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Ethique et football
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Serge
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MessagePosté le: Lun Juin 08, 2009 6:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jean Marc,
Ton exemple du verre de cristal est juste, mais pour ma part j'ajouterai un détail. Comme tu le dis, le drap colore le verre. Donc, il ne fait qu'un avec le verre.
De plus, il s'agit toujours du même drap. Celui qui s'offre à nos yeux ne change pas...
Le problème est que le football n'est plus seulement l'activité telle que tu la voudrais: un jeu de balllon inofensif. Il est devenu, une pratique avec une "face obscure". Celle-ci est apparue avec le temps c'est certain. Mais elle fait partie intégrante de l'activité.

Mon propos (tu le sais) n'est pas de dire "le foot c'est nul".
Non, il présente même un certain intérêt.

Une étude menée par P Kustrup à l'université de Copenhague démontre que le football fait mieux que la course à pied pour remettre en forme un groupe de 14 jeunes adultes sédentaires âgés entre 30 et 40 ans. Magazine Zatopek n°10

Il est de dénoncer cet abus de positon dominante qui fait que dans les écoles des sports où j'ai pu travailler, il était difficile de faire autre chose. Que les influences du football de haut niveau sont tellement prégnantes que les enfants se comportent déjà comme ceux qu'ils voient dans la petite lucarne...Mais aussi l'affairisme, le racisme, l'homophobie, j'en passe et des meilleures...
Bien sur tu peux toujours me dire: "mais ce n'est pas le football...". Cependant, ses travers sont tellement importants qu'au plus petit niveau tu les constates déjà. Wink
Ancrés comme ils le sont, ils en font partie je le redis... Rolling Eyes
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Serge
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MessagePosté le: Mer Juin 10, 2009 1:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici qui vient alimenter notre débat...

Article publié par le site les dessousdusport.com

Dérapage xénophobe pour Lippi

Actualités / Football - le 10 juin 2009 à 12h15

Par Thomas HETEAU


Le sélectionneur de l’Italie, Marcello Lippi, s’est réjoui du départ du Brésilien de l’AC Milan, Kaka, pour le Real Madrid. À sa manière…

Si les supporteurs milanais ont bien du mal à accepter le départ de leur meneur de jeu brésilien vers le Real Madrid, la nouvelle a quand même fait le bonheur d’une personne : Marcello Lippi. Dans un entretien accordé à la chaîne italienne Sky Italia, le sélectionneur de la Nazionale s’est en effet exprimé, à sa manière, sur le sujet. "Plus il y a d’étrangers qui quittent l’Italie, mieux c’est pour le football italien", a ainsi déclaré le sélectionneur.

Un nouveau dérapage, et une nouvelle provocation pour le coach italien qui avait assuré, il y a quelques mois, qu'il n'y avait pas d'homosexuel dans le football. "Je crois que, parmi les joueurs, il n'y a pas d'homosexuel. En 40 ans de carrière, je n'en ai jamais rencontré et on ne m'en a jamais parlé. Je n'exclurais jamais un gay de la Nazionale, mais je pense qu'il serait difficile qu'un joueur puisse vivre de façon naturelle son homosexualité".

Les associations gays avaient alors immédiatement réagi à ces propos. "Les homosexuels sont des personnes qui pratiquent tous les sports, toutes les professions", avait déclaré Aurelio Mancuso, président d'Arcigay. "Dans des milieux particulièrement machistes comme le foot, les homosexuels se cachent encore plus (qu'ailleurs)... Je me permets néanmoins de mettre en doute le fait que l'entraîneur national n'ait jamais eu vent, malgré sa longue sa longue expérience, de la présence d'homosexuels (dans le foot)". En attendant la réaction des associations qui luttent contre le racisme, c’est sur le terrain que Marcello Lippi retrouvera le Brésilien, à l’occasion de la prochaine Coupe des Confédérations, qui se dispute en Afrique du Sud, à partir du 14 juin.



Il est un point ou je suis d'accord avec toi Jean Marc: je regrette cette époque que me racontait mon grand père où il jouait au football avec un ballon fait de chiffons. Où pour ne pas abimer les chaussures (les espadrilles) ils jouaient tous pied nus. Le terrain n'était pas très règlementaire, normal, mais la joie qu'apportait ces parties jouées jusqu'a l'épuisement n'avaient pas de prix...On allait ensuite boire de l'eau à la fontaine du village, manger un casse croute au jambon... J'arrête, je vais faire du "Pagnol" sans en avoir le talent...
Crying or Very sad Cela se passait entre 1915 et 1925!!
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Mer Juin 10, 2009 2:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Merci pour cette belle illustration : car on constate là encore que, dans un souci d'objectivité et de lucidité, ce n'est pas le football qui est attaqué, mais bien l'homme (le sélectionneur de l'équipe d'Italie en l'occurence). On rejoint donc l'antienne que j'oppose au sens commun : le sport est neutre car il est simplement ce que les hommes décident d'en faire. Donc on peut condamner l'homme qui tient des propos racistes ou homophobes, mais surement pas la discipline Wink

@ bientôt
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Dernière édition par Jean-Marc BERTRAND le Jeu Juin 11, 2009 10:36 am; édité 1 fois
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Serge
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MessagePosté le: Mer Juin 10, 2009 6:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a bien lontemps, le football était une activité "saine". Avec le temps, il est devenu le lit de comportements, de dérives...

Il s'agissait d'une affaire concernant le sélectionneur Italien.

Dans un livre que j'avais cité (Sexus footballisticus) un entraîneur Français avait livré le "trouble" que lui procurait des joueurs en maillot rose. Il est employé par une équipe qui est arrivée deuxième dans le championnat de France de football... Crying or Very sad
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Jean-Marc BERTRAND
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MessagePosté le: Jeu Juin 11, 2009 10:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Effectivement : encore une attitude et un comportement qui sont condamnables Wink

@ bientôt
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MessagePosté le: Jeu Juin 11, 2009 5:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin une enquête de grande envergure...

Article publié par le site les dessous du sport


Les joueurs belges homophobes?

Insolites / Football - le 11 juin 2009 à 12h40

Par Antoine GINEKIS


Une étude parue hier dans Sport/Foot Magazine a déclenché la polémique. Deux tiers des joueurs du championnat belge se prononcent contre les homosexuels dans le football.

Un sondage grandeur nature. Corruption, blessures, racisme, dopage, rivaux et donc homosexualité. Tout y passe. Les journalistes de Sport/Foot Magazine ont interrogé plus de 300 joueurs sur les sujets faisant habituellement débat en Belgique.

Dans leur grande majorité (80%), les joueurs sont ainsi opposés à disputer des matches à Noël ainsi qu'au nouveau format du championnat en playoffs (65%). Des points de vue qui montrent un désaccord avec la Ligue mais qui n'ont rien de choquant. Mais d'autres vérités bien plus perturbantes éclatent à la lecture de ce sondage. À la question: "Les homosexuels ont-ils leur place dans le football?", 67,8% des personnes interrogées ont répondu par la négative. Un véritable plébiscite homophobe qui confirme bel et bien l'ambiance très machiste qui règne au sein des vestiaires de football.

Dans le football comme ailleurs, certains professionnels préfèrent bel et bien les hommes. Les joueurs ayant osé faire leur coming-out sont très rares. Cette étude ne devrait donc pas les aider à se libérer ni à dévoiler leur sexualité au grand jour.
D'ailleurs, sur le site Internet même du journal, la seule donnée qui n'est pas en ligne concerne les homosexuels. Les commentaires des internautes sur le sujet ont également été supprimés sans aucune explication. Le malaise est bien réel.

Il s'agit donc d'une nouvelle illustration de la difficulté d'être gay dans le milieu du ballon rond. L'an dernier, l'ancien entraîneur des Blues de Chelsea, Luis Felipe Scolari, avait déjà mis les pieds dans le plat, proclamant qu'il se refuserait toujours à engager un homosexuel. Dans le même style de finesse d'esprit, Luciano Moggi, l'ancien directeur général de la Juventus, déclarait: "Je ne sais pas si les joueurs sont contre le fait d'avoir un gay dans leur équipe, mais moi, je le suis." Impressionnant de bêtise mais malheureusement révélateur de l'intolérance qui entoure les stades de football de toute la planète.

J'apprécie particulièrement la dernière phrase... Wink

Les intolérents sont-ils tous footballeurs? Ou les footballeurs sont tous intolérants?
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Serge
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MessagePosté le: Mar Juil 07, 2009 7:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Facile me direz-vous... Oui,

Article publié par le site "Marianne.fr"

Un rapport souligne les liens entre foot et mafia

Régis Soubrouillard

En début de semaine, le Groupe d'Action Financière de l'OCDE publiait un rapport sur l'argent sale dans le football. Le constat est rude: infiltré par les mafias, le foot est devenu un puissant moyen de blanchiment d'argent sale en Europe de l'Ouest. Et le foot amateur n'est pas épargné.

Dribbles chaloupés, buts splendides, stades enflammés, enfants aux yeux embrumés devant leurs idoles…qui les ignorent superbement au sortir des vestiaires casques audio sur les oreilles. C’en est fini des rêves de gosse, désormais c’est dans les milieux du crime organisé et paradoxalement –ou pas…- des cabinets d’avocats d’affaires que le foot trouve ses affidés. Pas d’autographes ici mais des matchs bidonnés, des commissions sur transfert ou des rapports rédigés par certains des plus grands cabinets du monde qui se penchent sur la manne financière potentielle de ce joyau en cuir de la globalisation.

La crise aurait pu calmer les ardeurs des plus grands clubs. Il n’en a rien été. Le montant record dépensé pour la vente d’un joueur a été battu cet été, avec le transfert de Christiano Ronaldo de Manchester United au Real Madrid pour 94 millions d’euros. En 10 ans, les revenus générés par le foot dans les cinq plus grands championnats d’Europe sont passés de 2,5 milliards d’euros en 1997 à 7,9 en 2007.

Et les symptômes de déliquescence se multiplient si l’on en croit une étude du Groupe d’Action Financière de l’OCDE sur l’argent sale dans le foot. En 2006, lors de la dernière Coupe du Monde, pour la première fois dans l’histoire de ce sport plus de la moitié des joueurs évoluant dans les meilleurs équipes du monde étaient sous contrats dans des clubs étrangers. Aucun scandale ici, simplement un symptôme de l’aboutissement du projet du capitalisme planétaire achevé dans l’industrie des loisirs, du spectacle, le luxe et le cosmopolitisme.

Plus récemment, l’émergence rapide des paris sportifs a amené l’UEFA a faire appel à Europol afin d’enquêter sur des matchs européens arrangés à partir des marchés de jeux asiatiques.

Nul ne s’en émeut. Surtout pas les instances nationales, encore moins les patrons de clubs, passons sur les joueurs, tout occupés à négocier leurs contrats et prendre les matchs « les uns après les autres » Quant aux médias, complices du système, rien à signaler. Tout juste l’UEFA, depuis le début de « l’ère Platini » tente-t-elle de pointer certaines dérives. L’étude se penche également sur les pratiques de dopage dans le milieu du ballon rond : « Une grande variété de produits est disponible et l’achat de produits interdits a été grandement facilité par Internet. Le crime organisé a une influence évidente sur ce type de trafics ».


Le foot, véritable ascenseur social du crime organisé

On aurait pu penser le foot amateur préservé, blanc comme un maillot du Real. Que nenni. Dès les divisions inférieures, le football est un milieu aisé à prendre en main pour les criminels qui disposent de nombreuses facilités pour blanchir l'argent: rachat de clubs en difficultés ou de clubs amateurs, transferts, paris en ligne... ou encore le trucage du nombre d'entrée au stade (surévalué pour cacher une partie d'argent sale). Le cash circule abondamment dans le secteur, une aubaine pour la mafia, explique le rapport.

Si l’étude met en avant l’initiative française de la Direction Nationale du contrôle de Gestion (DNCG), une instance qui contrôle notamment les finances des clubs professionnels et enquête sur les garanties des investisseurs, en 42 pages, le GAFI montre que les criminels ont fait désormais du foot un canal privilégié du blanchiment de leurs capitaux en Europe de l’Ouest.
« Le marché du football professionnel a connu une croissance exceptionnelle depuis le début des années 1990 en raison de l’augmentation des droits de télévision, et du sponsoring. Parallèlement le marché du travail des joueurs professionnels s’est mondialisé. Les transferts sont effectués dans le monde entier. Les flux transfrontaliers d'argent qu’ils impliquent ne relèvent pas du contrôle des instances de football nationales et le contrôle de ces flux financiers présente de nombreuses failles dans lesquelles s'est engouffrée la pègre »

L’étude en identifie trois principales :

La multiplicité des acteurs rend les contrôles très difficiles : clubs, joueurs, sponsors, médias, investisseurs locaux, mécènes, agents, gouvernements, supporters.

Des sommes irrationnelles, dont l’origine et la destination sont difficiles à identifier. Ajouté à cela des réglementations qui varient selon les pays. D’où un ensemble de réseaux complexe qui explique la fragilité du système.

Enfin, un dernier point que les auteurs qualifient de « culturel » : aujourd’hui dans le crime organisé, s’imposer dans le football est aussi une manière de s’affirmer dans le milieu.

En somme, dans la pègre comme en foot, c’est sur le terrain qu’on gagne sa place !



Que dire de plus... "il ne faut pas confondre football et le reste?" mais le reste se confond avec le football!! Wink
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MessagePosté le: Mer Juil 22, 2009 10:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et maintenant les études le prouvent... Wink

Article publié par le journal Le Parisien.

Le football amateur frappé par la violence


L’Observatoire national de la délinquance rend public aujourd’hui un rapport inquiétant sur la montée de la violence dans le football amateur.

C’est la première étude du genre. L’Observatoire national de la délinquance (OND) s’est penché sur la question des violences et des incivilités dans le football amateur. Chaque week-end, des centaines de milliers de passionnés, des « poussins » aux vétérans, chaussent leurs crampons sur l’une des innombrables pelouses de l’Hexagone.

Une parenthèse ludique dont l’esprit n’est pas toujours respecté à la lettre. Il en est donc du terrain de foot comme de tous les autres territoires de la République : il n’est guère imperméable à la violence. En exploitant les statistiques fournies par la Fédération française de football (FFF), l’OND, dont le travail sera rendu public aujourd’hui, permet de mettre des chiffres sur un phénomène pris très au sérieux.

Un phénomène non négligeable. Sur l’ensemble de la saison 2007-2008, 12 008 matchs à incidents ont été recensés. C’est beaucoup plus qu’en 2006-2007 où il y en avait eu 7 750. Toutefois, selon les auteurs du rapport, cette augmentation de près de 50 % est à relativiser et s’explique « pour partie par un meilleur recensement des matchs à incidents ». Ce chiffre brut de plus de 12 000 matchs problématiques doit toutefois être rapporté aux centaines de milliers de matchs disputés chaque année. Sur la saison 2007-2008, le pourcentage de matchs à incidents est donc de 18 pour mille.

Insultes et coups à parts égales. Les statistiques permettent de faire la distinction entre les différents types de dérapages qui émaillent une rencontre. Ainsi, en 2007-2008, 48,3 % des matchs à incidents ont été perturbés par des agressions verbales (injures et menaces) et 46,7 % par des agressions physiques (bousculades, coups, utilisation d’armes). Le nombre de matchs entachés d’incidents racistes est très faible (1,4 % des matchs à problèmes). Mais, là encore, les auteurs sont prudents : « on peut supposer que cela ne reflète pas la réalité des terrains », écrivent-ils. Par ailleurs, une analyse plus fine des données montre que le type d’agression subie varie en fonction des acteurs : 90 % des victimes de coups sont des joueurs tandis que les arbitres constituent 70 % des victimes d’injures ou de menaces.

Le point noir des 16-18 ans. Les jeunes joueurs sont surreprésentés dans les statistiques. Alors qu’ils ne représentent que 8,6 % de la population footballistique (féminines comprises), ils sont impliqués dans près de 17 % des matchs à incidents.

Quand la police entre sur le terrain. La proportion est très faible mais certains matchs nécessitent l’intervention des forces de l’ordre. Ce fut le cas à 121 reprises en 2007-2008. Parfois, la gravité ou la nature des incidents nécessite l’intervention des secours : 84 ambulances sollicitées sur cette même saison 2007-2008. En revanche, les taux de plaintes sont très faibles. Les victimes s’en remettent en priorité aux instances du foot amateur.


Voilà Jean Marc, le football continue à nous distiller "ses vertues éducatives", sur l'air des "valeurs universelles du sport" etc. Wink
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Serge
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MessagePosté le: Mar Aoû 18, 2009 9:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par le journal LIBERATION
Le fric malsain du foot européen

Par NOËL PONS, ALAIN LORET directeur de la Faculté des Sciences du sport de l’université de Rouen


Prévert l’affirmait, «Quand la morale fout le camp, le fric cavale derrière.» Cette maxime s’appliquerait-elle au foot-business ? A y regarder de près et considérant les 300 millions d’euros que le Real Madrid aura consacrés cette année à son recrutement, la question se pose.

La morale, d’abord. Acheter ou vendre un homme heurterait les consciences dans n’importe quel autre milieu que le sport professionnel. Imagine-t-on une entreprise vendre ses meilleurs cadres ? L’histoire est là pour nous rappeler que la valeur humaine ne doit pas être une valeur marchande. Le fric, ensuite. En ces temps de crise, acheter Ronaldo 94 millions est déjà choquant. Mais si cette transaction est réalisée par un club déjà fortement endetté, on peut conclure à une opération basée sur de la monnaie de singe. La référence au modèle économique qui a engendré la crise des subprimes vient donc à l’esprit. Deux vues antagonistes s’opposent en Europe sur l’endettement des clubs. En France, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) impose un équilibre budgétaire indépassable. Résultat : les clubs français de Ligue 1 ont dégagé un bénéfice en 2008. En Angleterre, en Italie et en Espagne, à l’inverse, il n’existe pas d’instance de régulation. L’endettement est alors abyssal.

Soyons clairs, nous ne cherchons pas ici à jouer les pourfendeurs du foot. Par contre, nous ne souhaitons pas qu’il se transforme en une économie de casino. Acheter à prix d’or les meilleurs joueurs crée une bulle spéculative totalement artificielle. Contrairement à ce qu’affirment certains, les montants annoncés pour les achats de Ronaldo, Kaká (67 millions), voire Benzema (35 millions) sont totalement hors marché. Les sommes engagées sont disproportionnées au regard des moyens dont disposent la majorité des acteurs du foot : les médias et les autres clubs, notamment. Un phénoménal déséquilibre est donc introduit (volontairement ?) dans le système. D’un côté, une poignée de clubs artificiellement très riches car capables d’accéder à certains financements, de l’autre, les acteurs sportifs secondaires ne survivant que parce leur présence est indispensable au développement des premiers. Véritables porteurs d’eau, exclusivement destinés à occuper le ventre mou des classements, ils n’existent que pour les mettre sportivement en valeur.

Quant aux médias du deuxième rideau, ne jouant pas dans la cour des grands networks télévisuels mondiaux, ils assistent effarés à l’envolée des coûts. Songeons que le seul transfert de Benzema, au Real équivaut… à tous les droits sportifs achetés en un an par la chaîne Sport +. Dans une économie mondiale en crise, personne ne pose la question de savoir qui dispose des fonds nécessaires pour de tels achats. Le système bancaire est-il vraiment en mesure de financer ces sommes colossales ?

On nous affirme que les financements devraient théoriquement être amortis par l’envolée des ventes de produits dérivés supposées accompagner ces joueurs emblématiques. Ce n’est pourtant pas gagné, cela exigera que les supporters décuplent leur consommation actuelle. Déjà frileuses et arguant de leur volonté de se recentrer sur leur cœur de métier, les banques ne manqueront pas de souligner ce point. Des fonds souverains et des fonds spéculatifs pourraient alors relayer le système bancaire défaillant. Mais, là encore, le doute surgit car leurs pratiques habituelles les conduiront à mettre la dette à la charge des clubs. Difficile, vu leur endettement.

Reste donc une hypothèse qui dérange. Des fonds douteux seraient, par contre, disponibles. On sait que l’économie criminelle organisée a correctement protégé ses avoirs en échappant, notamment, aux escroqueries «madoffiennes». Personne, sans doute, ne voudra croire que le foot pourrait intéresser l’argent sale. C’est oublier qu’après la guerre des Balkans, des fonds issus du trafic d’armes, de la drogue et de la prostitution ont alimenté un réseau de financement de certains clubs professionnels locaux. Le Groupe d’action financière (Gafi), organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment, vient d’ailleurs de rendre publique une étonnante étude montrant le côté attrayant du foot pour l’économie criminelle (1).

Reste une certitude, les sommes annoncées sont trop énormes pour ne pas être dangereuses pour l’économie du football européen. Si, d’où qu’ils viennent, les financements existent réellement, alors c’est une véritable «course à l’armement» qui est engagée. Elle laissera de nombreux clubs et de nombreux joueurs sur le bord de la route.

En générant une bulle économique totalement artificielle, la folie des plus grands crée une spirale inflationniste. La pression financière générera une autre pression, sportive celle-là, qui pourrait bien tétaniser les meilleurs joueurs sur le terrain. La qualité du jeu s’en ressentira immanquablement puisqu’ils chercheront alors moins à gagner qu’à ne pas perdre puisque la défaite sera mortelle financièrement.

Il faut donc injecter de la vertu dans l’économie du foot en bannissant l’endettement inconsidéré. Seul un mécanisme vertueux permettra de sauver les clubs qui, parce qu’ils sont bien gérés, ne sont pas les plus riches, c’est-à-dire les plus endettés. Ceux-là ne doivent pas être sanctionnés par le pseudo-marché qui est en train de naître sous la férule aventureuse des grands clubs qui jouent perso. On sait depuis Adam Smith que «l’aléa moral», qui s’accroît lorsque certaines entreprises favorisent leur développement au détriment des autres acteurs économiques, finit toujours par être contre-productif. Les clubs qui sont restés dans les clous de la bonne gestion (allemands et français, essentiellement) ne doivent pas disparaître parce que la fausse monnaie aura mangé la bonne.

(1) A télécharger, en anglais, sur www.fatf-gafi.org

Derniers ouvrages parus : Noël Pons, Arnaques, le manuel anti-fraude (Ed. CNRS 2009) et Alain Loret, le Sport de la République, la France face au défi olympique (Ed. Du Temps, 2008).

Wink
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MessagePosté le: Mar Aoû 25, 2009 6:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le football est une source inépuisable d'anecdotes diverses toutes plus croustillantes les unes que les autres, pour pruve cet article que j'ai trouvé sur le site: Marianne2.
Lisez le, je vous assure qu'il est très drôle...

Football:
la gueguerre des arbitres français


Antidote - Blogueur associé | Vendredi 21 Août 2009 à 17:01 |


Les arbitres de foot français sont plutôt mauvais: la preuve, ils n'ont pu diriger aucun match lors du dernier championnat d'Europe. Pour l'Antidote, il est temps que ça cesse. Il en appelle donc à Rama Yade. La nouvelle secrétaire d'Etat aux sports est, selon lui, la seule à pouvoir sauver l'arbitrage français de ses luttes internes.
Pour tous ceux qui suivent le football français et l’interminable feuilleton concernant son arbitrage, on croyait avoir touché le fond. Cet été, on est bien obligé d’en convenir : soit on ne l’avait pas touché, soit on creuse.

Il est absolument impératif que Madame Yade, toute nouvelle secrétaire d’Etat chargée des sports, se saisisse de ce dossier, et remette de l’ordre. Car ce n’est pas le président de la Fédération, Monsieur Escalettes, doté d’un charisme de bigorneau, qui semble en mesure de remettre l’église au milieu du village.

Cet été donc, l’arbitrage français est en guerre avec lui-même. La direction nationale de l’arbitrage (DNA) qui dépend directement de la Fédé ne supporte pas que la Ligue professionnelle, qui dépend aussi - quoi qu’elle en dise - de la Fédé, ait engagé comme conseiller un ancien arbitre, Monsieur Colombo. Ce dernier ne semble pas très apprécié de ses collègues mais, surtout, la majorité des arbitres et la DNA se demandent légitimement au nom de quoi la Ligue se mêle d’arbitrage.

Jusque là, on peut tout normalement défendre la DNA et les arbitres qui la soutiennent, lesquels déjà attaqués toutes les fins de semaine sur les médias par des consultants anciens arbitres qui arrondissent leur fins de mois en taillant leurs collègues en activité, ne supportent pas de voir, en sus, un des leurs venir concurrencer leur direction légitime. Sauf que.

Sauf que pour monter au cocotier, le singe doit avoir le cul propre. Et cet été, justement, la DNA s’est distinguée en inventant de toutes pièces un nouveau règlement, faisant de notre championnat national un îlot au milieu du monde du football. Elle a décidé de sanctionner toutes les mains dès lors que le bras est décollé du corps. Or, depuis la nuit des temps footeux, c’est le caractère volontaire qui doit motiver le coup de sifflet de l’arbitre. On invente ainsi un règlement franco-français - A propos, qu’en pense la FIFA ? - soi-disant pour sécuriser les arbitres alors qu’une telle action isolée ne peut ajouter, au contraire, que de l’insécurité supplémentaire.

Et puis, il y a le poids des guerres qui règnent depuis le départ, il y a quelques années, du bon Michel Vautrot. Celui-ci avait été jeté comme un malpropre pour avoir alerté sur le fait que certains arbitres n’avaient pas une conception totalement rigoureuse de l’éthique en acceptant notamment des cadeaux (des téléphones mobiles, en l’occurence) de la part de généreux, mais peu désintéressés, donateurs. Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté, chantait Guy Béart et donc, notre ancien sifflet fut remercié. On n’allait pas tarder à s’apercevoir que Vautrot avait raison puisque l’un des arbitres visés fut, quelques temps plus tard, interdit de tout arbitrage dans les compétitions européennes pour avoir traficoté ses notes en entrant illégalement sur le réseau informatique de l’Union européenne de football. Malgré cela, ce monsieur arbitre toujours dans notre championnat sans que la Ligue ni la DNA n’y voient problème. Il n’est pas évident que les joueurs et les dirigeants respectent les arbitres quand on a connaissance de ce genre de fait.

Pendant quelques années, on eut donc droit à une guerre entre les Pro-Vautrot et les Antis. On en a trouvé parmi les arbitres en activité mais aussi parmi les consultants télé évoqués plus haut et surtout parmi les contrôleurs, chargés de noter l’arbitre de chaque match. Quand un référé du clan A sait qu’il est noté par un contrôleur du clan B et, de surcroît, taillé en pièce par un consultant du clan B, cela n’aide pas à sa sérénité sur le terrain. Et des notes attribuées par le contrôleur dépendent le maintien l’année suivante en Ligue 1 de l’arbitre en question. D’ailleurs, l’un d’entre eux, fort médiatique, se bat toujours pour sa réintégration par les moyens judiciaires, convaincu qu’il est d’avoir été saqué « sur la gueule ».

Aujourd’hui, il n’y a plus ces deux clans-là. Vautrot est oublié. Mais il semble que d’autres aient pris la place et que cela continue de nuire à l’arbitrage national. L’ingérence de la Ligue pro, les résultats pitoyables de nos arbitres au niveau international puisqu’aucun d’entre eux n’a pu diriger de match du dernier championnat d’Europe, les polémiques incessantes des présidents de club, à l’instar de l’insupportable Aulas, qui se croient tout permis et mettent une pression insensée sur l’homme en noir, tout cela réclame une intervention urgente des autorités de tutelle et donc de la ministre chargée des sports.

Il est temps que Madame Yade, qui semble avoir du caractère, remette de l’ordre dans tout cela et fasse si nécessaire un ménage musclé.

1) Celui-ci semble plus doué pour étaler des convictions partisanes, puisqu’au soir d’une déculottée de notre sélection nationale contre les Pays-Bas, il avait déclaré aux journalistes que « ce n’était pas grave si l’on comparait à ce qui venait de se passer en Irlande ». Les Irlandais venaient de rejeter le Traité de Lisbonne.
2) Lequel a deux qualités : celui d’avoir été longtemps notre meilleur arbitre, sélectionné pour les championnats d’Europe et les coupes du Monde mais aussi d’être un Franc-Comtois, comme votre serviteur.
3) Sur les ordinateurs lyonnais figurerait une base de données sur tous les sifflets français, leurs erreurs, les contentieux avec le club, qui servent à rappeler à l’arbitre, avant chaque match, qu’il est sous surveillance et qu’il doit faire attention
.


Même leurs arbitres sont... Particuliers Wink
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MessagePosté le: Mar Oct 06, 2009 8:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La violence dans le football, et plus particulièrement chez les supporters...


http://www.france-info.com/chroniques-dossier-du-jour-2009-09-30-que-faire-contre-la-violence-chez-les-supporters-de-foot-349900-81-185.html

écoutez donc!! Wink
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MessagePosté le: Ven Oct 09, 2009 10:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ne tremblez pas l'équipe de France de football sera qualifiée pour la coupe du Monde... Crying or Very sad

http://www.rue89.com/2009/10/09/mondial-2010-la-france-repechee-par-la-fifa

Sortez les jours où les rencontres seront retransmises, il y aura de la place au restaurant, au spectacle!! Wink
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aymeric
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MessagePosté le: Sam Oct 10, 2009 8:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

On a toujours eu du mal à se qualifier, au meme titre que l'argentine et toutes ces grandes équipes.

Et puis si on y va pas, domenech sera viré plus vite et pourra préparer au mieux son mariage, enfin, si elle veut toujours Wink
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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 7:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"...On a toujours eu du mal à se qualifier..."

L'équipe de France tu veux dire?

Mais si tu as écouté le discours volontairement convenu des journalistes, tu remarqueras:
- Il n'est plus question de calomnier l'entraîneur.
- Cette équipe qui a été décriée c'est retrouvée hissée aux nues par les médias.
- Le suspense est entretenu pour nous tenir en haleine...

Pour ce qui est de sa vie privée, elle a eu une forte influence, puisque elle a marqué la fin des sélections de Robert Pirès en équipe nationale. Tu sais pourquoi j'espère? Wink
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MessagePosté le: Mer Oct 14, 2009 8:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je m'en doutais que l'on allait arriver à etre les premiers supporters de cette équipe pour les barrages.

Par contre PIRES en a gros sur la patate, il a dit que c'était un très mauvais entraineur.

Trop de polémique et d'histoires pour ce sport mais j'attends de voir cette coupe du monde qui va etre très passionnant surtout pour nous Wink

Raymond qui en prends plein la gueule, Kombouaré qui veut mettre des claques dans la gueule à l'entraineur de Lorient, un supporter de toulouse décédé, des dirigeants incompétents, des arbitres pas à la hauteur, des transferts inimaginables, des insultes, un championnat plus que médiocre sans but, bref, on est mal barré non ?

J'ai cru comprendre qu'il n'y a pas si longtemps que ça le rugby voulait imiter le foot ( bagarre, insultes...) mais j'étais parti très loin en vacances j'ai pas vu Wink :
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MessagePosté le: Mer Oct 14, 2009 10:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"..Je m'en doutais que l'on allait arriver à etre les premiers supporters de cette équipe pour les barrages. .."

Sans moi...

Salaire moyen d'un footballeur évoluant en première division:
51000 euros mensuel.
Voir des millionnaires faire du sport...


Les bagarres sont déjà à l'ordre du jour au rugby, et ça sans vouloir "imiter" le football.
Salaire moyen d'un joueur du Top 14: 4000/5000 euros mensuel. Avant de rattraper le football...
Le rugby a moins de licenciés que le basket par exemple, mais un plus fort réseau d'influence.
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aymeric
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MessagePosté le: Jeu Oct 15, 2009 9:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Donc tu regardes pas non plus le tennis, la formule 1, le golf, parce que là aussi ils gagnent des millions.

J' ose espérer que si la france rencontre l'italie en demi finale de la coupe du monde tu ne sera pas pour les ritals, mais de la façon dont tu présentes les choses je n'en suis pas si certain.

Supporter une autre équipe que la france...

sans moi...
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MessagePosté le: Ven Oct 16, 2009 9:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Exact, je ne regarde pas... Crying or Very sad
De plus ces personnes qui font partie de "l'équipe de France" sont pour la plupart résidents étrangers pour des raisons fiscales.
Ils sont prêts à représenter un pays à partir du moment où il y a de l'argent à gagner... Le football, le tennis, le golf, la formule 1 en sont des exemples les plus criants.

"J' ose espérer que si la france rencontre l'italie en demi finale de la coupe du monde tu ne sera pas pour les ritals, mais de la façon dont tu présentes les choses je n'en suis pas si certain..."



Merci d'avoir d'avoir répondu à mes propos, tu en es la meilleure illustration...

- La France comme tu la désignes sans majuscule ne se résume pas à une équipe de football.
- J'ai plus d'admiration pour Pierre Gilles De Gennes, que pour des types qui jouent au football...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Gilles_de_Gennes

- L'Italie comme tu la désignes aussi sans majuscule ne se résume pas au nom dont tu affubles les Italiens.
- Supporter le football c'est faire partie du troupeau...
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MessagePosté le: Ven Oct 16, 2009 9:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par le site BAKCHICH INFO.COM

Dossiers noirs du PSG : la justice zappe Canal

vendredi 16 octobre par Xavier Monnier


Le réquisitoire du parquet sur les transferts frauduleux du PSG sont sévères. Étrangement, l’état-major de son actionnaire principal est épargné. Explications.

Deux cent vingt pages de jolis tableaux, des organigrammes à n’en plus finir et un empilement de noms. Pas de doute, le parquet a bossé avant de rendre, le 4 septembre dernier, son réquisitoire définitif dans l’ instruction des transferts frauduleux du PSG entre 1998 et 2003. Du faux et de l’usage de faux, de l’exercice illégal d’agent de joueur, des dissimulations de salaires et des transferts surévalués. Et le renvoi en correctionnelle de dix-sept personnes mises en examen préconisé. "Du travail de moine copiste", commente même un avocat d’une des parties.
La valse des fraudes a commencé avec Ronaldhino

Sans rature…mais pas sans oubli. Ainsi Sport +, filiale controversée de Canal +, le PSG l’était aussi à l’époque, n’est quasiment pas citée dans le réquisitoire du parquet. Curieux. Deux petites pages seulement dans le document que Bakchich s’est procuré. Sport + fut fondé après " une réunion, à l’initiative de Pierre Lescure (à l’époque patron de la chaîne cryptée, NDLR)(…), portant sur le recrutement de ce joueur [1] via Sport + et l’exploitation des droits à l’image du joueur", lit-on dans le réquisitoire. Une boite sous contrôle d’un directoire où l’on retrouve, outre Pierre Lescure, le gratin de Canal : Bruno Thibaudeau, Denis Olivennes et Laurent Perpère. Transferts de joueurs et droits sportifs, donc. C’est ce qu’on appelle un mélange des genres. D’autant que l’affectation desdits droits semble un brin suspecte. Selon Jérôme Valcke, alors directeur exécutif de Sport +, les clubs s’étaient servi de ces droits "pour financer une partie des salaires ou des transferts en les défiscalisant". Plus précisément, les clubs ont fait disparaître "ces charges de salaire en faisant prendre en compte tout ou partie des droits d’images par une tierce partie qui pouvait être soit un partenaire commercial du club, soit une société ad hoc", a aimablement raconté Valcke, auditionné le 16 mai 2005.. Bref, des salaires déguisés via des sociétés amis, à l’instar de Sport +…ou de Nike France, "qui achetait les droits à Sport +".
- JPG - 86.4 ko
Pakman©

En somme, la filiale de Canal a servi à gonfler les salaires des joueurs et à les défiscaliser, sans que le parquet trouve à y redire…Alors que ce sont les motifs avancés pour renvoyer en correctionnelle la plupart des mis en examen. Notamment les société PSG et Nike, ou les anciens présidents du club parisien Francis Graille et Laurent Perpère !

L’autre charrette de mis en examen est pleine d’agents de joueurs, soupçonnés peu ou prou des même délits. Sans grands noms français (voir encadré). Ou de pseudo agents, accusés, ô hérésie, d’exercice illégal de la profession … Une petite entorse à la loi à laquelle a également goûté Sport +. Notamment à l’occasion du rocambolesque transfert de Dill. On est à l’été 2001. Acheté au Brésil via deux sociétés amies, puis revendu à l’OM où Tapie a fait son come back, le joueur est fissa retransféré vers le Servette de Genève. Le tout en moins d’un mois. Et sans bénéfice.

Sport +« a mis en place une chaîne de faux documents afin de vendre Dill à l’OM puis de le transférer au Servette », jugent les enquêteurs de la brigade financière qui ont traité le dossier. Ils se sont tout de même demandé pourquoi Sport + avait accepté de récupérer et de revendre le joueur aussi vite, pour le même prix soit 4,116 million d’euros.
Tapie avait de bons arguments pour faire céder le PSG

L’histoire est en fait assez simple. L’OM réalise très vite que Dill était une « chèvre ». Et veut qu’on lui reprenne. Tapie a des arguments convaincants. Il a « mis en garde Canal + sur la publicité qu’il pourrait faire dans les médias sur le rôle de Sport + dans le transfert » a expliqué Jérôme Valcke. L’argument, relayé « par une note manuscrite de Valcke à Lescure », a fait mouche. Mais n’a pas convaincu le parquet. Reste à le tester sur le juge Van Ruymbeke, en charge du dossier et ultime décisionnaire sur le choix des personnes à renvoyer au procès. Une occasion en or de faire mentir les mauvaises langues qui l’ont affublé du sympathique sobriquet de "Vaine recherche"…
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MessagePosté le: Ven Oct 16, 2009 9:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par le site BAKCHICHINFO.COM

Soldats de fortune et misère du football

mercenariat / samedi 8 août par Jérôme Latta

Comment aimer encore un club quand plus rien ne le représente – surtout pas des joueurs prêts à embrasser n’importe quel écusson ? L’analyse des Cahiers du football.

Ce sont peut-être les deux transferts les plus marquants de l’intersaison de la Ligue 1, si l’on veut bien adopter un point de vue franco-français et ne pas s’en tenir au seul angle sportif. En rejoignant respectivement l’Olympique lyonnais et l’Olympique de Marseille, Bafetimbi Gomis et Gabriel Heinze ne peuvent en effet laisser indifférents les supporters stéphanois et parisiens. Les premiers voient partir chez le rival régional un espoir majeur du club, formé localement, les seconds arriver chez le rival national rien moins qu’un des joueurs les plus emblématiques de leur histoire récente.
Liberté de circulation

Il ne s’agit pas ici de valider lesdites rivalités, souvent dénoncées sur ces pages comme absurdes – voire fabriquées de toutes pièces pour l’axe PSG-OM – et comme ferment de comportements imbéciles. Il ne s’agit pas non plus d’ignorer que ces recrutements si spécialement connotés ne sont absolument pas des précédents. Il n’en reste pas moins que ces deux transferts témoignent du cynisme tranquille avec lequel joueurs et dirigeants orchestrent la carrière des premiers : en se contrefoutant totalement des sentiments des supporters et – en réalité – de ce qui fait l’identité d’un club. Pour les amoureux des clubs concernés, il y a des difficultés légitimes à comprendre que l’offre d’employeurs ne soit pas assez large pour que certains footballeurs évitent, par décence, une ou deux destinations particulières [1]. Des difficultés, aussi, à régurgiter la couleuvre des grandes déclarations d’amour passées…

Quelle que soit la distance critique que l’on puisse mettre entre soi et sa passion, comment être indifférent à ces petites trahisons, aussi banales soient-elles devenues ? Faut-il affecter d’aimer tant le jeu et la compétition que l’on parvient à faire abstraction de tout le reste ? Comment survivre à un écœurement qui ne peut se résumer à un dépit sentimental ? Comment avoir l’amour du maillot quand ceux qui le portent n’abritent plus aucun sentiment sous le polyamide – au point qu’on devrait impitoyablement entarter ceux qui empoignent ou embrassent l’écusson après avoir marqué un but. En une question comme en cent : comment aimer encore un club quand plus rien ne le représente ?
Recrutement obligatoire

Ces cas de figure ne sont en définitive que les symptômes les plus patents de ce qu’a engendré le mercenariat des joueurs, phénomène ancien mais qui a atteint un stade de développement inédit au cours des dernières années [2]. On a d’ailleurs tort d’imputer aux joueurs la responsabilité quasi-exclusive de cette évolution, tant chacun y trouve son compte [3]. Pour les journalistes, il y a là une véritable manne, consistant à agiter les fantasmes, les spéculations et les informations invérifiables, et qui permet de noircir des pages en période creuse. Les médias spécialisés tancent les clubs dont le recrutement n’a pas été spectaculaire, comme si c’était la quantité qui comptait [4]. Cela fait ainsi bien longtemps que, pour une majorité de supporters parfaitement conditionnés par le grand cirque du mercato, un club digne de ce nom doit recruter à tour de bras : que la saison précédente ait été bonne ou pas, il faut des noms. La valeur future de l’équipe semble ne devoir dépendre que de la qualité des recrues…

Sportivement, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, mais les dirigeants passent leur temps à prendre le risque des « deux tu l’auras », et ainsi à décaisser des moins-values sportives après avoir encaissé des plus-values financières. Voilà pour la partie émergée. Mais il faudrait être complètement naïf pour ne pas comprendre que la logique sportive s’incline avant tout devant le besoin de générer toujours plus de mouvements de joueurs, qui sont autant de mouvements de fonds nourrissant grassement les intermédiaires – déclarés ou occultes – qui prospèrent sur ce terreau [5].
Méconnaissables

Le football ne se déroule alors pas tant sur les terrains que sur le marché des joueurs, devenu une énorme place financière où chacun boursicote et spécule à court terme, le jeu lui-même devenant aussi accessoire que dans les jeux vidéo de management. Le turnover permanent des joueurs semble donc devoir perdurer [6], et avec lui la conception d’un sport de plus en plus privé de ses dimensions identitaires. De fait, il est devenu impensable d’identifier durablement un club à une équipe, c’est-à-dire à un effectif un tant soit peu durable : en deux saisons, la plupart des onze-type sont profondément remaniés. Les équipes deviennent proprement méconnaissables pour leurs propres supporters. Que reste-t-il en guise de point d’ancrage, dans quoi peut encore s’enraciner ces sociétés anonymes, sachant que le turnover des entraîneurs et des dirigeants est devenu aussi frénétique que celui des joueurs ?

Tandis que les styles de jeux deviennent aussi hypothétiques et éphémères que les staffs techniques, même les maillots sont réinventés (quand ce ne sont pas les blasons – devenus logos) et l’on n’a plus le droit d’aimer le béton parfois défraîchi mais empreint d’histoire de nos stades, puisqu’on nous dit qu’ils sont obsolètes, qu’ils faut les détruire pour les reconstruire en moyenne banlieue et les rebaptiser du patronyme d’une société du CAC 40.

La question, ancienne, reste posée : jusqu’où le football professionnel peut aller dans la généralisation du mercenariat, sans finir par solder ce qui est à la racine de sa popularité : le patrimoine historique des clubs, les sentiments d’appartenance qu’ils arrivent à susciter ? Mais peut-être a-t-on déjà basculé dans un tout autre régime. Le mercato d’hiver, la prolifération des prêts, les piges de stars comme Beckham, les politiques « galactiques » ou encore les joueurs qui appartiennent à des sociétés témoignent de cette philosophie du casting qui pour effet de stariser les footballeurs au détriment des équipes. Le football est de plus en plus modelé par un marketing de masse qui n’a pas nui, jusqu’à présent, à son rayonnement culturel et économique. Tant que les gamins ne sont pas trop contrariés de devoir décoller les vignettes de leurs albums Panini et que les changements de casaque façon Gomis ou Heinze ne choquent pas plus que ça, on peut encore avancer en direction d’un football résolument désincarné.


J'ai volontairement souligné cette citation ... Crying or Very sad
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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2009 1:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par Courrier International
Le football et le spectre de la guerre

En Serbie et en Croatie, ce ne sont plus les bagarres mais les morts qu’on dénombre en marge des matchs de football. Hooliganisme classique ? Non, encore et toujours la guerre, s’alarme un journal croate.

14.10.2009 | Branko Mijic | Novi List

Le 17 septembre, peu avant le match Belgrade-Toulouse, une quinzaine de Serbes armés de barres de fer et de battes de base-ball se sont attaqués à un groupe de Toulousains qui avaient pris l’habitude de se retrouver dans un bar du centre de Belgrade. Les Français se sont enfuis, sauf trois d’entre eux qui ont été blessés, notamment Brice Taton. Emmené à l’hôpital dans le coma, celui-ci a succombé à ses blessures douze jours plus tard.

Un jeune supporter bosniaque tué à Siroki Brijeg, en marge d’une rencontre opposant Siroki au Football Club de Sarajevo [deux équipes supportées respectivement par les Croates et les Musulmans du pays]. Un jeune Français qui succombe à ses blessures à Belgrade après avoir été agressé par des hooligans serbes à l’occasion du match opposant le Toulouse Football Club au Partizan de Belgrade. La police de Timisoara qui arrête près de 160 personnes après une violente bagarre opposant “ultras” de Belgrade et de Zagreb… En l’espace d’une semaine, le foot a quitté les terrains de sport et envahi les pages des faits divers, devenant le principal sujet politique dans l’espace ex-yougoslave.

On ne signale plus les visages ensanglantés et les nez cassés : désormais, on compte les morts et les blessés graves. Les journaux télévisés s’ouvrent sur ces images, comme lors de la dernière guerre. Les acteurs sont les mêmes qu’alors : les Croates, les Serbes et les Musulmans. S’agit-il d’une ­poignée de hooligans, comme partout dans le monde, ou de quelque chose de beaucoup plus grave ? La guerre qui a ravagé l’ex-Yougoslavie a-t-elle jamais cessé ? Ici, les armes se sont tues, mais elles n’ont pas disparu. Les treillis ont été remplacés par les écharpes des Hodre Zla [les “hordes du mal”, ultras de Sarajevo], des Grobari [les “fossoyeurs”, du Partizan de Belgrade], des Delije [“héros” de l’Etoile rouge] ou des Bad Blue Boys, du Dinamo de Zagreb.

“La lutte contre la violence est notre priorité”, a déclaré le président serbe, Boris Tadic, en allumant une bougie en mémoire du supporter toulousain Brice Taton. “Aujourd’hui, cette lutte est plus importante que l’intégration européenne ou que toute autre question en ­Serbie. Je vois un lien entre cette violence et celle des années 1990 qui a produit des crimes insupportables dans l’espace de l’ex-Yougoslavie”, a-t-il poursuivi. Car ce n’est pas le fait de soutenir un club de foot que le jeune Français a payé de sa vie : il a été châtié en tant qu’“ennemi”, responsable du bombardement de l’OTAN [contre la Serbie en 1999], bien qu’il n’y soit pour rien.

Ce qui se passe dans les Balkans sous le prétexte du foot et du soutien aux clubs locaux a peu de choses à voir avec le phénomène des hooligans ailleurs en Europe, phénomène que l’on combat, comme en Grande-­Bretagne, par des méthodes qui ont fait leurs preuves. Chez nous, plus la répression est sévère, plus la violence grandit. Qui plus est, elle franchit les frontières. Aujourd’hui, les clubs de supporters des deux équipes croates ennemies, Dinamo de Zagreb et Hajduk de Split, s’arrangent pour orga­niser des “embuscades” sur les routes qui mènent aux rencontres de leurs équipes partout en Europe. Et, si en Croatie il n’y a pas encore de morts, ce n’est qu’une question de temps.

Après le scandale international provoqué par la mort de Brice Taton, la Serbie a annoncé une grande action contre la violence dans les stades, à l’image de l’opération Sablja [“sabre”], lancée après l’assassinat du Premier ministre Zoran Djindjic [en mars 2003], qui a servi à éliminer les chefs de la mafia locale. En Bosnie-Herzégovine, où l’Etat existe à peine, la rue menace de prendre le pouvoir, ce qui laisse présager un conflit permanent aux conséquences effroyables.

Cependant, la solution à tout ce qui se passe aujourd’hui avant et après les matchs de foot ne se trouve ni dans le sport ni dans l’action de la police. Le philosophe Ugo Vlaisavljevic, de Sarajevo, a récemment suscité une vive polémique avec un texte intitulé “La guerre comme principal événement culturel”, dans lequel il affirme : “La spécificité de l’expérience locale de la guerre réside dans le fait que, après la guerre, la politique continue à vivre de la guerre. J’affirme que nous vivons de manière permanente sous le régime des politiques de la guerre. En produisant constamment des ennemis, celles-ci ne peuvent apporter la pacification. Lorsqu’on parle aujourd’hui, en Bosnie-Herzégovine, de la nécessité de la réconciliation, on oublie que ceux qui sont censés nous réconcilier sont issus de la guerre. Par conséquent, ils établissent leur politique, leur identité et leur vision de la réalité sur l’expérience de la guerre. Pour eux, la réconciliation signifie l’autodestruction.”



La fête continue... Crying or Very sad
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MessagePosté le: Lun Nov 02, 2009 11:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Spécial dédicace pour toi Jean Marc, il semble que le "dérapage" soit une affaire de famille...

http://sports.orange.fr/orange/infos/football/200945/nicollin-risque-gros_251793.html
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MessagePosté le: Lun Nov 02, 2009 11:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La suite... Et pas la fin...

Article publié par RUE 89

Nicolin à la « tarlouze » : « On n'est pas des gonzesses »
Par Gildas Ngare



Après l'affaire Paris foot gay-Créteil Bébel, la polémique se déplace à Montpellier. Pour Louis Nicolin, tumultueux président du club local, le capitaine auxerrois Benoît Pedretti est une « petite tarlouze ». Non content de la défaite de son club à Auxerre (2-1) samedi soir, Nicolin, rendu célèbre par de précédents dérapages homophobes, ne s'est pas privé d'ajouter la polémique à la déception.

Interrogé par Canal + à l'issue du match, le président de Montpellier, qui n'a pas digéré l'expulsion de Tino Costa pour deux fautes sur Pedretti, se lâche :

« Pedretti a tout commandé sur le terrain. Celui-là, quand il va venir à la Mosson, on va s'en occuper. Lui c'est une petite tarlouze. » (Voir la vidéo)


Dimanche, le Collectif contre l'homophobie dénonce ces dérives et demande à la Ligue de football professionnelle des sanctions à l'encontre du récidiviste. Lundi matin, on apprenait dans les colonnes de l'Equipe que Louis Nicolin se serait excusé par téléphone auprès de l'intéressé. A sa manière :

« On a le droit de s'exprimer à la fin d'un match, ce que j'ai dit ne regarde que moi, Benoît Pedretti et Jean Fernandez. On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses. »

Si, pour Pedretti, « l'affaire est close », le Montpelliérain devra s'en expliquer devant le Conseil national d'éthique le 16 novembre. D'autant qu'il n'en est pas à son coup d'essai.
« On n'a jamais sucé de Marseillais »

Louis Nicolin est en effet connu dans le milieu du football français comme une personnalité volcanique. Pas plus tard que le 30 août dernier, il s'est illustré sur RMC radio en déclarant :

« Ils m'ont fait rire [les supporters niçois] à nous dire qu'on était des suceurs de Marseillais. Mais on n'a jamais sucé de Marseillais. D'ailleurs, si on peut les niquer, je serais heureux »

Le 25 mai 2007, à l'issu du matche Grenoble-Motpellier, il livre ses impressions au cours d'une conférence de presse. Selon les journalistes présents, il ponctue alors toutes ses phrases d'injures homophobes : « Cette bande de pédés », « des pédés ».

En octobre de la même année, il est condamné dans l'affaire des transferts illégaux de joueurs de Marseille. Ce qui n'affecte guère son sens de la répartie. Lorsqu'on lui demande son sentiment sur cette sombre histoire, il déclare :

« Je m'en bas les couilles complet s'ils m'ont monté en première division hein ! Bien sûr s'ils vendaient de la drogue ou violaient les petites filles, ça m'emmerderait ; ça, j'accepterais pas. »

Toujours très chic en avril 2007, dans Midi-Libre :

« Mes joueurs, je les paie plus cher que mes maîtresses. Et mes maîtresses au moins, elles me régalent la chique ».

Et le style fait école. En 2006, la commission de discipline de la Ligue avait infligé à son club une amende de 750 000 euros pour des débordements survenus lors du match contre Marseille. La ligue s'insurgeait contre la présence d'une banderole homophobe des supporters montpelliérains.

Conclusion du porte parole du Paris Football Gay (PFG), qui ne cesse de réclamer des sanctions à l'encontre de Louis Nicolin : « A combien de déclarations à caractère homophobe un club de l'élite française a-t-il droit ? »


Wink Wink
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MessagePosté le: Mar Nov 03, 2009 10:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Serge

Je suis tout à fait d'accord : même si Nicolin, sous ses apparences de gros ours indomptable est en réalité un bienfaiteur du sport local (peu de personnes en ont conscience mais les Montpelliérains le savent bien) son language est complètement déplacé et innaceptable. Ce n'est pas un exemple à monter, ni pour les sportifs et les jeunes en particulier, ni pour les citoyens en général.

@ beintôt
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MessagePosté le: Mar Nov 03, 2009 1:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je savais que le sujet te ferait réagir. Je connaissais ton "affection" pour " le bienfaiteur du sport Montpelliérain".

Au delà de la personne qui tient les propos ce que je veux souligner à nouveau, c'est qu'il existe une sorte d'impunité au football.
En effet, la phrase très explicite de Monsieur Louis Nicolin est révélatrice des us et coutumes chez les footballeurs... Il n'est pas le premier à déraper.
Mais au football, il semble que l'on puisse tenir de tels propos, sans que cela prête trop à conséquence. Passée la première émotion provoquée, les quelques commentaires des uns et des autres pour prendre des distances face à de telles paroles. La vie continue à s'écouler calmement jusqu'au prochain débordement...
De façon plus générale le football est comme d'habitude, une sorte d'exutoire où les individus laissent parler les frustrations!!!
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MessagePosté le: Mer Nov 04, 2009 10:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Après, on peut aussi se poser la question de savoir qu'est ce qui est le plus "formateur" et "exemplaire" pour les jeunes : entendre "taffiole" dans la bouche d'un président de club sportif ou entendre "pauvre con" dans la bouche d'un autre président... On ne manquera pas de remarquer que, dans un cas comme dans l'autre, l'impunité est de mise Wink

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MessagePosté le: Mer Nov 04, 2009 2:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je leur trouve beaucoup de points communs... Wink
L'impunité est un est un, mais aussi un côté matamore.. Avec une utilisation de la communication: occuper l'espace médiatique...
De plus Monsieur Nicolin est dans une région où me semble-t-il le Président n'a rien à lui envier...
Pour ce qui est de la formation des jeunes, nous dirons qu'il s'agit d'une autre histoire.
Pour l'exemplarité, je trouve au contraire qu'il s'agit d'une bonne leçon: être un puissant n'empêche pas d'être un ... Wink
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MessagePosté le: Mer Nov 04, 2009 4:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

http://dopage.over-blog.org/

A lire...
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MessagePosté le: Ven Nov 06, 2009 2:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour le lien Sergio

Tout à fait d'acord avec toi. J'ai effectivement rencontré pas mal de mes "idoles" dans le passé, que ce soit dans le sport (grands champions internationaux) ou bien dans la musique (musiciens de renommée mondiale), et il m'est arrivé parfois d'être sévèrement déçu... Le talent ou la réussite n'excluent donc en rien la... connerie ! (n'ayons pas peur des mots, il paraît que l'administrateur du forum le permet Wink)

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MessagePosté le: Sam Nov 07, 2009 3:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me souviens du concert que David Bowie avait donné à l'hippodrome de Longchamp (album Let's dance) j'étais un inconditionnel à l'époque: une heure trente de spectacle un rappel et basta. Je ne l'ai plus regardé de la même façon... Crying or Very sad
Mais je digresse, le seul talent que je reconnais à Monsieur le Président du club de football de Montpellier c'est la gestion de son entreprise de ramassage d'ordures ménagères.
Pour le reste, il s'est payé une danseuse (un club de football) et y vit par procuration... Wink
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MessagePosté le: Lun Nov 09, 2009 8:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il a bien d'autres talents, notamment dans le domaine du soutien aux clubs et sportifs locaux, même ceux non professionnels dont il n'est pas le président et même sans les feux des projecteurs et des médias Wink

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MessagePosté le: Mar Nov 10, 2009 10:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je souhaite pour lui qu'il aie une "vie cachée" qui soit différente de celle qu'il laisse voir.
Crying or Very sad

Mais la question qui peut-être posée est la suivante:

Est-il nécessaire de s'afficher comme il le fait?
Doit-il prouver qu'il est un "vrai passionné" de football et donc amateur de propos aussi "subtils"? Wink
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MessagePosté le: Jeu Nov 19, 2009 4:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici une bonne vidéo sur la situation... Mieux vaut en rire...

http://www.youtube.com/watch?v=GmmtEKyWBBs
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MessagePosté le: Jeu Nov 19, 2009 11:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

EXCELLENT !!

Very Happy
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MessagePosté le: Sam Nov 28, 2009 8:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un autre exemple de l'utilisation du football: le match Egypte Algérie. Ou comment les deux pays ont mis en scène leurs équipes respectives.
Avec de belles paroles et des discours qui mettent en avant le sentiment nationaliste.
Un battage médiatique qui ne parle plus que de cela. Si vous avez regardé les chaines de télévision des deux pays (merci Internet)
"Du pain et des jeux", l'illustration parfaite de comment on peut l'espace d'un instant donner du "rêve" aux individus et leur faire oublier leur situation...
Je suis toujours admiratif de l'énergie mise en place pour cela. Sans doute plus facile que de résoudre des problèmes économiques Wink
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MessagePosté le: Mar Déc 08, 2009 4:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par RUE89.


Opération mains-sales dans le foot espagnol

Par Thibaud Leplat | So Foot | 07/12/2009 | 18H10

L'orage gronde sur le football espagnol. Depuis des siècles, on savait certains matchs façonnés par les mains de présidents berlusconesques (Lorenzo Sanz au Real, Jesus Gíl à l'Atletico). La nouveauté cette année c'est que maintenant, en plus de vous faire acheter et de jouer le match quand même, vous pouvez parier sur votre propre défaite. Une seule condition : changer de nom. Bienvenue dans la triche 2.0.

Le 13 juin dernier, l'UD Las Palmas et le Rayo Vallecano se rencontrent pour la dernière journée de championnat de D2 espagnole. Le club des Iles Canaries a besoin d'un point pour sauver sa tête. Le Rayo, lui, ne veut prendre aucun but pour assurer à son gardien le titre de meilleur portier de deuxième division. Résultat : 0-0. Tout le monde est content, sauf l'UEFA.

Certains joueurs ont parié en leur nom propre

Des paris suspects ont été réalisés depuis plusieurs centres de la banlieue de Madrid. L'ESSA, association de maisons de pari en ligne, est chargée de la surveillance des paris. Elle alerte l'UEFA. L'instance européenne compare alors le listing des parieurs avec celui des licenciés fédéraux de la quatrième à la première division espagnole. Sept noms sont retrouvés.

Mais selon certains, ce serait plus de 200 joueurs qui seraient concernés par ces listings. Les plus nigauds se sont faits avoir en pariant en leur nom propre. Les 193 autres, masqués par d'autres patronymes, rasent les murs en espérant que les paratonnerres fonctionneront bien.

C'est qu'en ce moment en Espagne, malgré le soleil, l'air est lourd. Des conseils municipaux entiers démissionnent (Santa Coloma), des présidents de communautés autonomes sont chahutés (Camps à Valence) et des maires en exercice mis en examen pour meurtre de leurs prédécesseurs (Palop, région d'Alicante). Tous ont trempé dans des affaires de corruption qui fleurent bon l'Italie des année 90. La bulle immobilière a éclaté dans une odeur de fumier. C'est au tour du football de ramasser.

En Espagne, on était jusque-là habitué aux petits arrangements en famille et aux mains volontaires dans la surface pour quelques mallettes garnies. Jesuli, à l'époque joueur du Tenerife, avouait alors dans une conversation téléphonique, enregistrée et publiée par El Mundo, avoir reçu 7000 euros pour se laisser perdre contre Malaga le 15 juin 2008.

Malaga monta en première division grâce à une main dans la surface de Borja, défenseur du Tenerife. De la gruge à l'ancienne made in Fernando Sanz, président du Malaga et fils de Lorenzo Sanz. On en aurait presque la larme à l'œil.

Le Tchernobyl du football
Sauf que le marché des paris en ligne représente déjà 75 millions d'euros après à peine un an et demi de légalisation en Espagne. Certaines projections prévoient même d'atteindre 450 millions d'euros pour 2012. Quatre des cinq premières équipes de la Liga ont vendu leur maillot à des maisons de pari en ligne (Real Madrid, Sevilla, Valence, Deportivo) pour des contrats pouvant aller jusqu'à 30 millions d'euros pour le maillot du Real.

Certains clubs (Real, Barça) ont pris soin de bien nourrir la poule aux œufs d'or en prévoyant dans les contrats avec leurs joueurs des clauses empêchant les « conflits d'intérêts ». Mais ces réglementations ne sont pas généralisées et les sociétés opèrent depuis l'étranger (Gibraltar, Malte). Pire, la loi espagnole ne prévoit aucun organisme de régulation du marché pour l'instant. Au royaume des aveugles, les ophtalmos sont milliardaires.

Peter Limacher, commissaire de l'UEFA anti-corruption, l'avait promis le 20 novembre dernier à Bochum. 200 matchs étaient alors suspectés dans différents championnats de seconde zone : « c'est le plus grand scandale de l'histoire du football ». Peter Limacher vient d'annoncer l'explosion de Tchernobyl. Il n'en reste pas là « ce n'est que la pointe de l'iceberg » avait-il ajouté.

Après la Bundesliga, la Liga est le second « grand » championnat touché par les scandales des paris en ligne. La France s'apprête à les
réglementer. Et à arrêter le nuage à la frontière ?

Ah les joueurs de football...
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MessagePosté le: Mar Déc 15, 2009 10:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par Bakchichinfo.com

L’intrigant parcours du président Escalettes

par Woodward et Newton



[b]Jean-Pierre Escallettes, le président de la fédération française de football, doit être réélu aujourd’hui 13 décembre par le conseil fédéral. Mais qu’en est-il de son étrange emploi à l’Education Nationale ? Enquête.

Réunies en conclave le 13 décembre 2008, toutes les familles du football s’apprêtent à renouveler par acclamations, le bail de Jean-Pierre Escalettes à la tête de la Fédération Française de Football.

La seule question qui obsède encore les participants à l’Assemblée Fédérale de l’auguste institution, réside dans le score qu’il réalisera et s’il parviendra à dépasser les 92,56% des voix obtenues sans bourrage des urnes lors de la précédente consultation.

Certes l’ampleur un brin soviético-consentuelle de sa performance électorale a son importance. Mais le parcours de l’homme public vers le pouvoir suprême l’est tout autant. Et de ce point de vue, sa biographie officielle est assez déroutante. On connaît son dévouement sans faille pendant 25 ans à la cause de la langue de Shakespeare en qualité de professeur d’anglais certifié.

La bonne ville de Ribérac en garde un souvenir ému. Pour autant, s’ils n’en laissent rien paraître, ses hagiographes ont probablement été confrontés à des choix déchirants lorsqu’il s’est agi de sélectionner ses faits d’armes les plus tranchants. À commencer par sa dernière croisade en terre du Médoc…

À Parempuyre plus précisément, qu’il aurait rejoint selon la légende, en Septembre 89 pour la rentrée scolaire. Premier sujet d’étonnement. Dans la charmante commune de 8000 âmes passée à la postérité pour son paisible port de Lagrange sur la Garonne et son espace culturel François Mitterrand, personne ne garde semble-t-il le moindre souvenir de son arrivée au début de l’année scolaire 89-90 au Collège Porte du Médoc.

À demi surprenant. Car les historiens du football ont retrouvé la trace d’un désormais célèbre arrêté de détachement du 03/04/1990, par lequel l’homme de lettres se voit mis à disposition du Ministère de la Jeunesse et des Sports du 1er Décembre 1989 au 31 Août 1992 et plus particulièrement de la DRDJS de Paris.
Incompatibilité rime avec ubiquité

Difficile en effet d’être simultanément à Paris et à Bordeaux. À l’époque, le TGV Sud-Ouest était encore une vue de l’esprit. Prenant manifestement goût à la vie parisienne. Le futur homme fort du ballon rond français rempile : Un nouvel arrêté ministériel du 14/12/1992 prolonge le détachement à la DRDJS de Paris de Jean-Pierre Escalettes, du 01/09/1992, au 31 Août 1995 date à laquelle il fera valoir des droits à une retraite bien méritée.

Comme le savent tous les fins connaisseurs des arcanes de notre fonction publique, les arrêtés de détachement pris par l’administration d’origine de l’intéressé précisent l’emploi budgétaire sur lequel il est détaché. De son côté, s’il ne veut pas être en reste, l’organisme qui l’accueille peut préciser ses fonctions. Au grand désespoir des Historiens du Sport, les arrêtés de détachement des personnels du second degré ne paraissent pas au Bulletin Officiel de l’Education Nationale.

Subsiste évidemment la source d’informations irremplaçable que constitue le Bureau des détachements du Ministère de l’Education Nationale. Seconde surprise de la carrière du Professeur Escalettes, les arrêtés mentionnés plus haut paraissent n’avoir jamais été publiés. En d’autres termes, exception faite de l’intéressé lui-même, pas grand monde n’a eu connaissance de sa montée à Paris. Bizarre, bizarre, on aurait voulu escamoter l’arrivée du linguiste distingué dans la ville-lumière qu’on ne s’y serait pas pris autrement…

Troisième surprise de taille, la DRDJS de Paris « ne dispose d’aucun document dans ses archives concernant Monsieur Jean Pierre Escalettes… ». Où peuvent bien être classés telles de précieuses reliques ses 6 bilans annuels de travail dont copie était remise au Directeur Technique National de l’époque ? Qu’importe.
Petites anomalies entre amis

Puisque l’ambitieux Biterrois (il est né dans cette citée de l’ovalie en 1935) précisera lui-même avoir été mis à la disposition de la Direction Parisienne du Ministère de la Jeunesse et des Sports en qualité de…Professeur de Sport ! Chapeau l’artiste, non seulement la tête mais les jambes par-dessus le marché. Sauf qu’on apprend de source fédérale et donc indiscutable, qu’il est aussi, et surtout, nommé Secrétaire Général de la Fédération, poste qu’il occupera du 03/08/1990 au 24/03/1995. À peu de chose près, pendant toute la durée de son détachement à Paris comme Professeur de Sport, exerçant des missions de conseiller technique sportif. Un dangereux mélange des genres…


Les conseillers techniques sportifs et particulièrement les ex-conseillers techniques régionaux d’Etat, sont en effet visés par quelques dispositions un brin contraignantes : notamment l’article 9 du décret n°2005-1718 du 28 décembre 2005 reprenant des dispositions antérieures, et l’article 8 de l’instruction ministérielle n°06-169 du 11 octobre 2006 qui en découle. Ces 2 articles contiennent la formule incontournable selon laquelle « …leurs missions sont incompatibles avec toute fonction élective au sein des instances dirigeantes, locales, départementales, régionales ou nationales, de la fédération auprès de laquelle ils exercent ces missions... ». Pour la faire courte, celui qui n’était encore que l’ambitieux professeur Escalettes ne pouvait être à la fois Professeur de Sport à la DRDJS de Paris et Secrétaire Général de la Fédération. De la part d’un des plus éminents dirigeants sportifs français, qui n’a pas craint de se plaindre « que la justice de son pays l’empêche d’appliquer ses règlements » une anomalie apparemment aussi criante qui a tout de même duré 5 petites années a forcément une explication. Fiable à 92,56%…[u]

Jean Marc tu sais ce qu'il te reste à faire pour devenir DTN en Athlétisme... Wink
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MessagePosté le: Sam Déc 19, 2009 6:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ben oui, il faut remplacer Jean Gracia!
Il est déjà sur Facebook.
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MessagePosté le: Sam Déc 19, 2009 6:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pardon, ce n'est pas le secrétaire général, c'est le directeur.
Ca fera pareil.
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MessagePosté le: Ven Jan 08, 2010 11:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le football et son univers impitoyable... Laughing



Article publié par RUE89

Changement d'année, donc changement d'attitude. Soutien indéfectible de Raymond en décembre, Jipé Escalettes le désavoue publiquement et avec gourmandise en janvier en évoquant son successeur. Une initiative indécente bien révélatrice de la France de 2010 et d'un cynisme institutionnalisé qui remonte à loin…

Des bombes sur les ondes

Imaginez aujourd'hui Nicolas Sarkozy en conférence de presse improvisée lors d'une visite des chantiers « navaux » de St-Nazaire :

« Après les Régionales, et quels que soient les résultats, il serait tentant vers mai ou juin d'introniser Jean-François Copé au poste de Premier ministre. Et pourquoi pas une femme issue de la diversité comme Fadela Amara ? Ou bien même un homme d'ouverture comme Michel Rocard ? »

Résultat : l'actuel Premier ministre François Fillon serait publiquement désavoué, son autorité bafouée et son action décrédibilisée aux yeux de l'opinion et de ses ministres… Un truc honteux, hein ! Eh, ben c'est pourtant ce truc honteux que Jean-Pierre Escalettes fait subir à son sélectionneur Raymond Domenech !

Questionné mardi sur Europe 1, Escalettes a balancé une short-list de candidats à la succession de Raymond Domenech pour après la Coupe du monde : Laurent Blanc, Didier Deschamps, Alain Boghossian et Jean Tigana. Avec une préférence pour Lolo Blanc, toujours intéressé malgré ses réserves (l'équipe de France pouvait « se refuser »).

Euphorique, Jean-Pierre a rallongé la liste quelques heures plus tard, sur RTL, en ne rejetant pas les suggestions des noms de Guy Roux et Arsène Wenger… Et Philippe Troussier ? Et Gilbert Gress ? Et Luis Fernandez ? Allons-y, faut pas se gêner : y'a jamais assez de monde pour danser sur le cadavre de Domenech…
Le profil du futur sélectionneur

Une certitude pour Jean-Pierre : le futur sélectionneur « ne sera pas un étranger. Nous disposons suffisamment de techniciens en France pour éviter d'aller voir à l'étranger comme a pu le faire certains de nos voisins ». Tant pis pour Abel Braga ou Sven Göran Eriksson !

Une tendance pour Jipé : « ne pas se confiner à la DTN », ce qui éliminerait Alain Boghossian (qui en fait partie depuis août 2008) et Gégé Houllier, curieusement pas cité par Escalettes. Un indice pour Jipé :

« Si nous prenons un entraîneur qui est en club, pas question de lui dire à la dernière minute. (…) Tout ça se travaille dans la sérénité, dans le calme, car il n'est pas question de déshabiller un club pour l'équipe de France. »

Un « entraîneur en club », ça vise donc Lolo Blanc et Didier Deschamps. Heureux d'apprendre aussi qu'on ne doit pas déstabiliser un club mais qu'on peut en revanche déstabiliser l'équipe de France en affaiblissant son sélectionneur à 6 mois du Mondial… Un timing pour Jipé : l'heureux élu sera connu avant la Coupe du monde, Escalettes ayant l'intention d'agir « avant le mois de juin prochain, voire en mai ». Une limite pour Jipé :

« Je considère, moi, maintenant, à l'aune de ce que nous venons de vivre, qu'Aimé Jacquet a raison. Le nouvel entraîneur ne s'engagera peut être que sur deux ans, sur un objectif, un Euro ou un Mondial, ça se discutera. »

Jacquet estime que le bail pour un sélectionneur ne doit pas excéder 4 ans, alors que Domenech va boucler un bail de 6 ans. Tout est donc très clair, emballé, pesé, prêt à poster. Sauf que…
Escalettes prépare son avenir



Sauf que Escalettes déstabilise Domenech encore un peu plus. A travers l'esquisse du profil type du futur coach des Bleus, il a juste démoli Raymond, un homme qu'il a pourtant toujours maintenu contre vents et marées. On peut penser ce qu'on veut de Raymond, coach moyen ou exécrable, c'est selon.

Reste qu'à travers lui, la Fédé et son président Escalettes se doivent de respecter la fonction de sélectionneur national. C'est-à-dire le soutenir jusqu'au bout de son mandat (partager avec lui les honneurs d'un éventuel bon parcours en Afrique du Sud ou assumer un éventuel échec) et observer la plus grande discrétion au sujet de la désignation de son successeur.

Or, on a l'impression d'assister à une volte-face : pressé par l'opinion et les journalistes, Escalettes s'est défaussé sur Raymond en les accompagnant publiquement sur le terrain de la démagogie.

En évoquant l'avenir de la sélection qu'il prépare avec ostentation, Escalettes prépare aussi son propre avenir en balançant des noms qui vont forcément séduire les journalistes et l'opinion…

Quel manque de classe. Aucun sens de la gouvernance : en désavouant indirectement Raymond, Escalettes s'est désavoué lui-même. On ne peut que saluer Noël Le Graët, membre du Conseil fédéral qui, jusqu'à présent, a constamment soutenu Domenech, au moins publiquement. Tout comme il avait toujours soutenu Aimé Jacquet, attaqué de toutes parts avant le Mondial 98, Le Graët fait des choix et les assume, lui.
Jurisprudence Mitterrand

Une fois de plus, la question n'est pas de juger Raymond Domenech mais de s'interroger sur le climat malsain qui règne à la Fédé où on observe maintenant que la confiance qu'on accorde au sélectionneur est devenue encore plus viciée, encore plus malsaine.

Une fois de plus, qu'on le veuille ou non, Raymond Domenech jouit d'une double légitimité : il a un contrat qui court jusqu'à la fin du Mondial et il a qualifié Les Bleus. Les six mois à venir vont être pénibles pour le coach, objectivement lâché par ses supérieurs. Quelle crédibilité auprès des joueurs pour un sélectionneur forcément contesté puis qu'on évoque sans ménagement les noms de ses probables successeurs ?

Une fois de plus : si c'était pour assister à cette situation pitoyable et potentiellement déstabilisante pour les Bleus, alors il fallait virer Domenech en décembre, lors du dernier Conseil fédéral, plutôt que de l'affaiblir aujourd'hui.

Et puis, question toute conne : et si les Bleus étaient champions du monde ? On fait quoi de Domenech ? L'opinion publique versatile plébisciterait certainement Raymond. Que déciderait alors Jipé Escalettes, pressé par la France du Foot ? … Ou alors, en cas d'échec catastrophique, Jipé prendrait-il la sage décision de démissionner ? Ah, ben non ! Jamais de la vie !

A 74 ans, il compte bien aller au terme de son mandat (en 2012). Jipé a affirmé qu'il ne s'inclinerait à démissionner que dans deux cas : une absence de soutien de la base (peu probable, le système FFF étant bien verrouillé) ou des problèmes de santé. L'élite française a bien retenu les leçons de cynisme de la jurisprudence Mitterrand.

Malade, désavoué par le suffrage universel aux législatives de 1993, mis en échec par la récession économique et ridiculisé par ses choix de premiers Ministres désastreux (Edith Cresson puis Pierre Bérégovoy), François Mitterrand s'est quand même accroché au pouvoir afin d'achever son mandat présidentiel (1995), acceptant même le déshonneur de cohabiter à nouveau avec Edouard Balladur, Premier ministre RPR. En 1969, De Gaulle désavoué par référendum avait, lui, choisi de démissionner.


La suite au prochain épisode...
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MessagePosté le: Lun Jan 11, 2010 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le feuilleton continue...

Article publié par le site Bakchich info

Balafres judiciaires pour Ribéry
lundi 11 janvier par Xavier Monnier


Absent des terrains depuis début octobre pour une inflammation aux orteils, le footballeur international Franck Ribéry a une autre épine dans le pied. Une convocation chez les flics marseillais le 20 janvier…

Les supporters marseillais pourraient en être ravis. L’ami Ribéry va refaire un tour sur le Vieux-Port. Las, ce n’est pas au Stade Vélodrome que le footballeur à la gueule cassée fera son retour dans la plus belle ville du monde. "Ti Franck" va bifurquer vers l’Evêché, le surnom du commissariat central de la ville. Prié de se rendre le 20 janvier prochain à une convocation en tant que témoin, pour une affaire qui traîne depuis deux ans et demi.

En cause : son départ de l’Olympique de Marseille vers le Bayern Munich moyennant une trentaine de millions d’euros à l’été 2007. Une masse de grisbi qui ne laisse pas insensible, notamment son ancien agent, le Luxembourgeois Bruno Heiderscheid.

Débarqué peu avant le transfert record, le natif du grand Duché a dû s’asseoir sur la commission promise entre 5 et 10 % du transfert. Soit entre 1,5 et 3 millions d’euros.

Pire, le garçon a été condamné, comme l’a raconté Bakchich, à verser un petit pécule de 400 000 euros à son ancien poulain par le tribunal arbitral du sport, devant lequel il avait voulu plaidé son cas, et la rupture abusive de contrat dont il s’estimait victime… juste avant le jackpot du transfert vers Munich.

Un brin chocolat au sortir de l’audience suisse Heiderscheid a quasi immédiatement répliqué en déposant une plainte, au pénal cette fois, pour faux, usage de faux, escroquerie au jugement, contre un X assez large. Soit tous ceux qui ont eu, de près ou de loin, eu à toucher aux transferts de Franck Ribéry depuis 2005. Une sorte de who’s who des grands manitous du foot français. L’ancien président de l’OM Pape Diouf et son bras droit Julien Fournier ; les nouveaux agents de Ribéry Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio (agent notamment de Zinédine Zidane) ; ou l’avocat de la fédération Française de football Jean-Jacques Bertrand.

Et la police marseillaise souhaite notamment interroger Franck Ribéry sur des documents signés lors de son arrivée à Marseille durant l’été 2005, en provenance du Galatasaray Istanbul.

Petit rappel des faits. Alors en bisbille avec le club turc, Ribéry signe à Marseille sans qu’aucune indemnité de transfert ne soit versée. Sauf que selon des documents que Bakchich a pu dégotter, le joueur serait allé sciemment au clash avec les dirigeants stambouliotes en échange d’une promesse de prime de Pape Diouf, à l’époque boss de l’OM, de 500 000 euros.
Ribéry atteste que Pape Diouf lui a promis une prime de 500 000 euros pour rompre son contrat avec Istanbul, une pratiqué condamnée par les instances du football.

Le 2 novembre 2005, Ribéry réitère son attestation

Une manœuvre illégale selon les doctes lois de la FIFA et de l’UEFA, qui interdisent à tout club de démarcher directement un joueur sous contrat avec un autre club.

« Tout dirigeant, administratif, joueur, éducateur ou arbitre, convaincu d’avoir, de manière occulte, directement ou indirectement, proposé ou sollicité, remis ou accepté des avantages financiers, fait l’objet d’une sanction allant d’une année de suspension à la radiation à vie », précise l’article 205 du règlement général de la Fédération française. Quant à la Fifa, elle annonce que « Seront sanctionnées toutes les personnes soumises aux Statuts de la FIFA et aux règlements de la FIFA (officiels de clubs, agents de joueurs, joueurs etc.) qui agissent de façon à provoquer une rupture de contrat entre un professionnel et un club, en vue de faciliter le transfert du joueur. »

Encore un peu plus gênant, ces réservations de billets et cette fiche de renseignement. Officiellement, Ribéry n’avait le droit de signer à l’OM que le 15 juin 2005, sauf à ce que le club paie un gros transfert au Galatasaray d’Istanbul. Date qui a bien été apposée à son contrat, et défendue devant le Tribunal arbitral du sport. Or, la fiche de renseignements est datée du 14. Et les billets d’avion laissent penser que Ribéry n’était plus à Marseille le 15, jour de la signature du contrat.
Apparemment, Ribéry et son agent n’étaient pas à Marseille le 15 juin, date à laquelle a été signé le contrat liant le joueur à l’OM…Etrange !
Rempli le 14 juin, la fiche de renseignement de Ribéry comme joueur de l’OM laisse supposer que le garçon a signé son contrat, avant le 15 juin, date déclarée.

Au moins Ribéry aura-t-il eu le temps de potasser le dossier. Depuis début octobre, l’ailier du Bayern est confiné aux soins pour une inflammation des gros orteils qui l’obligent à se balader en pantoufles. Et l’éloigne des terrains. Petit hasard, début octobre, le siège de l’OM était perquisitionné dans le cadre de son affaire. Après la blessure, diplomatique, la blessure judiciaire…

Pendant les affaires, les affaires continuent... Wink
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MessagePosté le: Mar Jan 26, 2010 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le temps passe mais "ce cher football" nous réserve toujours de belles surprises!
Article publié par BAKCHICHINFO.COM

33 millions de pertes, le foot français n’a plus pied

par Woodward et Newton

33,5 millions d’euros. C’est la perte globale pour la saison passée de la Ligue 1 et 2 confondues. Faute rejetée sur la vétusté de certains stades. Manière de se détourner de la véritable crise du football français.

Sans tambours ni trompettes, pour ne pas dire à la sauvette, la Ligue vient de publier les comptes du foot-business à la française, pour la saison 2008-2009. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas brillant. La perte globale, Ligues 1 et 2 confondues, s’établit à 33,5 millions d’euros. Il semble d’ailleurs que le mot d’ordre pour expliquer ses mièvres performances soit : « C’est la faute des stades ! construisons des enceintes sportives dignes de ce nom et vous verrez ». Alors voyons…

Ligue 1 : 236 millions de perte en 2008-2009
D’abord, et comme l’avaient relevé les auteurs de « La Face Cachée du Foot-business » dès 2007, il faut comprendre que le football professionnel moderne marche résolument sur la tête. Il faut en effet comprendre qu’aujourd’hui, sa compétition phare, autrement dit le championnat de L1, est au service de l’activité qui consiste à faire commerce de joueurs, et non pas l’inverse ! L’organisation de la compétition est un casse tête obligé qui génère, année après année, des pertes abyssales pour les clubs : 143 millions d’euros en 2004-2005, 216,3 millions d’euros en 2007-2008, et enfin 236,6 millions d’euros pour 2008-2009.

Ce désastre est partiellement compensé par le miracle du ‘mercato’. Dieu merci, les joueurs français se vendent bien ; très bien même ; leur négoce a dégagé un bénéfice de 265,8 millions d’euros en 2007-2008 et de 215,4 millions d’euros en 2008-2009. Tout de même…En d’autres termes, le trading de joueurs a sauvé les meubles en 2007-2008, permettant à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion ) d’annoncer, après résultats financiers, exceptionnels, manips sur comptes-courants et crédits d’impôts sur les sociétés, un résultat net de 25 millions d’euros. Las, en 2008-2009, la foire aux talents n’a pas suffit : la perte générée par le « plus beau spectacle du monde » est de 14,6 millions d’euros.


La ligue 1 dépendante de la vente de ses joueurs à l’étranger
L’explication tient sans doute à peu de choses. En 2008-2009, le prix moyen d’un joueur de L1 « vendu » à l’étranger était de 4,5 millions d’euros, contre seulement 3,2 millions d’euros pour un joueur cédé d’un club de L1 à l’autre, et, de manière plus anecdotique, 110 000 euros pour un joueur par définition en perte de vitesse, vendu de L1 en L2. Un léger déplacement dans la répartition de ces ventes peut donc avoir des conséquences très importantes ; s’y ajoute un « vice » sournois du système : celui de la sur-évaluation, pour toutes sortes de raisons plus ou moins avouables, de la valeur du patrimoine joueur des clubs, autrement dit de leur actif principal au bilan. Cette « gonflette » produit mécaniquement, une progression moyenne du coût des joueurs mutés et donc, une réduction du profit sur mutations de joueurs : 265,8 millions d’euros en 2007-2008 contre « seulement » 215,4 millions au cours de la dernière saison étudiée, à cause d’une hausse du prix de revient du joueur muté de près de 20% en une seule saison…

En passant, on constate pièce à l’appui, l’absurdité de l’argument selon lequel le Droit à l’Image Collectif, le fameux DIC dont les clubs vont devoir se passer prématurément, permettrait au championnat de France de conserver ses meilleurs joueurs. Le foot-business hexagonal est structurellement contraint de vendre ses meilleurs joueurs et de préférence à l’étranger s’il vous plait ; le « big DIC » n’a donc d’autre but que de permettre aux clubs de réduire un tout petit peu leur masse salariale aux frais du contribuable qui paye la note à l’URSSAF en lieu et place des clubs : ladite masse représentait 61,53% des charges des clubs en 2004-2005 contre « seulement » 56,17% en 2008-2009. De ce point de vue, l’objectif est atteint. La question n’est toutefois pas inconvenante : en quoi la collectivité nationale devait-elle être mise à contribution pour alléger la note des charges sociales du foot-business plutôt que celle, par exemple, de l’ingénierie logicielle ou de tout autre industrie du secteur marchand susceptible de contribuer au comblement de notre déficit commercial ?

Chaque point de championnat de plus en plus cher pour les clubs
Reste que le foot professionnel, une pure industrie de main d’œuvre, connaît une autre tare congénitale, confirmée sans ambiguïté, par la dernière livraison de la DNCG : celle de la baisse structurelle de sa productivité. Un problème auquel, dans l’industrie « normale » on apporte la solution des délocalisations à tout va…

Comment mesurer la productivité de la main d’œuvre dans le foot ? C’est tout simple ; il suffit de mesurer le coût salarial d’obtention d’un point en championnat. En 2004-2005, la L1 a engagé une masse salariale de 435 307 euros pour obtenir 1 point en championnat. Puis 530 424 euros en 2005-2006….687 765 euros en 2007-2008 et, enfin qu’on se le dise, 701 927 euros au cours de la saison 2008-2009 pour ce même petit point de classement en championnat ; ‘mais jusqu’où s’arrêteront-ils’ avant qu’un club décide de franchir le pas et de se délocaliser à Jersey où à Andorre où les charges sociales sont nettement plus clémentes, pour venir disputer ses matchs en fin de semaine, dans le stade mis à disposition par sa commune d’origine ? Après tout, Monaco participe bien au championnat de France non ?…

Aucun secteur économique ne peut survivre durablement avec une perte chronique de productivité ; en l’espèce, plus de 60% en 5 ans. Les esprits chagrins objecteront qu’il s’agit là encore d’une contrainte inhérente au système. On entend déjà les lamentations des familles du football : « Les clubs de L1 sont contraints à une inflation salariale pour maintenir la qualité du spectacle, et donc le niveau des droits de retransmission audiovisuelle dont la L1 est structurellement tributaire ; pensez-donc mon bon monsieur, en France les droits TV représentent encore 55% des recettes des clubs contre seulement 34% observés en moyenne, au sein de l’UEFA. Et 14% pour les recettes des stades contre 23% en Europe. Et 20% pour le sponsoring contre 24%…

Bref, si on ne suit pas la surenchère salariale pour produire un spectacle de qualité, on va se retrouver avec un championnat de France digne de celui des Iles Féroé, suivez notre regard … Les diffuseurs exaspérés finiront par mettre le paquet sur le rugby et son arbitrage vidéo, ses exclusions temporaires, ses majorettes, ses lancers de nains à la mi-temps et tutti quanti qui bousculent les traditions, et nous laisseront avec des droits TV aussi minces que des queues de cerises… ».

Rénovation des stades : la fausse solution
Faute de mieux, les derniers chiffres publiés par la DNCG martèlent donc le message convenu : « Ces chiffres démontrent le retard des clubs français en matière d’optimisation des recettes de matches et de sponsoring, en grande partie due à la vétusté et au caractère non fonctionnel des stades en France ». Admettons. Et posons à notre tour, la question qui fâche : en quoi des stades rénovés contribueraient-ils en quoi que ce soit, à réduire la perte structurelle de productivité de la main d’œuvre footballistique et donc, au rétablissement de la logique économique du football professionnel reposant aujourd’hui exclusivement sur les transferts ? Une « logique » qui pourrait bien être pulvérisée par le projet de « 6+5 » si cher à la FIFA…
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MessagePosté le: Mar Jan 26, 2010 2:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le temps passe mais "ce cher football" nous réserve toujours de belles surprises!
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33 millions de pertes, le foot français n’a plus pied

par Woodward et Newton

33,5 millions d’euros. C’est la perte globale pour la saison passée de la Ligue 1 et 2 confondues. Faute rejetée sur la vétusté de certains stades. Manière de se détourner de la véritable crise du football français.

Sans tambours ni trompettes, pour ne pas dire à la sauvette, la Ligue vient de publier les comptes du foot-business à la française, pour la saison 2008-2009. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas brillant. La perte globale, Ligues 1 et 2 confondues, s’établit à 33,5 millions d’euros. Il semble d’ailleurs que le mot d’ordre pour expliquer ses mièvres performances soit : « C’est la faute des stades ! construisons des enceintes sportives dignes de ce nom et vous verrez ». Alors voyons…

Ligue 1 : 236 millions de perte en 2008-2009
D’abord, et comme l’avaient relevé les auteurs de « La Face Cachée du Foot-business » dès 2007, il faut comprendre que le football professionnel moderne marche résolument sur la tête. Il faut en effet comprendre qu’aujourd’hui, sa compétition phare, autrement dit le championnat de L1, est au service de l’activité qui consiste à faire commerce de joueurs, et non pas l’inverse ! L’organisation de la compétition est un casse tête obligé qui génère, année après année, des pertes abyssales pour les clubs : 143 millions d’euros en 2004-2005, 216,3 millions d’euros en 2007-2008, et enfin 236,6 millions d’euros pour 2008-2009.

Ce désastre est partiellement compensé par le miracle du ‘mercato’. Dieu merci, les joueurs français se vendent bien ; très bien même ; leur négoce a dégagé un bénéfice de 265,8 millions d’euros en 2007-2008 et de 215,4 millions d’euros en 2008-2009. Tout de même…En d’autres termes, le trading de joueurs a sauvé les meubles en 2007-2008, permettant à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion ) d’annoncer, après résultats financiers, exceptionnels, manips sur comptes-courants et crédits d’impôts sur les sociétés, un résultat net de 25 millions d’euros. Las, en 2008-2009, la foire aux talents n’a pas suffit : la perte générée par le « plus beau spectacle du monde » est de 14,6 millions d’euros.


La ligue 1 dépendante de la vente de ses joueurs à l’étranger
L’explication tient sans doute à peu de choses. En 2008-2009, le prix moyen d’un joueur de L1 « vendu » à l’étranger était de 4,5 millions d’euros, contre seulement 3,2 millions d’euros pour un joueur cédé d’un club de L1 à l’autre, et, de manière plus anecdotique, 110 000 euros pour un joueur par définition en perte de vitesse, vendu de L1 en L2. Un léger déplacement dans la répartition de ces ventes peut donc avoir des conséquences très importantes ; s’y ajoute un « vice » sournois du système : celui de la sur-évaluation, pour toutes sortes de raisons plus ou moins avouables, de la valeur du patrimoine joueur des clubs, autrement dit de leur actif principal au bilan. Cette « gonflette » produit mécaniquement, une progression moyenne du coût des joueurs mutés et donc, une réduction du profit sur mutations de joueurs : 265,8 millions d’euros en 2007-2008 contre « seulement » 215,4 millions au cours de la dernière saison étudiée, à cause d’une hausse du prix de revient du joueur muté de près de 20% en une seule saison…

En passant, on constate pièce à l’appui, l’absurdité de l’argument selon lequel le Droit à l’Image Collectif, le fameux DIC dont les clubs vont devoir se passer prématurément, permettrait au championnat de France de conserver ses meilleurs joueurs. Le foot-business hexagonal est structurellement contraint de vendre ses meilleurs joueurs et de préférence à l’étranger s’il vous plait ; le « big DIC » n’a donc d’autre but que de permettre aux clubs de réduire un tout petit peu leur masse salariale aux frais du contribuable qui paye la note à l’URSSAF en lieu et place des clubs : ladite masse représentait 61,53% des charges des clubs en 2004-2005 contre « seulement » 56,17% en 2008-2009. De ce point de vue, l’objectif est atteint. La question n’est toutefois pas inconvenante : en quoi la collectivité nationale devait-elle être mise à contribution pour alléger la note des charges sociales du foot-business plutôt que celle, par exemple, de l’ingénierie logicielle ou de tout autre industrie du secteur marchand susceptible de contribuer au comblement de notre déficit commercial ?

Chaque point de championnat de plus en plus cher pour les clubs
Reste que le foot professionnel, une pure industrie de main d’œuvre, connaît une autre tare congénitale, confirmée sans ambiguïté, par la dernière livraison de la DNCG : celle de la baisse structurelle de sa productivité. Un problème auquel, dans l’industrie « normale » on apporte la solution des délocalisations à tout va…

Comment mesurer la productivité de la main d’œuvre dans le foot ? C’est tout simple ; il suffit de mesurer le coût salarial d’obtention d’un point en championnat. En 2004-2005, la L1 a engagé une masse salariale de 435 307 euros pour obtenir 1 point en championnat. Puis 530 424 euros en 2005-2006….687 765 euros en 2007-2008 et, enfin qu’on se le dise, 701 927 euros au cours de la saison 2008-2009 pour ce même petit point de classement en championnat ; ‘mais jusqu’où s’arrêteront-ils’ avant qu’un club décide de franchir le pas et de se délocaliser à Jersey où à Andorre où les charges sociales sont nettement plus clémentes, pour venir disputer ses matchs en fin de semaine, dans le stade mis à disposition par sa commune d’origine ? Après tout, Monaco participe bien au championnat de France non ?…

Aucun secteur économique ne peut survivre durablement avec une perte chronique de productivité ; en l’espèce, plus de 60% en 5 ans. Les esprits chagrins objecteront qu’il s’agit là encore d’une contrainte inhérente au système. On entend déjà les lamentations des familles du football : « Les clubs de L1 sont contraints à une inflation salariale pour maintenir la qualité du spectacle, et donc le niveau des droits de retransmission audiovisuelle dont la L1 est structurellement tributaire ; pensez-donc mon bon monsieur, en France les droits TV représentent encore 55% des recettes des clubs contre seulement 34% observés en moyenne, au sein de l’UEFA. Et 14% pour les recettes des stades contre 23% en Europe. Et 20% pour le sponsoring contre 24%…

Bref, si on ne suit pas la surenchère salariale pour produire un spectacle de qualité, on va se retrouver avec un championnat de France digne de celui des Iles Féroé, suivez notre regard … Les diffuseurs exaspérés finiront par mettre le paquet sur le rugby et son arbitrage vidéo, ses exclusions temporaires, ses majorettes, ses lancers de nains à la mi-temps et tutti quanti qui bousculent les traditions, et nous laisseront avec des droits TV aussi minces que des queues de cerises… ».

Rénovation des stades : la fausse solution
Faute de mieux, les derniers chiffres publiés par la DNCG martèlent donc le message convenu : « Ces chiffres démontrent le retard des clubs français en matière d’optimisation des recettes de matches et de sponsoring, en grande partie due à la vétusté et au caractère non fonctionnel des stades en France ». Admettons. Et posons à notre tour, la question qui fâche : en quoi des stades rénovés contribueraient-ils en quoi que ce soit, à réduire la perte structurelle de productivité de la main d’œuvre footballistique et donc, au rétablissement de la logique économique du football professionnel reposant aujourd’hui exclusivement sur les transferts ? Une « logique » qui pourrait bien être pulvérisée par le projet de « 6+5 » si cher à la FIFA…
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MessagePosté le: Dim Jan 31, 2010 5:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En parlant de corruption dans la cane de cette année lors du match Cameroun Égypte et Algérie Égypte les arbitres ont été apparemment achetés. Pour le match du Cameroun je ne sais pas bien pourquoi mais concernant le second le coup du penalty tiré en deux temps c'est vraiment flagrant de plus trois cartons rouge (pas tous mérité) il ne faut pas se moquer du monde. le sport est à la base une activité de fairplay ou le meilleure gagne mais comme l'argent gouverne tout je me demande si on peut se fier aux apparences. Tout n'est que manipulation et mensonge et je trouve ça vraiment d'hommage. Comment faire la part entre un match gagné au mérite et un match truqué??
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MessagePosté le: Dim Jan 31, 2010 6:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tarik, le football n'est pas un sport comme les autres... Dans les cas que tu cites, il sert aussi à faire oublier des difficultés que rencontrent les gens dans leur vie de tous les jours..
La qualification de L'Algérie aux dépends de l'Egypte pour la phase finale de la Coupe du Monde en est l'exemple parfait.
Les deux équipes furent instrumentalisées par leurs dirigeants. Les journaux, les télévisions et les radios de chaque pays ne parlaient que de ça. Mais la situation économique des deux pays (à des degrés différents) laisse sur le côté des milliers de personnes.

Pour ce qui est des match truqués, si tu parcours le sujet, tu verras qu'il ne s'agit pas du premier, ni du dernier. Le championnat Belge (la Jupiler ligue!!) a eut ses rencontres arrangées. Le championnat Allemand aussi, etc.

Tu te demandes si l'on peut se fier aux apparences? Je pense que l'on ne doit se fier qu'à cela. Et ne pas s'imaginer que le fairplay, le dépassement, la tolérance, etc aient quelque chose à voir.
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MessagePosté le: Dim Jan 31, 2010 7:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais que le football l'opium du "peuple" mais je pense aussi que ce sport souffre d'un succès parfois dangereux. Sans parler de corruption je trouve que ce sport véhicule une violence et une haine importante. Prenons Égypte Algérie pour la qualification du mondiale par exemple. Les débordements de la part du peuple sur les joueurs algériens sont tolérés (je ne parle pas de la politique égyptienne concernant cela), je ne crois pas (si c'est le cas je m'en excuse) que les instances supérieures du football aient pris une décision de sanction concernant ces actes. Mais de l'autre coter on condamne le togo des deux prochaines CAN. Alors je sais qu'il s'agit de deux situations différentes mais tout de même je pense que quelque chose ne va pas. On peut parler également de la monté du racisme dans ce sport. Quand un gardien fait un salut nazi devant ses supporters ou encore des violences entre supporters qui peuvent entrainer la mort. Personne ne fait rien pour arrêter cela et je le déplore. Sur ce point il faudrait prendre exemple sur l'Angleterre qui a s'évit il y a quelques années de cela contre le phénomène "hooliganisme"
Je n'ai rien contre l'Égypte mais cela me sert d'exemple.
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MessagePosté le: Dim Jan 31, 2010 10:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais cette haine, ce racisme, cette violence est pratique. Comme je te le disais elle sert aussi à mystifier les individus. Pendant que les gens s'occupent du football, ils ne pensent pas à leur vie..."l'opium du peuple".
Alors, les débordements des uns ou des autres font partie du jeu.
Qu'ils ne soient pas sanctionnés? "Nos compatriotes sont de grands enfants...Ne les ennuyons pas avec des détails..." c'est le discours des gouvernants, où qu'ils soient. L'essentiel est de minimiser les faits.
Cela justifie la main mise de l'Europe sur le football. Faire croire que les "autres" sont incapables d'avancer sans aide
La C.A.N en Angola, alors que le pays n'est pas apaisé? le pétrole voyons, les intérêts sont croisés... Crying or Very sad
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MessagePosté le: Dim Jan 31, 2010 10:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A écouter, et à lire...

http://www.rue89.com/rue89-football-club/2010/01/26/vert-de-rage-larque-regle-ses-comptes-avec-domenech-et-la-fff-135688
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MessagePosté le: Ven Fév 26, 2010 3:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Article publié par RUE89

Pour les ultras, « le football est un combat qu'il faut gagner »

Par Razik Brikh | LyonCapitale.fr | 26/02/2010 |



[i]A deux jours du clasico entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille -des matchs traditionnellement musclés entre supporters-, LyonCapitale a rencontré Nicolas Hourcade, sociologue à l'École centrale de Lyon et spécialiste des ultras. Entretien.

On parle souvent des ultras mais sans vraiment connaître leur mode de fonctionnement…

Il existe différentes manières d'être supporter, différents types de « supportérisme ». Ceux qui se définissent comme ultras constituent des groupes structurés sous une forme associative. Leur objectif principal est de soutenir activement leur équipe. Cela passe par une organisation de leurs activités à la fois dans le stade et en dehors.

Au stade, ils réalisent, à l'entrée des joueurs, des animations appelées des « tifos ». Des meneurs [les « capos », ndlr] encadrent les chants, des déplacements sont organisés pour suivre l'équipe à l'extérieur. En dehors des matchs, ils se positionnent comme des acteurs du football, sous un modèle syndical. C'est pour cela qu'ils insistent souvent sur leur autonomie. Ils cherchent en effet à défendre leurs propres intérêts. Ils sont revendicatifs par rapport aux dirigeants ou aux joueurs.

Les ultras sont aussi ambigus car ils veulent être reconnus par le monde du foot tout en demeurant « rebelles » et en n'étant pas « récupérés par le système ». Cette attitude conflictuelle les distingue des associations de supporters dites officielles qui ont, elles, une vision consensuelle du foot. Elles prônent le fair-play, conçoivent le club comme une grande famille et se vivent comme des partenaires des autres membres de cette famille.

L'une des autres différences, c'est l'âge. Les ultras sont généralement des jeunes de 16 ans à 30 ans tandis que les associations officielles rassemblent des personnes de tous âges. De plus, mis à part dans quelques villes comme Lens, les associations officielles ne s'impliquent pas autant que les ultras dans l'animation du stade.

Comment s'organisent-ils en interne ?

Quand vous avez 2 500 membres dans un groupe ultra, les degrés d'investissement sont très différents. Si on prend les deux extrêmes, il y a le simple adhérent qui va se considérer comme engagé parce qu'il vient à tous les matchs et qu'il encourage l'équipe. Et il y a le « noyau dur », composé de quelques dizaines de personnes très investies qui font vivre le groupe.

Entre les deux, il y en a qui font quelques déplacements, d'autres qui vont donner un coup de main de temps en temps à la préparation des tifos, etc. C'est important de le préciser, car les centres d'intérêts peuvent être complètement différents.

Certains sont profondément passionnés par le foot, d'autres apprécient surtout l'animation du stade ou bien les virées entre potes lors des déplacements. Il y en a aussi qui vont aimer la vie associative quand d'autres privilégient le côté déviant, les provocations. Les incidents qui impliquent un groupe ultra ne concernent qu'une petite partie du groupe.

Comment expliquez-vous ces actes de violences commis par certains ultras ?

Les ultras refusent la morale du fair-play, qu'ils jugent hypocrite puisqu'ils estiment que le football est un combat entre deux camps et qu'il faut gagner. Cela légitime d'insulter l'adversaire et de lui mettre la pression. Il y a aussi chez ces supporters une acceptation du recours à la violence physique. Ils sont dans une logique de rivalité. Les ultras considèrent qu'ils représentent leur groupe, leur club, leur ville. Ils ont leur propre compétition en parallèle des matchs.

Si, au final, se battre permet de se « faire respecter », certains ne vont pas hésiter à franchir le pas. Mais lorsque vous parlez avec des ultras, ils vous disent toujours que, s'ils ont recours à la violence, c'est simplement pour se défendre. Leur rhétorique, c'est « on n'attaque pas, on se défend ». Avec les ultras, c'est difficile de parler de la violence d'autant qu'ils ont conscience qu'elle peut nuire à certaines de leurs revendications.

Ce qui les différencie des hooligans…

Exactement. Les hooligans reconnaissent sans complexes être là essentiellement pour la violence. Ceux qui s'appellent eux-mêmes indépendants, « hools » ou « casuals », ne forment pas des associations mais des bandes informelles centrées sur la violence. Une grande différence avec les ultras, c'est que les hooligans s'investissent beaucoup moins dans le soutien à l'équipe et dans la vie du club. Ils n'ont pas forcément de revendications spécifiques sur le monde du football.

Quelles mesures adopter pour mettre fin à ces violences ?

A en croire certaines interventions médiatiques, il y aurait des solutions miracles. Alors que non. Sinon, on l'aurait déjà fait. En revanche, on peut essayer de mettre en place une politique globale cohérente, en se fixant comme objectif de diminuer la violence. C'est-à-dire qu'il faut une répression des comportements délinquants qui soit bien ciblée et considérée comme juste. Par exemple, la dissolution d'un groupe de supporters considéré comme violent n'est pas toujours une bonne idée. Parce que du coup, ça casse toute structure modératrice, les groupes ultras ayant intérêt à limiter les débordements. Et les supporters violents continuent leurs agissements dans des bandes plus difficiles à réguler.

Il faut aussi mettre en place des infrastructures intégrant les impératifs de sécurité et d'accueil convivial des supporters. Ça tombe bien puisqu'on est en train de réfléchir à la rénovation des stades. Il faut également faire un travail de formation des stadiers et des forces de l'ordre pour limiter les tensions avec les supporters et éviter les réactions inappropriées qui aggravent les problèmes.

Il est également nécessaire d'instaurer un dialogue entre les différents acteurs du football, dont les supporters. Je suis peut-être naïf, mais je pense qu'une meilleure intégration des supporters dans le monde du foot limiterait certaines frustrations et pourrait désamorcer des tensions.

Etes-vous d'accord avec ceux qui disent : « l'entraîneur entraîne, le président préside, les supporters supportent » ?

Il faudrait savoir par ce qu'on entend par : « Les supporters supportent ». Je sais que c'est un cliché récurrent qui signifie : « Chacun à sa place ». Ce qui me paraît important, c'est de réfléchir au rôle des supporters. Il me semble qu'il y a des ambiguïtés assez fortes. On dit aux supporters : il faut que vous soyez à fond derrière votre équipe, quasiment fanatiques, mais dès qu'il y a un dérapage le monde du foot fait comme s'il n'y était pour rien !

De même, on n'arrête pas de dire que les supporters, c'est le douzième homme, que sans eux, il n'y a pas d'ambiance, mais en même temps, il y a une très grande réticence à les reconnaître comme un acteur à part entière du football. C'est un peu comme si les dirigeants des clubs disaient à leurs supporters : « Amusez-vous les enfants, mettez de l'ambiance mais les décisions, c'est les grands qui les prennent ».

Les supporters doivent-ils avoir un mot à dire sur le prix des places ? Une voix consultative au conseil d'administration ? Etre actionnaires ? Je n'ai pas de réponses arrêtées, mais ce sont des questions qu'il faut traiter pour sortir des ambiguïtés actuelles.


Tout est dit... Wink
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MessagePosté le: Lun Mar 01, 2010 8:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui croient encore que le football rend intelligent, la vidéo d'après match d'hier soir... Wink
http://www.youtube.com/watch?v=0eb045YWaaI
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