une série de blessures aussi rares que graves. Face à la répétition de ces « faux pas », la suspicion de dopage ne peut être complètement écartée.

Le 13 février 2008, le Milan AC joue Livourne. Ronaldo entame le match sur le banc des remplaçants. Il rentre en cours de partie pour s'écrouler, trois minutes plus tard, à la réception d'un saut parfaitement anodin, comme il en a réalisé des milliers au cours de sa vie de footballeur.

Le tendon rotulien du genou gauche a cédé d'un seul coup. Le Brésilien ne se fait aucune illusion sur la nature de la douleur. C'est la troisième fois de sa carrière qu'il est victime du même accident. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Car la rupture du tendon rotulien est affection rarissime en sport. Nous avons recherché sa fréquence dans la littérature scientifique consacrée à la traumatologie du footballeur. La plupart des articles ne la signalent même pas : « Un spécialiste du genou en voit au maximum une par an », commente Pascal Christel, chirurgien orthopédiste français (Le Parisien, 23/05/00). Et d'après son collègue, Michel Zimmerman, elle touchera plus volontiers des sportifs comme les haltérophiles.

Les tendons du genou subissent effectivement une tension énorme surtout dans la seconde phase du mouvement de l'épaulé jeté qui consiste à se relever de la position accroupie pour se remettre d'aplomb sur les jambes.

Mais en football, répétons-le, ce genre de lésion est pratiquement inconnu. C'est bien simple, ces dernières années, on n'a trouvé qu'un seul précédent : il s'agit du défenseur portugais de la Juventus Turin, Jorge Andrade, victime lui aussi d'une rupture du tendon rotulien du genou gauche, lors d'un match contre l'AS Rome, en septembre 2007.

Mais ce qui est tout à fait extraordinaire dans le cas de Ronaldo, c'est évidemment le caractère répétitif de la blessure. Par définition, le tendon est constitué d'une matière extrêmement solide. Qu'il se brise à trois reprises, deux fois à droite et une fois à gauche, c'est tout simplement du jamais vu !

Alors, bien sûr, les chantres d'un sport sans défaut auront beau jeu d'évoquer la loi des séries. En 1998 déjà, lorsque le joueur brésilien avait été victime d'un gros malaise dans sa chambre d'hôtel, à quelques heures seulement de la finale de la Coupe du monde contre la France, on avait mis cela sur le compte d'une overdose de jeux vidéo.

Vous voyez. Rien ne les arrête. A leurs yeux, ces défaillances improbables seraient des preuves supplémentaires que le personnage, surnommé Il Fenomeno (le Phénomène), échappe aux contingences classiques de la physiologie. Très bien.

Cependant il existe une autre explication qui ne nécessite pas de faire appel au surnaturel. Les malheurs actuels de Ronaldo seraient tout simplement le résultat de choix thérapeutiques aberrants, établis tout au long de sa carrière.
La véritable histoire du Phénomène

En 1994, Ronaldo débarque en Europe, dès l'âge de 17 ans. Il rallie le club hollandais du PSV Eindhoven, où on le trouve un peu léger. De fait, il pèse 75 kg pour 1,83 m. Comment les médecins s'y prennent-ils pour lui faire gagner des kilos ? On ne le sait pas avec certitude. Toujours est-il que le jeune joueur s'épaissit rapidement.

« Aux Pays-Bas, Ronaldo a intégré une académie de gymnastique » croit savoir le docteur brésilien Omar de Oliveira. « On l'a alors soumis à un régime alimentaire particulier avec des cures de créatine. » (Le Monde, 24/09/99)

S'agissait-il seulement de créatine ? « Non », rétorque son collègue Bernardino Santi [il réitère ses accusations dans un livre qui vient de paraître en Italie : « Paura del buio » (« La Peur de l'obscurité », éditions Indiscreto), une biographie consacrée à la face cachée de Ronaldo et écrite par le journaliste milanais Enzo Palladini) :

« J'ai discuté avec des collègues néerlandais, qui connaissent les gens du PSV Eindhoven. Ronaldo était vraiment maigre et ils lui administraient des compléments, dont quelques substances anabolisantes pour l'aider à se développer. […]

Un des facteurs aggravants vient du fait qu'il a acquis une forte structure musculaire très jeune et très rapidement. L'addition à payer pour l'usage de stéroïdes anabolisants est à long terme : dix, quinze, vingt ans plus tard.

Les stéroïdes provoquent des lésions structurelles des organes, de la musculature. En principe, il existe un gain en qualité, en force et en puissance, mais après, ça se détériore. » (dans les colonnes de la Folha de Sao Paulo, 15/02/0Cool

Dans la foulée de ces révélations pour le moins gênantes, le docteur Santi sera licencié par la Confédération brésilienne de football (CBF), au sein de laquelle il était chargé de coordonner la lutte antidopage ! On l'accuse de n'avoir aucune preuve de ce qu'il avance. « La stature de Ronaldo mérite plus de respect », s'insurgent sans rire les dirigeants de l'institution. Un commentaire surréaliste !

Ainsi, on épargne ceux qui ont réservé au joueur un traitement que l'on ne tolère pas même envers les animaux de boucherie, plutôt que celui qui dénonce courageusement ces pratiques !

Quant à Ronaldo lui-même, il reste remarquablement discret sur cette partie de sa vie. Or il faut rappeler à tous les amnésiques que les produits dopants sont monnaie courante dans le football, notamment néerlandais, et que cela ne date pas d'aujourd'hui.

Par exemple, Jimmy Van Rompou, médecin du club batave AZ'67, affirme dans L'Equipe du 28 octobre 1976 que « le dopage est largement répandu parmi les footballeurs de [s]on pays ».

Même son de cloche chez son confrère, le docteur John Rolnik, médecin de l'Ajax d'Amsterdam dans les années 1980 :

« A la suite d'une enquête s'étalant sur seize ans, auprès d'environ 1 000 joueurs professionnels évoluant aux Pays-Bas, un footballeur sur onze du championnat néerlandais utilise des stimulants. »

Pour en savoir plus, il faut s'en remettre à la lecture du dossier médical de Ronaldo. On apprend ainsi qu'en 1995, déjà, il souffrait d'une tendinite chronique du genou gauche, le droit n'allant guère mieux. L'année suivante, il passe une première fois sur le billard pour l'ablation d'une excroissance osseuse : séquelle classique d'une maladie d'Osgood-Schlatter.

Cette intervention a-t-elle servi à quelque chose ? Pas sûr. Quelques images volées dans sa vie civile montrent un Ronaldo qui boite de plus en plus bas. Les jours de matchs, il prend sa dose de Voltarène (comprimés anti-inflammatoires) pour gommer sa douleur.

Sa dépendance aux médicaments est telle qu'à l'occasion de son transfert à l'Inter Milan, en 1997, elle inquiète le médecin du club, le docteur Piero Volpi, qui préconise le sevrage : « Le Voltarène servait seulement à endormir la douleur pendant le match. » (L'Equipe, 16/04/00, en réponse à un article de l'auteur, dans Le Figaro la veille)

Ses conseils ont-ils été suivis ? On peut en douter. Ronaldo joue une cinquantaine de matchs cette année-là et semble incapable de dire non à un entourage qui le veut absolument sur le terrain. Bref on le suspecte, comme beaucoup d'autres sportifs professionnels, de tenir le coup grâce aux médicaments.

Cela lui permet d'enchaîner les matchs et les équipes : Eindhoven, Barcelone, Inter Milan, Real Madrid, Milan AC. Ce faisant, il s'expose aussi à une aggravation de ses lésions.

Une étude publiée par le Centre européen de rééducation du sportif (CERS) de Capbreton –établissement dans lequel a séjourné Ronaldo après sa récidive de rupture du tendon droit– a confirmé récemment la proportion importante (37%) d'antécédents de chroniques avant une rupture tendineuse.

Cette observation semble s'appliquer au cas de Ronaldo. Après sa dernière opération, un communiqué à la presse, en provenance de l'hôpital Pitié-Salpêtrière, soulignait le mauvais état antérieur de son genou : « Une rupture complète du tendon au ras de la rotule a été retrouvée avec des lésions préexistantes de tendinite qui étaient responsables de douleurs du tendon depuis quelques mois », écrivent ses médecins.

Une question demeure : depuis « quelques mois » ou quelques années ?
La Fiat devenue Ferrari

L'histoire de Ronaldo se trouve résumée dans cette déclaration d'un journaliste italien féru de course automobile :

« Quand il est arrivé au PSV Eindhoven, Ronaldo était très maigre. Quand il en est reparti, il était devenu très musclé. Mais son tendon était toujours le même. Si vous avez une Fiat, elle aura beau être une petite voiture fantastique, si vous mettez un moteur de Ferrari à l'intérieur, elle vous lâchera/ » (Luca Curino, journaliste qui couvre les exploits de l'Inter Milan pour La Gazzetta dello Sport, 27/08/00)

La petite voiture en question lâchera d'autant plus vite que l'on continuera à faire n'importe quoi. Or, dans le cas de Ronaldo, la liste des incuries est encore longue. Après ses éventuelles cures hollandaises de stéroïdes anabolisants et sa dépendance quasiment certaine aux anti-inflammatoires, il nous faut évoquer un troisième facteur qui pourrait expliquer cette fragilité tendineuse : la cortisone !

Rappelez-vous l'importance du joueur dans le dispositif de l'équipe brésilienne à l'approche du Mondial de 1998. Il devait jouer coûte que coûte ! Son malaise, quelques heures avant la finale du Mondial, semble pour le moins mystérieux. En réalité, cette défaillance s'explique mieux, si l'on analyse les faits, rapportés avant le France-Brésil du 12 juillet.

Pris de convulsions dans les heures précédant le match, il fut incertain jusqu'au coup d'envoi de la rencontre qu'il disputa sous la pression du pouvoir sportif brésilien. Mais dans quel état ? En réalité, il souffrait des genoux depuis le début du Mondial et le staff médical lui faisait des infiltrations pour qu'il puisse jouer malgré son handicap.

De plus, ce genre de produit contient un anesthésique qui peut, s'il est injecté en partie dans un vaisseau sanguin, provoquer un choc avec perte de connaissance pouvant passer pour une crise d'épilepsie. Ce genre d'accident n'est pas rare et peut faire craindre le pire. D'ailleurs, l'un de ses coéquipiers a raconté qu'il avait cru que l'attaquant de l'Inter de Milan allait mourir !

Signalons qu'il y a quelques années, un jeune militaire de 25 ans est décédé à la suite d'une telle injection destinée à calmer, comme dans le cas de Ronaldo, une douleur au genou.

En ce qui concerne Ronaldo, nous considérons que la pratique des infiltrations doit s'assimiler sans contestation possible à du dopage.

Sur une idée, et une lecture, d'Hubert Artus

[i]► « Dopage dans le football » de Jean-Pierre de Mondenard (éd. Jean-Claude Gawsewitch, 381 pp, 19.90 euros)
[/i]


Le meilleur est toujours à venir... Rolling Eyes
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
jandcven
Grand vétéran
Grand vétéran


Inscrit le: 05 Aoû 2006
Messages: 285
Localisation: Orange

MessagePosté le: Dim Nov 28, 2010 12:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, oui, la liste est longue et au foot plus qu'ailleurs, mais vu le enjeux financier, personne ne veut investiguer, pas plus sur les structures que sur les joueurs.
Peut-être un jour lointain ?
Il ne faut jamais désespéré, vous avez vu, on commence à enquêter sur le mémorable Lance Amstrong...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Dim Nov 28, 2010 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vive Floyd Landis !
Wink
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Dim Nov 28, 2010 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, on enquête sur Armstrong, mais lorsque les lumières sont éteintes.
Je doute que France 2 aie accordé la même écoute à Landis lors du dernier Tour de France auquel a participé le multiple vainqueur...
De plus ce qui est drôle c'est que la chaine de télévision a annoncé l'entretien avec Landis à la mi-temps du match de rugby. Peut-être veut-il se débarrasser du Tour de France?
Enfin, j'en doute au vu des audiences... Wink
Cette chaine pratique une sorte de grand écart intellectuel qui me surprendra toujours...

Pour le football, comme le dit Mondenard, des contrôles au compte goutte, donc pratiquement pas de possibilité d'attraper des athlètes "chargés"...Mais aussi une "surdité chronique" des dirigeants qui nient le phénomène.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Dim Nov 28, 2010 6:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nos voisins Belges aussi... Crying or Very sad


Article publié par BAKCHICH INFO.COM

Matchs truqués belges, Bruxelles rit jaune


Corruption, abus de biens sociaux, chantages, menaces, extorsions et blanchiments : le procès du foot belge sera XL. Manque le fuyant Monsieur YE, recherché par toutes les polices.

C’est lundi 30 novembre 2010 que se joue devant la chambre du conseil du tribunal correctionnel de Bruxelles, l’avant-dernier acte de l’affaire dite des matchs truqués du championnat de football belge.

Au terme d’une instruction interminable ouverte par Sylvania Verstrekken qui y a laissé des forces, et refermée par son collègue Jean Coumans, plus énergique, le parquet fédéral va plaider le renvoi devant les juges de 31 individus issus de toutes les « familles » du foot régional, et d’une nuée de sociétés aux gestions très créatives…

Lorsqu’elle a éclaté au cours de la saison 2004-2005, l’affaire semblait à l’image de la Jupiler League, la première division locale : des besogneux d’un football professionnel de seconde zone où les salaires se font parfois désirer, qui se seraient laissés corrompre pour traîner les crampons lors de certaines rencontres tout en arrondissant leurs fins de mois, modestes en regard des revenus pharaoniques perçus sous d’autres cieux par le gratin du foot-business.

Le tout, au plus grand bénéfice d’un réseau clandestin d’inspiration asiatique, de paris sur des matchs dont l’issue ne laissait ainsi aucune place à la détestable incertitude du sport.

Apparence trompeuse. Le travail de titan déployé par les magistrats instructeurs à partir des centaines d’écoutes téléphoniques et de géo-localisations des téléphones cellulaires des protagonistes et des résultats de commissions rogatoires internationales lancées tous azimuts, a mis à jour l’inimaginable : un précis d’arnaques conçues autour du foot, compacté dans 31 cartons d’archives qui expliquent les surprenants chefs d’inculpation des prévenus : corruption active et passive bien sûr ; mais aussi et surtout abus de biens sociaux, participation à une organisation criminelle, chantages, menaces, extorsions et blanchiments en tous genres.

Bref, des performances n’ayant rien à envier à celles des mafias des pays de l’Est, actuellement au top niveau mondial en termes de benchmarking crapuleux.
Du beau linge et un absent de marque

C’est donc à la chambre du conseil que revient la redoutable tâche d’extraire de la longue liste de ceux qui vont comparaître devant la juridiction correctionnelle bruxelloise de 1ère instance, les quelques malheureux innocents à tête de bavure, footeux de leur état, happés dans la tourmente par malchance ou maladresse, et ceux contre lesquels les charges sont insuffisantes. Le box des accusés risque tout de même d’accueillir du beau linge : joueurs anonymes et plus connus, entraîneurs et directeurs sportifs, agents…L’ ex-président de La Louvière Filippo Gaone et l’avocat Laurent Denis seront également de la partie parmi les usual suspects.

Manque à l’appel, le chef d’orchestre présumé de l’organisation ; un Chinois de 45 ans au visage d’adolescent androgyne : YE Zheyun, le fameux « Chinois » aussi craint et insaisissable que Kayzer Söze malgré les nombreux avis de recherche lancés par Interpol depuis plusieurs années. Une situation d’autant plus rageante pour la justice belge que le garçon s’était fait pincer par la maréchaussée bruxelloise à son hôtel, un peu par hasard dès le 31 mai 2005.

Un cafouillage juridico-policier digne de Groland a conduit à sa relaxe et à sa disparition définitive quelques jours plus tard. Une rumeur tenace le tient même pour quasiment extralucide. Elle affirme qu’il aurait deviné l’improbable scénario de la finale de l’édition 2005 de la Champion’s League à Istanbul le mercredi 25 mai entre Liverpool et l’AC Milan. Il aurait parié sur le bon score à la fin de la première mi-temps (0-3) et du temps réglementaire (3-3, les Anglais égalisant en 6 minutes !), et aurait pris le temps d’encaisser ses gains faramineux avant de s’arracher…

Seules les archives des sites de paris en ligne pourraient donner corps à la légende. Muet jusque là, Betfair a pourtant manifesté sa nervosité dès novembre 2005, en constatant le montant singulier des mises sur des matchs a priori aussi captivants que Saint Trond-La Louvière et Cercle de Bruges-Saint Trond….
YE, y es-tu ?

Toutes les recherches dans les contrées les plus exotiques pour retrouver trace de celui qui a failli faire imploser le football belge et qui, un temps, a fait peser une sérieuse menace sur les championnats européens (des soupçons pèsent encore sur l’issue du Lyon-Metz du 04/03/2006…) sont donc demeurées vaines. Peut être n’ont-elles pas été menées dans la bonne direction.

Car YE Zheyun, né le 13 mars 1965 à Zhejiang, était à Paris comme un poisson dans l’eau depuis juillet 1996.

Avant de sévir balle au pied au Nord de l’Europe, il avait d’ailleurs obtenu sans grande peine un titre de séjour n°930308698 d’une validité de 10 ans, expirant le 10 juillet 2006, délivrée le plus naturellement du monde par la Préfecture de Police de Paris. A l’époque, il avait déclaré résider chez un couple d’amis, les Song Fang, au 29 rue de Belleville dans le 19ème arrondissement.

Le 29 doit être son chiffre porte bonheur. C’est en effet au 29, rue des Pyramides que sera domiciliée l’inénarrable société Sarl Cécilia Bilanci (SIREN 478 565 765) dont il sera un temps salarié.

On le retrouvera un peu plus tard au cœur de la ville lumière, en possession d’un passeport chinois n° P CHN 151130955 qui lui avait été délivré le 9 septembre 2003 par l’ambassade de Chine à Paris.

Recherché par les polices d’une bonne trentaine de pays, il ne renoncera pas à une nouvelle escapade parisienne un brin nostalgique en novembre 2007, pour se ressourcer dans la luxueuse quiétude de l’hôtel Plaza Athénée. Il est vrai sous le nom de Lam Yiu Kui né le 14/10/1974 à Hong Kong, et porteur du passeport de sa Gracieuse Majesté britannique n° 704085073 ; courageux d’accord, mais pas téméraire tout de même.

Les autorités belges qui ont lancé plusieurs commissions rogatoires internationales jusqu’à Anshan, aux confins de la province de Liaoling, ne paraissent pas avoir totalement compris la passion qu’entretient « Le Chinois » pour Lutèce. Et pourtant : lors de son interpellation à la sortie de son hôtel le 31 octobre 2005, il était en possession d’une autre carte de séjour française de dix ans valable jusqu’en 2006, avec cette fois un domicile déclaré au 28, rue de Surmelin dans le 20ème arrondissement.

D’évidence, mieux traité que les romanichels par la Pref’, « le Chinois »…

L’autre document n’a, semble-t-il pas plus aiguisé la curiosité des pandores belges : un document du 24 septembre 2004, établi à son nom et son adresse de Belleville par la douane française, et faisant état de la restitution à l’entreprenant Monsieur YE, d’une somme de 74 000 euros, sans doute confisquée par erreur…

Avec l’humour qu’on leur connaît, les bookmakers londoniens sont bien capables de prendre des paris sur la présence de YE dans le box des accusés à l’ouverture du procès début 2011. Une bonne blague belge en somme…
-----



A suivre...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Dim Déc 19, 2010 12:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui l'ignoraient... Wink

Article publié par COURRIER INTERNATIONAL

Le foot lave plus blanc

La justice découvre les liens entre les narcotrafiquants et le monde du ballon rond. De nombreux clubs locaux ont permis aux groupes mafieux de blanchir une partie de l’argent de la drogue.






Aux Etats-Unis, les trafiquants de drogue qui se sont rendus aux autorités et les paramilitaires Colombiens extradés ont commencé à révéler les liens qui existent entre le football Colombien et la mafia. Pour la justice américaine, il ne fait plus le moindre doute que le ballon rond a servi à blanchir l’argent de la drogue à grande échelle. On dispose de données attestant l’infiltration des paramilitaires dans ce sport, à tel point qu’on peut compter sur les doigts de la main les clubs qui sortiraient blanchis d’un contrôle.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais aujourd’hui, contrairement à ce qui se passait dans les années 1980, la plupart de ceux qui détiennent les secrets du football sont en prison et on peut les interroger. L’un d’entre eux est le nouveau grand chef du narcotrafic, Julio Alberto Lozano Pirateque. Il s’est rendu à la justice américaine fin novembre [de nombreux trafiquants et paramilitaires préfèrent être jugés aux Etats-Unis pour trafic de drogue et négocier leur peine plutôt qu’être jugés en Colombie]. Cet homme, également appelé Don Julio ou le Patriarche, commandait avec Luis Agustín Calceido, alias Don Lucho, le cartel le plus puissant du pays. D’après la D.E.A [agence américaine de lutte contre le trafic de stupéfiants], cette organisation mafieuse aurait expédié plus de 912 tonnes de cocaïne pendant les cinq dernières années, blanchi plus de 7,9 milliards d’euros et noué des alliances avec les cartels mexicains. L’enquête indique que ce réseau a blanchi d’importantes sommes d’argent dans le milieu du football, par le biais de différentes équipes Colombiennes de première et de deuxième division, notamment les clubs Santa Fe, Atlético Juventud Soacha FC (devenu Juventud Girardot) et El Expreso Rojo. L’Esmeraldas Fútbol Club est lui aussi sur la liste. Le club aurait servi à faire transiter des millions, à acheter et à vendre des joueurs, à blanchir de l’argent et à fournir une couverture aux mafieux.

Selon le ministère public, Lozano Pirateque a rencontré celui qui était alors président du Santa Fe, Eduardo Méndez, et a décidé d’investir 7 millions de dollars pour acheter l’équipe en 2002 aux héritiers de César Villegas, qui était le propriétaire majoritaire de cette équipe de la capitale et avait été assassiné. Pendant plusieurs années, d’après certains témoignages, des sacs de toile remplis de dollars seraient arrivés dans les bureaux du club et plusieurs fois certains joueurs auraient touché leurs salaires en dollars. Les enquêtes officielles démontrent aussi que l’achat et la vente de joueurs auraient fait l’objet de transactions à hauteur de plusieurs millions de dollars. En 2007, l’affaire a commencé à sentir le roussi. Eduardo Méndez a dû quitter la présidence de l’équipe pour se rendre aux Etats-Unis, où il devait répondre d’accusations d’obstruction à la justice. Il a négocié une remise de peine et n’a finalement écopé que d’une condamnation de moins de deux ans.

Aux Etats-Unis, on s’intéresse aussi aux méthodes qui ont permis aux para­militaires de blanchir dans le football des millions de dollars provenant du narcotrafic. L’infiltration du milieu du football par les paramilitaires a commencé, comme celle des cartels de la drogue, dans les an­nées 1980. Les commandants para­militaires les plus intéressés par le foot­ball étaient alors “Don Berna” [de son vrai nom Diego Fernando Murillo Bejarano], “Macaco” [Carlos Mario Jímenez Naranjo] et “Jorge 40” [Rodrigo Tovar Pupo – tous trois ont été extradés aux Etats-Unis en mai 2008 pour répondre de l’accusation de trafic de drogue]. Et ils sont entrés non pas dans les grandes équipes, mais dans des clubs de deuxième division. Mais ensuite ils ont infiltré des équipes plus réputées. “Si dans le football professionnel les contrôles sont rares, c’est particulièrement vrai dans les petits clubs. Ceux-ci se prêtent mieux à des opérations de blanchiment d’argent”, explique à Semana un enquêteur de l’Unité de blanchiment du ministère public.

L’implication des paramilitaires dans le milieu du football à des fins de blanchiment d’argent de la drogue, attestée par des témoignages verbaux, était connue du ministère public colombien depuis plus de quatre ans. Ce qui a attiré l’attention, c’est que jamais, tant que les chefs paramilitaires séjournaient dans le pays, aucune autorité judiciaire ne les a interrogés sur cette question. Certes, les massacres, la “parapolitique” [l’infiltration des paramilitaires dans le milieu politique] ou les relations entre les paramilitaires et des militaires étaient au tout premier rang des priorités. Mais il n’en reste pas moins curieux que personne en Colombie ne se soit jamais intéressé au blanchiment d’argent dans le foo
tball.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Dim Déc 19, 2010 12:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'y ajoute un article qui concerne tous les sportifs, mais les deux exemples principaux sont des footballeurs...

http://www.slate.fr/story/31445/alcool-sport-sidney-gouvou

Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Dim Jan 09, 2011 3:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par le blog ANTI DOPAGE

Jean-Pierre de Mondenard, médecin du sport

Alors Docteur, toujours pourfendeur de mythes et de mystifications ?



« L'objet du bouquin n'est pas de révéler quoique ce soit mais de décrypter correctement, sans langue de bois, le problème à l'aide d'exemples précis, montrer que le foot comme tous les sports n'est pas épargné par le dopage. Ce livre est né, notamment, d'une saturation, celle d'entendre sans cesse les idées reçues, les faux-arguments, la mystification en effet du monde du foot par rapport au dopage. Il n'y a aucun argument physiologique, mental, tactique, technique, mécanique qui puisse expliquer un seul instant que le football ne soit pas réceptif aux produits dopants. D'après tous les acteurs du ballon rond, les produits seraient inopérants sur les footballeurs… C'est une vaste fumisterie. »



Peut-on dater le recours à un dopage organisé dans le football ?



« Oui… Facilement… Dans les années cinquante en Italie notamment. Là il y a des preuves… Un ancien footballeur de Bologne, Gerardo Ottani, qui va devenir médecin mène alors une enquête dans le Calcio. Elle montre que 27 % des footballeurs italiens consomment des amphétamines, 62 % des stimulants du cœur ou de la respiration et 68 % des hormones et des stéroïdes anabolisants. Nous sommes en 1958 !… À un match et deux entraînements par semaine. Aujourd'hui ils sont à deux/trois matches par semaines, au moins un entraînement par jour et ils seraient au Vittel-cassis ? »


Vous évoquez aussi l'équipe d'Allemagne championne du monde en 1954 ?…


«C'est le fameux miracle de Berne… Les Allemands perdent en poule 3-8 contre les Hongrois, invaincus depuis quatre ans, et en finale ils les battent (3-2) ! Juste après, ils deviennent méconnaissables, vaincus par la France et la Belgique notamment. On apprend ensuite que plusieurs joueurs de la Mannschaft ont été atteints de jaunisse et de dépressions prolongées. Et là, tout récemment, des universitaires allemands sont arrivés à la conclusion que cette équipe était dopée au Pervitin, une amphétamine ».


D'autres exemples ?



« Harald Schumacher dans son bouquin « coup de sifflet » révèle que la Mannschaft, au Mexique, en 86, a reçu 3000 piqûres en six semaines ! Que les joueurs prenaient de l'éphédrine et du sang de veau déprotéiné, l'Actovegin, qui a fait notamment parler de lui dans le Tour 2000 avec Armstrong puis dans la voiture de Rumsas et dans l'affaire Puerto… Il est partout ! Il faut lui mettre un dossard à l'Actovegin ! Dans l'affaire Puerto, précisément, le Dr Fuentes a dit qu'il soignait les joueurs du Real Madrid et du Barça et le coureur Manzano a révélé qu'il avait vu passer des stars du foot dans son cabinet… D'ailleurs 83 % des gens, en France, pensent que le football est aussi gangrené par le dopage. Malgré la désinformation, le public n'est pas dupe… Je me souviens d'une enquête en 2002 démontrant que 92 % des footballeurs étaient prêts à tricher pour orienter le résultat d'un match. »


Les contrôles ne sont-ils pas plus efficaces tout de même ?



« Depuis 45 ans que les contrôles ont été instaurés la santé du dopage ne s'est jamais altérée car il y a toujours un grand nombre de substances indécelables et d'autres qui ne sont pas recherchées… On ne lutte pas vraiment, on fait semblant… Il est important de montrer qu'on lutte pour l'opinion publique mais il faut trouver… personne »

Alors, quelle est la solution ?



« Sortir la lutte antidopage du monde sportif ! Vous connaissez un jury d'assise où c'est la propre famille du prévenu qui le juge ? Il faut un organisme indépendant qui puisse prendre la décision sans la pression. »


Ah le foot!! Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Mar Jan 11, 2011 4:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait d'accord avec Mondenard pour une instance neutre, impartiale et objective, donc une structure qui doit être indépendante de la fédération.

@ bientôt
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Jan 12, 2011 4:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bien sur, mais il s'agit d'un voeux. Tu sais très bien qu'il existe des intérêts qui dépassent le cadre du football.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Jeu Jan 13, 2011 11:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut être réaliste en effet Wink

Tient j'ai croisé le professeur AUDRAN (spécialiste du dopage) hier en assistant à la thèse du docteur COSTE sur le thème "sport de haut niveau et conséquences endocriniennes et osseuses"

C'était très intéressant, même si j'ai pu détecter quelques contre-vérités notoires que le jury n'a pas jugé bon de relever Shocked

@ bientôt
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones


Dernière édition par Jean-Marc BERTRAND le Lun Jan 17, 2011 3:00 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Jeu Jan 13, 2011 7:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Qu'a dit ce médecin: que le capital endocrinien et osseux ne se trouve pas affecté par du sport à outrance?
Que le dopage qui va de pair avec le sport de haut niveau lui aussi n'altère pas ou peux, ou de façon trop anecdotique??
Je serai curieux de savoir...
Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Lun Jan 17, 2011 3:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il a dit que le facteur principal du remodelage de la DMO était la nutrition, ce qui est faux : c'est la contrainte mécanique externe !
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Jeu Jan 20, 2011 9:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis d'accord si tu considères une personne pour qui tout va bien.
Mais que dire d'un certain footballeur qui a eu par deux fois une double fracture tibia péroné.
La contrainte mécanique externe à bien fonctionné: la preuve c'est qu'il a reprit, mais que dire des autres facteurs associés: facteurs de croissance, agents hormonaux, etc. N'ont-ils pas été perturbés par des médicaments??

Je me questionne...
Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Ven Jan 21, 2011 10:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime les gens qui cherchent (intellectuellement), et pas nécessairement ceux qui trouvent, car les uns sont en chemin là ou les autres sont enfermés dans leurs certitudes étroites Wink

A méditer (rires)
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Ven Jan 21, 2011 11:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tu sais ce qu'avait dit le Général De Gaulle visitant le CNRS:
"j'ai bien vu les chercheurs, mais pas les trouveurs"... Wink

Enfin, disons aussi que chercher occupe l'esprit... Very Happy
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Jan 26, 2011 1:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un très bon article publié par les Cahiers du football.


LE MONDIAL, JACKPOT POUR LES GROS CLUBS

Jérôme Latta - lundi 24 janvier 2011

En redistribuant aux clubs, pour la première fois, une part des profits de la Coupe du monde, la FIFA aggrave un peu plus les inégalités entre eux.
Tombée en début d'année, dans le creux de l'actualité sportive, l'information n'a pas eu un grand retentissement. Elle représente pourtant l'aboutissement d'une lutte entre les clubs et la FIFA qui s'était étalée sur plusieurs années et qui avait pris un caractère très virulent. En redistribuant aux clubs une partie des bénéfices engendrés par la Coupe du monde, au prorata du nombre de jours de présence de leurs internationaux lors de l'édition 2010 en Afrique du Sud, la confédération mondiale a en effet scellé l'armistice auquel avait abouti ce conflit. À raison de 1.600 dollars par joueur et par jour, ce sont près de 40 millions de dollars qui sont revenus aux clubs – du moins à certains d'entre eux.

Dès le début des années 2000, cette revendication s'était inscrite dans le contexte de la "guerre du calendrier", ouverte entre les compétitions de clubs et les compétitions de sélections, qui devaient (et doivent encore) se disputer des dates de moins en moins disponibles. Menée par le G14 et quelques porte-parole zélés comme Gérard Houllier et Arsène Wenger (lire "Houllier et Wenger, duo de Tartufes", les Cahiers du football #20), la fronde des clubs les plus riches s'appuyait sur le sophisme selon lequel ils seraient pénalisés... par la concentration dans leurs effectifs les meilleurs footballeurs du monde. En occultant, de surcroît, que les équipes nationales participent très significativement à la valorisation économique de leurs cheptels.

Prime pour les gros

Le système aurait pu être celui d'une assurance destinée à indemniser les clubs en cas de blessure de leurs internationaux au cours de la compétition, à raison de la durée du préjudice (c'est-à-dire de la blessure). Il aurait déjà été critiquable dans la mesure où les causes d'une blessure ne procèdent pas forcément du match durant lequel elles se sont déclarées: en juin, les joueurs payent l'ensemble des efforts consentis au cours de la saison, en particulier sous le maillot de clubs qui alignent leurs meilleurs éléments à cinquante ou soixante reprises, mais s'étonnent de les voir céder physiquement lorsqu'ils arrivent au bout de leur rouleau. On se souvient de l'argument ubuesque d'Arsène Wenger, entraîneur d'Arsenal connu pour limiter au minimum le turn over de ses meilleurs joueurs, qui avait attribué une blessure de Thierry Henry survenue en avril 2007... à un match amical des Bleus du mois d'août précédent.

Dans le dispositif retenu, on ne peut plus parler d'indemnisation, mais bien de prime accordée aux clubs les mieux nantis en internationaux, c'est-à-dire ceux qui sont déjà les plus riches. La FIFA peut se dire heureuse d’annoncer que "400 clubs affiliés à 55 associations membres du monde entier ont reçu une part des bénéfices tirés de l’organisation réussie de la Coupe du monde de la FIFA", cette redistribution est un nouvel exemple de la façon dont l'économie du football organise la concentration des richesses et l'aggravation des écarts financiers (lire aussi "Les vrais vainqueurs de la Ligue des champions").

L'Europe encaisse

Les cinq premiers pays ont gagné autant que les cinquante autres, et ceux classés entre la 21e et la 55e place ont touché moins que la seule Premier League. Un quatuor se détache très nettement avec l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne . L'Europe truste les six premières places, occupe huit des dix premières... En tête du classement des clubs figurent, dans l'ordre, Barcelone, le Bayern, Chelsea, Liverpool et le Real Madrid qui ont empoché entre 866.000 et 678.000 dollars. Des sommes relativement modiques au regard de leurs budgets, mais qui ne contribueront pas, en tout cas, à réduire les inégalités – ni entre les nations, ni entre les clubs.

"Nous sommes heureux de pouvoir partager le succès rencontré par la Coupe du monde de la FIFA 2010 avec les clubs en leur versant une part des bénéfices tirés de notre événement phare, en particulier pour récompenser leurs efforts dans le domaine de la formation des jeunes joueurs", a déclaré Sepp Blatter. Formation? Même si une part non négligeable des grands clubs dispose de bons centres de formation, la clé de répartition "récompense" avant tout les clubs hébergeurs d'internationaux qui dominent le marché des transferts. En témoigne la troublante 25e place du Brésil, placé derrière la Belgique... qui n'a pas disputé le Mondial.


Pour les clubs, un international est désormais une sorte de placement en actions, qui permet le versement de dividendes en fonction des performances de sa sélection. Redistribuer aux clubs une partie des immenses profits de la FIFA, n'était pas une idée illégitime en soi, mais elle devait nécessairement aboutir à un nouveau levier d'inégalités... En militant pour un tel système, les clubs de l'élite économique ne l'ignoraient pas.



Ici encore mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade... Cool
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Jeu Jan 27, 2011 4:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

bisness. bisness...
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Jeu Jan 27, 2011 4:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois même que cela va au-delà. En effet, je me demande si les adolescents ne pensent pas qu'il est plus intéressant de devenir footballeur que d'avoir un diplôme d'études supérieures.
Merci qui? Merci le foot bien sur... Crying or Very sad
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Sam Jan 29, 2011 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En même temps, quand tu vois le montant des primes de fin de saison même d'une petite équipe de niveau départementale 2, ca donne à réfléchir... Wink
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
aymeric
Vétéran
Vétéran


Inscrit le: 22 Juin 2008
Messages: 228

MessagePosté le: Dim Jan 30, 2011 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Faut pas être super doué pour jouer au football, trois poumons et savoir faire quelques passes sur un rectangle vert, ça suffit, et vu l'argent qu'il y a dans ce sport, je pense en effet que beaucoup d'adolescents pensent devenir un joueur de football professionnel.
Pire encore, je pense que quelques parents poussent leur gamin pour y arriver.

Il y a certaines familles qui sont heureux d'avoir vu leur gamin devenir pro.
Je pense à Messi, joueur du Barça, mais à plein d'autres aussi.
Cela a aidé pas mal de famille finalement.

Si on fait un sondage aujourd'hui, entre obtenir un diplôme à l'école et devenir joueur de foot professionnel, je pense que la réponse est toute trouvé.

Et oui, merci le foot, ou pas d'ailleurs. Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean-Marc BERTRAND
Administrateur Site
Administrateur Site


Inscrit le: 01 Aoû 2006
Messages: 3395
Localisation: Montpellier

MessagePosté le: Lun Jan 31, 2011 2:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Disons que si le système s'occupait aussi de ceux qui restent au bord de la route, alors ce serait correct. Mais le souci réside à mon sens dans le fait que seuls les meilleurs comptent et les autres (blessés notamment) sont parfois jetés et abandonnés comme des mal-propres.
_________________
Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
La communauté des sportifs francophones
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Mar 23, 2011 8:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après les affaires... Les affaires continuent

Article publié par 10 le sport

Pour Platini, l'affaire Knysna est finie
Michel Platini, ancien meneur des Bleus et actuel président de l'UEFA estime qu'avec le retour de Patrice Evra et Franck Ribéry, la page Knysna est tournée.

Le président de l'UEFA a été interrogé par l'AFP sur le retour de Patrice Evra et Franck Ribéry, les meneurs de la grève du bus de Knysna, en Afrique du Sud. La ministre des Sports, Chantal Jouanno s'y opposait fermement, pourtant Laurent Blanc, le sélectionneur de l'Equipe de France a décidé de leur offrir une seconde chance en les sélectionnant à nouveau.

«Les sanctions ont été appliquées»
Si les réactions ont été nombreuses et variées, pour Michel Platini, c'est là l'occasion de définitivement clore le chapitre : "Des sanctions ont été appliquées, c'est terminé. Ils ont été jugés. Ils sont à disposition" du sélectionneur national." Sur les réactions justement, la sienne semble curieuse, mais l'ancien meneur des Bleus s'explique : "Là, je parle dans les faits, après, dans l'inconscient populaire, je ne sais pas comment ça se passera. Mais bon, tout a été fait correctement pour sortir de ce drame."

Laurent Blanc sait ce qu'il fait
Mais force est de constater que le sélectionneur des Bleus a l'airt de savoir ce qu'il fait puisque l'Equipe de France version Laurent Blanc engrange les succès. "L’équipe de France sort d'un moment compliqué par la bonne porte.", appuie Michel Platini. "Laurent (Blanc) non seulement gagne des matches, mais il communique bien, et troisièmement, il y a un jugement qui a été fait, avec des sanctions sur les joueurs, et aujourd'hui, on peut repartir de zéro." Nulle polémique à nourrir donc, le terrain parle, et parlera de lui-même. En tout cas, Michel Platini y voit la meilleure occasion de refermer ce sombre chapitre de l'histoire des Bleus.



Mais tous ne sont pas de cet avis...


Toujours sur le site 10 le sport


Chantal Jouanno a réagi à la convocation de Franck Ribéry et Parice Evra en équipe de France. La ministre des Sports désapprouve le choix de Laurent Blanc et demande que Ribéry et Evra présentent leurs excuses.

Fallait-il rappeler Franck Ribéry et Patrice Evra en équipe de France ? Pour Chantal Jouanno, la réponse est clairement non ! Dans une interview à paraître vendredi matin dans Direct Sport, la ministre des Sports a ainsi désapprouvé le fait que Laurent Blanc ait rappelé deux des principaux frondeurs de Knysna. « Je le regrette mais c’est son choix (ndlr : de Laurent Blanc) ».

Jouanno : " Ribéry et Evra doivent exprimer leurs regerts "

Et Chantal Jouanno va même plus loin en demandant des excuses publiques à Franck Ribéry et Patrice Evra. « Je tiens à préciser que j’ai pas de problèmes vis-à-vis de ces garçons. En revanche quand on a sali le maillot, il y a un minimum de mea culpa à faire, soutient-elle. Ces joueurs de l’équipe de France doivent être un exemple et ils ont aujourd’hui l’obligation d’exprimer leurs regrets, au moins pour les amateurs ou pour les parents qui accompagnent leurs enfants le weekend sur les stades. »



A suivre bien sur!!! Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Avr 13, 2011 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rien de nouveau sous le soleil... Wink


"Le modèle économique du foot est insoutenable"


Propos recueillis par Michel BEZBAKH de Football.fr

Olivier Ferrand est le président-fondateur de la fondation progressiste Terra Nova. Le 21 mars, celle-ci publiait une étude sur l'économie du football, dont elle pointait les dysfonctionnements. Selon elle, le marché spéculatif des joueurs est comparable à celui des subprimes immobilières américaines, dont l'éclatement de la bulle spéculative avait conduit à la crise économique de 2008. Avant d'entreprendre une tournée des partis politiques et une présentation à l'Assemblée nationale de son dossier, Olivier Ferrand a accepté, pour Football.fr, de détailler les graves défaillances qu'il impute à l'économie du football, et de revenir sur les propositions élaborées par Terra Nova pour y faire face.

Football.fr: Olivier Ferrand, qu'est-ce qui vous a poussé à entreprendre cette enquête?
Olivier Ferrand: Nous travaillons dessus depuis deux ans. Et l'épisode de Knysna nous a incité à faire un travail spécifique sur le foot. On est parti de la gouvernance. Knysna, pour nous, est d'abord un problème conjoncturel. Mais, derrière, c'est un problème structurel de gouvernance. A partir de là, on a traité l'ensemble des questions relatives au football: les questions économiques, les questions de valeur, de service public du football, et de gouvernance. Mais on ne fait pas de lien entre la situation économique critique des clubs et Knysna.

La bulle spéculative dont vous pointez les dangers peut-elle exploser à court terme?
Oui. On est au bord de l'éclatement de cette bulle. On a un besoin urgent de régulation publique. Le modèle économique du football européen est aujourd'hui au bord du gouffre. L'origine est la dérégulation entraînée par l'arrêt Bosman, qui a fait exploser les salaires. Le salaire moyen est aujourd'hui de 50 000 euros en Ligue 1. 80% du budget des clubs sont représentés par les salaires.
Le problème, c'est que les recettes commerciales n'ont pas suivi. Elles ont certes fortement augmenté, mais pas suffisamment. La billetterie, la taille des stades, le sponsoring, les loges VIP, le merchandising et les droits TV ont explosé. Ces derniers ont été multipliés par 600 en France en 5 ans (658 millions d'euros annuels en France). Le problème est très simple: il y a un écart entre les recettes et les dépenses. Pour le combler, les clubs ont recours à des expédients, dont on est en train de voir le bout aujourd'hui.

"Le risque est que la totalité du système fasse faillite"

Quels sont ces expédients?
Il y a trois grands expédients. Le premier est la spéculation financière sur le prix des joueurs. Statistiquement, comme le marché monte, un club vend un joueur plus cher qu'il ne l'a acheté. Cette hausse du marché est entretenue artificiellement par les clubs. Elle est également entretenue, cerise sur le gâteau, par le système comptable mis en place dans le football, qui est une exception sans équivalent à notre connaissance dans aucun autre domaine. Il permet aux clubs de foot d'inscrire les joueurs comme actifs financiers dans le bilan. Cela gonfle artificiellement ces bilans. Le marché spéculatif des joueurs est donc proche de celui des subprimes immobilières américaines: il gonfle, il gonfle, et va exploser.

Qu'est-ce qui vous incite à penser que l'on atteint une sorte de plafond?
Le transfert de Cristiano Ronaldo au Real Madrid pour 100 millions d'euros, par exemple. A ce niveau-là, on atteint les limites du système à cause du deuxième expédient des clubs, qui arrive aussi à son terme: l'endettement. Le football européen totalise près de 15 milliards d'euros de dettes. Par exemple, l'Espagne, avec 5 milliards, est en surendettement critique. Manchester United est à 1 milliard. Cette situation a été rendue possible par l'absence de régulation (sauf en France avec la DNCG), d'une part, et à cause du système comptable qui a permis de gonfler artificiellement les actifs, d'autre part. Les clubs peuvent ainsi aller voir les banques en montrant un actif très puissant, pour justifier la possibilité de s'endetter. Mais si vous enlevez l'actif des joueurs, il n'y a rien. Quand un club n'ayant pas la surface commerciale du Barça sera vraiment en faillite, il mettra des grands joueurs sur le marché, et ce marché des joueurs s'effondrera.

En dépit d'investisseurs privés comme Abramovitch?
Ces mécènes constituent le troisième expédient. Ces donateurs n'investissent pas dans le foot dans une logique de rentabilité économique mais pour le prestige, l'image. Dès lors, ils font vivre le football au-dessus de ses moyens. Ce modèle est donc insoutenable. Il présente des risques systémiques, au sens où le risque n'est pas que quelques clubs fassent faillite, mais que la totalité du système fasse faillite.

Le fair-play financier de Platini est-il une solution?
Incontestablement, il va dans le bon sens. Il arrive à un moment critique qui pourra permettre de limiter la casse. Les mesures sont tout à fait sérieuses. Il régule l'intervention des mécènes et le budget global des clubs: ils peuvent être un peu déficitaires, mais pas trop. Ils peuvent être payés par les mécènes mais à une hauteur maximale. Les sanctions sont très lourdes. Mais étant donné le niveau de dégradation du système économique du foot, ça risque de ne pas être suffisant. Nous proposons donc d'aller plus loin, pour garantir un assainissement durable.

"Platini est vraiment sur une ligne que l'on partage à 100%"

Quelles sont ces propositions?
Le premier point est un système de salary-cap. Platini l'a proposé, mais n'a pas été suivi. Que l'on ne nous dise pas que ce n'est pas possible en Europe parce que ça existe déjà dans le Top 14 ou en Serie B italienne. Surtout, c'est le modèle des grandes Ligues américaines (Basket, Baseball, Football Américain, Hockey). C'est une mesure importante parce que le coeur du problème est l'explosion des salaires. Nous proposons que la masse salariale ne dépasse pas 55% du chiffre d'affaires, alors qu'elle excède 80% aujourd'hui en France. Le deuxième point sur lequel on pousse, c'est l'interdiction de faire des plus-values financières sur les joueurs. Pourquoi? Parce que les dépenses des clubs doivent être financées par leurs recettes commerciales pérennes. Aux Etats-Unis, c'est interdit d'acheter un joueur.

Vous évoquez également une idée souvent mise sur le tapis: la création d'une DNCG européenne.
Oui, c'est notre troisième mesure. Platini l'avait proposé aussi. Il est vraiment sur une ligne que l'on partage à 100%. Enfin, notre quatrième point est l'interdiction de la concurrence fiscale déloyale en Europe. Les gouvernements développent de la concurrence fiscale pour attirer les meilleurs joueurs sur leur territoire. Par exemple, la défiscalisation des salaires. En Espagne, au Royaume-Uni, on n'a pas de charges sociales. Tout le monde s'y est mis, même la France. C'est assez délirant à la fois en termes de justice sociale et de logique économique. Il faut sortir de ce cercle vicieux pour éviter le krach.

De telles mesures sont-elles applicables à l'échelle européenne, voire mondiale?
Une bonne partie de nos propositions nécessite une coordination européenne. Le football de club est une économie clairement européenne. Le salary-cap, il est évident qu'on ne peut pas le mettre en oeuvre uniquement en France.

Vous n'avez pas peur que le problème se déplace dans d'autres continents?
L'industrie du football est très largement européenne. Sans être un monopole, c'est une domination très forte. Ce n'est pas parce que l'on met des règles en Europe que les grands joueurs se délocaliseront au Qatar, par exemple.

Dans le monde du football, "le constat est très largement partagé"

C'est donc l'existence même du football qui est en danger?
Oui. Si la bulle éclate, le coeur de financement du football tombe. Au lieu d'avoir des plus-values financières sur vos joueurs, il va falloir financer des moins-values. Aucun club n'est capable de financer ces trous, à part quelques-uns comme le Barça. A partir du moment où vous arrêtez de financer les trous par des expédients, l'ensemble du système s'effondre comme un château de cartes. C'est ce qu'il s'est passé pour les subprimes. Alors, comme pour les banques, on réinjecterait de l'argent public pour financer. On a un peu fait ça déjà: le roi d'Espagne a fait un gros chèque à titre privé pour le Real Madrid.

Avez-vous travaillé avec des hommes politiques? Vous ont-ils parlé de votre travail?
A ce stade, on a fait un travail d'audition du monde du football, de ses acteurs (clubs, fédérations, représentants de joueurs). Le constat est très largement partagé. On le dit plus ou moins honnêtement mais tout le monde estime qu'il y a un problème critique à résoudre. Et ce par une politique publique. On vous dit que le football est devenu un spectacle, et qu'il relève donc du marché, mais ce n'est pas vrai. Socialement, juste après le travail, le sport, et en particulier le football, est au coeur de la vie des gens. Soit en tant que pratique, soit, évidemment, en tant que spectacle. En réalité, c'est donc la deuxième donnée structurante de la vie des gens. Et pourtant, personne ne s'en occupe chez les hommes politiques.

Une prise de conscience des hommes politiques est-elle possible?
Ça, c'est le rôle des intermédiaires, comme Terra Nova, de souligner l'importance du sport. D'aller convaincre les politiques que c'est important. Au départ, on a rencontré notamment Daniel Cohn-Bendit, et tous les hommes politiques fans de foot, évidemment (rires). Maintenant, notre rôle est de présenter notre rapport. On va faire une tournée des partis politiques, et un séminaire à l'Assemblée nationale. Un travail d'influence et de sensibilisation auprès des politiques nous attend. Je pense vraiment que c'est un sujet qui doit être mis sur la table. Pour ce qui est de la campagne présidentielle de 2012, les valeurs du sport en général peuvent entrer en ligne de compte, puisqu'elles impliquent des thèmes comme les inégalités, le mérite, la qualité de vie...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Serge
TEAM
TEAM


Inscrit le: 28 Aoû 2006
Messages: 1769

MessagePosté le: Mer Avr 13, 2011 12:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.lefigaro.fr/football/2011/04/07/02003-20110407ARTFIG00551-nouvelle-campagne-contre-la-violence-dans-les-stades.php

Je n'y crois absolument pas...
Il s'agit uniquement de calmer les esprits...Les supporters de football sont-ils violents? Où est-ce le spectacle du football qui rend violent?

J'ai bien une petite idée... Laughing
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Bienvenue sur www.Préparation-Physique.info Index du Forum -> Discussion Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 5, 6, 7 ... 13, 14, 15  Suivante
Page 6 sur 15

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Jean-Marc.Bertrand@Preparation-Physique.info