AB Tout nouveau
Inscrit le: 26 Oct 2006 Messages: 2 Localisation: Rouen
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Posté le: Lun Oct 30, 2006 4:50 pm Sujet du message: Electrostimulation |
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Bonjour a tous.
Je suis nouveau sur le forum et j'ouvre mon compteur d'apparition en vous mettant a contribution sur un sujet que je ne connais pas trop. L'electrostimulation. (Je ne suis pas sur que mettre ce sujet dans "musculation" soit le plus adéquate, mais bon dans le doute...)
Je suis jeune triathlète depuis maintenant quelques années et ai tâté de toutes les distances.
Cependant pour optimiser au mieux mon temps d'entraînement vélo, je pense investir dans un compex, mais mes connaissances sur le sujet son assez limité. (je pense l'utiliser en tant que préfatigue à mes sorties vélo entre autre)
Que pensez vous de l'utilité de cet appareil, est-ce que le jeu en vaux la chandelle ? (rapport a l'efficacité et au gain dans l'activité vélo surtout )
Merci. |
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Jean-Marc BERTRAND Administrateur Site
Inscrit le: 01 Aoû 2006 Messages: 3395 Localisation: Montpellier
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Posté le: Mer Nov 01, 2006 10:17 pm Sujet du message: |
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Bonjour AB et bienvenue sur 123sport
Suite à ta question, j'ai retrouvé dans mes archives une fiche synthétique interessante sur la thématique du lien unissant performance en endurance et entraînement sous électrostimulation.
Il s'agit d'une étude basée sur "Electrical stimulation induced changes in performance and fiber type proportion of human knee extensor muscles. THERIAULT R., BOULAY M.R., THERIAULT G., & SIMONEAU J.A. Eur. J. Appl. Physiol. (1996). 74, 311-317" et rédigée par Antoine COUTURIER Docteur es Sciences au laboratoire de l'INSEP
J'espère que tu pourras y puiser réponses à tes interrogations. On constate notamment que l'entraînement sous électrostimulation n'apporte rien eu égard à un entraînement "classique".
Bonne lecture
"Chez l’animal, les caractéristiques musculaires fonctionnelles, métaboliques et histochimiques peuvent être profondément modifiées sous l’effet d’une stimulation électrique basse fréquence (< 10 Hz), dans le sens d’une résistance accrue à la fatigue.
Après 4 à 6 semaines de stimulation électrique chronique (10 à 24 heures par jour), il est couramment observé une réduction de la force maximale, de la masse musculaire et une augmentation de l’endurance, de l’activité enzymatique oxydative ainsi qu’une transformation des fibres rapides en fibres lentes. Il y a dès lors un intérêt indéniable à savoir si de telles adaptations peuvent se retrouver chez l’homme après un entraînement sous électrostimulation.
L’étude présentée porte sur l’effet d’une stimulation électrique de 3 heures (90 min matin et soir), 6 jours par semaine pendant 6 semaines, appliquée à 20 sujets sédentaires. La fréquence de stimulation est de 8 Hz. Le signal de stimulation se compose de trains d’impulsions d’une durée de 300 µs chacune. Le courant est appliqué pendant 55 secondes pour 2 secondes de repos.
Les analyses portent :
d’une part, sur un test de fatigue, consistant en 25 contractions maximales volontaires (MVC) de 10 secondes chacune espacée de 5 secondes, réalisée avant et après la période d’entraînement sous électrostimulation.
d’autre part, sur les biopsies musculaires, à partir desquelles sont mesurés les pourcentages des différents types de fibres, leur aire et leur capillarisation.
Ces résultats sont également comparés à des mesures effectuées sur 10 sujets actifs, et sur 5 compétiteurs cyclistes de niveau provincial et national, présentant un entraînement en endurance spécifique dans leur discipline.
La période d’entraînement n’a affecté ni la masse musculaire, ni la force maximale des sujets soumis à la stimulation électrique. Par contre, leur performance au test de fatigue a été significativement améliorée, pour atteindre un niveau similaire à celui des sujets actifs, mais inférieur à celui des cyclistes.
Les biopsies ont mis en évidence une diminution du nombre de fibres IIb (de 14.1 % ± 10.1 à 9.6 % ± 8.6), ainsi qu’une augmentation du nombre de fibres IIa (de 34.6 % ± 11.1 à 41.3 % ± 11.9) et de la capillarisation des fibres IIa (de 4.35 ± 0.73 à 4.44 ± 0.77) et IIb (de 3.56 ± 0.71 à 4.31 ± 1.12).
Les sujets entraînés sous électrostimulation ont alors présenté des caractéristiques similaires à celles des sujets actifs. Les typologies sont restées différentes de celles des cyclistes.
Globalement, les résultats observés correspondent à un entraînement classique en endurance modérée. Les fibres de type I n’ont pas été affectées par ce type d’entraînement, dont l’effet a porté sur les fibres de type II. L’électrostimulation est donc capable de favoriser l’endurance sans toutefois produire de résultats miraculeux, les changements étant comparables à ceux obtenus de manière naturelle".
Petit élément d'information personnel pour conclure : je dirai que l'entraînement sous électrostimulation est donc interessant en période de blessure ou de convalescence pour entretenir au mieux le potentiel de performance du sujet, mais cette forme de travail ne doit en aucune façon venir en substitution d'un entrainement dit "classique".
J'espère avoir répondu à tes attentes, _________________ Sportivement
Jean-Marc BERTRAND
www.preparation-physique.info
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