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Ethique et football
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Serge
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MessagePosté le: Mer Mai 26, 2010 4:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En soit, même si la prime est conséquente, elle ne leur sera remise que s'ils remportent le titre...
Ce qui me gêne est l'indemnité qu'ils perçoivent pour chaque journée passée au sein de l'équipe de France. Car, tu n'es pas sans savoir que nos joueurs touchent une somme pour le temps qu'ils passent à représenter leur pays...
Et on nous parle d'équipe de France, d'unité nationale derrière nos champions et je ne sais quelles balivernes...
Bien sur, nous aurons aussi une pensée pour leur déclaration fiscale qu'une grande partie d'entre eux fait dans... Un autre pays.
Du pain et des jeux, rien de plus. Des personnes qui se disent françaises pour l'occasion.. Pourvu que ça rapporte... Crying or Very sad
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Tarik
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MessagePosté le: Mer Mai 26, 2010 6:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

De toute façon ils ne la toucheront surement pas vue la qualité de jeu des autres équipes.
Sinon vos pronostics??? pas de langue de bois svp, c'est le moment de se mouiller.
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L'oeil guide la main et la conseille.Vole comme le papillon et pique comme l'abeille
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Serge
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MessagePosté le: Mer Mai 26, 2010 8:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais essayer de retrouver le montant de l'indemnité journalière qu'ils perçoivent. Mais je me demande si au bout des 21 jours de présence en Afrique du Sud, cela n'équivaudra pas à cette fameuse prime...

Je vote pour L'Espagne.
Il n'y a pas vraiment de politique antidopage.
L'affaire Puerto en est la preuve, pour ne pas saper le fondement de l'état l'affaire a été étouffée. Crying or Very sad
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Ven Mai 28, 2010 10:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Idem : je vote aussi pour l'Espagne, avec cependant une surprise concernant les USA Wink
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Jean-Marc BERTRAND
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Serge
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MessagePosté le: Ven Mai 28, 2010 3:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin, nos efforts n'auront pas été vains...

Article publié par RUE89

Comment Sarkozy « a mouillé le maillot » pour obtenir l'Euro
Par Julien Martin

La France remporte l'Euro 2016. A quelques jours du début d'une Coupe du Monde incertaine pour les Bleus sur les terrains d'Afrique du Sud, le camp tricolore pourra au moins se targuer d'avoir été préféré à la Turquie et l'Italie pour l'organisation de la compétition européenne de football dans six ans. Un soulagement pour Nicolas Sarkozy, qui s'était investi jusqu'à ce vendredi 13 heures et l'annonce de la décision.

« Le dossier Euro 2016 est un dossier politique prioritaire pour Nicolas Sarkozy », expliquait ce vendredi matin sur Europe 1 Karim Nedjari, co-auteur de « Sarkozy, côté vestiaires » (Plon) : « Il s'est totalement impliqué dedans. »





« Il veut sa grande compétition durant son quinquennat », poursuivait le directeur des rédactions des sports de Canal+, pour qui cela « prouve qu'il veut se présenter pour un deuxième quinquennat ».

Manière aussi de se comparer à Barack Obama, le président américain qui a pesé de tout son poids pour obtenir que les Jeux olympiques de 2016 se déroulent à Chicago, mais a finalement échoué en octobre dernier.

« Savoir quel lobbying il fallait faire »
Dès le mois de décembre, Nicolas Sarkozy a reçu les maires des villes dont les stades avaient été présélectionnés par la Fédération française de football pour accueillir des matches de la compétition.

Toujours à l'Elysée, mais cette fois au mois de janvier, le chef de l'Etat a réuni ses conseillers « pour savoir quelles étaient les conditions et quel lobbying il fallait faire », selon Karim Nedjari. Ses conseillers mais aussi Michel Platini, le président de l'UEFA, l'organe qui dirige le football européen dont le comité exécutif de treize membres a décidé ce vendredi d'attribuer l'Euro 2016 à la France, avec une seule voix d'avance sur la Turquie.

C'est aussi le chef de l'Etat qui a accueilli la délégation de l'UEFA chargée de vérifier la viabilité du projet français. Quand le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, mobilisait lui les parlementaires de l'UMP, afin de faire voter « un amendement déclarant d'utilité publique les accès aux futurs stades de l'Euro », rapporte LExpress.fr.

Un investissement qui s'est conclu ce vendredi en Suisse, où il a participé en compagnie de Zinedine Zidane au grand oral auquel était soumis chacun des pays candidats à l'organisation de l'Euro 2016.

« J'aurais dû parler d'abord du Président »
La France glanant un à un ses galons de favori ces dernières semaines, le gouvernement a été chargé de faire savoir que le Président n'y était pas pour rien. Sur LeMonde.fr, Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Sports, n'a pas hésité à en faire l'élément déterminant :

« Le principal atout du dossier français, c'est avant tout l'engagement de l'Etat. Quand je suis arrivée à ce poste, j'ai tout de suite considéré ce dossier comme une priorité absolue.

La présence du président de la République est d'ailleurs un symbole fort de sa détermination. »


Sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, a elle failli oublier, ce vendredi matin au micro d'Europe 1, mais s'est finalement bien rattrapée :

« On a tous mouillé le maillot. […] Moi, la ministre des Sports… J'aurais dû parler d'abord du président de la République, parce que vraiment il s'implique totalement dans cette affaire. On a beaucoup travaillé, ainsi qu'avec la secrétaire d'Etat. »






« La France investira 1,7 milliard d'euros »
Les deux ministres ont également été chargées de faire passer la pilule d'une telle dépense footballistique en période de crise. A Rama Yade d'expliquer dans Le Figaro que l'Etat ne supportera pas seul cette charge :

« L'Etat a débloqué un fonds de 150 millions d'euros pour les stades. Avec le soutien financier des collectivités territoriales et du privé, la France investira 1,7 milliard pour rénover huit stades et en construire quatre.

Nous inventons un nouveau modèle de financement, puisque 35% viendra du secteur privé, 49% sera mixte et seulement 16% public. »


Quant à Roselyne Bachelot, elle a évoqué « une somme raisonnable », qui est aussi « une chance de développement économique ». Malgré une étude de la Bank of America-Merrill Lynch sur les pays organisateurs de coupes du monde, publiée dans L'Expansion, qui démontre que ce n'est généralement pas le cas :

« De la Suisse en 1954 à l'Allemagne en 2006, les pays organisateurs ont en moyenne enregistré pendant l'année de la compétition une croissance économique inférieure à leur rythme habituel.

[…] Le budget foot se construit au détriment d'autres postes, et, finalement, la stimulation de la Coupe du monde se dégonfle. »


Le maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a d'ailleurs refusé d'accueillir dans sa ville l'Euro 2016, arguant sur LExpress.fr du coût prohibitif des travaux :

« On est dans la démesure totale avec le cahier des charges de l'UEFA. On est dans un autre monde. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. »



Jean Marc, au travail, tu dois et faire l'apôtre de cette compétition qui portera haut les couleurs de l'endettement de notre pays pour le football au détriment de tant d'autres choses... Crying or Very sad
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aymeric
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MessagePosté le: Ven Mai 28, 2010 5:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'aimerai que l'on mouille le maillot pour régler les problèmes sociaux, économiques ou autres, j'aimerai voir un Président beaucoup plus investi dans son domaine que dans le domaine du football.
Que le Président reste à sa place, il a mieux à faire il me semble.

Vous êtes en train de voter pour savoir qui gagnera cette coupe du monde, c'est que quelque part ça vous intéresse alors je vais moi aussi me lancer.

Je vote la France, juste pour que les gens ferment leur gueule et arrête de critiquer l'entraineur et cette équipe de France. Qu'on laisse les personnes concernés travailler ensemble dans le calme et la sérénité.
Cela ferai du bien aux joueurs et au staff de savoir qu'ils sont portés par toute une nation.
La critique méchante et mal construite n'a jamais fait avancé les choses.
C'est un truc de fou ce que Raymond Domenech a subi comme avalanche de sifflets et autres.
Je serai curieux de savoir si Laurent Blanc aurai fait mieux jusqu'à présent, je ne pense pas.

Si c'est pas la France, c'est le Brésil ou l'Argentine.

Allez la France. Wink
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ash44
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MessagePosté le: Ven Mai 28, 2010 6:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis d'accord avec toi aymeric sur le fait que critiquer tout le temps ne fait pas avancer les choses, mais domenech le cherche bien aussi.

Sa façon de communiquer, ses choix tactiques, la gestion de son groupe ... ne jouent pas en sa faveur. Certe, un poste de sélectionneur c'est difficile (pression médiatique, enjeu sportif et financier...), mais cela ne l'excuse pas de ses faiblesses d'entraineur, alors même si les critiques sont excessives, elles sont selon moi justifiées.
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aymeric
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MessagePosté le: Ven Mai 28, 2010 7:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Faut voir aussi les questions des journalistes parfois, et même souvent assez médiocre.
Je me rappelle Laurent Blanc cette année, il a envoyé balader les journalistes plusieurs fois car on lui poser toujours la même question et à lui, on lui dit rien.
Les questions des journalistes à Raymond étaient toujours tournés vers la moralité et la gestion de son groupe. Après tout on s'en fiche de comment il communique, nous ce que l'on veut c'est des résultats.
Les gens et les journalistes sont un peu coupable des résultats de l'équipe de France, à force de casser un groupe, on met une pression à l'équipe qui devient à ce moment incontrôlable.
Demande à Laurent Blanc ou à Jean-Louis Triaud ce qui en pense des résultats de Bordeaux cette année.
Quand tu te fais siffler en permanence, chez toi, au Stade De France, je me demande si c'est jouable dans de telle conditions, même s'ils sont payés une fortune.
C'est bizarre, maintenant, tout le monde se la ferme et ovationne cette équipe.
Ils ont peur de quoi ces gens là ?
Raymond a toujours défendu ses joueurs, je n'en dirai pas autant de certains.
Quand Gérard Houllier commente que Ginola a commis un crime contre l'équipe et la France quand ils se sont fait éliminer des qualifications pour aller je crois au Etats-Unis, Raymond, à côté, est un enfant de coeur. Wink

En France, quand on veut détruire quelqu'un, on sait très bien le faire, et souvent à tort.

Avec Raymond et cette équipe de France, c'est aller beaucoup trop loin et j'éspère qu'ils feront une bonne coupe du monde. Wink

En ce qui concerne les chois tactiques, avait-il vraiment autre chose à faire.
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ash44
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MessagePosté le: Ven Mai 28, 2010 8:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Que les journalistes posent des questions "débiles" parfois je te l'accorde.
Après, je pense pas que les journalistes et la pression médiatique soient si terrible en france. Dans des pays voisins (angleterre...) c''est bien pire.

En ce qui concerne la communication de domenech, l'exemple le + frappant est ce qu'il avait dit après la défaite en finale en 2006 sur son mariage. Et puis il a quand même ce talent particulier de ne jamais vraiment répondre aux questions et de tjrs détourner.

En ce qui concerne le public français, ce ne sont pas des passionnés comme en angleterre, italie, grèce, croatie... ou les gens suivent leur équipe a 100%. Je ne fais plus attention aux réactions des "supporters" français depuis longtps.

Pour finir sur les choix tactiques, oui il avait le choix. Faire jouer henry à gauche par exemple alors qu'il est cramé et que c'est un des postes qui demande le + d'effort est abbérent.
La preuve en est, même si contre le costa rica c'était pas extraordinaire, y'avait du mieux et cela concorde avec un changement de système de jeu.

Après comme toi, j'espère que la france fera bonne figure lors de ce mondial.
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Serge
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MessagePosté le: Sam Mai 29, 2010 4:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voila Jean Marc, il fallait parler du foot!!
N'oublions pas qu'il s'agit de faire parler: choix tactiques, réponses au médias, comportements divers, etc. Tout est bon pour tenir le devant de la scène. Les joueurs, l'entraîneur, les dirigeants, le Président...

Savez-vous pourquoi nous allons peut-être gagner la Coupe du Monde?
Lors de la dernière épreuve un joueur à mis un coup de boule à un autre. Lors des éliminatoires, un joueur à marqué un but à l'aide de sa main.
Lors d'un rendez-vous galant un autre joueur a utilisé sa q....

La prochaine étape sera surement l'utilisation des pieds... Pour marquer des buts!!! Wink
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Lun Mai 31, 2010 9:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent Wink
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MessagePosté le: Lun Mai 31, 2010 5:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et encore, ce n'est pas terminé... Wink

Article publié par BAKCHICHINFOS.COM

Domenech, Sarko, même combat
samedi 29 mai par Xavier Monnier




...Deux astres pour l’Afrique du Sud.



"...Sélectionneur d’un gouvernement à la popularité abîmée, Sarko Ier s’est amusé à rencontrer le chef d’un autre État au bord de la faillite, Raymond Domenech. Une entrevue qui s’est tenue à l’Élysée en janvier, selon les auteurs de Sarkozy côté vestiaires (éd. Plon). Questions sur le choix des joueurs, sur la tactique à adopter, sur la forme des futurs sélectionnés. Le Président a au moins bossé un dossier cette année.

Bilan de la rencontre tiré par Raymond Domenech : « Je me reconnais dans sa manière de fonctionner. Au fond, on a des postes qui se ressemblent. Il est très critiqué dès qu’il prend une décision. Moi aussi. » Voilà qui promet des bleus à la France.

En route, mauvaises troupes !
"

Vous avez bien lu, il en est qui se voient des destins similaires... Qui sera candidat en 2012?? Au poste de Sélectionneur National bien sur!! Wink
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Serge
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MessagePosté le: Mer Juin 09, 2010 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Aux supporters de "notre équipe de France", j'espère que vous êtes bien logés. Bien installés pour voir des milliardaires jouer avec une balle.

Un chiffre parmi ceux qui seront mis sur le site. Or pays organisateur 2% des billets en vente l'ont été par des Africains.


Un article publié par RUE89


Rue89 Football Club

Mondial : le petit peuple exclu des retombées commerciales

Par Magali Reinert | InfoSud


(De Johannesburg) Avec la Coupe du monde, les Sud-Africains ont rêvé à la poule aux œufs d'or. Mais une majorité de commerçants ambulants et industriels locaux réalisent, tardivement, que la Fifa garde le monopole du commerce autour de l'événement. Reportage.

De vendeurs à la sauvette, Thabo et Elias sont devenus des stratèges hors pair. Si leur stand, qui déborde de briquets et autres drapeaux ou vuvuzelas destinés aux fans de foot, trône toujours aux abords du stade d'Elis Park, à Johannesburg, cela n'est pas dû au hasard.
Les règles mercantiles draconiennes de la Fifa

Pour profiter de la manne financière de la Coupe du monde, ces deux partenaires sud-africains savent qu'il faut être rusé. Et bien informé. Car la Fédération internationale de football association (Fifa), qui détient les droits sur les marques officielles, impose des règles mercantiles draconiennes.

A commencer par des zones de restriction commerciale d'un kilomètre autour des stades accueillant les matchs officiels. Installés depuis octobre dernier, Thabo et Elias ont ciblé un espace sur l'axe principal qui conduit au stade du centre-ville de « Jobourg ». Situé sur la limite du périmètre d'exclusion, leur étal ne propose aucun article labellisé par la Fifa ou d'imitation bon marché :

« J'ai la brochure distribuée par la Fifa sur le programme de protection de ses droits, je connais les règles, ça pourrait passer. »

A Rustenberg, les petits commerçants chassés de la route principale

Plus prudent, Elias estime que « les policiers peuvent encore nous déloger ». Un scepticisme d'autant plus justifié que la Fifa a décidé d'étendre sa zone de contrôle à deux kilomètres sur les principaux axes conduisant aux stades

Les vendeurs de rue se font de plus en plus harceler par la police. Une marchande de légumes, installée sur le boulevard depuis des années, affirme que les forces de l'ordre saisissent régulièrement ses produits.

Originaire de Rustenberg, Elias a déchanté lors de son récent séjour dans la capitale du North West, qui accueille l'un des stades du Mondial :

« Les petits commerçants ont été chassés de la route principale. A la place, de grandes palissades ont été dressées, comme pour cacher le township. »

Des zones de marché hors de prix pour les commerçant locaux

La Fifa dément exclure les petits vendeurs de l'événement, arguant que des zones de marché sont prévues dans les Fan Parks, ces espaces de divertissement destinés aux supporters. Mais, « à 5 000 rands [500 euros, ndlr] le stand, c'est inabordable », précise Thabo.

Les deux vendeurs ont aussi renoncé à appeler leur stand « Africa Unit for 2010 World Cup ». Car la Fifa se réserve, entre autres appellations, « World Cup », « South Africa 2010 », « ZA 2010 » et même « 2010 » dans certains contextes.

Tout profiteur qui voudrait accoler ces mots à son activité a affaire à la puissante organisation, comme ce bar sportif de Pretoria qui avait écrit « World Cup 2010 » sur sa devanture et qui a perdu devant la justice.
50 000 cas de fraude recensés par la Fifa

Selon la presse nationale, l'organisation aurait enquêté sur 50 000 cas d'« ambush marketing », d'utilisation frauduleuse d'appellations dont les droits d'exploitation n'ont pas été payés. Autrement dit, lorsqu'un entrepreneur essaie de profiter de l'événement sans verser de dividendes à la Fifa.

La compagnie d'aviation Kulula a ainsi renoncé à sa fausse bonne idée de se déclarer le « Convoyeur national non-officiel de ce que vous savez », ou le confiseur Astor à inscrire « 2010 » sur l'emballage de ses sucettes. Face aux 3700 cas d'investigation en Allemagne en 2006, les Sud-Africains se sentent terrassés.

De son côté, la Fifa justifie le durcissement de ses règles commerciales comme une réponse à un phénomène exponentiel depuis dix ans.

Elias se fait l'écho d'un ressentiment croissant en Afrique du Sud contre la Fifa, perçue comme une organisation impérialiste :

« Les Occidentaux ne sont déjà pas très populaires par ici. Mais ce comportement nous décourage encore davantage. »

Multiplication des appels à la grève face à la mainmise de la Fifa

Questionné sur les critiques virulentes contre la Fédération, Jérôme Valcke, son secrétaire général, prétend ne pas attendre le plébiscite de la population locale. L'ambition de l'organisation est le succès de la Coupe du monde, et pour cela « la Fifa prend le contrôle d'une partie du pays, pas de toute l'Afrique du Sud ».

La population a été leurrée par les annonces de juteuses retombées financières qui ont accompagnées l'accueil du Mondial. Mais, outre les règlementations de la Fifa, les 360 000 supporters étrangers attendus ne pèsent pas lourd dans un pays qui accueille environ 11 millions de touristes par an.

Aujourd'hui, le meilleure moyen de profiter de l'événement semble la protestation. Les syndicats ont multiplié les appels à la grève, notamment dans les secteurs des transports et des services publics, pour réclamer des augmentations de salaires.

Et les déclarations du président Zuma sur l'hospitalité africaine, pour demander à ses concitoyens de reporter les négociations salariales au mois d'août, semblent avoir peu de chance d'être entendues.
[/b]


Loin de l'image d'Epinal que l'on veut nous vendre, cet article montre la triste réalité de la situation: la FIFA et ses dirigeants gardent la haute main sur le "bizness" de la Coupe du Monde. Les autochtones qui n'ont pas les moyens sont priés de regarder ailleurs. S'ils ne sont pas contents, aucune importance...Les retombées financières ne s'embarrassent pas de sentiments.
Après ça on nous parlera du sport, qui au delà des barrières des pays et des cultures réunit les individus!!! Rolling Eyes
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Serge
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MessagePosté le: Sam Juin 12, 2010 3:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par BAKCHICHINFO.COM

Rama Yade ne joue pas collectif

Enquête / samedi 12 juin par Laurent macabies


Rama Yade reine du rétro-pédalage ? Lasse des promesses de la Secrétaire d’Etat aux Sports, l’asso Foot Solidaire qui lutte contre le trafic des sportifs mineurs pousse un coup de gueule.

Populiste Rama Yade ? Avant de saluer vendredi soir "les bons choix du sélectionneur" après Uruguay-France, la Secrétaire d’Etat chargée des Sports s’était encore défendue sur I>Télé (09/06) de toute démagogie après sa critique sur l’hôtel de l’équipe de France de football : « Je suis ministre (sic) des sports, je suis garante de l’intérêt général, de la solidarité entre football de haut niveau, professionnel, et le football amateur ».

Insuffler des valeurs de justice et d’éthique dans le monde du ballon rond où les acteurs jouent rarement collectif, tel est le défi que s’est fixée l’ancienne secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme. Au moins devant les médias…

Comme le 6 octobre 2009, dans son discours enflammé sur "les nouveaux défis du modèle sportif français" au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne (à consulter en intégralité sur le site du gouvernement)… A quelques mois de la Coupe du monde, le ministère des sports fait une « priorité » de la lutte contre la traite des mineurs dans le football. Afin de s’occuper de ce sujet -« sur lequel nous devons et pouvons être exemplaires »- Rama Yade loue deux « très beaux projets qui ne nous ont pas attendus pour s’engager dans de telles actions de solidarité » : l’académie Diambars parrainé par Bernard Lama et Patrick Vieira et le projet Foot solidaire de Jean-Claude Mbvoumin. « Ils nous montrent la voie. Nous devons les appuyer », ajoute, pleine de promesse, la Secrétaire d’Etat.

"Instrumentalisés"

Le 25 mai 2010, Bakchich s’est rendu à l’exposition sur "le football africain en France" au musée national du sport à Paris que devait inaugurer Rama Yade. Mais pas de secrétaire d’Etat aux Sports qui, après les avoir porté aux nues, donne l’impression aux dirigeants de Foot Solidaire de les avoir oubliés. La partie de cache-cache n’amuse pas son président Jean-Claude Mbvoumin qui accuse Rama Yade et le gouvernement de la France d’instrumentaliser l’association depuis des mois… « On a travaillé avec le cabinet de Rama Yade pendant 4 ou 5 mois mais on n’a toujours pas reçu la moindre aide financière ni technique », dit Jean-Claude Mbvoumin à Bakchich, « cette fois, c’est terminé, le sujet ne les intéresse visiblement pas ».



Foot Solidaire était pourtant la première association à applaudir des deux mains « l’offensive » de Rama Yade sur le trafic d’enfants africains en octobre (voir sur leur site). « Un tournant en matière de protection des sportifs dans l’Union Européenne », « pour la première fois depuis le rapport pour l’avenir du football professionnel (mars 2007), un Etat membre s’engage clairement pour faire bouger les lignes », se félicitait peut-être un peu vite Jean-Claude Mbvoumin, qui a fondé Foot Solidaire en 2000. « Rama Yade n’y est pas allé par quatre chemins pour dire le sentiment de la France sur ce sujet épineux. Vivement le prochain épisode », conclut-il sur le site.

Comme le soulignait Rama Yade, Foot Solidaire est spécialiste dans la protection des jeunes sportifs depuis 10 ans. C’est cette association que les médias sollicitent pour traiter de la marchandisation des mineurs (par exemple Le Parisien, TF1 ou Le Monde). La Fédération Française de Football de Jean-Pierre Escalettes se flattait d’avoir été invité à un colloque de Foot Solidaire l’été dernier, « association qui dénonce l’exploitation des jeunes footballeurs » et qui « a déjà réussi à se faire entendre des instances comme la FIFA et l’UEFA »

Le "soutien total" de la FIFA

Joseph Blatter, le président de la très puissante Fédération Internationale de Football (FIFA) a aussi plusieurs fois recommandé leur service. « La FIFA accorde son soutien total aux activités que vous menez pour la défense des droits des jeunes footballeurs africains », avait-il déclaré dans un colloque en 2008 (lire ici et là sur le site de la FIFA). Les participants (dont la Fédération Française et les clubs professionnels) avaient, selon le compte-rendu de la fédération internationale, décidé d’aider Foot Solidaire à mener des campagnes de sensibilisation… La Fifa ne connaît pourtant pas la crise. Elle qui a engrangé de 3,3 milliards de dollars pour la Coupe du monde 2010 (soit 48% de plus qu’il y a quatre ans). « Le football offre l’espoir et les émotions dont le monde a besoin dans ces périodes incertaines », a ainsi expliqué Sepp Blatter dans L’Equipe de mercredi (09/06). Mais l’opium du peuple enfume aussi les apprentis-footballeurs.


Depuis plus de 10 ans, Foot Solidaire tente de prévenir les trafics et l’exploitation des jeunes footballeurs. Leur mission consiste aussi à s’occuper des enfants africains parfois âgés de 13 ans qui errent en France sans papier, famille ni argent après avoir été mené en bateau par des agents véreux ou expulsé de clubs professionnels qui n’en veulent plus. « On n’a pas pu organiser avec les instances du football la campagne de prévention que nous avait promis le gouvernement avant la coupe du monde », regrette Mbvoumin, « c’est triste à dire mais j’espère qu’une équipe africaine ne gagnera pas la coupe du monde 2010, sinon ce sera la catastrophe puisque des milliers et des milliers de jeunes vont rêver de venir en France pour devenir footballeurs et on ne saura pas que faire d’eux ». En l’absence de chiffres fiables (« je n’ai même pas les statistiques de la ligue », s’insurge Jean-Claude Mbvoumin), il est difficile de mesurer les répercussions de l’épreuve pour les jeunes africains désireux de tenter l’aventure en France.

Avant janvier, foi de Rama

C’est pour cela que Rama Yade avait présenté à la Sorbonne son projet de « fonds sportif pour la protection internationale de l’enfance » auquel son ministère doit contribuer à hauteur de 2 millions. L’objectif n°1 est d’apporter un appui financier et technique aux projets des associations tentant de remédier au problème. « Je m’engage personnellement pour qu’il rassemble tous ceux qui sont prêts à s’impliquer pour cette mission (…) pour que ce fonds soit opérationnel dès janvier prochain », clame-t-elle. Le 15 janvier dernier, à Johannesburg, la madone du rétro-pédalage « attend de ce projet qu’il soit opérationnel avant le mondial » (voir ici) mais garantit avoir réuni en France « les spécialistes de la solidarité civile ». Enfin, sur RTL le 11 juin, Rama Yade précise que sa prochaine visite avec les Bleus dans les Townships sud-africains pourront leur « permettre de laisser une trace en Afrique du Sud à travers des actions humanitaires par le sport ». « Je m’engage avec la Fédération française de Football », explique-t-elle. « Ces actions seront peut-être le prélude à la création d’un fonds de soutien pour la protection de l’enfance… ».

Foot Solidaire en solitaire

« Je n’ai aucune information sur ce fonds », nous a expliqué le président de Foot Solidaire qui devait pourtant bénéficié du projet du ministère. Où en est le projet ? Quand sera-t-il concrètement prêt ? Qui en bénéficiera ? Nos coups de fils et mails au cabinet de Rama Yade depuis le 28 mai sont restés à ce jour (10 juin) sans réponse. Occupée à "soigner" sa com’, Rama Yade n’a pas donné plus de nouvelle à son ancienne association modèle ces cinq derniers mois. « Après avoir pillé nos idées, le gouvernement nous laisse sur la paille mais nous continuerons », soutient Jean-Claude Mbvoumin, mis hors-jeu par le gouvernement. En espérant, pourquoi pas, que Rama Yade finisse par se souvenir de ses belles promesses.



La preuve ici encore de l'utilisation du football par les politiques. Les buts sont "obscurs" dirons-nous pour ne pas "gêner" ceux qui travaillent sous les ordres... Crying or Very sad

Il est sur qu'il vaut mieux enfoncer des portes ouvertes, comme celles du logement de l'équipe de France de football. Certes une réalité, mais plus facile d'en parler pour occuper le terrain, que de résoudre des problèmes... Wink
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Serge
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MessagePosté le: Sam Juin 12, 2010 3:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par BAKCHICHINFO.COM

Rama Yade ne joue pas collectif

Enquête / samedi 12 juin par Laurent macabies


Rama Yade reine du rétro-pédalage ? Lasse des promesses de la Secrétaire d’Etat aux Sports, l’asso Foot Solidaire qui lutte contre le trafic des sportifs mineurs pousse un coup de gueule.

Populiste Rama Yade ? Avant de saluer vendredi soir "les bons choix du sélectionneur" après Uruguay-France, la Secrétaire d’Etat chargée des Sports s’était encore défendue sur I>Télé (09/06) de toute démagogie après sa critique sur l’hôtel de l’équipe de France de football : « Je suis ministre (sic) des sports, je suis garante de l’intérêt général, de la solidarité entre football de haut niveau, professionnel, et le football amateur ».

Insuffler des valeurs de justice et d’éthique dans le monde du ballon rond où les acteurs jouent rarement collectif, tel est le défi que s’est fixée l’ancienne secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme. Au moins devant les médias…

Comme le 6 octobre 2009, dans son discours enflammé sur "les nouveaux défis du modèle sportif français" au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne (à consulter en intégralité sur le site du gouvernement)… A quelques mois de la Coupe du monde, le ministère des sports fait une « priorité » de la lutte contre la traite des mineurs dans le football. Afin de s’occuper de ce sujet -« sur lequel nous devons et pouvons être exemplaires »- Rama Yade loue deux « très beaux projets qui ne nous ont pas attendus pour s’engager dans de telles actions de solidarité » : l’académie Diambars parrainé par Bernard Lama et Patrick Vieira et le projet Foot solidaire de Jean-Claude Mbvoumin. « Ils nous montrent la voie. Nous devons les appuyer », ajoute, pleine de promesse, la Secrétaire d’Etat.

"Instrumentalisés"

Le 25 mai 2010, Bakchich s’est rendu à l’exposition sur "le football africain en France" au musée national du sport à Paris que devait inaugurer Rama Yade. Mais pas de secrétaire d’Etat aux Sports qui, après les avoir porté aux nues, donne l’impression aux dirigeants de Foot Solidaire de les avoir oubliés. La partie de cache-cache n’amuse pas son président Jean-Claude Mbvoumin qui accuse Rama Yade et le gouvernement de la France d’instrumentaliser l’association depuis des mois… « On a travaillé avec le cabinet de Rama Yade pendant 4 ou 5 mois mais on n’a toujours pas reçu la moindre aide financière ni technique », dit Jean-Claude Mbvoumin à Bakchich, « cette fois, c’est terminé, le sujet ne les intéresse visiblement pas ».



Foot Solidaire était pourtant la première association à applaudir des deux mains « l’offensive » de Rama Yade sur le trafic d’enfants africains en octobre (voir sur leur site). « Un tournant en matière de protection des sportifs dans l’Union Européenne », « pour la première fois depuis le rapport pour l’avenir du football professionnel (mars 2007), un Etat membre s’engage clairement pour faire bouger les lignes », se félicitait peut-être un peu vite Jean-Claude Mbvoumin, qui a fondé Foot Solidaire en 2000. « Rama Yade n’y est pas allé par quatre chemins pour dire le sentiment de la France sur ce sujet épineux. Vivement le prochain épisode », conclut-il sur le site.

Comme le soulignait Rama Yade, Foot Solidaire est spécialiste dans la protection des jeunes sportifs depuis 10 ans. C’est cette association que les médias sollicitent pour traiter de la marchandisation des mineurs (par exemple Le Parisien, TF1 ou Le Monde). La Fédération Française de Football de Jean-Pierre Escalettes se flattait d’avoir été invité à un colloque de Foot Solidaire l’été dernier, « association qui dénonce l’exploitation des jeunes footballeurs » et qui « a déjà réussi à se faire entendre des instances comme la FIFA et l’UEFA »

Le "soutien total" de la FIFA

Joseph Blatter, le président de la très puissante Fédération Internationale de Football (FIFA) a aussi plusieurs fois recommandé leur service. « La FIFA accorde son soutien total aux activités que vous menez pour la défense des droits des jeunes footballeurs africains », avait-il déclaré dans un colloque en 2008 (lire ici et là sur le site de la FIFA). Les participants (dont la Fédération Française et les clubs professionnels) avaient, selon le compte-rendu de la fédération internationale, décidé d’aider Foot Solidaire à mener des campagnes de sensibilisation… La Fifa ne connaît pourtant pas la crise. Elle qui a engrangé de 3,3 milliards de dollars pour la Coupe du monde 2010 (soit 48% de plus qu’il y a quatre ans). « Le football offre l’espoir et les émotions dont le monde a besoin dans ces périodes incertaines », a ainsi expliqué Sepp Blatter dans L’Equipe de mercredi (09/06). Mais l’opium du peuple enfume aussi les apprentis-footballeurs.


Depuis plus de 10 ans, Foot Solidaire tente de prévenir les trafics et l’exploitation des jeunes footballeurs. Leur mission consiste aussi à s’occuper des enfants africains parfois âgés de 13 ans qui errent en France sans papier, famille ni argent après avoir été mené en bateau par des agents véreux ou expulsé de clubs professionnels qui n’en veulent plus. « On n’a pas pu organiser avec les instances du football la campagne de prévention que nous avait promis le gouvernement avant la coupe du monde », regrette Mbvoumin, « c’est triste à dire mais j’espère qu’une équipe africaine ne gagnera pas la coupe du monde 2010, sinon ce sera la catastrophe puisque des milliers et des milliers de jeunes vont rêver de venir en France pour devenir footballeurs et on ne saura pas que faire d’eux ». En l’absence de chiffres fiables (« je n’ai même pas les statistiques de la ligue », s’insurge Jean-Claude Mbvoumin), il est difficile de mesurer les répercussions de l’épreuve pour les jeunes africains désireux de tenter l’aventure en France.

Avant janvier, foi de Rama

C’est pour cela que Rama Yade avait présenté à la Sorbonne son projet de « fonds sportif pour la protection internationale de l’enfance » auquel son ministère doit contribuer à hauteur de 2 millions. L’objectif n°1 est d’apporter un appui financier et technique aux projets des associations tentant de remédier au problème. « Je m’engage personnellement pour qu’il rassemble tous ceux qui sont prêts à s’impliquer pour cette mission (…) pour que ce fonds soit opérationnel dès janvier prochain », clame-t-elle. Le 15 janvier dernier, à Johannesburg, la madone du rétro-pédalage « attend de ce projet qu’il soit opérationnel avant le mondial » (voir ici) mais garantit avoir réuni en France « les spécialistes de la solidarité civile ». Enfin, sur RTL le 11 juin, Rama Yade précise que sa prochaine visite avec les Bleus dans les Townships sud-africains pourront leur « permettre de laisser une trace en Afrique du Sud à travers des actions humanitaires par le sport ». « Je m’engage avec la Fédération française de Football », explique-t-elle. « Ces actions seront peut-être le prélude à la création d’un fonds de soutien pour la protection de l’enfance… ».

Foot Solidaire en solitaire

« Je n’ai aucune information sur ce fonds », nous a expliqué le président de Foot Solidaire qui devait pourtant bénéficié du projet du ministère. Où en est le projet ? Quand sera-t-il concrètement prêt ? Qui en bénéficiera ? Nos coups de fils et mails au cabinet de Rama Yade depuis le 28 mai sont restés à ce jour (10 juin) sans réponse. Occupée à "soigner" sa com’, Rama Yade n’a pas donné plus de nouvelle à son ancienne association modèle ces cinq derniers mois. « Après avoir pillé nos idées, le gouvernement nous laisse sur la paille mais nous continuerons », soutient Jean-Claude Mbvoumin, mis hors-jeu par le gouvernement. En espérant, pourquoi pas, que Rama Yade finisse par se souvenir de ses belles promesses.



La preuve ici encore de l'utilisation du football par les politiques. Les buts sont "obscurs" dirons-nous pour ne pas "gêner" ceux qui travaillent sous les ordres... Crying or Very sad

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MessagePosté le: Sam Juin 12, 2010 3:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jean Marc, si tu peux corriger... Wink

Merci.
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Serge
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MessagePosté le: Lun Juin 14, 2010 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui est formidable pour ce sujet, c'est l'âpreté au gain des instances internationales du football...


Article publié par BAKCHICHINFO.COM

Le Mondial envoie du gras

Woodward et Newton

L’organisateur de la Coupe du monde de football est accusé de promouvoir avec ses sponsors une alimentation nuisible à la santé. Et la Fifa de botter en touche sur le choix de "style de vie approprié".

Les rangs de ceux qui dénoncent la cupidité triomphante de la FIFA viennent d’être rejoints par un opposant inattendu à savoir, le Fonds pour la Recherche Mondiale contre le Cancer (WCRF) basé à Londres.

L’organisation caritative qui se consacre à la prévention du cancer au niveau mondial dénonce en effet l’égoïsme des organisateurs de la grande kermesse du football planétaire auxquels elle reproche de conclure des partenariats avec des entreprises vendant des produits néfastes pour la santé : en cause, les colossaux contrats de sponsoring avec Coca-Cola, McDonald’s et autre Budweiser omniprésents sur les écrans géants des stades et aux alentours, sans parler des intermèdes publicitaires au cours des retransmissions télévisées.

C’est Teresa Nightingale, la directrice générale du Fonds qui s’y est collée : « ça ne fait aucun doute que dans le combat contre l’obésité infantile, le football pourrait apporter une contribution capitale puisqu’il s’agit d’une activité physique accessible à quasiment tout le monde » ; puis poursuivant sur le même thème elle a ajouté « Je suis certaine que de nombreux enfants sont influencés par le talent et l’adresse des Rooney et Messi. Bien sûr qu’ils tenteront de les imiter comme l’ont fait avant eux leurs parents et leurs grands parents avec Maradona et Pelé » ; pour finalement conclure : « c’est assez décevant que ce soit ce genre d’entreprises qui aient été retenues. Le site web de la FIFA évoque le sponsoring comme un moyen de promouvoir les marques à un niveau mondial. Malheureusement c’est par pur égoïsme qu’elle offre cette possibilité à des entreprises qui sont connues pour leurs produits qui nuisent à la santé. Nul doute que la FIFA apporterait une aide précieuse à la santé publique en annonçant son intention de cesser tout partenariat dans l’avenir avec des entreprises commercialisant de tels produits »

La contre-attaque ne s’est évidemment pas fait attendre : en la personne de Ian Barber, directeur de la Communication de l’association des annonceurs partenaires de la FIFA qui a rappelé à la charmante Térésa que sans sponsoring, il n’existerait quasiment aucun événement d’une telle importance capable d’influencer positivement les jeunes.

Le tacle glissé est venu un peu plus tard lorsque, vaguement agacé, Barber a conclu sa déclaration : « Si nous sommes sérieux au sujet de l’amélioration de la santé des jeunes, nous devons trouver d’autres moyens de les inciter à choisir des styles de vie appropriés et surtout, perdre moins de temps à proférer de bonnes paroles, reposant souvent sur des preuves insuffisantes et destinées aux mauvaises cibles. »

C’est vrai que les conclusions du dernier rapport du WCRF à partir duquel sa directrice a lancé son missile contre Blatter, sont à la fois inquiétantes et surprenantes (« Food, Nutrition, Physical Activity and the Prevention of cancer : a global perspective ») : pour l’essentiel, il commente une estimation selon laquelle dans le monde, 22 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans étaient déjà victimes de surcharges pondérales en 2007, une situation qui n’a fait qu’empirer depuis. 75% d’entre eux vivaient dans des pays à faible ou moyen revenu par habitant.

Sachant que la probabilité est élevée qu’ils soient obèses une fois devenus adultes, le rapport laisse donc supposer une prochaine explosion des cancers de l’œsophage, du pancréas, et des reins, fortement corrélés avec l’obésité selon les experts consultés.

Contrairement à une idée bien arrêtée, ce ne sont pas les jeunes Américains gavés au Big Mac qui remportent la Coupe du Monde de l’obésité en classe biberon. Et de loin. Avant l’âge de 5 ans, le tiercé gagnant de l’épreuve de surcharge pondérale, d’après le WCRF, est l’Ukraine avec 25% des gamins, suivis des jeunes Serbes (19%) et des Irakiens (15%). Plus surprenant encore, il y aurait davantage de gosses grassouillets en Ethiopie qu’en République Tchèque ! Les ricains n’occupent que la 9ème position avec 7%. C’est vrai qu’ils doivent largement se rattraper en grandissant, par une pratique insuffisante du soccer qu’ils dédaignent, et une fréquentation trop assidue de leurs McDo si chers au cœur de Blatter.
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Affaire à suivre... Wink
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Serge
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MessagePosté le: Lun Juin 14, 2010 1:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Articel publié par COURRIER INTERNATIONAL

L'indécent train de vie du foot européen

Alors que l'heure est à la rigueur partout sur le Vieux Continent, les grands clubs continuent à recruter des stars à coups de millions. Mais l'UEFA entend y mettre le holà.

04.06.2010 | Andy Robinson | La Vanguardia



L'heure est à l'austérité et au serrage de ceinture, mais le président du FC Barcelone, Joan Laporta, le président du Real Madrid, Florentino Pérez, le cheikh émirati Mansour, propriétaire de Manchester City, et le magnat russe Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea FC, ne sont visiblement pas au courant. Tandis que les gouvernements espagnol et britannique annoncent une décennie de vaches plus squelettiques que maigres, le football continue de mener grand train.
En comptant les 40 millions d'euros déboursés pour faire venir David Villa, le FC Barcelone pourrait dépenser en tout 100 millions pour la prochaine saison s'il finit pas recruter Cesc Fàbregas. Avec des salaires annuels qui peuvent avoisiner les 10 millions pour chaque nouvelle star, cela fait de nouveaux habitants en perspective pour les quartiers résidentiels de Gavà Mar et El-Vinyet, tandis que les restrictions budgétaires commencent à se faire sentir dans les rues de Barcelone.

A Madrid, où le plan de rigueur oblige à suspendre la deuxième phase du chantier du parc d'activités construit sur l'ancien terrain d'entraînement du Real Madrid, le club le plus riche du monde n'a rien changé à ses habitudes. Il a versé au moins 8 millions d'euros à l'Inter Milan pour s'attacher les services de l'entraîneur portugais José Mourinho. Ressortissant du pays le plus pauvre de la zone euro, obligé à tailler drastiquement dans ses dépenses publiques, Mourinho touchera 10 millions d'euros par an.

Tout cela est possible parce que le Real Madrid et le Barça ont une dette cumulée astronomique qui, selon les calculs de José María Gay de Liébana, de l'université de Barcelone, frôle le milliard d'euros. D'autres clubs, comme le Séville, l'Atlético de Madrid et le Valencia ont une masse salariale qui dépasse très largement leurs recettes. "Vu de l'extérieur, il est vrai que tout cela a l'air un peu bizarre, étant donné l'état actuel de l'économie espagnole et ce que l'on commence à dire de ses banques", commente Rory Miller, économiste spécialiste du football à l'université de Liverpool.

Mais la Premier League anglaise n'a rien à envier à la Liga espagnole en ce qui concerne les dépenses inconsidérées et l'endettement. Après avoir déboursé 800 millions d'euros en joueurs lorsqu'il a racheté Manchester City en 2008, le cheikh Mansour continue à puiser dans les pétrodollars d'Abou Dhabi malgré la débâcle financière de Dubaï, oasis fiscale de stars du foot comme David Beckham ou Michael Owen. Maintenant, avec une cagnotte de 140 millions d'euros de plus, il lorgne sur Touré Yaya du Barça et Fernando Torres, le dernier grand transfert d'un Liverpool mal en point et surendetté.

Pendant ce temps, dans ces deux villes du nord-ouest de l'Angleterre – la région la plus pauvre du pays qui compte trois des clubs les plus riches du monde –, les gens se préparent à un programme de restrictions budgétaires plus dures que celles de Margaret Thatcher. Les avis de saisies immobilières se multiplient mais, dans les banlieues, une élite de joueurs multimillionnaires comme Wayne Rooney ou Steve Gerrards réside dans de somptueux manoirs.

A Londres, Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea, vient d'effacer des dettes de presque 800 millions d'euros après une décennie prodigieuse de recrutements. Et pendant que le nouveau gouvernement de David Cameron prie ses ministres de se rendre à Westminster en métro ou à pied, de nouvelles Aston Martin et Lamborghini avec plaques d'immatriculation personnalisées viendront bientôt se garer sur le parking de Stamford Bridge.

Il y a un an, le directeur général de la banque Barclays, John Varley, avait tenté de justifier les bonus exorbitants versés aux banquiers d'affaires en ces termes : "Nous devons offrir une rémunération appropriée, comme ce que touche l'entraîneur d'un grand club de football". Aujourd'hui, le football continue à vivre comme si la bulle n'avait jamais éclaté. Il est fortement inégalitaire – 10 % des clubs européens se partagent 67 % des recettes – et possède une dette de 5,5 milliards d'euros, contractée en majeure partie par les championnats anglais et espagnol. Et comme on l'a vu, il y a quelques mois, avec cette publicité Nike ambiguë où Cristiano Ronaldo avait l'air de se moquer de ses fans – "Mes attentes sont supérieures aux vôtres" –, un fossé abyssal est en train de s'ouvrir entre les stars du football et le public.

Mais l'exemple le plus criant de l'"exception footballistique" est fourni par le Royaume-Uni, dont six clubs figure dans la Money League, alors que l'endettement du pays s'emballe, et que le déficit public est tout juste inférieur à celui de la Grèce. "En ces temps d'austérité, nous allons voir s'accroître le clivage entre les grands clubs et les petits, et le ressentiment à l'égard des clubs riches", prévient Simon Chadwick, professeur en économie du sport à l'université de Coventry. Il est convaincu que le modèle du Real Madrid touche à sa fin. "Dépenser plus que tout le monde pour avoir le meilleur joueur n'est une garantie de rien", estime-t-il. Et quand l'heure est à la rigueur, les riches doivent savoir être discrets. "Un modèle de football plus naturel, plus organique, plus allemand va s'imposer", poursuit-il.

C'est ce que l'instance européenne du football, l'UEFA, entend encourager avec son nouveau règlement sur le fair-play financier adopté le 27 mai dernier. Sorte de version footballistique du plan de rigueur budgétaire dans la zone euro, la nouvelle réglementation est claire et nette : pour figurer dans les compétitions européennes, un club ne pourra pas dépenser plus d'argent qu'il n'en génère, a prévenu le président de l'UEFA, Michel Platini. Les clubs devront ramener leur déficit annuel en dessous de 5 millions d'euros avant 2018, ou bien trouver des fonds pour combler les pertes supérieures. En cas de non respect des règles, ils seront sanctionnés et/ou exclus des compétitions. Platini estimait que le marché du football – comme le secteur bancaire – avait besoin d'être réglementé pour éviter la spirale compétitive autodestructrice des transferts millionnaires, des salaires exorbitants et de l'endettement croissant. "Ce sont les clubs [...] qui m'ont demandé d'agir", avait-il précisé. "C'est une question d'éthique, une question de crédibilité, une question de survie pour notre sport". Et à en croire Rory Miller, le règlement sur le fair-play financier "peut dissuader les politiques de clubs comme Chelsea ou le Real Madrid qui consistent à s'endetter puis à entasser les superstars sur le banc de touche".
Avec à leur tête le Madrid et le Barça, les 20 clubs européens qui réalisent le plus gros chiffre d'affaires – "la Football Money League", selon l'expression du cabinet d'audit Deloitte and Touche – se distancient de plus en plus des autres. L'Espagne et l'Italie ont l'honneur douteux d'être les seuls membres de ce qu'on appelle les PIGS – les quatre pays les plus touchés par la crise – dont les clubs figurent dans ce classement des superriches. Le Portugal et la Grèce, eux, sont loin derrière.
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aymeric
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MessagePosté le: Lun Juin 14, 2010 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais pas ce vous en pensez, mais en ce qui me concerne, je trouve les matchs, pour l'instant d'une médiocrité totale en coupe du monde.

On s'ennuie du feu de dieu. Espérons que nos bleus relèvent le niveau.
Au lieu d'avoir du caractère pour dire à Rama Yade qu'elle n'était pas la bienvenue dans leur hôtel, ils feraient mieux d'en avoir sur le terrain.

L'ambiance a intérêt de changer pour jouer le Mexique, sinon, ils rentreront plus vite que prévu à Paris.

Va falloir marquer des buts, mais je vois pas comment, dans les 20 derniers mètres nous sommes totalement paralyser.
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Serge
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MessagePosté le: Lun Juin 14, 2010 9:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Aymeric, je t'avoue que la façon de jouer des équipes m'importe peu.


Par contre, je vois qu'elles y vont de leur passage obligé dans un township, (le Danemark aussi me semble-t-il) un petit tour et puis s'en vont... Très drôle, (sic)
Les pauvres sont dans des "réserves" et on va les voir...

J'ai trouvé ce que je cherchais depuis quelques temps: une analyse politique de la Coupe du Monde de football.


Article publié par le site BELLACIAO

La Coupe du monde, une aliénation planétaire
lundi 14 juin 2010 (19h22)



Fabien Ollier est directeur de la revue Quel sport ? Il a publié un grand nombre d’ouvrages participant de la critique radicale du sport dont notamment L’Intégrisme du football en 2002, Footmania en 2007, Le Livre noir des J.O. de Pékin en 2008. A quelques jours de l’ouverture de la Coupe du monde de football, Fabien Ollier dresse un état des lieux sans concession de cette grand-messe planétaire orchestrée par "la toute-puissante multinationale privée de la FIFA".

((Vous comparez le sport en général, le football en particulier, à une aliénation planétaire. Que vous inspire la Coupe du monde ?))

Fabien Ollier : Il suffit de se plonger dans l’histoire des Coupes du monde pour en extraire la longue infamie politique et la stratégie d’aliénation planétaire. Le Mondial sud-africain ne fait d’ailleurs pas exception à la règle. L’expression du capital le plus prédateur est à l’œuvre : les multinationales partenaires de la FIFA et diverses organisations mafieuses se sont déjà abattues sur l’Afrique du Sud pour en tirer les plus gros bénéfices possibles. Un certain nombre de journalistes qui ont travaillé en profondeur sur le système FIFA ont mis en évidence le mode de fonctionnement plutôt crapuleux de l’organisation. Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui. De plus, il y a une certaine indécence à faire croire que la population profitera de cette manne financière. Le nettoyage des quartiers pauvres, l’expulsion des habitants, la rénovation luxueuse de certains townships ont été contrôlés par des "gangs" qui n’ont pas l’habitude de reverser les bénéfices. Avec la majorité de la population vivant avec moins de 2 euros par jour, cet étalage de richesse est pour le moins contestable.

Le déploiement sécuritaire censé maintenir l’ordre, assurer une soi-disant paix civile n’est autre en réalité que la construction d’un véritable Etat de siège, un Etat "big brother". Les hélicos, les milliers de policiers et de militaires ne sont là que pour contrôler, parquer la misère et protéger le luxe, pour permettre aux pseudo-passionnés de football de "vibrer". La mobilisation de masse des esprits autour des équipes nationales induit la mise en place d’une hystérie collective obligatoire. Tout cela relève d’une diversion politique évidente, d’un contrôle idéologique d’une population. En temps de crise économique, le seul sujet qui devrait nous concerner est la santé de nos petits footballeurs. C’est pitoyable.

((Pourtant, les Français sont plutôt critiques avec leur équipe nationale.))

On assiste plutôt à la réduction de chaque citoyen en analyste de café des sports par un processus d’identification. C’est un supportérisme obligatoire déguisé en "pensée critique", dans les bons comme dans les pires moments. Il existe en réalité une propension du plus grand nombre à réclamer sa part d’opium sportif. Mais pour que le désamour des Français à l’égard des équipes de mercenaires millionnaires évolue en véritable prise de conscience, je souhaite que l’équipe de France ne passe pas le premier tour. Leur manière de jouer si mal tout en étalant de manière indécente un rythme de vie particulièrement nauséabond est la preuve d’une morgue terrible vis-à-vis de quelques principes éthiques et moraux élémentaires. Malheureusement, chaque victoire de l’équipe de France fait reculer de plusieurs centimètres la pensée critique dans ce pays. Je n’apprécie pas le développement du totalitarisme sportif. Nous venons d’en finir avec Roland-Garros, le Mondial prend place et nous aurons ensuite le Tour de France. Le système des retraites peut être pulvérisé en silence.

((Comment appréhendez-vous alors le succès français en 1998 analysé et célébré par de nombreux intellectuels comme un événement positif dépassant le simple cadre sportif ?))

La victoire de l’équipe de France a généré une défaite de la pensée. De nombreux intellectuels ont choisi de descendre dans les vestiaires au lieu de s’emparer de domaines sociopolitiques d’importance. Ils mettent en œuvre une pensée caricaturale qui consiste à constater amèrement les dérives du sport mais à noyer le tout dans un discours idéaliste sur les "valeurs positives" du sport : "Oui, le sport entraîne parfois des comportements limites mais je ne peux pas faire autrement que de m’y laisser prendre". Trop d’intellectuels ont succombé aux "passions vibratoires" et aux "extases" sportives ; ce sont eux qui légitiment à présent l’horreur sportive généralisée : violences, dopage, magouilles, crétinisme des supporters, etc.

((Votre thèse réfute l’idée du football ou du sport en général comme simple reflet de la société avec son lot de violences.))

En effet, une grande partie de ceux qui défendent le sport et le football les dédouanent en leur conférant un simple effet miroir d’une société violente. "On ne peut pas demander au football d’être moins violent que la société". A mon sens, il n’est pas seulement le reflet, le football est également producteur de violences sociales, générateur de violences nouvelles. Il impose un modèle de darwinisme social. Cela tient à sa structure même : le football est organisé en logique de compétition et d’affrontement. Jouer ce spectacle par des acteurs surpayés devant des smicards et des chômeurs est aussi une forme de violence. Une logique contradictoire se fait d’ailleurs jour. D’un côté, les supporters ont conscience du fait que les sportifs gagnent des sommes folles par rapport au néant qu’ils produisent mais de l’autre côté, dans une soif d’identification liée à leur propre misère, il y a une impossibilité à ne pas "rêver" devant cette marchandise vivante qui démontre que l’on peut se hisser au sommet de l’échelle.

((Une autre image d’Epinal du football lui attribue un rôle d’exutoire des nationalismes et des guerres.))

La symbolisation de la guerre n’existe pas dans les stades, la guerre est présente. Le football exacerbe les tensions nationalistes et suscite des émotions patriotiques d’un vulgaire et d’une absurdité éclatants. Je réfute l’idée d’un procès de civilisation. Le sport provoque une forme de violence différente, moins évidente qu’une bombe mais ne participe absolument pas à un recul de la violence. Il y a de multiples coups d’épingle à la place d’un grand coup d’épée.

((Vous regrettez le ralliement de la gauche aux valeurs de droite léguées par le sport de pointe. En quoi consiste-il ?))

Le sport est indéniablement politique. A ce titre, il génère des valeurs politiques. Il est intéressant d’essayer de savoir si ces valeurs sont de droite ou de gauche. Il me semble que la gauche a rompu avec ses valeurs pour se rallier au modèle de droite fondé sur le principe de rendement, de hiérarchie et de compétition. Voir Marie-George Buffet dénoncer le foot-spectacle et se retrouver en finale de la Coupe du monde 98 vêtue du maillot et criant ses encouragements à l’équipe de France, c’est assez schizophrénique. Il y a une défaite politique de la gauche vis-à-vis de la stratégie de développement capitalistique effectuée par le sport de pointe à travers les multinationales privées qui l’organisent tels que la FIFA, l’UEFA et le CIO. L’exemple de l’attribution de l’Euro 2016 à la France est frappant. A gauche, les Verts, le PCF ont signé une lettre de soutien à la FFF. Par cet acte, ils ont fourni un blanc-seing à toute forme de dilapidation de l’argent public. En période de crise, comment la gauche peut-elle ne pas être sensible à l’attribution d’une enveloppe d’1,7 milliard d’euros à la rénovation des stades ? Il paraît incroyable que cela soit des multinationales privées qui décident de ce qu’un Etat doit mettre en œuvre en matière de politique économique.

Propos recueillis par Anthony Hernandez http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/06/10/la-coupe-du-monde-une-alienation-planetaire_1369964_3242.html

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MessagePosté le: Ven Juin 18, 2010 4:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En plus de toutes ses qualités, supporter le football peut nuire à la santé... Wink

Article publié par La nutrition.fr


Pourquoi la Coupe du Monde est dangereuse pour la santé

Le foot est dangereux pour la santé… des supporters. Le stress provoqué par les matchs augmenterait la mortalité cardiovasculaire.

Aline PÉRIAULT

Avis aux amateurs de ballon rond : la coupe du monde peut vous tuer. De nombreuses études révèlent en effet que la mortalité cardiovasculaire augmente chez les supporters pendant la Coupe du Monde.

Selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, regarder un match de foot stressant double le risque de subir un incident cardiaque grave(1). Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs allemands ont étudié le nombre de crises cardiaques survenues dans la ville de Munich pendant la Coupe du Monde 2006. Verdict : les jours où l’équipe allemande disputait un match, le nombre de crises cardiaques était multiplié par 2,66 chez les munichois.

En revanche les jours où ce sont les équipes étrangères qui étaient sur le terrain, aucune augmentation du nombre d’incidents cardiovasculaires n’a été constatée. « C’est clairement le stress provoqué par l’envie de voir gagner son équipe qui est à l’origine de cette augmentation du risque cardiaque », précisent les auteurs.

Supporter, un métier à risque

Les supporters allemands prennent-ils le foot trop à cœur ? Visiblement ce ne sont pas les seuls. Des chercheurs britanniques ont également fait le même constat dans une étude publiée dans le British Medical Journal (2).

D’après les chercheurs, la date du 30 juin 1998 fut fatale pour de nombreux supporters. Ce jour-là l’équipe d’Angleterre a perdu un match décisif face à l’Argentine après 90 minutes d’un stress intense et une apothéose avec une défaite aux tirs aux buts. 4 pour l’Argentine, 3 pour l’Angleterre, cela en fut trop pour le cœur fragile des supporters britanniques. Conséquence : le nombre d’admissions à l’hôpital pour incident cardiaque fut 55 % supérieur à la normale ce jour-là et même les deux jours suivant cette mémorable défaite.

Des chercheurs suisses ont eux aussi étudié la mortalité cardiaque chez leurs concitoyens pendant l’édition 2002 de la Coupe du Monde (3). Résultat : le nombre de morts par maladie cardiaque a augmenté de 77 % chez les hommes… et de 33 % chez les femmes par rapport à la même période de l’année précédente. Qui a dit que les femmes ne s’intéressaient pas au foot ?


(1) Wilbert-Lampen U, Leistner D, Greven S, Pohl T, Sper S, Volker C, Guthlin D, Plasse A, Knez A, Kuchenhoff H, Steinbeck GCardiovascular Events during World Cup Soccer
N Engl J Med 358:475, January 31, 2008 Original Article
(2) Douglas Carroll, Shah Ebrahim, Kate Tilling, John Macleod, George Davey Smith, Admissions for myocardial infarction and World Cup football: database survey, BMJ 2002;325:1439-1442 ( 21 December)
(3) Eugène Katz, Jacques-Thierry Metzger, Alfio Marazzi, Lukas Kappenberger Increase of sudden cardiac deaths in Switzerland during the 2002 FIFA World Cup
International Journal of Cardiology, Volume 107, Issue 1, 8 February 2006, Pages 132-133




Depuis le temps que je vous dit de laisser tomber... Le foot!! Wink
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MessagePosté le: Ven Juin 18, 2010 7:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce que je peux te dire, en ce qui me concerne, c'est qu'hier soir, j'étais loin d'attraper une crise cardiaque à l'occasion du match de football de l'équipe de France contre le Mexique.

Je pense à nos amis Irlandais, je pensais que rien que pour eux nous allions jouer un autre football pour se faire un peu pardonner.

Aucune envie, des joueurs cramés physiquement, des joueurs qui s'aiment pas, qui font du cinéma devant les caméras pour nous dire tout va bien, des joueurs qui viennent même pas saluer le peu de supporters qui étaient présents et qui ont fait d'énormes efforts pour les voir, pas un autographe, des joueurs qui ne sont rien et qui se la joue comme des stars mondiales, aucune occasion et les pays frontaliers et surtout l'Irlande qui nous rient au nez.

C'est honteux. J'accepte la défaite, de ne pas très bien jouer, mais j'accepte pas et je n'accepterai jamais la façon dont les joueurs se sont comporter en dehors et sur le terrain.
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MessagePosté le: Dim Juin 20, 2010 5:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A la veille de la remise des récompenses de la Coupe du Monde de football....
Il me semble nécessaire de remercier l'équipe de France, qui bien au delà de nos espérances a réussit à démontrer tous le bien qu'à longueur de colonne nous pensons de ce sport. La bonne nouvelle, c'est que, cela c'est fait au vu et au su de millions de téléspectateurs.
Bien sur, c'est aussi une certaine image de la France.
Wink

Quelle joie!!! Cool
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MessagePosté le: Dim Juin 20, 2010 10:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Refuser de s'entraîner alors qu'on joue, le surlendemain, un match en coupe du monde, et qu'on est de plus très loin d'être au point... C'est juste énorme... Ils l'ont fait... Que dire... C'est simplement stratosphérique... On dirait juste une bande de gamins trop habitués à être choyés... Allez, on tourne la page et WELCOME Laurent Banc. Il y a du ménage à faire, on compte sur toi Wink
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MessagePosté le: Lun Juin 21, 2010 8:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai, Laurent Blanc prochain sélectionneur national.
Mais quel sera réellement son pouvoir?
Comme tu le soulignais, les joueurs sont choyés, trop biens payés... Mais aussi très limités (normal, ils jouent au foot!!) Ils ne pensent qu'à l'argent, comme tous les gens qui en ont beaucoup, et de temps en temps à l'équipe de France.
Au delà du psychodrame qui se joue, on assiste à un épisode supplémentaire de ce qui fait le football. Fort de sa légitimité économique il se croit tout permis...
Des modèles pour les enfants? Crying or Very sad
Mais aussi une délégation de gestion laissée à la fédération par l'état?
On rigole doucement...

Laurent Blanc et la FFF vont faire le dos rond, attendre que le soufflé descende et hop les choses repartiront de plus belle... Rolling Eyes
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MessagePosté le: Lun Juin 21, 2010 9:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

De belles photos dans un monde de brutes...

http://www.agathegaillard.com/index.html

Wink
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MessagePosté le: Lun Juin 21, 2010 9:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Lisez ce qu'en dit RUE89

http://www.rue89.com/oelpv/2010/06/20/photo-les-buts-bien-cadres-de-jean-pierre-evrard-155262

Wink
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MessagePosté le: Lun Juin 21, 2010 9:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une analyse faite par le site Acrimed sur les relations entre la FIFA et le journal L'EQUIPE

Quand L’Equipe occulte les turpitudes de la FIFA

Publié le 21 juin 2010 par David Garcia

Le journal L’Equipe est connu pour ses commentaires sportifs et analyses d’après-matchs. S’il excelle aussi dans les reportages « people » sur les vedettes du sport, il n’est pas très friand d’enquêtes et d’investigations sur les dessous du sport, et notamment du football. Explications.

« La FIFA ne connaît pas la crise », titrait L’Equipe dans son édition du 9 juin 2010, à l’avant-veille du coup d’envoi de la 19ème coupe du monde. Bien vu ! La Fédération internationale de football ne tire-t-elle pas l’essentiel de ses bénéfices de la vente des droits télé et marketing du plus gros événement sportif mondial ? « Même si elle est organisée pour la première fois en Afrique, le continent le plus affecté par la pauvreté, la coupe du monde reste une affaire de riches. Avec de juteux bénéfices pour la FIFA, qui n’a jamais engrangé autant de recettes », rappelait à juste titre le quotidien sportif. Pas un mot en revanche sur les pots de vin, le népotisme et les élections truquées, qui font le charme d’une institution toujours à l’avant-garde du foot-business. Autant de pratiques avérées sur lesquelles le journal du groupe Amaury jette un voile pudique.

Saint Blatter

Dans cette même édition du 9 juin, le président de la FIFA, Joseph Blatter (« Sepp », pour les intimes et les journalistes), répond courageusement aux questions (faussement) impertinentes de Richard Porret, dont la fonction principale, au sein de la rédaction de L’Equipe, est d’interviewer les dirigeants du ballon rond. « Ce premier rendez-vous en Afrique, c’est aussi votre décision qui sera historique ? » A question décapante, réponse humble : « Ce n’est pas à moi de dire que j’ai fait quelque chose d’historique. C’est l’histoire qui jugera et le dira. Mais déjà beaucoup de gens ont salué cet événement […] Ce que je peux dire, c’est que j’avais fait, lors de mon élection en 1998, un objectif d’offrir une coupe du monde à ce continent. Et il fallait du courage. » Il fallait bien du courage à L’Equipe pour omettre de relancer « Sepp » Blatter sur un point de détail. L’ancien vice-président de la Confédération africaine, Farah Addo, affirme qu’en 1998, lors de la campagne pour la présidence de la FIFA, le clan Blatter lui aurait offert 100 000 dollars en échange de sa voix. Addo ajoutait que 18 officiels africains ont vendu leur vote à Blatter…

Pas de quoi réfréner l’enthousiasme de Porret. « Justement, vous briguerez un nouveau mandat en 2011. Qu’est-ce qui vous motive encore ? », lance-t-il, à la limite du hors jeu. « Je n’ai pas fini ! Je vous rappelle que mon premier mandat, de 1998 à 2002, je l’ai passé à me défendre contre ceux qui voulaient m’éliminer. » Sepp, victime d’un complot ourdi par ses rivaux malheureux ? En 1998 et 2002, ses principaux concurrents, respectivement Lennart Johansson (président de l’UEFA, la fédération européenne) et Issa Hayatou (président de la confédération africaine), accusent Blatter d’avoir mis en place un système fondé sur la corruption et l’opacité financière, au service d’une poignée de multinationales, sponsors et gestionnaires des droits télés de la coupe du monde. Richard Porret ne peut pas ne pas le savoir mais préfère enchaîner sur les « objectifs » du président Blatter. « Donner plus de poids à l’aspect social et culturel de notre sport. Poursuivre le programme d’éducation. Donner de l’émotion et de l’espoir », entonne avec lyrisme Sepp, qui émarge à 4 millions d’euros par an.

Les finales en limousine

Journal officiel du sport, L’Equipe cultive des liens privilégiés avec les grandes institutions. « Quand on allait aux finales de coupe d’Europe, une limousine amenait Jacques Ferran [1]vers les hauts dirigeants de la Fifa », racontait Jean-Jacques Vierne, ex-rédacteur en chef de L’Équipe, dans la Face cachée de L’Equipe [2]. « Respecté et choyé par les puissants de la planète foot, Jacques Ferran ne dément pas cette proximité, tant avec João Havelange, le président de la Fifa dont il a soutenu les premières candidatures, qu’avec Fernand Sastre, patron de la fédération française de 1972 à 1984 » [3], précise la même source.

La proximité vire à la connivence pour peu que le dirigeant soit français. Secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke a fait l’objet d’un « portrait-enquête » de cinq pages dans L’Equipe magazine du 13 février. Le « chapeau », résumé de l’article, est alléchant : « Licencié puis réembauché par Sepp Blatter, le grand patron du football mondial, Jérôme Valcke, la cinquantaine élégante et élancée, est très fort. A quoi, avec qui et comment joue l’ami intime de Michel Platini [4] dans les eaux tumultueuses du foot-business ? ».

En fait de révélations tonitruantes sur les méandres du sport spectacle, le supplément du samedi de L’Equipe livre un portrait à la manière des hebdomadaires généralistes. Où l’anecdote, l’accessoire et la touche people priment sur le fond et le contenu politique, jugés peu « sexy », donc peu vendeurs. De même que L’Express et Le Point raffolent des derniers potins concernant Rachida Dati, l’ancienne ministre de la Justice, L’Equipe magazine nous apprend que Jérôme Valcke reçoit de Michel Platini d’attendrissants SMS, du type : « Je t’embrasse, ma biche. » Rien en revanche sur la manière dont Platini a aidé Sepp Blatter à conquérir le pouvoir en 1998. Rien de bien consistant non plus sur les raisons qui ont poussé Blatter à réembaucher un homme qu’il a viré après que ce dernier eut fait perdre 90 millions d’euros à la FIFA, en raison d’un appel d’offres frauduleux [5]. Un patron qui promeut un salarié qui lui a fait perdre beaucoup d’argent, ce n’est pourtant pas banal !

Le publireportage de L’Equipe mag s’attache plutôt à présenter Jérôme Valcke sous son meilleur jour : « Ses longues jambes croisées, assis dans un des fauteuils de son bureau, occupé à se tripoter les ongles, Valcke confirme sa décontraction, même s’il est flanqué d’une responsable de la communication qui a pris soin, pour contrôler, de poser son enregistreur sur la table basse. "L’idée principale était surtout de ramener un peu de sérénité au sein de l’administration, dit-il, plus de sourires sur les visages que de grimaces". » Trop sympa, trop cool Jérôme !

Dieu sait que l’administration de la FIFA a eu moult occasions de grimacer par le passé. Ainsi, quand ISL, la filiale d’Adidas qui gérait les droits télé de la coupe du monde, verse par erreur 1 million de francs suisses (650 000 euros) sur un compte de la FIFA, l’affaire provoque des remous en interne. Il faut dire que cette somme rondelette était destinée à rémunérer un membre du comité exécutif de la FIFA en échange de son lobbying pro Adidas ! Le journaliste britannique Andrew Jennings, qui traque sans relâche les turpitudes politico-financières de la FIFA depuis 10 ans, ouvre d’ailleurs son livre choc avec cette information croustillante [6]. Que pense le rédacteur en chef de L’Equipe mag, Jean-Philippe Leclaire, du travail salutaire de son confrère ? « Ce type est un gauchiste. » [7] Pas cool, Jean-Philippe.

David Garcia
Notes

[1] Chef de la rubrique football de L’Equipe et directeur de la rédaction de France football pendant des décennies, il prend sa retraite en 1985.

[2] David Garcia, Danger public, 2008.

[3] Ibid.

[4] Ancien capitaine de l’équipe de France, Michel Platini préside la fédération européenne de football, l’UEFA, depuis janvier 2007.

[5] A l’époque où il a été licencié, en 2005, Jérôme Valcke était directeur TV et marketing de la FIFA.

[6] Carton rouge ! Enquête sur les dessous de la FIFA, presses de la cité, 2006.

[7] La face cachée de L’Equipe, op. cit.[b]
[/b]
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 12:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis déçu par l'image donnée par cette équipe de FRANCE,en tant qu'éducateur sportif,je fais souvent des cycles de sport collectifs,à travers ces cycles j'éssaille de les faire coopérer entre eux,à ne pas penser uniquement à soi,à trouver des solutions dans le jeu quand ils ont le ballon,à la façon de se placer quand ils n'ont pas le ballon,à respecter les régles,les partenaires,les adversaires,l'arbitre et l'éducateur qui les encadre(moi).
Dans cette équipe,j'ai l'impréssion de voir tout l'inverse.Apés expliquer aux jeunes que ce n'est pas la bonne voie,c'et une chose mais vont ils écouter???mais comment en est on arrivé là????
beaucoup de travail en perspective
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 6:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait d'accord avec toi.
La question qu'il faut se poser:

Est-ce le football qui rend les gens ainsi?

Ou alors le football attire-t-il un type particulier d'individus?

- L'entraîneur de la sélection nationale de football est aussi membre de la direction technique nationale. C'est à dire que qu'elles que soient les conséquences, il rentrera au bercail, où il touchera son salaire. Jean Marc, tu peux confirmer, c'est un collègue à toi toutes proportions gardées (en matière de salaires bien sur!! Wink )

- Les joueurs gagnent plus à être dans leur club qu'à porter haut les couleurs de leur pays. Pays où au demeneurant, ils ne payent pas d'impôts pour la plupart. Les îles et leurs paradis fiscaux sont plus attrayantes...
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je réponds donc que ce n'est pas "le football" qui est à mettre en cause, mais bien plutôt un certain "systeme organisationnel" dudit football. Je reste persuadé qu'un football apaisé, régulé, contrôlé, encadré, serait hautement bénéfique en terme d'image et d'impact pour les plus jeunes. Mais c'est tout le système économique et institutionnel qui l'entoure et qui l'encadre, qui est à la dérive et qu'il conviendrait de remettre à plat, à mon sens Very Happy
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 7:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

le problème c'est qu'ils n'avaient pas le niveau pour aller disputer cette coupe du monde et qu'ils ont oublié ce que porter le maillot de l'équipe de France voulait dire.

C'est parti en live complet, ce groupe a été ingérable et ils se sont permis de dire des choses qu'ils n'auraient peut-être pas dit dans leur club, même sûrement.

Mais j'aimerai en savoir un peu plus, je pense que ça va éclater maintenant que c'est fini.
Il y a des joueurs qui vont vouloir parler et remettre certaines choses à leur place.

J'aimerai que les médias arrêtent de raconter un peu n'importe quoi.
Le titre de la une de l'équipe est scandaleuse, tout ça pour vendre encore plus.
J'espère qu'ils seront sanctionné.

Au lieu de relever la tête, nous nous sommes plonger tous les jours un peu plus dans le ridicule.

Mais le plus dècevant pour moi, c'est que Raymond Domenech ne m'ai pas appeler pour venir taper dans un ballon lors de cette coupe du monde.
Je m'aurai fait un plaisir de dieu de faire le voyage et d'y jouer gratuitement en plus. C'est peut-être ce qu'ils ont oublier aussi, la chance de faire ce métier. Wink
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 7:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Plus on en a, moins on s'en rend compte" disait le sage Wink
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis d'accord avec Aymeric: "..ils ont oublié ce que porter le maillot de l'équipe de France voulait dire..."

Car, ils ne méritent pas de porter le maillot. En rugby, c'est un honneur, un aboutissement.
Les hymnes dans un stade de rugby, c'est une émotion, une onde.
Au foot le sifflet est de rigueur...

Je ne crois pas au football apaisé. Les intérêts sont trop importants.
Certes, pour le moment la fédération va faire profil bas.
Mais d'ici peu le négoce repartira de plus belle... Avec d'autres... Crying or Very sad
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MessagePosté le: Mar Juin 22, 2010 10:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir

A dire vrai Serge, je n'y crois pas non plus, je pense que tu as raison, car comme tu dis, les enjeux financiers sont trop imprtants. Il n'empêche que c'est bien le système qui est à condamner, pas la discipline. C'est juste une histoire de rigueur intellectuelle Very Happy

Pour le reste, quand on voit Domenech quitter une nouvelle fois la conf. de presse ce soir, alors qu'il devrait au contraire la jouer humble et profil bas plutôt que de nous ressortir le rôle du caractériel délicat, j'estime que cela est simplement pittoyable.

Répondre aux questions des journalistes après match fait en effet partie des missions du métier de sélectionneur. Au prix ou il est payé (rappel : 46.700 euros / mois), ne pas faire le job, c'est à mes yeux rien moins qu'une faute professionnelle...

Sans parler des joueurs qui, alors qu'ils viennent pourtant d'offrir un spectacle vraiment affligeant sur la pelouse, sortent du stade comme si de rien n'était, en machant du chewingum, casque de walkman sur la tête, en rigolant haut et fort comme des ado à la sortie du collège...

Ca me rappelle une phrase bien sentie de Santini après les derniers JO : quand un journaliste lui demande : "voudriez vous que vos joueurs de hand. soient aussi bien payés que les footballeurs", il répond sans détour "si c'est pour qu'ils deviennent aussi con, surtout pas ! "

ébédidon.... Wink

@ bientôt
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MessagePosté le: Mer Juin 23, 2010 8:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis d'accord avec toi, il est évident que l'entraîneur et les joueurs ont eu un "comportement inapproprié"...
Crying or Very sad

"Santini"??? Tu voulais sans doute écrire Constantini ou Onesta ??? Rassure-moi.
J'ai aussi une anecdote racontée par Jean Michel Larqué. Lors d'un stage des joueurs de l'équipe de France des moins de 20 ans, il va les interroger dans les locaux du Biarritz Olympique, où ils s'entraînent.
Arrivent les joueurs du BO de retour d'une séance, ils saluent ceux qui se trouvent dans la salle et filent se restaurer. Arrivent les joueurs de foot qui eux ne serrent la main de personne, et passent comme si de rien n'était... Crying or Very sad
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MessagePosté le: Mer Juin 23, 2010 8:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour faire suite, un texte publié par BAKCHICHINFO.COM

Ces dérapages qui font l’histoire du sport

Comme des Bleus / mercredi 23 juin par Abed Charef

Une organisation supposée sans faille s’est pourtant révélée incapable d’empêcher l’équipe de France de foot de voler en éclats. Et le système s’est déréglé, révélant les hommes sous les joueurs.

Leurs salaires varient d’un demi-million à cinq millions d’euros par an. Ils ont été acquis par leurs clubs respectifs pour des sommes allant de cinq à vingt millions d’euros chacun, et ils devaient percevoir une prime de près d’un million d’euros pour chaque joueur s’ils gagnaient la coupe du monde. Même en cas d’échec, la prime serait proche d’un demi-million d’euros. (Mais les Bleus y ont finalement renoncé - ndlr)

Sur le marché des transferts, la valeur globale de ces joueurs dépasserait les 150 millions d’euros. C’est la somme que devrait verser un milliardaire qui voudrait constituer une grande équipe de football, et souhaiterait à cet effet acquérir l’ensemble des joueurs qui composent l’équipe de France. L’opération lui permettrait de créer l’un des clubs les plus riches du monde, le cinquième en matière de transferts, derrière le Real Madrid, Manchester United, Barcelone et Chelsea.
Organisation sans faille

Ceci montre que l’équipe nationale française, aujourd’hui au centre d’un immense scandale, coûte très cher. Mais sa valeur ne se limite pas à l’argent. Elle est aussi au centre d’un système extrêmement efficace, avec des performances inégalées. Grâce à une organisation sans faille, ce système a réussi à transformer des joueurs moyens en vedettes, comme il a créé des produits publicitaires haut de gamme avec des footballeurs relégués au banc des remplaçants dans d’autres championnats.

Autre exploit de ce système, il a réussi à placer un des siens, Michel Platini, à la tête de l’UEFA, et le prépare pour prendre un jour la tête de la FIFA. Il a aussi mis en place une organisation qui a permis à des clubs français, peu compétitifs, de progresser, pour s’installer parmi les dix plus grands clubs d’Europe. Cette année, en effet, deux clubs français se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Champion’s League.

Enfin, l’équipe de France est l’une des plus encadrées au monde. Elle dispose d’une armada de préparateurs physiques, techniques, psychologiques, médiatiques, d’un staff médical et d’une logistique inégalée. Franz Beckenbauer a bien résumé cette évolution des grandes équipes. Quand j’ai commencé à jouer au football, on avait deux attachés de presse et l’équipe était suivie par cinq journalistes. Aujourd’hui, il y a quarante accompagnateurs, dont dix attachés de presse, pour vingt joueurs, a-t-il dit.
Un cocktail qui fait boum

Cette organisation, supposée sans faille, n’a pourtant pas résisté à la pression. Elle s’est révélée incapable d’empêcher l’équipe de France de voler en éclats, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : de mauvais résultats, des manœuvres externes de la génération qui avait gagné la Coupe du monde 1998 et veut aujourd’hui prendre le pouvoir dans le football français, la présence d’un joueur excentrique comme Nicolas Anelka, et celle d’un entraineur atypique, Raymond Domenech.

Ce cocktail a produit quelque chose d’extraordinaire. Les stars sont redevenues des êtres très simples, presque primaires. Ils se mettent en colère, commettent des erreurs, peuvent se montrer égoïstes, jaloux, voire méchants. Ils s’expriment sans le filtre de l’attaché de presse, se montrent maladroits, et se défendent avec des arguments stupides.

Ces joueurs ont échappé momentanément au système. Ils ne sont plus un produit publicitaire, des machines réglées selon un rituel immuable, avec sourires, autographe et conférence de presse. Ils ont des émotions, des colères, des frustrations. Ils montrent une « redjla » déplacée, défendent l’indéfendable, et se montrent solidaires contre la nomenklatura du football. Ils défient le système : ils redeviennent humains.

Ils agissent comme Zidane, en 2006, qui se fait expulser en finale de la coupe du monde, privant la France d’un trophée. Zidane était alors le meilleur joueur du monde, et le footballeur le mieux encadré, avec David Beckham. Pourtant, une fraction de seconde, il était redevenu humain, agissant comme un jeune d’un quartier d’Alger, qui défend l’honneur offensé de sa mère ou de sa sœur. C’était le geste le plus remarqué de la coupe du monde 2006. Le plus humain aussi. Mais le système l’avait condamné sans appel.

Le même système a présenté comme une curiosité le nord-coréen Jong Tae-Se. Voilà un joueur né au Japon, d’ascendance sud-coréenne, mais qui choisit de jouer pour la Corée du Nord, celle de Kim Jong Il, ce pays de l’Axe du Mal, où les gens ne mangent pas à leur faim, ne peuvent ni voyager, ni rire, ni s’exprimer. Il a choisi l’enfer alors qu’il avait le paradis à sa portée. Et de plus, Jong Tae-Se a osé pleurer en entendant l’hymne national de son pays. C’en est trop pour le système, qui n’aime pas les dérapages.

Ce sont pourtant ces dérapages qui font l’histoire. Même s’ils n’ont pas la dimension du geste de ces athlètes américains levant le poing lors des Jeux Olympiques de Mexico.




C'est exactement ce que nous disions, les enjeux économiques sont trop importants... Crying or Very sad
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MessagePosté le: Mer Juin 23, 2010 9:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Voici ce qu'en dit Chabal...

http://www.sebastienchabal.fr/pour-l%E2%80%99amour-du-maillot-bleu-un-edito-de-sebastien/
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MessagePosté le: Jeu Juil 01, 2010 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une analyse originale... Faite par un non footballeur.

Leçon de foot et de mondialisation

LEMONDE. FR 28.06.10


Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France

C'est entendu : l'affaire est un désastre ! Le seul match perdu par l'équipe de France après avoir marqué un but a eu pour conséquence d'éliminer le dernier espoir de l'équipe d'Afrique du Sud d'accéder au second tour, même si cet espoir était bien mince. Donc le pays organisateur est éliminé ; pas d'Invictus avec les Bafana Bafana ; un voyage jusqu'au bout de l'enfer bleu.


Jusqu'à présent, la devise la plus courante en matière de sport collectif était : "On ne change pas une équipe qui gagne". Mais, exception française oblige, c'est devenu "on ne change pas une équipe qui perd". C'est vraiment très fort, avec cette nouvelle devise : "Mieux vaut la certitude de perdre que l'incertitude de gagner" (des matches, pas de l'argent).

En évitant une référence trop décalée avec la défaite de 1940, on ne peut tout de même pas se priver d'une analogie avec le recours aux vieilles valeurs, aux gloires passées pour "sauver l'honneur". Lors d'un débat sur le sport et le racisme – en présence de Lilian Thuram –, je m'étonnais de l'âge très honorable du président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes.

Un cadre de la fédération me répondit que c'était normal parce qu'il faut de la continuité et de la persévérance pour bâtir un projet. Eh bien, maréchal, nous voilà dans la même situation et reconduisons le président pour une décennie car on a au moins une certitude, ce ne peut pas être pire ; donc ce sera mieux, donc on avait raison. Belle tautologie ! Est-ce la seule faute d'Escalettes ou un tropisme hexagonal basé sur les acquis et les gloires passées, sans oublier cette propension des "organisations" à se tailler des prébendes au détriment de ceux qui, par leurs talents et leur travail, permettent de faire vivre un système qui les exploite et les méprise sous prétexte de les représenter et de les "encadrer" ?

Le scandale est immense, comme la déception, et on en mesure à peine les conséquences à venir. On a évoqué les jeunes, les banlieues, l'éducation et les éducateurs. Quelle va être l'image de nos entreprises et de nos actions au niveau international ? (Déjà qu'un ministre allemand avait sèchement "taclé" notre ministre de l'économie par une métaphore sportive à propos de sa critique du succès des entreprises allemandes à l'exportation, disant en substance que, d'un point de vue français, c'est injuste qu'un club perde un match de Coupe d'Europe parce que les clubs allemands s'entraînent plus et sont meilleurs !)

LA VIEILLE EUROPE

Il y a plus d'un sport où l'on excelle, et tout particulièrement un sport d'origine allemande : le handball (sans ironie ni méchanceté, les tentations involontaires de la main de Thierry Henry sont troublantes). Pourquoi ce formidable modèle de la Fédération française de handball n'a-t-il pas plus de succès dans les médias et dans le public ? Les sélectionneurs de l'équipe nationale de handball ont compris une chose fondamentale dans un monde qui évolue très vite : on change une équipe qui gagne pour rester les meilleurs. Ils savent que ce qui a fait le succès d'hier ne fera peut-être pas celui de demain, car les autres équipes bougent elles aussi.

Dans les théories de l'évolution, on appelle cela le modèle de la "reine rouge", d'après la nouvelle de Lewis Carroll Alice de l'autre côté du miroir, dont s'inspire le dernier film de Tim Burton. La Reine de coeur - la reine rouge - dit à Alice qu'"il faut courir le plus vite possible pour rester à sa place". Pour revenir au football, il y a d'ores et déjà une leçon à tirer de ce Mondial : les pays sud-américains et asiatiques, jouent sans complexe et alignent des résultats très honorables.

Le sport roi de la vieille Europe et les équipes européennes sont bousculées par des équipes de tous les continents et, ce qui est nouveau – mais se confirme depuis la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon, en 2002 –, par les équipes d'Asie. Là, ce n'est plus un épiphénomène. Ces pays ne sont pas émergents : ils ont émergé et sont animés d'une telle volonté de conquête et d'excellence qu'ils viennent nous défier sur ce qui a assuré notre domination sur le monde jusqu'au déclin de la fin du XXe siècle.

L'Allemagne peut gagner cette Coupe du monde ; la France a perdu 1 à 0 contre la Chine et à La Réunion ! Quelle réunion ? L'île, pas l'équipe de la désunion nationale qui rappelle l'échec de l'appel d'offres pour une centrale nucléaire dans le golfe Arabique ; pas loin de La Réunion et toujours dans la désunion.

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MessagePosté le: Dim Juil 11, 2010 11:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Juste un commentaire sur la finale de la Coupe du Monde de Football.
Que va-t-on conserver comme images?
- Celles des nombreux cartons et autres fautes commises par les uns et les autres?
- Celles d'un arbitre qui à cause de l'enjeu à laissé faire?
- Le " bel exemple" donné par des joueurs professionnels?



Rolling Eyes
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MessagePosté le: Mar Juil 13, 2010 2:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une vision des droits de retransmission.


Publié par ACRIMED


Comment TF1 a vendu « sa » Coupe du Monde de football

Publié le 12 juillet 2010 par Mathias Reymond

La dure loi du sport, sur TF1, se confond avec la dure loi du profit… Comment ramasser la mise d’un investissement pharaonique ? En ne plaçant sous les projecteurs que les matchs diffusés sur sa chaîne, et en incitant constamment les téléspectateurs à aller parier en ligne sur son site Internet…

« A ne pas manquer »… sur TF1

La première chaîne a, dans un premier temps, obtenu les droits de diffusion de tous les matchs de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Compte tenu des sommes astronomiques qu’ils ont dû débourser (120 millions d’euros), les dirigeants de TF1 ont fait le choix de rétrocéder les affiches les moins alléchantes à France Télévisions et à Canal Plus pour 33 millions d’euros (25 millions d’euros pour le groupe public – « une très bonne affaire » selon Daniel Bilalian le directeur des Sports de France Télévisions – et 8 millions pour la chaîne cryptée) [1]. La situation est ensuite devenue complètement grotesque : les journalistes de la chaîne se sont empressés d’« oublier » d’évoquer les matchs diffusés chez leurs concurrents…

Les exemples sont nombreux. Ainsi dans le journal de 13 heures du 15 juin 2010, Jean-Pierre Pernaut insiste plusieurs fois sur les matchs du groupe G diffusés le jour-même sur TF1 : « A 16h Côte d’Ivoire – Portugal, c’est un match superbe. A 20h Laurence Ferrari et à 20h20 le Brésil. » Mais il n’évoque à aucun moment l’autre match de la journée (Slovaquie – Nouvelle Zélande) diffusé sur France 2 à 13h30…

Autre séquence burlesque dans « Le Mag » du même jour sur TF1 lorsque Denis Brogniart annonce le programme du lendemain : « Avant de se séparer le programme de demain avec un match à ne surtout pas manquer, regardez [un panneau avec l’horaire des 3 matches de la journée du mercredi 16 juin s’affiche] Espagne-Suisse sur TF1, prise d’antenne 15h50, coup d’envoi 16h (…). Le Champion d’Europe [l’Espagne], l’un des favoris de cette compétition, entre en lice. Il y aura deux autres matches également demain. » Les deux autres matchs (Afrique du Sud – Uruguay et Chili – Honduras) sont-ils, eux, « à manquer » ?

Et lorsque le match du soir (à 20h30) n’est pas diffusé sur TF1, il n’est jamais question pour Laurence Ferrari de l’annoncer…

De la Coupe du Monde, TF1 attend un retour sur investissement. Si l’Equipe de France était arrivée en finale, la publicité auraient été facturée 300 000 euros pour trente secondes, en définitive, elle n’a été « que » de 260 000 euros. Il y a donc un manque a gagner réel avec l’élimination des Bleus. Comment le compenser ? En ne parlant que de leur élimination !

Raymond Domenech, Nicolas Anelka et Jean-Pierre Escalettes (président de la Fédération Française de Football) ont bon dos, et leur casser du sucre dessus ne relèverait que du commentaire sportif. À moins que… En effet, il est plutôt consternant de constater que l’émission dominicale « Télé Foot » a consacré l’essentiel de ses programmes à ne parler que des mésaventures de l’Équipe de France, oubliant de diffuser les résumés des matchs du Mondial et omettant même parfois de signaler quelles étaient les nations qualifiées pour les huitièmes de finale… Est-ce vraiment innocent ? [2]

Il faut dire que l’animateur de « Téléfoot », et du magazine quotidien de la Coupe du Monde « Le Mag » n’était autre que Denis Brogniart, le présentateur de « La Ferme Célébrités, spéciale Afrique » : un spécialiste quand il s’agit d’agiter des polémique subalternes et d’attiser les conflits. « En pleine Coupe du monde, souligne le site des Cahiers du footbal, une infime partie de « Téléfoot » a été consacrée au jeu. À croire que le Mondial est fini... ou que les télés aiment de moins en moins le football. » En effet, sur une émission qui dure trois quarts d’heure (celle du 4 juillet, par exemple), on ne compte seulement que deux minutes et trente cinq secondes d’images de football… Le reste étant consacré au « foot français dans la tourmente », aux interviews, aux commentaires d’experts et anciens footballeurs… [3]

Les paris de TF1

C’est un leitmotiv sur TF1 : à chaque match, sa cote. Avec la nouvelle loi autorisant les jeux d’argent en ligne (et a fortiori les paris sportifs en ligne), la première chaîne s’est engouffrée dans la brèche.

Pendant le match Côte d’Ivoire – Portugal (15 juin), après 5min 15s de jeu, David Astorga « commente » : « Alors le Portugal qui est logiquement favori de cette rencontre avec une cote de 2 et c’est logique puisque les Portugais sont sur une série de 14 matchs sans défaite et sont invaincus contre les équipes africaines depuis 24 ans. Plus d’analyses et de statistiques sur tf1.fr ». En faisant un saut sur le site, on constate que la page Coupe du Monde s’ouvre sur des publicités pour FDJ.fr (le site de la Française des jeux) ainsi que pour Eurosportbet.fr, une société créée par TF1 avec sa filiale Eurosport [4].

Le soir même, lors du match Brésil – Corée du Nord, après 3min 39s de jeu, Christian Jeanpierre « informe » : « Alors que le Brésil évidemment est favori pour cette rencontre. La cote est de 1,05. C’est pas vraiment étonnant car ces joueurs n’ont jamais perdu lors d’une phase finale contre une équipe asiatique. Retrouvez toutes les infos, toutes les stats sur tf1.fr. » Plus tard, il relance le « suspense » après 40min 20s : « Et pour l’instant on assiste à une vraie surprise : le Brésil tenu en échec par la Corée du Nord. La cote du Brésil au début du match laissait supposer qu’ils allaient faire qu’une bouchée de ces asiatiques eh bien que nenni. »

Le même journaliste sportif (journaliste ou croupier ? [5]), lors du match Italie – Paraguay (14 juin) attend 5min 14s de jeu pour vendre la cote : « Alors qu’évidemment pour ce match l’Italie est favorite avec une côte de 1,8 c’est normal puisqu’ils sont champions du monde en titre. Pour info, si vous voulez plus de statistiques, vous pouvez allez sur tf1.fr ». Et de redonner cette information éminemment sportive après la mi-temps (52min 52s de jeu) : « la cote s’est inversée, elle est maintenant de 1,9 en faveur du Paraguay. Et vous pouvez bien sûr retrouvez toutes les statistiques sur tf1.fr ».

Surprenants commentaires ? La surprise ne pouvait pas être totale pour ceux qui s’étaient tenus informés, notamment auprès du site Boursier.com qui, le 2 février 2010 annonçait un « partenariat entre TF1 et la Française des jeux », que LCI (la cousine de TF1) détaillait ainsi : « L’accord, d’une durée de 3 ans, permettra de mettre à disposition des internautes un espace dédié aux jeux sur le site tf1.fr. Cet espace sera opéré par La Française des Jeux et reprendra l’offre de jeux de cette dernière (jeux de loterie, paris sportifs, poker). Il intègrera également des contenus exclusifs TF1 ainsi que des pronostics des "figures" de la chaîne, a précisé TF1. Ce partenariat global prévoit également le sponsoring de programmes courts sur l’antenne de TF1 en lien avec l’actualité sportive et la Coupe du monde de football. Il prévoit aussi la possibilité d’exploiter des licences de marque TF1 pour des jeux de grattage dans le réseau de la Française des Jeux. Le site de TF1 enregistre chaque mois 15 millions de visiteurs uniques. »
* * *

C’est ce que l’ont appelle les « valeurs du sport » dont on fit grand cas sur TF1, la chaîne de la conscience morale la plus affûtée, quand l’équipe de France de football fut gagnée par le syndrome de la défaite…

Mathias Reymond (avec Laurent Lemant et Henri Maler)
Notes

[1] TF1 a également donné le droit à Canal Plus de diffuser les matchs de la première chaîne en différé.

[2] Les journalistes de TF1 ne sont pas les seuls à se passionner pour les aléas des Bleus… La plupart des commentateurs « vedettes » de l’actualité footballistique ont profité de la situation pour publier des ouvrages à la pelle. Voir une recension sur le site football.fr.

[3] Voir l’article 6% Foot sur le site des Cahiers du Football.

[4] Voir l’article sur ce sujet sur le site de nouvelobs.com.

[5] Voir à ce sujet l’article publié sur le site LePost.fr.[i]
[/i]


A suivre bien sur!!!
Wink
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MessagePosté le: Dim Juil 25, 2010 10:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Au delà du simple jeu, une analyse du football et de ses implications.... Laughing

Article publié par Rue 89

Les cinq leçons de l'échec des Bleus en Coupe du monde

Par Terra Nova | Think tank progressiste | 24/07/2010


[i]Que s'est-il passé dans la « maison France » pendant le séjour en Afrique du Sud ? Objectivement, pas grand-chose, quand on reconstitue à froid les évènements. Une élimination sportive au premier tour de la compétition, certes peu glorieuse, mais en ligne avec les prestations laborieuses de l'équipe de France lors des qualifications. Et conforme à une réalité de long terme : la France n'est pas une grande nation de football.

Des dysfonctionnements au sein de l'équipe, inhérents à toute organisation : des rivalités au sein des joueurs et des difficultés de communication avec l'entraîneur, comme il en existe souvent ; l'écart de langage « à chaud » de Nicolas Anelka qui, s'il était resté confiné au vestiaire, aurait été géré sans difficulté par le groupe ; une mauvaise gestion de son exclusion par le staff et une réaction de solidarité des joueurs lors de la fameuse « grève de l'entrainement ». Des dysfonctionnements, donc, mais objectivement rien de dramatique.

Pourtant, la séquence s'est transformée en psychodrame national. C'est que le football n'est pas un sport comme les autres : sa popularité et son hyper médiatisation sont telles qu'il s'échappe de l'univers du sport pour faire de l'équipe de France un objet politique :

* une source de valeurs pour une partie de la jeunesse française ;
* un objet d'identification : l'équipe de France contribue à structurer notre identité nationale ;
* un véhicule diplomatique : elle contribue aussi au rayonnement de la France à l'étranger ;
* un enjeu économique, enfin : au-delà de la filière économique que le football génère (les spectacles, les produits dérivés, la publicité et les droits de retransmission : TF1 a payé 120 millions d'euros pour retransmettre la Coupe du monde 2010), les résultats de l'équipe nationale influent sur la « confiance » collective -les économistes estiment ainsi que la victoire de la "Roja" va générer un surplus de 0,7 point de croissance cette année en Espagne.

Le football n'est pas un sport comme les autres et, en France, il est marqué par l'héritage de 1998, la victoire historique de la France lors de la Coupe du monde sur son sol, par une équipe « magique » emmenée par Zinedine Zidane.

Le psychodrame trouve là son explication : la Coupe du monde 2010 a brisé l'héritage de 1998.

* Brisé les valeurs d'un collectif soudé et dévoué au « maillot » à une bande de mercenaires chasseurs de primes ;
* brisé l'identification de la France unie « black-blanc-beur » au rejet de la banlieue et de ses caïds ;
* brisé le rayonnement de la « France qui gagne », pour une France déclinante, devenue la risée du monde ;
* brisé, enfin, sa valeur économique et son potentiel de « confiance » pour le pays.

Dans ces conditions, le gouvernement a raison de se mêler de la question : l'équipe de France de football « appartient » bien à la nation.
La Ligue de football professionnel ne doit pas gérer les Bleus

Au-delà de la responsabilité individuelle des acteurs du psychodrame sud-africain (les joueurs, l'entraîneur…), c'est bien entendu la Fédération française de football (FFF) qui en porte la responsabilité structurelle : c'est elle qui dirige le staff administratif de l'équipe de France, désigne l'entraîneur, supervise la formation des joueurs et, plus globalement, gère l'héritage de 1998.

Le gouvernement a annoncé des « états généraux du football » pour la rentrée, mais le président de la République a déjà donné la ligne : il faut transférer la gestion de l'équipe de France du giron des « amateurs » de la FFF vers les « professionnels » de la Ligue de football professionnel (LFP). Cette tentation doit être combattue :

* La LFP n'est pas légitime : au nom de quoi des intérêts privés -les clubs professionnels- pourraient-ils prendre la direction d'une institution qui appartient à la nation ? La LFP ne sera pas non plus efficace, contrairement à ce qu'on pourrait penser, car les conflits d'intérêt sont trop nombreux.

* Au plan financier : les clubs professionnels de la LFP sont déficitaires, de l'ordre de 30 millions d'euros cette année ; on imagine la tentation de capter les bénéficies de l'équipe de France qui se montent à… une trentaine de millions.

* Au plan économique : sélectionner un joueur en équipe de France augmente sa valeur économique ; on imagine là aussi la tentation des grands clubs français, qui dominent la LFP, de peser pour faire sélectionner leurs joueurs plutôt que ceux des petits clubs ou des clubs étrangers, au détriment de la valeur sportive.

De même, dans la perspective de l'Euro 2016 en France, les choix d'investissement sur fonds publics d'état dans les stades qui abriteront des matches de l'Euro pourraient subir de sérieux conflits d'intérêt si la LFP est aux manettes.

C'est pourquoi la bonne politique est de réformer la FFF, et non de la dessaisir. Cinq axes de réforme méritent d'être creusés dans la perspective des états généraux :
1Professionnaliser la FFF

La présidence des instances fédérales, et a fortiori nationales, de la FFF nécessite des compétences et du temps.

Pour que de tels postes ne soient pas réservés de fait à des retraités ou des « rentiers », l'indemnisation des dirigeants pourrait être envisagée, comme cela se fait pour les élus politiques.
2Démocratiser la FFF

Les dirigeants de la FFF sont élus mais leur élection n'est pas légitime : c'est un système sénatorial, basé sur des élections dans l'entre-soi des dirigeants de fédérations, et qui produit des baronnies consanguines bloquant tout renouvellement.

L'ex-président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, professeur d'anglais retraité de 75 ans, est membre du conseil fédéral, l'instance de direction de la FFF, depuis 25 ans…

Une élection au suffrage universel direct des adhérents de base de la FFF (les licenciés), après une véritable campagne publique, permettrait d'assurer une vraie démocratisation.
3Rendre transparent le choix du sélectionneur

Ce choix relève du secret des délibérations du conseil fédéral de la FFF. Or il est aujourd'hui pris en otage par les « intérêts de boutique » de la FFF : le sélectionneur doit être issu de la direction technique nationale de la FFF, au détriment le cas échéant de la compétence. C'est pour cette raison que la FFF a rejeté Laurent Blanc en 2008, qui n'est pas issu de la DTN, et préféré maintenir Raymond Domenech, entraîneur « maison ».

Le choix du sélectionneur pourrait être rendu transparent, après appel à candidature, sur la base d'auditions publiques des candidats permettant l'évaluation de la qualité de leur projet pour l'équipe de France.

L'évaluation des performances du sélectionneur serait régulièrement appréciée selon un calendrier prédéfini et conditionnerait son maintien en poste.
4Garantir aux joueurs un projet éducatif et professionnel, qui donne du sens à l'équipe de France

Les jeunes talents, détectés de plus en plus tôt, sont coupés de leur milieu familial dès l'âge de 10-11 ans pour rejoindre les centres de formation des clubs professionnels. Ces centres renoncent de fait à toute éducation scolaire pour se concentrer exclusivement au sport et produisent des adolescents déracinés, incultes, biberonnés à la seule valeur de l'argent et du mercenariat, dans lequel l'équipe de France ne représente rien si ce n'est un moyen d'augmenter sa valeur de marché.

Il faut casser cette logique : imposer aux centres de formation la mise en œuvre effective de leur mission de service public (double projet éducatif et sportif), former les joueurs aux contraintes du professionnalisme (gestion des médias, prise de parole en public, apprentissage de l'anglais…), inculquer l'honneur de représenter la France lorsqu'on porte le maillot national et supprimer les rémunérations financières en équipe de France.
5Moderniser le ministère des Sports pour en faire le véritable régulateur du sport spectacle

Le sport spectacle, singulièrement le football, est de fait un service public. La FFF gère d'ailleurs des prérogatives de puissance publique déléguées par l'état. Un partage des tâches clair avec l'état, dans le respect de l'autonomie du monde associatif, doit être trouvé.

Au ministère du Sport le soin de réguler et de définir les obligations de service public qui s'attachent au sport spectacle. A la FFF, la gestion du sport spectacle, dans le cadre de vrais contrats d'objectifs et de moyens.

André-Philippe Chaumien et Xavier Sautenuages (pseudonymes)

Cet article est la synthèse, proposée sur le site de Terra Nova, de la note « Equipe de France de football : les leçons d'un échec ».
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MessagePosté le: Dim Aoû 15, 2010 12:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La suite et toujours pas la fin!!! Laughing


Article publié par Acteursdusport.fr

La jolie poudre aux yeux du Conseil fédéral de la FFF par Brigitte KADRI, avocate au Barreau de Paris, spécialiste du droit du football.. (03/08/2010)


Que penser des déclarations de M. Duchossoy, nouveau président par intérim ? En réalité... Pas grand chose... On apprend que Laurent Blanc, nouveau sélectionneur des Bleus, n'aurait pas l'intention de choisir les 23 joueurs grévistes de l'équipe de France.

S'il est une chose à retenir, c'est qu'en l'état actuel, la FFF peut peu... Cette institution se trouve démunie face à la possibilité de sanctionner les joueurs autrement que par une non-sélection. Cette situation se comprend compte tenu du vide juridique autour de l'équipe de France qui n'a aucun statut. Les règlements de la FFF sont... muets sur le sujet ! La réalité est que personne ne peut sanctionner un joueur de l'équipe de France que ce soit individuellement ou collectivement, contrairement aux déclarations de M. Michy, président de Clermont Foot (voir mon autre tribune « Le vide juridique autour de l'équipe de France de football, symbole d'une défaite annoncée »).
M. Duchossoy propose également la mise en place d'une commission d'enquête qui donnera suite ou non à saisine de la commission disciplinaire ou de la commission d'Ethique. La FFF a le pouvoir de créer toute commission de son choix. On peut légitimement se questionner sur les compétences et la capacité de ces commissions à sanctionner. Il est totalement improbable qu'une procédure disciplinaire puisse être ouverte à l'encontre des joueurs de l'équipe de France à l'issue de l'enquête. En effet, la commission disciplinaire ne peut intervenir que pour sanctionner des fautes ou des comportements de jeu répréhensibles,
commis par les joueurs dans le cadre de compétitions sportives, en leur qualité de licencié de la FFF et non pour des fautes commises ou de leur comportement en équipe de France.
Je tiens à rappeler qu'il n'existe pas de contrat de travail liant les joueurs de la sélection nationale à la FFF. Les joueurs sont liés par un contrat à leur club et de ce contrat découle l'autorisation de jouer délivrée par la FFF (la licence).
Quant à la commission d'Ethique, elle n'a aucun pouvoir de sanction.
Force est de constater que la FFF est bien démunie pour sanctionner « le fiasco » sud africain. Rien ne pourra sérieusement être engagé, en dépit de toutes les bonnes volontés sauf à se heurter à de multiples recours des « sanctionnés » devant les tribunaux !
Tout cela est parfaitement connu et reconnu des membres du conseil fédéral de la FFF d'où la tentative de présenter comme une « sanction », la décision que prendrait Laurent Blanc de ne pas sélectionner les 23 présents en Afrique du sud pour un match amical.
Lors de la conférence de presse à l'issue de son élection, M. Duchossoy nous apprend enfin qu'il va convoquer M. Domenech pour lui faire part d'un certain nombre de reproches. A la différence des joueurs de l'équipe de France, M. Domenech est lié par un contrat de travail à la FFF. À ce titre, il peut être sanctionné disciplinairement et être licencié pour faute grave. La faute grave est la seule cause de rupture de son contrat à durée déterminée, possible avec le consentement des deux parties.
Le Président par intérim et le conseil fédéral de la FFF, conscients des
défaillances du système, de ce vide juridique, auraient dû en prendre acte et annoncer la réflexion d'une profonde réforme de la FFF, pour mieux se tourner vers un meilleur avenir du football français.

Brigitte KADRI


Contact : Brigitte KADRI - cabinet.kadri@wanadoo.fr -http://cabinetkadri.over-blog.com/
06 73 46 35 40
http://maitrekadri.com/

Merci à Madame KADRI, elle démontre si besoin est, que la "tempête dans le verre d'eau" du mois de Juillet et sa conclusion ne sont que de la poudre aux yeux. C'est heureux, il restera tant de chose à dire et à écrire!!! Wink
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MessagePosté le: Mar Aoû 17, 2010 10:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un livre témoignage...sur le football, la politique, le pouvoir...

"La mort m'attendra" de Claire RAYNAUD aux éditions Calmann-lévy.

Le destin d'une légende du football Africain...Je viens de l'avoir, je le lis, et je vous en parle...


Un livre sur le Football... Et les trafics humains...

Négriers du football de Maryse Ewanje-Epée aux éditions du Rocher.

En voici quelques lignes écrites par l'auteur:

"..Pour un conte de fée, combien de milliers de drames silencieux ? Ils sont des centaines chaque mois, les enfants foot qui embarquent pour le voyage sans retour vers d’illusoires carrières. En Afrique, le football suscite des passions sans bornes : il est le ticket pour l'ascenseur social.
Trafic d’identités, chantage, ruines familiales, disparitions, le phénomène a bouleversé la vie de milliers de familles. Un exilé africain sur mille, en moyenne, fait carrière dans le football. Les autres finissent dans les statistiques des associations comme Foot Solidaire ou Manifootball, qui recensent plus de 200 cas de maltraitance et d’escroquerie chaque année.
En France, plus de 1 200 cas d’enfants foot et de footballeurs sans papiers ont été identifiés.
Négriers du foot explore l’une des zones les plus obscures du sport roi : la traite des jeunes footballeurs originaires d’Afrique. Du départ à l’arrivée, on suit le parcours des sans-papiers du football, et on décrypte les intérêts multiples en jeu.."


Livre bien documenté, qui explore de multiples pistes. Un seul reproche: le ton trop et le style un peu trop familier à mon goût... Wink
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MessagePosté le: Mer Aoû 25, 2010 4:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Où l'on apprend que ce sont toujours les mêmes qui repartent les poches pleine. Et malheureusement toujours les mêmes qui eux ont les poches vides... Crying or Very sad


Article publié par BAKCHICHINFO.COM
Mondial 2014 au Brésil, le pire est à craindre
par Woodward et Newton


La FIFA est repartie d’Afrique du Sud les poches pleines après la Coupe du monde 2010, en laissant le pays en friche. Et c’est reparti pour dans quatre ans.

À écouter la FIFA et ses laudateurs, l’édition 2010 de la Coupe du Monde de football aura été un succès total : une criminalité insignifiante, des stades superbes, une remarquable organisation et un accueil chaleureux de la part du peuple sud-africain. Sur la pelouse, un vainqueur espagnol digne héritier du jogo bonito à la brésilienne, ayant pris le dessus sur des Bataves aussi violents que mal inspirés qui auraient mérité un stage disciplinaire à Robben Island au lieu d’un retour semi-triomphal aux Pays Bas…

Un membre de l’organisation assassiné
À y regarder d’un peu plus près, le bilan est plus mitigé : Sepp Blatter et ses acolytes ont effectivement raflé près de 3,3 milliards de dollars de revenus en un mois avant de remettre fissa le cap sur Zurich. Les modestes Sud-africains eux, mettront des dizaines d’années pour amortir le coût de la fête. Et puis comment justifier La prise de contrôle abusive par la FIFA de l’environnement Sud Af’, y compris des marques, des symboles et de la signalétique visibles dans les lieux publics, dans un périmètre de 2 kilomètres autour des stades ?

Le Comité Local d’Organisation (LOC) sera sans doute dissous sans avoir à répondre aux questions qui dérangent sur les raisons de ses choix et sur l’audit de ses comptes. D’ailleurs, l’un de ses 23 membres vient d’être assassiné alors qu’il s’apprêtait à témoigner de graves anomalies découvertes dans son fonctionnement…

Effets pervers
En particulier au sujet des décisions prises quant aux infrastructures de transport. Pour établir son cahier des charges, la FIFA n’emploie évidemment aucun urbaniste dont elle se tape comme de sa première Coupe du monde. Le LOC ne tenant aucune réunion publique, les populations ont donc été purement et simplement mises devant le fait accompli. A Johannesburg, la construction du BRT (Bus Rapid Transit) reliant les zones touristiques au stade ont eu deux effets pervers aujourd’hui admis par tous : il a d’abord mis au chômage les milliers de transporteurs privés artisanaux ; pire, il sera pratiquement inexploité dans le futur et ne constitue rétrospectivement qu’une ponction sévère sur les finances publiques dans l’unique dessein de relier les hôtels 5 étoiles et le Ellis Park Coca Cola Park Stadium, construction dont l’utilité commence elle aussi à être remise en question.

La simple maintenance du Soccer City Stadium est estimée à 18 millions de Rands (2 millions d’euros) annuellement alors qu’en 2009, la fréquentation moyenne des stades de football en Afrique du Sud a été de 8 000 personnes par match !

Corruption
Dans quatre ans au Brésil, il faut hélas s’attendre à bien pire. Le Comité brésilien d’organisation n’a que six membres soudés comme une moule sur son bouchot. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde, c’est le président de la Fédération, le facétieux et inusable Ricardo Teixeira, ex-gendre de Joao Havelange par ailleurs membre éminent du Comité Exécutif de la FIFA, qui le dirigera. On n’ose même plus évoquer un possible conflit d’intérêt ! S’agissant de Teixeira, deux mots viennent immédiatement à l’esprit : corruption à grande échelle et intouchable.

La Fédé : « un forum pour les escrocs »
En septembre 2000 déjà, une commission d’enquête parlementaire composée de 25 députés a passé au peigne fin pendant plus de neuf mois, les pratiques sulfureuses de la Fédération brésilienne. En 800 pages, son rapport préconisait des poursuites judiciaires contre 33 personnes. C’est Teixeira qui a décroché le pompon avec 12 cas de corruption présumée. 21 des 27 présidents des fédérations d’états auraient également dû être renvoyés devant les tribunaux. Le rapport qui concluait que la Fédération brésilienne était « un forum pour les escrocs où règnent la désorganisation, l’anarchie, l’incompétence et l’hypocrisie » n’a jamais été transmis à la Justice.

De son côté, une commission sénatoriale d’enquête a mené à la même époque ses propres travaux pendant 14 mois. Elle a produit un rapport de 1 600 pages qui recommandait que des actions judiciaires soient engagées contre 17 personnalités du football brésilien, à commencer par Teixeira duquel sont consacrées 536 pages du rapport (Senado Federal – Relatorio Final de Comissao Parlamentar de Inquerito criada por meis do requerimento n° 497 de 2000SF « destinada a investigar fatos envolvendo as associaçoès brasileiras de futebol » – Brasilia 2001 – Volume III) et qui s’était rendu coupable de 13 délits caractérisés. L’homme, qui venait d’être condamné à six ans de prison pour fraude fiscale quelques jours avant la parution du rapport sénatorial, est miraculeusement passé entre les gouttes…

Et c’est ce même Teixeira qui, à la tête du LOC brésilien, a estimé, il y a un an, le coût total des onze stades à 4,411 milliards de reais brésiliens (1,9 milliard d’euros) ! En progression de 31,6% par rapport à l’estimation émise un an plus tôt sans qu’aucun chantier significatif n’ait été ouvert dans l’intervalle si ce ne sont les premiers timides coups de bulldozers des démolitions des stades de Cuiaba et de Manaus !

Dans ces conditions, on comprend la nervosité inhabituelle qui semble gagner depuis début juin (cf. Bakchich info du 8 juin 2010 « Le Brésil prend un carton rouge ») Jérôme Walcke, le Secrétaire Général de la FIFA qui se voit peut être déjà calife à la place du calife et qui connaît bien sûr son Teixeira par cœur…

Les affaires continuent... Au royaume du football Wink
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MessagePosté le: Mer Aoû 25, 2010 4:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le meilleur est toujours à venir...
N'oubliez pas aussi que certains de nos internationaux de 1998 avaient déjà été reconnus coupables de dopage (dans le championnat Italien par exemple) que le taux d'hématocrite volait haut, etc.

Article publié par le PARISIEN le 25/08/2010

FOOTBALL / EQUIPE DE FRANCE

Les confessions chocs de l’ex-médecin des Bleus
Témoin privilégié de la vie de l’équipe de France de football, Jean-Pierre Paclet, ancien médecin des Bleus, signe un livre où les révélations s’enchaînent.


On appelle ça un livre choc, un document explosif ou un témoignage coup de poing. Là, il s’agit des trois à la fois. Jean-Pierre Paclet, l’auteur de cet ouvrage qui va faire du bruit, est un ponte de la médecine du sport. Entre 1993 et 2008, il a été successivement le docteur de l’équipe de France Espoirs, composée des joueurs de moins de 21 ans, puis de l’équipe de France tout court, la grande, celle qui ira notamment en finale du Mondial en 2008.

Aujourd’hui, il raconte tout dans le moindre détail. D’habitude, les récits à la première personne dans le sport accumulent les platitudes. Cette fois-ci, vous allez pouvoir tenir entre les mains un livre rare, titré « l’Implosion », où les scoops s’enchaînent à une vitesse effrénée. D’ailleurs, plus la lecture avance, plus elle s’accompagne de révélations !
Cette avalanche n’épargne personne. En avant-première, à la veille de la sortie du livre en librairie, notre journal a sélectionné quelques passages au retentissement certain. Dans « l’Implosion », vous apprendrez aussi pourquoi Ribéry n’aimait pas vraiment Gourcuff lors du dernier Mondial, comment Nasri et Ribéry ont failli en venir aux mains pendant l’Euro 2008, qui étaient les vrais meneurs du boycott de l’entraînement le 20 juin en Afrique du Sud ou encore pourquoi Domenech a demandé sa compagne en mariage après l’Euro 2008. La vraie raison risque de ne pas plaire à l’intéressée. Le seul fil conducteur qui relie tous les événements que révèle le docteur Paclet se nomme Raymond Domenech. Les deux hommes ont longtemps été amis avant que l’ex-sélectionneur ne le trahisse en 2008. Le médecin raconte comment Domenech change radicalement au fil des mois. C’est l’histoire d’un crash. D’une implosion. « Je n’en croyais pas mes oreilles », écrit souvent Paclet après ses échanges avec Domenech. Nous, pendant la lecture, on s’est souvent dit qu’on n’en croyait pas nos yeux.

« L’Implosion », Jean-Pierre Paclet, en collaboration avec Thibault Danancher, Editions Michel Lafon, 206 pages, 16,90 €. Préface de Grégory Coupet. Sortie demain.



Attendons, nous ne tarderons pas à avoir des nouvelles informations. Wink
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MessagePosté le: Mer Aoû 25, 2010 4:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un détail

Publié par le PARISIEN le 25 Août 2010


En 1998, certains Bleus présentaient des analyses de sang suspectes




« Des analyses de sang ont révélé des anomalies sur plusieurs Bleus juste avant la Coupe du monde 1998. On peut avoir de forts soupçons quand on connaît les clubs où certains joueurs évoluaient, notamment ceux du championnat en Italie. Je ne sais pas ce que j’aurais fait à la place de Jean-Marcel Ferret, le médecin de l’équipe de France de l’époque.
Il était face à un cas de conscience. La raison d’Etat l’a emporté. C’était plus fort que tout. Il n’y avait rien à faire. Et puis, cette année-là, il y a eu de la croissance à la clé pour le pays ; alors, vous savez… Rien ne dit cependant que si on avait poussé les analyses on aurait trouvé des preuves. »

(p. 87 et 8Cool


Aviez-vous entendu parler de ce footballeur qui avait un taux d'hématocrite à faire pâlir... Wink
Merci au football de nos donner de telles émotions...
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Jeu Aoû 26, 2010 9:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Concernant Zizou et Deschamps, ce n'est pas une révélation dans la mesure où on savait depuis longtemps déjà qu'un système de doping généralisé était développé au sein de la Juve. A mes yeux : ces personnages sont, au même titre qu'un Lewis ou qu'un Christie, des imposteurs, des tricheurs, qui ne méritent ni leur "gloriole" ni leur salaire...

@ bientôt
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MessagePosté le: Jeu Aoû 26, 2010 2:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le premier est une icône nationale, sa condamnation pour dopage fut occulté par les médias ( sauf dans le Point me semble-t-il)
Pour le second son hématocrite était un sujet d'étonnement.

Je suis toujours surpris par les faibles retombées que peuvent avoir les informations qui sont dispensées sur le football. C'est à croire qu'il y a une sorte de pardon automatique, du genre: "ah, qu'importe ils nous font rêver..."
Bien sur, il y a de l'agitation, du bruit, mais rien derrière...
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MessagePosté le: Jeu Aoû 26, 2010 5:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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