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aymeric Vétéran
Inscrit le: 22 Juin 2008 Messages: 228
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Posté le: Mar Déc 30, 2008 10:17 pm Sujet du message: L'économie de course |
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Bonjour à toute l'équipe et je vous souhaite une bonne année, santée et une longue vie au site On m'a posé une question et j'avoue que je n'ai pas pu répondre et comme je n'aime pas séché sur une question je vous demande si vous pouvez m'éclairer sur le sujet. Qu'entend t' on parlé par économie de course et pouvez vous me donner un exemple pour l'améliorer ? Merci d'avance de m'aider car je n'ai pas trouvé d'info sur le sujet. |
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Jean-Marc BERTRAND Administrateur Site
Inscrit le: 01 Aoû 2006 Messages: 3395 Localisation: Montpellier
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Posté le: Jeu Jan 01, 2009 9:37 pm Sujet du message: |
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Bonjour Aymeric et merci pour tes voeux
Nous te souhaitons en retour une belle et heureuse année 2009
Pour faire simple, "l'économie de course" fait référence à deux paramètres essentiels dans le cycle de foulée :
d'abord la qualité d'utilisation des réserves énergétiques
ensuite le degré d'expertise dans la technique motrice
Le premier aspect fait référence à la façon dont l'organisme va approvisionner le muscle (O2 et glucides par exmple). Illustration : plus un organisme sera entraîné et performant, mieux il prélèvera l'O2 dans l'air ambiant, mieux il diffusera cet O2 dans le compartiment sanguin à travers la barrière alvéolo-capillaire, mieux il perfusera les mitochondries, etc.. Par exemple, on sait qu'en moyenne un coureur consomme 200ml d’O2 par kilomètre parcouru. Mais selon le degré d'expertise du coureur, ce coût énergétique peut éventuellement diminuer jusqu’à 160ml ou augmenter à 240ml.
Le deuxième aspect fait référence à la technique de course. Par exemple, un coureur expérimenté organisera un cycle de foulée de type pliométrique et limitera les oscillations du centre de masse. Or, on sait que ce mode de contraction et cette façon de courir permettent justement d'être plus efficace et réactif au sol, tout en dépensant moins d'énergie. Par ailleurs, il existe de façon propre à chaque coureur, une longueur de foulée optimale sur le plan de la dépense énergétique pour une vitesse donnée, etc.
Autrement dit : plus on s'entraîne, plus on court bien techniquement, et moins on dépensera d'énergie pour un effort donné. C'est ainsi que l'on arrive à la notion clef pour qualifier "l'économie de course" qui est "le rendement énergétique".
Si tu es débutant et que tu n'as jamais travaillé la technique de course, tu vas dépenser x grammes de glucides pour parcourir 10 kilomètres alors que si tu t'entraînes depuis de nombreuses années, pour le même effort, tu n'en dépensera que X - 10 grammes. Ou alors, avec la même quantité de glucides (x) tu ne feras plus seulement 10 mais 12 km.
Outre la technique (fréquence du pas, augmentation de l'amplitude, changement de mode de contraction pour la chaîne des propulseurs des membres inférieurs, etc.) et les indices purement physiologiques (Vo2max, capacité de stockage de l'organisme en énergie, phosphorisation oxydatives, etc.), d'autres paramètres influences aussi ce fameux "rendement énergétique" comme les notions d'aérodynamisme (surtout la prise en compte des résistances à l'avancement dans les sports à grande vitesse, ou aquatiques par exemple).
Imagine, par exemple, que tu fasses 100km en cyclisme face à un très fort vent de face ou bien confortablement abrité derrière un gros camion qui te protège. Dans le second cas, le "bénéfice à drafter" influera énormément sur ta dépense énergétique et tu as de grandes chances d'arriver "frais comme un gardon", dans le premier cas en revanche, pour la même distance parcourue, tu seras très certainement complètement crevé. Même distance parcourue, mais dépense énergétique différente. On comprend mieux pourquoi et comment certains paramètres influent considérablement sur "l'économie de course"
@ bientôt _________________ Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
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Dernière édition par Jean-Marc BERTRAND le Ven Jan 02, 2009 11:40 am; édité 1 fois |
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aymeric Vétéran
Inscrit le: 22 Juin 2008 Messages: 228
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Posté le: Ven Jan 02, 2009 11:38 am Sujet du message: |
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Bonjour et merci pour la réponse. Donc si je comprends bien est-ce que je peux réaliser un travail intermittent force pour améliorer le cout énergétique ? A bientot. |
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Jean-Marc BERTRAND Administrateur Site
Inscrit le: 01 Aoû 2006 Messages: 3395 Localisation: Montpellier
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Posté le: Ven Jan 02, 2009 11:41 am Sujet du message: |
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Bonjour
Qu'entends-tu exactement par "un travail intermittent force" ?
Quoi qu'il en soit, on peut appliquer le même raisonnement en musculation comme en endurance : plus on entraîne ses muscles et plus on a une bonne technique d'exécution des mouvements, plus le ratio du rendement énergétique (réserves énergétiques mobilisées rapportées à la production mécanique efficiente) est interessant.
@ bientôt _________________ Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
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aymeric Vétéran
Inscrit le: 22 Juin 2008 Messages: 228
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Posté le: Ven Jan 02, 2009 12:36 pm Sujet du message: |
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Je pensais pourquoi pas à des séries de bondissements horizontaux, verticaux, pour finir sur un travail plus aérobie. Ce n'est surement pas la meilleure méthode mais c'est peut-etre une méthode parmis tant d'autre. Par des bondissements on limite le temps de contact au sol et le travail aérobie permet un meilleur rendement en oxygène. T'en pense quoi ? |
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Innocent XIII Grand habitué
Inscrit le: 09 Aoû 2006 Messages: 117
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Posté le: Jeu Jan 08, 2009 8:12 pm Sujet du message: |
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C'est probablement pas un travail "intermittent force" tel qu'on le prend dans son acception habituelle, mais les séries de bondissements sont un excellent travail. |
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Jean-Marc BERTRAND Administrateur Site
Inscrit le: 01 Aoû 2006 Messages: 3395 Localisation: Montpellier
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Posté le: Ven Jan 09, 2009 10:28 am Sujet du message: |
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Bonjour Aymeric
Effectivement, un travail aérobie sous la forme de gammes athlétiques dans l'herbe avec des bondissements permet d'améliorer, à terme, le rendement énergétique de l'O2.
@ bientôt _________________ Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
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