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[Olivier Guidi]

[pti'lou]

Sans vouloir être sévère, s'il n'y a ni motivation intrinsèque, ni motivation extrinsèque, ne vaut-il pas mieux passer à autre chose, lecture, musique etc.?

[magali baton]

S'il n'y a ni motivation intrinsèque ni motivation extrinsèque mais que la personne est engagée dans une activité sportive, il y a cher à penser qu'il n'y a PLUS de motivation. La question interessante à poser est donc de savoir quelles sont les raisons de cette perte de motivation. Et si cela est irréversible, alors la lecture ou la musique valent aussi bien, sans aucun jugement de valeur!
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magali.baton "rien ni personne ne peut vous faire ressentir que vous êtes inférieur sans votre approbation" (E.Roosevelt)

[Olivier Guidi]

Faisant brièvement suite aux messages précédents, je tiens à préciser que les concepts de motivation « intrinsèque » et « extrinsèque » sont très utiles en ce qui concerne la recherche en psychologie sportive. Sur le terrain, avec les athlètes et entraîneurs, pour ma part, j’ai arrêté tout simplement d’employer le terme motivation. Je parle, et agis, en fonction de l’Envie, de l’Implication, de la Satisfaction. Cela permet d’aller rapidement sur des « outils » afin de soit reformuler ses intentions, soit renforcer ses désirs, déterminer sa stratégie… Dans mon précédent message, le lien renvoie à une présentation de tout cela (cela fonctionne-t-il ?).
Pour les passionnés, allez faire un tour sur wikipédia à la rubrique motivation, les différents modèles de la motivation sont clairement présentés. Très enrichissant.
A bientôt

Olivier.

[magali baton]

bonjour Olivier
(...)
Tout à fait d'accord avec ton point de vue sur les termes de motivations intrinsèque et extrinsèque; seuls les universitaires utilisent ce jargon.
Mais au fond, peu importe, la question étant de permetttre aux athlètes d'adopter un positionnement juste par rapport à ce qu'ils veulent...
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magali.baton "rien ni personne ne peut vous faire ressentir que vous êtes inférieur sans votre approbation" (E.Roosevelt)

[Lecoureur]

Motivation intrinsèque = par rapport à soi même, motivation extrinsèque = par rapport à autrui, je ne vois pas en quoi cela est difficile a expliquer aux athlètes et en quoi il faudrait éliminer ce "jargon" qui serait exclusivement réservé à la sphère scientifique... Moi je l'utilise souvent et chacun comprend parfaitement. Arrétons de considérer les chercheurs comme une élite et les athlètes comme des bétas.
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Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort !

[Olivier Guidi]

Personnellement j'aurais plutôt tendance à considérer les sportifs comme une élite (par définition pour les meilleurs ) et les chercheurs comme des chercheurs avec autant de considération pour leur quête. Il existe aussi des sportifs de HN à 10ans et d'autres qui ont plus de 30ans, les relations et types de langage ne sont donc pas les mêmes.
Dans l'optique d'échange d'expérience via ce forum, peux-tu nous faire partager ta manière de verbaliser en coaching et/ou entraînement ces deux concepts de motivation intrinsèque et extrinsèque ? A bientôt.

Olivier

[Lecoureur]

Bin pas plus compliqué : je leur dis que s'ils ont une motivation extrinsèque ils courent de grande chance d'être déçus, c'est à dire s'ils font de la compétition pour etre toujours les meilleurs,il y aura forcément un moment où ils seront battus. Si ils ont une motivation intrinsèque, c'est à dire s'ils sont heureux de faire 4h15 au marathon au lieu de 4h30 la fois d'avant et bien ils ont de quoi se contenter et etre satisfaits de la progression.
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Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort !

[Olivier Guidi]

Pour ma part, faire de la compétition c'est aussi éprouver de la satisfaction et ressentir du plaisir à sortir vainqueur d'une confrontation et/ou affrontement avec des concurrents et/ou adversaires. Sans doute à l'identique de celui qui est vainqueur vis à vis de lui même (progrès personnel). Il est aussi certainement question du niveau de pratique dans ces différences formes d'autodétermination (et/ou de pratiques sportives) ?
L’envie de « décrocher la lune », de « renverser des montagnes », de gagner, est-ce vraiment de la motivation extrinsèque ? N’y a-t-il pas là quelque chose de puissant et d’énorme à l’intérieur de la personne ?
Et ceux qui seraient uniquement satisfaits de leur progression personnelle il y aura forcément un moment où ils seront battus par eux même (et oui nous vieillissons tous chaque jours…).
Alors, cette différenciation de la motivation en deux dispositions distinctes - en plus il semblerait que souvent l’on attribue à l’une plus de « noblesse » qu’à l’autre – est-elle vraiment utile pour mieux s’impliquer dans ses entraînements, ses compétitions.
Quant à la question d’être déçu de ses performances, elle est présente dans la plus part des cas « ratages ». La question a se poser dans ce contexte est : d’une manière ou d’une autre ne suis-je pas entrain de confondre ce que je suis avec ce que je fais ?

Olivier

ps : je ne dis plus à bientôt car j'ai vraiment tardé à m'exprimer (enfin je ne suis pas le seul)

[Marc.shd]

Je suis d'accord, le plaisir doit être présent. Sans lui, difficile pour le sportif d'être dans le jeux et non dans l'enjeux.
Pour ma part, parler de motivation intrinséque/extrinsèque c'est faire référence à un concept théorique intéressant mais enfermé l'Humain dans un concept théorique ne respectera pas sa singularité. J'essaie d'avoir une approche la plus globale possible du sportif. Ainsi, j'essaie de prendre en compte les interactions entre les différents paramètres (motivation, concentration, activation,..etc) car agir sur un aura surement des conséquences sur les autres.

Lorsque j'opère sur la motivation, j'aide le sportif à répondre à ses propres questions "pour quoi" (pas pourquoi) il faut cela et "pour quoi" il le fait comme cela.
J'aspire à ce que le sportif prenne conscience du sens qu'il donne à ses actes. Plus ce sens est profond, plus il sera, je pense, en mesure de faire face aux incertitudes.
Si le sens attribué au projet n'est pas suffisamment incarné par le sportif: est-ce réellement son projet? qu'a-t-il à perdre? à gagner? le chemin emprunté pour accéder à la perf est-il le bon? que peut-on changer? est-il focalisé sur les résultats ou les processus? qu'est ce qui fait que...etc
Cela prend la forme d'entretiens, d'échelle de Dilts.

Comme toi, Olivier je ne parle pas forcément de "motivation", je préfère rebondir sur le terme utilisé par le sportif lui même, lequel est significatif pour lui.

Ensuite, si besoin, nous fixons des objectifs concrets ambitieux et réalistes suivant une méthodologie smart par exemple. En ce qui me concerne, les objectifs concernent les processus (ou but de maitrise pour faire référence au concept d'autodétermination). Ceci de manière à ce que le sportif ne soit pas centré sur le résultat, puisse "visualiser" ses progrès et se donner un feedback.

Enfin, le sportif dispose de ressources individuelles et singulières, nul n'est mieux placé que lui pour trouver ses propres réponses, d'ou l'importance de la démarche perso en prépa mentale. Selon moi, mon rôle est d'un coté de l'aider à mobiliser ses propres ressources puis développer ses ressources.

à bientôt
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"Nous sommes ce que nous répétons chaque jour, l'excellence n'est pas un acte mais une habitude." A

[Jean-Marc BERTRAND]

Qui Marc et Olivier échangent ensemble, ça donne des topic "haut niveau". merci, très intéressant
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Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
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