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Le budjet du sport en France

 
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Serge
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 10:07 am    Sujet du message: Le budjet du sport en France Répondre en citant

Pour ceux qui voulait savoir où allait le sport chez nous...


Le sport, première victime du budget de l'Etat

Article publié par Médiapart blog de Terra Nova

par Nema Linuit et Xavier Sautenuages

1 - LE BUDGET DE L’ETAT EN FORTE BAISSE N’EST PLUS COMPENSE PAR UN EFFORT SOUTENU DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

1.1 - UN BUDGET EN FORTE BAISSE QUI FAIT LA PART BELLE AU SPORT SPECTACLE AU DETRIMENT DU SPORT POUR TOUS


Le budget du ministère des sports en baisse de près de 15% en 2011

Le projet de budget 2011 pour l’ensemble de la mission « sport, jeunesse et vie associative », examiné à l’Assemblée nationale à compter du 5 novembre, est en baisse de 3,6% par rapport à la loi de finances initiale pour 2010 (420,9 millions d’euros, contre 436,8M€).

Cette baisse cache de fortes disparités entre le budget consacré à la jeunesse et celui consacré aux sports. Si les crédits consacrés à la jeunesse sont en hausse de 10% par rapport à 2010 (de 193 à 212M€) pour financer la création du service civique, cela se fait au détriment du sport.

Le budget du programme sport pour l’année 2011 affiche, à périmètre constant, une baisse de près de 15% par rapport à la loi de finances initiale de l’année 2010. Ainsi, alors que les crédits de paiement s’élevaient à 243,7 millions d’euros pour l’année 2010, ceux-ci diminuent de 35 millions d’euros pour s’établir à 208,5 millions d’euros dans le projet de loi de finances 2011. Si sur ces 35 millions d’euros, 26M€ s’expliquent par la fin des exonérations de charges sociales du droit à l’image des sportifs professionnels (DIC), 9M€ manquent toujours à l’appel.

L’écart est encore plus flagrant lorsque sont réintégrés les crédits de personnels du ministère (coûts complets), puisque le budget des sports affiche alors une baisse de 56M€ (soit 30M€ en neutralisant l’effet du DIC).

Cette baisse se fait au détriment du sport pour tous qui voit ses crédits diminuer de plus de 5M€ par rapport à la loi de finances initiale 2010 et de l’accès à la pratique sportive pour les publics prioritaires (sportifs handicapés, sport féminin, insertion sociale par le sport…), dont les crédits sont divisés par deux (de 0,61M€ à 0,3M€).

Le développement du sport de haut-niveau est également touché avec une baisse de 5% du montant des aides attribuées aux sportifs de haut-niveau et une diminution des crédits accordés aux fédérations pour la préparation aux compétitions de haut-niveau. Cette situation est d’autant plus regrettable que les Jeux Olympiques de Londres se profilent à l’horizon. Sportifs et fédérations ont donc besoin d’avantage de moyens pour préparer dans les meilleures conditions cet événement majeur.

Ce projet de budget pour l’année 2011 est un rude coup porté au sport. En dépit d’annonces fracassantes sur ses soi-disant efforts en faveur du sport pour tous, de la promotion de la santé par le sport, du renforcement de la pratique sportive dans le cadre scolaire, ce gouvernement diminue drastiquement les crédits en faveur du sport. Signe plus inquiétant encore, le budget sport devrait encore baisser de 4M€ l’année des JO de Londres.

Dans le débat, la position du gouvernement doit être clarifiée : il ne s’agit pas ici de faire participer le mouvement sportif à l’effort de maîtrise de la dépense publique mais bel et bien d’afficher clairement une prise de position politique contre le soutien de l’Etat à la pratique sportive. Après la suppression des Directions départementales de la jeunesse et des sports et la fusion des directions régionales au sein d’une super direction de la cohésion sociale, ce gouvernement est bel et bien en train d’enterrer tout soutien de l’Etat au sport.

L’Etat concentre son intervention sur le sport spectacle et se désintéresse du sport pour tous

Le sport spectacle est privilégié au détriment du sport du tous. Dès 2011, le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) sera mis à contribution pour financer la rénovation des stades de foot dans le cadre de l’Euro 2016. S’il est dans les missions du CNDS de faciliter l’accueil de compétitions internationales, il faut ici souligner que le CNDS est la seule source de financement étatique en faveur du sport pour tous.

Sa mission première est de contribuer au développement de la pratique du sport pour le plus grand nombre. Il est à craindre que les crédits habituellement destinés à financer les actions spécifiques des associations sportives en faveur des publics éloignés ou à subventionner la réalisation d’équipements sportifs assurant le maillage du territoire soient cette année amputés pour rénover des stades de foot.

Si l’action de l’Etat et des acteurs publics en général pour accueillir des compétitions internationales est légitime, il est regrettable qu’une fois l’Euro 2016 terminé, les stades flambants neufs seront mis à disposition des clubs de foot professionnel, des sociétés privées, et leur permettront d’accroître leurs bénéfices grâce à des travaux financés par les impôts des français.

Afin de rénover les 12 stades accueillant l’Euro 2016, l’Etat a promis une enveloppe de 150 millions d’euros, soit l’équivalent de 75% du budget annuel du ministère des sports.

La formation sacrifiée sur l’autel de la rigueur. La formation des champions de demain est mise à mal par la révision générale des politiques publiques. Alors que jusqu’à présent 24 Centres régionaux d’éducation populaire et de sport (CREPS) permettaient aux jeunes sportifs de haut niveau de concilier pratique sportive, études et équilibre familial, un quart de ces centres sera fermé en 2011.

Jusqu’à présent les CREPS fonctionnaient sur une logique de proximité, assuraient un maillage du territoire et permettaient de rendre accessibles au plus grand nombre la pratique d’un sport de haut niveau. La disparition de 8 CREPS va réduire l’accès au haut-niveau, va dégrader la qualité de la formation des jeunes sportifs de haut niveau et contribuera à éloigner du domicile familial des jeunes parfois âgés de 13 ou 14 ans.

De fait, ces fermetures portent atteinte à l’égal accès à des structures de haut niveau et nuisent à la constitution d’un vivier d’athlètes d’élite capables de représenter la France dans des compétitions internationales.

La lutte contre le dopage n’est clairement pas la priorité du ministère. Le budget consacré à l’agence française de lutte contre le dopage (AFLD) est insuffisant en comparaison des enjeux que représente cette lutte pour garantir l’aléa sportif et la pratique d’un sport sain sur le territoire français.

Ainsi le budget de l’agence restera stable en 2011 à 7,8 millions d’euros. Or la complexification sans cesse croissante des techniques de dopage et de dissimulation du dopage renchérit le coût des contrôles. La contrainte budgétaire qui pèse sur l’agence la met en délicate posture pour réaliser le programme de 450 contrôles que lui réclame chaque année l’Agence mondiale antidopage.

Cette situation aurait nécessité une augmentation des crédits de l’agence, d’autant plus justifiée que ses contrôles sont performants puisque 4,80 % des échantillons contrôlés sont positifs ou présentent des taux atypiques contre 0,26 % au Japon.

Le manque de crédits de l’agence fait ainsi dire à Pierre Bordry, l’ancien président de l’agence qu’il n’y a pas de volonté politique de soutien à la lutte antidopage. Le nouveau président, Bruno Genevois, va prendre les commandes d’une institution qui ne dispose pas des moyens nécessaires pour relever les enjeux.

1.2 - LES COLLECTIVITES TERRITORIALES N’ONT PLUS LES MOYENS DE PALLIER LE DESENGAGEMENT DE L’ETAT DANS LE DOMAINE SPORTIF

Les collectivités territoriales ont spontanément beaucoup investi dans le sport et sont devenues le premier financeur public

La loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives reconnaît la légitimité de l’action publique en faveur des activités physiques et sportives, assumée conjointement par l'Etat, le mouvement sportif, et aussi de façon croissante par les collectivités locales.

Ainsi l'article premier du Code du sport dispose que "la promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous (...) sont d’intérêt général" et précise dans son article 100-2 que «l’Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements, les associations, les fédérations sportives, les entreprises et leurs structures sociales contribuent à la promotion et au développement des activités sportives. L’Etat et les associations et fédérations sportives assurent le développement du sport de haut niveau, avec le concours des collectivités territoriales, de leurs groupements et des entreprises intéressées».

En pratique, c’est par le biais de la clause de compétence générale dont les collectivités territoriales disposent à ce jour, qu’elles interviennent dans le domaine sportif, dès lors que la notion d’intérêt général local est susceptible de légitimer une intervention à leur niveau respectif et que cette compétence n’a pas été confiée de manière exclusive à une catégorie de collectivités.

A ce titre, les données relatives au financement du sport en France par les acteurs sont éloquentes : 49,7% du financement est assuré par les ménages, 24,3% par les collectivités territoriales, 14,1% par les entreprises et enfin 11,9% par l’Etat .

L’évolution respective des types de financement montre un accroissement important de la part des collectivités territoriales durant ces dernières années, loin devant l’Etat.

Ainsi, le lent retrait de l’Etat est patent : les dépenses consacrées au sport progressent, de 2000 à 2007, de 14,3 % pour atteindre 3,2 milliards d’Euros alors que dans le même temps, celles des collectivités territoriales passent de 7,6 à 10,2 milliards, soit une progression de 34,2 % !
Et ce, alors même que les compétences reconnues aux collectivités locales dans domaine du sport restent marginales et facultatives. Pour l’essentiel, les lois de décentralisation successives ont « oublié le sport ».

La suppression de la clause générale de compétences, dans un contexte économique contraint, porte un coup certain au sport pour tous

Face au désengagement de l’Etat, les collectivités territoriales se retrouvent, plus que jamais, en première ligne pour garantir le maillage sportif du territoire et garantir l’accès au sport au plus grand nombre. Toutefois, cette intervention est menacée.

Nombre de faits le confirment : la contrainte budgétaire - sans cesse croissante - des collectivités, avec la réforme de la taxe professionnelle, le gel des concours de l’Etat, l’accroissement des dépenses sociales ainsi que la non-compensation des dépenses liées aux transferts de compétences, conduisent les exécutifs locaux à réduire leurs interventions en faveur du sport pour se concentrer sur leurs compétences obligatoires.

Par ailleurs, la suppression de la clause générale de compétences pour les départements et les régions, portée par la réforme territoriale, entraînera un désengagement marqué des collectivités territoriales et met un terme aux co-financements d’infrastructures sportives. Or la pratique des financements croisés est bien souvent la seule solution pour faire émerger un équipement sportif. Les centaines de milliers, voire les millions d’euros, nécessaires à la construction d’un stade, d’une piscine, ne peuvent être apportés par une seule collectivité, notamment en milieu rural.

La remise en cause de la clause générale de compétences conduira nécessairement à l’apparition de déserts sportifs, notamment pour les territoires ruraux ou les territoires les plus pauvres. Elle constitue un indéniable recul dans l’accès au sport pour tous, dont l’importance des enjeux a déjà été montrée (sociabilité, promotion de la santé par le sport…).

2 - L’ACTION CONCERTEE DE L’ETAT ET DES COLLECTIVITES EST INDISPENSABLE POUR GARANTIR AU SPORT LE BUDGET DONT IL A BESOIN

2.1 - UN AUTRE BUDGET EST POSSIBLE : LA CONTRAINTE BUDGETAIRE N’EMPECHE PAS UN BUDGET EQUITABLE ET VOLONTARISTE POUR LE SPORT

De nouvelles ressources en faveur du sport peuvent être dégagées

La contrainte pesant sur les finances de l’Etat impose des efforts à tous les départements ministériels et le sport ne saurait faire exception.

Toutefois le projet de budget 2011 pour le ministère des sports est à l’image du projet de loi de finances. Il fait porter l’effort uniquement sur les dépenses et ne mobilise pas les ressources.

Le problème est tout autant, sinon plus, le choix délibéré de se priver de recettes, que la seule contrainte budgétaire. Un autre budget pour le sport est donc possible en mobilisant d’avantages de recettes.

La libéralisation des paris sportifs et des jeux d’argent en ligne pourrait ainsi être à la source de nouvelles ressources pour le sport français.

Si plusieurs taxes sur les jeux et paris en ligne existent bien, leurs taux apparaissent dérisoires en comparaison de la rentabilité des entreprises opérant sur ce juteux marché.

Ainsi, une taxe de 1,5%, devant rapporter 128M€ en 2011, est instituée sur les paris sportifs au profit du CNDS. L’augmentation du taux de cette taxe de 0,5 points rapporterait ainsi plus de 45M€ et permettrait de largement compenser la baisse du budget pour 2011.

Ce gouvernement, qui s’est empressé de libéraliser les paris sportifs avant la Coupe du monde 2010 alors que rien ne l’y obligeait , n’est sûrement pas prêt d’adopter une telle mesure.

Par ailleurs nous proposons d’augmenter de 0,5 à 1 point la taxe dite « Buffet » sur les droits télévisés perçus par le sport professionnel et d’affecter ce surplus de recettes à l’AFLD. Une telle mesure, initialement inscrite à hauteur de 0,5 point dans le budget 2010 avant d’être retirée sous la pression des clubs de football professionnels, permettrait d’augmenter les moyens de l’agence et de renforcer son indépendance.

Les clubs de football professionnels s’opposeront à ce projet en raison des difficultés financières qu’ils connaissent. Mais celles-ci résultent bien plus d’une politique salariale démesurée et de choix de gestion risqués, plutôt que des quelques millions d’euros d’une taxe perçue dans l’intérêt général.

Les dépenses du ministère doivent bénéficier au plus grand nombre

La question des dépenses du ministère des sports ne se pose pas uniquement en termes quantitatifs, mais aussi qualitatifs.

Si des recettes supplémentaires peuvent permettre de financer des projets sportifs plus nombreux, il importe surtout de rééquilibrer la répartition des crédits consacrés par l’Etat en faveur du sport.

Certaines dépenses publiques doivent ainsi être réorientées vers l’accompagnement de projets bénéficiant au plus grand nombre.

Ainsi, contrairement aux orientations du gouvernement pour 2011, on peut penser qu’il ne revient pas à la puissance publique de financer, dans un contexte budgétaire contraint, des stades qui bénéficieront de manière quasi-exclusive au spectacle sportif.

Le CNDS doit alors être recentré sur sa mission première : accompagner la pratique sportive du plus grand nombre. Cette mission doit être déclinée à la fois en investissement et en fonctionnement.
En investissement, le CNDS doit s’assurer que l’ensemble de la population ait un accès équitable à des installations sportives, que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale. Alors que les financements conjoints d’installations sportives par les collectivités sont désormais proscrits, seul l’Etat est en mesure d’assurer un aménagement sportif du territoire et peut garantir qu’il n’y aura pas de désert sportif en France.

En fonctionnement, le CNDS doit résolument agir pour que chaque individu puisse pratiquer un sport. Cela passe par un renforcement du soutien aux actions visant à accompagner vers le sport les publics éloignés : femmes, personnes handicapées, publics en difficultés sociales…

Une telle action est indispensable pour garantir un droit du sport à chacun, lutter contre les discriminations, garantir la cohésion sociale et promouvoir la santé par le sport. Pour mémoire et comme le rappelle l’association francophone de l’après cancer du sein (Afacs), pratiquer plus de 3 heures de marche rapide par semaine diminue le nombre de rechutes de 20 à 50% et la mortalité de celles-ci de 30%.

Ces différentes mesures devront se faire avec la préoccupation d’un usage performant et transparent des deniers publics. Pour cela, l’amélioration du suivi des contrats de performance signés entre l’Etat et les fédérations sportives, mais aussi avec le CNDS sera recherchée et sera rendue accessible à tous.

2.2 - L’ACTION DES COLLECTIVITES DOIT ETRE SANCTUARISEE ET RECONNUE A SA JUSTE VALEUR

Pour une nécessaire articulation des politiques nationales et locales en faveur du sport

En pratique, les collectivités locales mènent des politiques sportives qui dépendent fortement des circonstances, qu'il s'agisse de leur niveau de ressources, de leur intérêt variable pour le sport, ou de toute autre considération, s'agissant d'une compétence facultative. Cette situation contribue à induire de grandes inégalités territoriales dans l'offre publique de services liés au sport.

En outre, l’articulation de l’action des collectivités territoriales avec l’intervention de l’Etat n’est guère organisée. Bien souvent, la coordination des actions des instances chargées de mettre en œuvre la politique sportive des collectivités territoriales avec celles menées par les services déconcentrés du ministère des sports est insuffisante. En tout état de cause, la disparition des services déconcentrés du ministère au niveau départemental (fondus au sein des directions départementales de la cohésion sociale), et leur regroupement au sein de directions plus larges au niveau régional (DRJSCS), résultant de la RGPP modifient considérablement les capacités d'actions étatiques, d'autant que cette rationalisation est assortie d'une forte réduction des moyens d’intervention. Au plan organique, le « service public du sport » n'a plus grand chose à voir avec ce qu'il a pu être depuis la mise en œuvre de la RGPP, et son effacement semble inéluctable à brève échéance. Cette évolution impose un recentrage drastique des priorités assignées aux services territoriaux.

L'intérêt général attaché au développement du sport devrait être redéfini à partir de nouvelles priorités, au plus près des attentes des populations et de l'intérêt social ; leur mise en œuvre devrait faire l'objet d'une remise à plat, tenant compte de la rétractation de l'Etat, du rôle effectif joué par les collectivités territoriales, et de l'aspiration du mouvement sportif à une autonomie plus effective.

Pour un maintien de la clause générale de compétences ou rendre la compétence en faveur du sport obligatoire

Alors que le mouvement sportif a manifesté, à très juste titre, son inquiétude quant à la suppression de la clause générale de compétences des collectivités locales dans le domaine du sport, son maintien doit être défendu avec vigueur. Dans le domaine sportif, la clause de compétences générale est indispensable pour assurer le financement d’infrastructures sportives.

Toutefois, en cas de suppression définitive de la clause de compétence générale, une alternative est envisageable. Elle consisterait à prendre acte du rôle majeur des collectivités territoriales et à le canaliser, en conférant un caractère obligatoire à leurs compétences dans ce domaine, tout en les spécialisant, ce qui aurait pour effet d'éviter la confusion des responsabilités et la dispersion des politiques menées localement.

Dans ce contexte, si la part majeure prise par les communes dans le financement du sport est indéniable, la part prise par les groupements de communes est véritablement très restreinte Elles gèrent ou possèdent à peine plus de 3% des équipements sportifs, alors même qu’un équipement sportif, par nature, bénéficie aux populations au-delà du territoire communal. Ce niveau de collectivités devrait être ainsi favorisé, d’autant qu’il dispose de capacités d’investissement conséquentes.

Cela permettrait également de pallier le manque de financement des communes « pauvres » et le manque de coordination entre les initiatives locales et les initiatives centrales. Cela suppose que soient clairement définis les statuts et les rôles d’animateur sportif, d’entraîneur sportif, de professeur de sports, aux formations spécialisées, aux compétences précises et élargies. Ce qui suppose enfin que leur présence soit renforcée dans les quartiers sensibles.

Une autre voie d’avenir serait d’instituer un établissement public chargé de coordonner et d’impulser les initiatives territoriales pour mieux éviter leur émiettement et leurs possibles disparités. Ce qui confirme, quoi qu’il en soit, la nécessité d’associer les collectivités locales, ou leurs représentants, à la gouvernance des politiques sportives.



Bonne journée!! Cool
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 10:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Et oui, c'est la suite logique de la RGPP qui fait disparaître le mot "sport" du fronton des directions départementales interministérielles, qui programme la disparation du statut de professeur de sport (dernier concours cette année), qui réduit la liste des sportifs HN de 15.000 à 5000, qui ferme une multitude de CREPS, etc. En période de crise financière, de déficits publics abyssaux et de rendement économique prioritaire, le sport n'est plus d'actualité. Comme souvent dans son histoire, il reviendra très crertainement à l'ordre du jour dans quelques années. On reconstruit souvent tout ce qui est détruit quand on se rend compte qu'1 euro injecté permet d'économiser 1 euro dans la santé et 1 euro dans la délinquance. C'est cyclique, soyons patient Wink

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jandcven
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 5:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a belle lurette que le sport n'est plus la priorité de nos gouvernants.

Et en effet quand tout sera détruit, on se rendra compte qu'il faudra tout reconstruire.
Mais à quel prix? investissements plus lourds, obésité croissante, santé plus coûteuse, délinquance plus grande, addictions en progression constante, etc.

Pouvons-nous dans cette société de l'immédiat demander à nos édiles d'avoir une vision globale et à long terme? Quoi qu'ils nous en disent, leurs soucis c'est aujourd'hui, pas demain.

Et ne comptons pas sur les fédérations en place pour se battre avec vigueur, ils sont trop préoccupés par leurs petits avantages.
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Serge
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 8:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

+1 avec jandven,

je ne partage pas ta vision optimiste Jean Marc, je pense au contraire que c'est une tendance lourde.
Le "socle commun" (s'il existe) va être réduit à une portion congrue... Crying or Very sad
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aymeric
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MessagePosté le: Dim Nov 14, 2010 11:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est dommage car je crois qu'il y a quelques talents à révéler, mais il me semble que l'on fait rien pour les soulever.
Alors ne pleurons pas quand notre pays rime avec défaite.

Rassurez moi, j'ai pas trop suivi l'histoire mais j'ai entendu dire que les joueurs de l'équipe de France réclamaient leur prime de match durant la coupe du monde. J'espère que c'est pour les reverser au football amateur ou autre oeuvres caritatives, sinon, ils sont encore plus bête que je ne le pensais.
J'espère que ce n'est pas pour eux, sinon les autres nations nous rirons aux nez encore une fois, sommes nous autant ridicule et incompétents que cela ?
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Serge
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MessagePosté le: Dim Nov 14, 2010 12:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ils ont affirmé que celui qui avait parlé à l'époque (Evra me semble-t-il) le faisait en son nom personnel.
Puis, qu'ils voulaient disposer de cet argent pour en faire des dons... Sans doute aux iles Gersey ou Caïman... Wink
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Mer Nov 17, 2010 11:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Apparemment, ils renoncent finalement...

Confirmé ?

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MessagePosté le: Mer Nov 17, 2010 5:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Beaucoup de bruit, mais la mise en place, enfin celle qui est décidée se fera silencieusement... Rolling Eyes
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jandcven
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MessagePosté le: Ven Nov 19, 2010 8:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas trop de crainte pour eux, ils vont tous revenir en équipe de France.
Ils pourront donc bénéficier des nouvelles primes.
Ils sont bien sûr indispensables ces mecs qui ont perdu contre la Chine et pas gagné un match de coupe du monde.
Blanquet, j'enrage... En principe, chez les "mange-tripe" cça ne se passe pas comme cela.
Seuls les Cévenols comprendront Wink
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Serge
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MessagePosté le: Sam Nov 20, 2010 2:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors si seuls les Cévenols comprendront... Crying or Very sad
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jandcven
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MessagePosté le: Mar Nov 23, 2010 5:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Cévenol est généralement: protestant, austère, dur au mal, rigoureux et à cheval sur les principes, c'est en tout cas l'imagerie qui est véhiculée.
"Mange-tripe" est le surnom donné par les mineurs (ceux du fond) aux Alésiens.
L. Blanc est natif de la ban-lieu d'Alés.
Hum, cqfd...
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Serge
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MessagePosté le: Mar Nov 23, 2010 10:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

S'il est protestant il a toute mon affection...C'est vrai que les "parpaillots" sont nombreux dans le coin. Wink
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